Ce qu`il faut savoir avant de passer un audiogramme

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Petit rappel sur l’oreille et l’audition
L’oreille comporte trois parties : l’oreille externe (pavillon, conduit
auditif externe), l’oreille moyenne (tympan, chaîne des osselets
et trompe d’Eustache) et l’oreille interne (cochlée, vestibule, nerf
auditif). Les bruits (c'est-à-dire les vibrations provoquées par les
sons) sont transmis à travers l’oreille externe et l’oreille moyenne
jusqu’à l’oreille interne. Au niveau de l’oreille interne, les vibrations
sont ensuite transformées en un signal nerveux que le nerf auditif
achemine jusqu’au cerveau.
A qui est destiné l’audiogramme ?
Un audiogramme (mot composé d’audio et de gramme, du grec
gramma “lettre”) est un examen qui permet de déterminer vos
capacités auditives sous forme d’une représentation graphique.
Cet examen est destiné à faire le bilan d’une perte auditive. Dans
certains cas celle-ci est survenue de façon insidieuse et semble
peu importante, la gêne se manifestant surtout dans le bruit.
Dans d’autres cas, la baisse auditive est au contraire apparue
brutalement et ne fait aucun doute. Cette atteinte auditive peut
parfois s’accompagner de bourdonnements et/ou de sifflements
d’oreilles (appelés acouphènes).
Quel que soit le mode d’installation de la perte auditive, un
audiogramme est indispensable pour objectiver et quantifier
le déficit et savoir de quelle partie de l’oreille il provient. Cet
examen, remboursé par la Sécurité Sociale, doit être prescrit par
votre médecin.
Avant de passer cet examen, totalement indolore, aucune précaution
particulière n’est requise. Il s’agit toutefois d’un test subjectif qui
nécessite une bonne collaboration et une concentration efficace.
Comment se déroule l’examen ?
• L’examen dure environ une heure et se déroule chez un médecin
ORL dans une cabine insonore dans laquelle vous êtes assis(e).
Une vitre vous permet de voir le testeur et vous pouvez communiquer
ensemble par un micro. Vous êtes ainsi complètement isolé des
bruits ambiants, prenez garde à ne pas vous endormir si vous
êtes fatigué(e) !
• Un casque est placé sur vos oreilles. A l’aide d’un audiomètre,
l’opérateur vous envoie des sons de différentes intensités
mesurées en Décibel. Ces sons sont transmis à vos oreilles à
l’aide d’écouteurs situés dans le casque. Les sons envoyés via
les écouteurs atteignent l’oreille interne après avoir cheminé par
voie aérienne à travers le conduit auditif externe (oreille externe)
puis le tympan et la chaîne des osselets (oreille moyenne). On
parle de conduction du son “par voie aérienne”.
• Le volume des sons diminue progressivement jusqu’à ce que
vous ne les entendiez plus. Lorsque vous percevez le son, vous
devez lever le doigt et le baisser quand vous ne l’entendez plus.
L’opérateur inscrit alors un point sur l’audiogramme : il s’agit de
votre seuil d’audition pour une fréquence donnée. Sont testées
les différentes fréquences de la parole humaine qui vont de
125 Hz (son grave) à 8 000 Hz (son aigu).
L’audiogramme est un examen totalement indolore
prescrit par le médecin qui permet de tester votre
audition, de quantifier un éventuel déficit auditif et de
préciser ses causes.
Les différents points ou “seuil de perception minimal” sont
ensuite reliés et l’on obtient une courbe qui permet de quantifier
votre déficit auditif par rapport à un sujet normal.
• Dans un second temps, votre audition est aussi évaluée à l’aide
d’un vibrateur posé directement sur la mastoïde (os situé juste
derrière le pavillon de votre oreille). Contrairement à la conduction
“par voie aérienne” évaluée précédemment, les sons produits par
le vibrateur sont transmis à l’oreille interne “par voie osseuse”
(à travers l’os de la mastoïde). L’opérateur trace ainsi une
courbe d’audition en “conduction aérienne” et une autre en
“conduction osseuse”.
Le test de Weber
Une fois l’audiogramme terminé (et avant de vous faire sortir de la
cabine), l’opérateur peut vous faire un dernier test qui dure quelques secondes : le test de Weber. Un diapason est appliqué sur le
point le plus élevé de votre crâne (vertex) ou sur votre front et l’on
vous demande de quel côté vous percevez la vibration : à droite, à
gauche ou au milieu ?
Comment les résultats sont-ils interprétés ?
L’audiogramme établit 2 courbes pour chaque oreille : une courbe
d’audition “en conduction aérienne” et une courbe “en conduction
osseuse”, soit 4 courbes au total.
• Le déficit auditif est calculé en “décibels”, en comparant vos
propres courbes à la courbe “idéale” d’un sujet normal. La
surdité est ainsi qualifiée de légère (perte entre 20 et 40 décibels), moyenne (entre 40 et 70 décibels), sévère (entre 70 et
90 décibels) ou profonde (plus de 90 décibels).
• Pour préciser la nature de la surdité, on compare votre courbe
d’audition en conduction aérienne à celle en conduction osseuse.
Si vous présentez une surdité de transmission (courbe de
conduction osseuse normale et courbe de conduction aérienne
abaissée), le problème se situe dans l’oreille moyenne. Si vous
présentez une surdité de perception (les deux courbes sont
abaissées de façon similaire), il s’agit d’une atteinte de l’oreille
interne. Enfin, dans les surdités mixtes (la courbe de conduction
aérienne est plus abaissée que celle de la conduction osseuse),
il existe une atteinte de l’oreille moyenne et de l’oreille interne.
• Le test de Weber, permet également de préciser le type de
surdité, le son étant latéralisé du côté de l’oreille la plus sourde
en cas de surdité de transmission.
• Cette distinction entre surdité de transmission et de perception
est importante pour que votre médecin détermine l’origine de la
perte auditive (éventuellement en s’aidant d’autres examens) et
pour orienter sa prise en charge.
05.08 UVD 07 F 0514 IN - MAI 2007
Ce qu’il faut savoir
avant de passer un
audiogramme
• Les oreilles sont évaluées l’une après l’autre et, afin qu’il n’y ait
pas d’interférence, différents sons à type de “brouillage” sont
envoyés dans l’oreille non testée afin de la neutraliser.
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