dans le traitement de l’incontinence urinaire d’effort modérée chez la femme. Dans cette
affection, cette molécule chimiquement apparentée au Prozac® (fluoxétine) et au Seroxat®
(paroxétine) a une efficacité symptomatique incertaine et temporaire. Au cours des études
cliniques, 30% des patientes sous Yentreve® ont arrêté le traitement en raison d’effets
indésirables dont des effets atropiniques.18
Vésicare® (solifénacine) est le quatrième anticholinergique commercialisé qui est destiné au
traitement de l’hyperactivité vésicale. L’efficacité de ce me-too est réelle par rapport au
placebo. Au cours d’un essai de 12 semaines, Vésicare® (5 ou 10 mg od) induit une réduction
du nombre de mictions quotidiennes similaire à celle observée avec le Detrusitol®
(toltérodine, 2 mg bid)19. Dans d’autres conditions expérimentales, il apparaît plus efficace
que le Detrusitol® retard (4mg od).20 Son profil d’effets indésirables est évidemment de type
atropinique (sécheresse buccale, troubles oculaires,…). En raison de son métabolisme (CYP
3A4), de nombreuses interactions médicamenteuses potentielles sont à craindre.
Après le Proscar®, Avodart® (dutastéride) est le second inhibiteur de la 5α-réductase indiqué
dans l’hypertrophie prostatique bénigne. Au cours d’une étude clinique réalisée en double
aveugle (n= 1630, 1 an), aucune différence significative n’a été relevée entre le Proscar® (5
mg od) et l’Avodart® (0,5 mg od) quant à la réduction du volume prostatique (27,1% vs
26,7%), à l’amélioration du débit urinaire maximum ou à l’amélioration du score de
symptômes urinaires AUA-SI.21 Leur profil d’effets indésirables est similaire, tandis que le
recul d’utilisation du Proscar® est supérieur par rapport à ce me-too.
Outre le Viagra® (sildénafil), Cialis® (tadalafil) et Levitra® (vardénafil) sont deux nouveaux
inhibiteurs sélectifs de la phosphodiestérase de type 5 indiqués dans le traitement des troubles
érectiles d'origine psychique ou organique (prostatectomie, accident neurologique,...). En
termes d’efficacité, d’effets indésirables et d’interactions médicamenteuses, les effets de ces
trois spécialités sont similaires.22 La durée d’action (jusqu’à 12h) et l’absence d’interférence
avec l’alimentation constituent un atout pour le Cialis®.23
Administré par voie intraveineuse, Tractocile (atosiban) est le premier antagoniste de
l’oxytocine destiné à mettre un terme aux contractions prématurées de l’utérus. Son efficacité
est similiare à celle des β-mimétiques (Prépar®, ritodrine ; Ventolin®, salbutamol ; Brycanil®,
terbutaline), mais Tractocile® génère beaucoup moins d’effets indésirables au niveau
cardiovasculaire (8,3 vs 81,2%).24
18 Duloxétine (Yentreve°). Dans l’incontinence urinaire d’effort : trop de risques pour trop peu de bénéfices. La
Revue Prescrire 2005, 25, 491-494
19 Randomized, double-blind placebo- and tolterodine-controlled trial of the once-daily antimuscarinic agent
solifenacin in patients with symptomatic overactive bladder. Chapple CR, Rechberger T, Al-Shukri S, Meffan P,
Everaert K, Huang M, Ridder A, YM-905 Study Group. Brit J Urol Int 2004, 93, 303-310
20 A comparison of the efficacy and tolerability of solifenacin succinate and extended release tolterodine at
treating overactive bladder syndrome: results of the STAR trial. Chapple CR, Martinez-Garcia R, Selvaggi L,
Toozs-Hobson P, Warnack W, Drogendijk T, Wright DM, Bolodeoku J, for the STAR study group. Eur Urol
2005, 48, 464-470
21 Dutastéride (Avodart°) En urologie : pas mieux que le finastéride. La Revue Prescrire 2004, 24, 485-488
22 Vardénafil (Levitra°). « Me too » évalué a minima dans la dysfonction érectile. La Revue Prescrire 2003, 23,
734/1-734/4
23 Tadalafil (Cialis°). Un peu plus commode d’emploi, mais peu évalué dans les troubles organiques. La Revue
Prescrire 2003, 23, 325-327
24 Effectiveness and safety of the oxytocin antagonist atosiban versus beta-adrenergic agonists in the treatment of
preterm labour. The Worldwide Atosiban beta-agonists Study Group. Brit J Obstet Gynecol 2001, 108, 133-142
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