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ction Régionale
'Environnement
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4, Rue Gombert
59041 LILLE Cèclex
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GROUPEMENT DE DÉFENSE
DE L'ENVIRONNEMENT
DE L'ARRONDISSEMENT
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DE MONTREUIL.SUR-MER
"Les Rives"
62170 WAILLY-BEAUCAMP
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INVENTAIRE SOMMAIRE DES LEPIDOPTERES HETEROCERES
I
DANS LES SECTEURS FREQUENTES PAR L'ENGOULEVENT
G. ORHANT
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DECEMBRE 1993
I
I

INVENTAIRE SOMMAIRE DES LEPIDOPTERES HETEROCERES
DANS LES SECTEURS FREQUENTES PAR L'ENGOULEVENT
LOCALISATION: LE LORNEL, LE GRAND & LE PETIT BOIS, LES DUNES
P LA QU EE S
Les insectes sont, de tous les invertébrés, ceux qui sont le
plus consommés par les oiseaux de tous ordres. Sur près de
9000. espèces aviennes vivantes, seulement 400 environ ne sont
pas insectivores. Les autres capturent des insectes à l'occa-
-sion ou en font leur nourriture exclusive, les attrapant en
vol, sur la végétation, à terre ou sous les. écorces. On sait
comment les hirondelles, les martinets, les engoulevents se
nourrissent de proies prises en vol.

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L'ENGOULEVENT D'EUROPE, vulgairement
appelé "Tette—chèvre",
est
la traduction latine de "têteur de
chèvres", affirmation d'Aristote tout à fait imaginaire. Si 1'
engoulevent fréquente la nuit les pacages, c'est pour y chasser
les insectes attirés par le bétail. Dès la nuit tombante, d'un
vol silencieux et irrégulier, l'engoulevent part en quête de
sa nourriture. Grâce à un bec court qui s'ouvre très largement
jusqu'aux oreilles, il est parfaitement équipé pour capturer
les insectes volants. Pendant la journée, aplati sur le sol,
au milieu de branches mortes et de feuilles mortes, il est
difficilement visible.
L'ENGOULEVENT D'EUROPE nous rend vi-
-site de fin avril à début octobre. La femelle pond deux oeufs
fin mai ou en juin qui seront incubés 18 jours environ,surtout
par la femelle. Les poussins sont nourris par les deux parents
pendant les dix premiers jours, puis encore pendant trois se-
-maine, hors du nid et jusqu'à leur indépendance complète,
par le mâle. La femelle commence une seconde nichée en juillet.
Le régime se composant d'insectes
volants: coléoptères et lépidoptères, c'est donc la période
allant de mai àjuillet qui esticiconsidérée.

DIFFICULTES DE L' ETUDE
Le régime de l'ENGOULEVENT est rela-
-tivement peu varié, ce qui nécessite une vigilance quant à
la potentialité des lieux de fréquentation.
L'étude du régime des oiseaux insectivores n'est pas aisée
Jadis, la méthode la plus. couramment employée était l'examen
du contenu stomacal, ce qui obligeait à tuer beaucoup de spé-
-cimens. Cette méthode ne pourrait être utiisée de nos jours
que pour les espèces—gibier ou les espèces chassables du fait
des dégâts qu'ils causent aux cultures.
Une meilleure méthode consiste à empêcher provisoirement
les jeunes oiseaux d'avaler la nourriture apportée par les
I
parents. Un lien souple ou semi—rigide placé autour.du cou
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bloque les aliments dans le gosier où ils sont récupérés,
après quoi le collier est enlevé. Cependant la méthode de-
-meure traumatisante et perturbe les adultes. De plus, elle
attire les prédateurs qui ont tôt fait de repérer les allées
et venues. Enfin, l'on n'est jamais sûr que les régimes alimen-
-
-tairesdes adultes et des oisillons soient identiques.
La méthode photographique à faible distance ne donne pas
de résultats satisfaisants. Elle est inopérante la nuit.
L'examen des fientes ne donne que des renseignements très
imparfaits car il ne subsiste que des débris de chitine ayant
résisté au passage dans l'estomac. -
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METHODE EMPLOYEE
Les Lépidoptères Hétérocères sont des
insectes qui se déplacent la nuit parfois sur de grandes
distances, à la recherche de la femelle à féconder, de la
plante nourricière sur laquelle l'oeuf sera pondu, à la re-
-cherche de nectar, ou attirés par des lumières.
La .vision des Lépidoptères nocturnes
est décalée vers l:ùltra-violet. C'est à partir de cette
attraction que sera bâtie cette étude. En effet, nous uti-
-liserons les ultra-violets de lampes à vapeur de mercure
alimentées par des groupes electrogènes.
Prendre en considération la totalité
des Lépidoptères vivant dans la Réserve Naturelle de la Baie
de Canche, et par delà l'estuaire de la Canche demeure un
objectif à long terme. Les travaux en ce sens se poursuivent
mais ne correspondent pas au but de la présente étude. Pour
ce travail, nous avons choisi les groupes systématiques les
plus représentatifs du milieu, suffisamment riches en espèces
:pour permettre une appréciation du potentiel. L'image obtenue
l'a été avec les MACROHETEROCERES à l'exclusion des MICROLEPI
-DOPTERES. L'on oemprendra que l'activité crépusculaire ou noc-
-turne de l'engoulevent ait écarté les RHOPALOCERES qui, de
toute manière ne sont représentés ici que par un nombre ré-
-duit d'espèces, surtout ubiquistes.