1 LES ESPECES PROTEGEES DE MEDITERRANEE 1.1 PREAMBULE www.mnhn.fr/mnhn/bimm/protection/ fr/Especes/Fiches/Centrostephanuslongispinus.html http://nature.ca/notebooks/francais/etorver.htm Le manque d'équipement d'épuration efficace ainsi que l'émergence des villes côtières induisent une augmentation des rejets à la mer des déchets ménagère mais aussi des déchets industriels toxique. De plus les grands fleuves qui se jettent dans la Méditerranée y charrient des métaux lourds (cadmium, mercure, chrome, plomb, zinc), des pesticides et des désherbants provenant de notre mode de vie. A cela s'ajoutent les déchets solides du à un manque de civisme de l'individu, promeneur occasionnel ou plongeur aguerrit. La Méditerranée est aussi un axe de transport maritime qui sillonnée par des navires de commerce accompagné par son lot de pollutions volontaire ou accidentelle. Le facteur aggravant de ces menaces est le fait que la Méditerranée est considéré comme une mer pratiquement fermé. La durée de renouvellement des eaux est comprise entre 80 et 100 ans. Une goutte d'eau qui rentre dans la mer Méditerranée met 80 à 100 ans pour en sortir. A ces problèmes s'en ajoutent d'autres, dont l'homme est également responsable, qui relèvent en particulier de la gestion du littoral et des ressources marines. En 1989, un groupe de travail s'est réuni à Carry-le-Rouet, dans les Bouches-du-Rhône, pour aborder les problèmes des espèces menacées de la Méditerranée. Parmi celles qui ont été considérées comme le plus en danger et qui devraient, par conséquent, relever de mesures urgentes de protection. Dans le cadre de ce document, je vais citer les espèces portées à ma connaissance à ce jour. Toutefois, pour connaître la liste exhaustive des espèces protégées, Il est nécessaire de se renseigner auprès de autorité compétente. E. DESTRIEUX Théorie AFBS www.iffrioul.net/bio 34 1.2 LA FLORE La Posidonie Posidonia oceanica La Posidonie est une phanérogame, c'est à dire une plante à fleurs. Elle constitue des herbiers qui produisent des quantités importantes d'oxygène et qui offrent abri, frayère et source importante de nourriture pour la faune ; ce sont d'extraordinaires oasis de vie. La Posidonie (qui n'existe qu'en Méditerranée) se rencontre depuis la surface jusqu'à 30-40 m de profondeur. Fragiles et vulnérables, les herbiers de Posidonie régressent à cause de la pollution, des aménagements portuaires, des endigages et de l'action mécanique des ancres ou des arts traînants de pêche. La vitesse de croissance des Posidonies est très lente et leur régression est irréversible à l'échelle humaine. lorsque les herbiers diminuent, c'est toute la faune qui y a élu domicile qui est menacée. Les actions de maîtrise de l'assainissement et des aménagements, menées dans notre région, ont permis de ralentir ce phénomène de régression et parfois même de l'inverser. D'autres phanérogames marines (Cymodocée, Zostère) forment des herbiers ponctuels dans des petits fonds. Elles jouent un rôle similaire à celui de la posidonie. Protection :protection en France par arrêté du 19 juillet 1988. La Cymodocée Cymodocea nodosa Plante à fleurs aquatique avec racines, tige et feuilles. Ces dernières sont réunies en petits bouquets dont la base est un fin rhizome ensablé. Le bord des feuilles est dentelé de manière caractéristique. La cymodocée se développe dans les eaux chaudes et peu agitées sur une couche de sédiments. Les feuilles mesurent jusqu'à 50 cm de longueur. E. DESTRIEUX Théorie AFBS www.iffrioul.net/bio 35 La zostère naine Nanozosteria noltii Comme la posidonie et la cymodocée, la zostère est une plante à fleurs. Elle ressemble à du gazon très fin et se rencontre le plus souvent sur des fonds alluvionnaires des lagunes côtières ou en mer ouverte dans les baies abritées ou à proximité estuaires. Les rhizomes se développent sous le sédiment et peuvent pousser de plusieurs dizaines de centimètres par an. Les fleurs ressemblent à celles des graminées : de petites spathes discrètes s'observent au printemps. Les minuscules graines tombent sur le sol et ne germent que si la salinité est nettement plus faible que celle de la mer. Il existe aussi une autre zostère en Méditerranée qui ne se trouve dans les lagunes où la salinité est faible. La grande zostère, Zostera marina, très fréquente sur les côtes de l'Atlantique est aussi protégée en Méditerranée. La Cystoseires Cystoseira amentacea Genre d'algues plutôt répandues dans les eaux de surface, où elles forment des populations très importantes le long des côtes rocheuses les plus exposées à l'action des vagues et les mieux éclairées. Selon les espèces, la coloration varie du noir presque uni au brun, au jaune ou au doré. Quelques espèces atteignent 1 m de haut. C'est une algues qui résiste au fort changement de température du gel en hiver à l'insolation l'été. Cette algue craint tous les polluants flottants qui l'atteignent et disparaît dès qu'il y a une augmentation de nitrate dans l'eau. C'est donc une espèce indicatrice de la pureté de l'eau. E. DESTRIEUX Théorie AFBS www.iffrioul.net/bio 36 1.3 LA FAUNE AQUATIQUE Le corail rouge Corallium rubrum Description Colonie arborescente dont les ramifications s'orientent selon plusieurs plans. La couleur dominante est le rouge, avec diverses variantes allant du rouge très foncé, presque noir, au blanc (très rare). Les polypes sont blancs, avec 8 tentacules pennés. Le squelette calcaire, dur mais fragile, est revêtu d'une couche tissulaire molle. Dimensions Peut dépasser 30 cm de hauteur. Caractères distinctifs Structure arborescente, ramifications sur plusieurs plans ; consistance rigide ; polypes pennés, blancs. Biologie Le corail a une reproduction sexuée, avec des larves qui, après une phase embryonnaire d'environ un mois et quelques jours de vie planctonique, se fixent au substrat en fonction d'exigences précises, portant notamment sur un éclairage restreint, une salinité constante et une eau peu agitée. C'est ce qui explique pourquoi le corail est plus commun dans les grottes, où il pousse vers le bas et n'est pas recouvert par des sédiments. Sa croissance est de 3-4 cm en dix ans L'oursin diadème Centrostephanus longispinus Test rigide, rond, dont les plaques ambulacraires se caractérisent par des séries régulières de 3 paires de pores. Les piquants, très longs, très minces et creux, sont entourés à la base d'une collerette de verticilles écailleux. La partie dorsale porte des petites épines claviformes de couleur rouge vif, très mobiles. Le test est couvert d'un tégument brun violacé. Les piquants sont rayés, en alternance, de bandes blanchâtres, violacées ou noires. le test est de couleur brun violacé assez foncé voire noir. Les radioles sont annelés de blanc, jaune ou violet. le diamètre maximal du corps est de 6 cm. Les piquants primaires peuvent dépasser 70 mm de long alors que les secondaires ont des longueurs comprises entre 5 et 30 mm. Cet oursin, qui est l'unique représentant de la famille des diadématidés, est surtout commun dans les eaux tropicales. C'est un animal plutôt nocturne, qui semble craindre la lumière ; toutefois, en zone éclairée, ses piquants s'orientent automatiquement vers tout ce qui lui fait de l'ombre. Il se nourrit d'éponges et sans doute aussi d'algues E. DESTRIEUX Théorie AFBS www.iffrioul.net/bio 37 Les hippocampe Hippocampus Hippocampus et Hippocampus ramulosus Il existe deux espèces en France. L'une se trouve en Méditerranée, et sur les côtes atlantiques jusqu'à la Manche. Appelée "hippocampe à museau court" : Hippocampus hippocampus L'autre fréquente la Méditerranée et les côtes atlantiques jusqu'en Bretagne: "l'hippocampe à long bec" ou "hippocampe moucheté ". Hippocampus ramulosus . Si Hippocampus hippocampus atteint 7-10 cm, le mâle étant un peu plus grand que la femelle, Hippocampus ramulosus .présente des tailles variables selon les populations : 12-14 cm à 16-18 cm. Les deux espèces vivent dans des milieux semblables, constitués d'un fond sableux planté de posidonies ou de zostères (plantes "supérieures"), mais aussi d'algues fixées sur le substrat. Ce sont des animaux lents et majestueux voire sensuels. Les hippocampes n'ont pas d'écaille. La nageoire anale est réduite, plus grande chez la femelle que chez le mâle. Les branchies sont également réduites, et contenues dans une véritable cavité qui ne s'ouvre que par une seule petite ouverture, à l'arrière de la tête. Le corps est recouvert par une sorte de cuirasse osseuse (carène), sous-jacente à la peau, et qui s'attache le long de la colonne vertébrale. Ce qui fait que la forme de l'animal reste toujours la même, y compris hors de l'eau. Seuls les nageoires, l'anus et la bouche sortent de cette cuirasse par des ouvertures étroites. La queue est aussi longue que le corps, et préhensile. Les hippocampes l'utilisent pour s'accrocher aux plantes ou aux copains. Quand les hippocampes se déplacent en pleine eau, ils enroulent leur queue en colimaçon. réduisant ainsi du tiers leur longueur réelle. La tête, qui ressemble à celle d'un cheval, d'où son nom, est de loin la partie la plus mobile chez les hippocampes, ce qui est un cas unique chez un poisson. Les yeux sont également mobiles et placés au bout de pédoncules courts qui peuvent se déplacer indépendamment les uns des autres comme chez les caméléons. La coloration des deux espèces peut varier selon l'époque de l'année, l'âge, l'état physiologique et l'excitation sexuelle. Les couleurs habituellement décrites dans la nature se retrouvent chez les animaux placés dans de grands bacs. Hippocampus hippocampus possède une série de fines stries de couleur bleu métallique, disposées en rayons autour de l'oeil et des protubérances caractéristiques. En particulier sur le front et le sommet de la tête. Le guttulatus, lui, est plus sombre, presque noir, tacheté de petits points bleus métalliques. Ils possèdent en outre des excroissances en forme de filaments souvent ramifiés, disposés en deux rangées de part et d'autre de la colonne vertébrale E. DESTRIEUX Théorie AFBS www.iffrioul.net/bio 38 Le mérou Epinephelus marginatus De corps ovale massif, d'aspect trapu, avec une tête bien développée et une très large bouche. La bordure postérieure des opercules est épineuse. La longue nageoire dorsale se caractérise par les robustes épines qui hérissent sa partie antérieure. La caudale est ample et arrondie. La couleur est généralement brunâtre, avec de nombreuses taches et des dessins plus clairs qui peuvent composer des bandes verticales plus ou moins nettes ; mais elle peut se modifier en fonction de l'environnement Le mérou vit sur les fonds rocheux principalement, riches en grottes et anfractuosités, de la surface jusqu'à une centaine de mètres La reproduction des mérous a lieu en été, où les individus matures se regroupent dans des zones restreintes situées à 15-30 m de profondeur. Le mérou change de sexe au cours de son existence : d'abord femelle, il se transforme en mâle vers 7-10 ans. Le corb Sieana umbra La longueur peut aller de 40 à 75 cm. Espèce littorale, vivant près des fonds rocheux ou sur les prairies de posidonies entre 5 et 25 m l'été, parfois plus profond l'hiver. Distribution: Méditerranée et mer Noire, Atlantique, du golfe de Gascogne jusqu'au Sénégal. Ce poisson magnifique est un carnivore qui se nourrit de petits poissons, de crevettes et de mollusques. Sa chasse est surtout nocturne. De jour, il se tient immobile, souvent en bancs, parmi les éboulis, dans les crevasses ou dans les grottes Ce comportement en a fait une cible trop facile pour les chasseurs sous-marins, et actuellement l'espèce n'est abondante que dans les réserves sous-marines. Sa chair est excellente. E. DESTRIEUX Théorie AFBS www.iffrioul.net/bio 39 1.4 LES CRUSTACEES Les crustacés comprennent un grand nombre d'espèces de petite taille (cinquante mille espèces décrites, environ trois mille six cents en France) et quelques espèces plus grosses dont certaines sons consommées par l'homme. Crevette homard, langoustine, langouste, cigale de mer, pagure (bernard-l'ermite), crabe mante de mer..., sont les groupes les plu: connus. L'aquaculture ne compense pas: les effets néfastes de la pollution ni le excès de la pêche qui conduisent à un' diminution générale des stocks des espèce à intérêt halieutique. La grande cigale de mer Scyllarides latus La grande cigale de nier ne chante pas ! C'est une cousine des langoustes, avec des pattes courtes et des antennes aplaties. La femelle qui peut atteindre quarante-cinq centimètres est beaucoup plus grosse que le mâle (vingt-sept centimètres maximum). L'animal qui peut se rencontrer dans les posidonies et les rochers se déplace lentement et se nourrit de faune fixée ou peu mobile. De nombreux aspects de sa biologie sont encore inconnus ; en particulier, on ne sait rien des jeunes et de la phase de croissance, ni de ses migrations. Le développement larvaire est particulièrement long chez cette espèce, avec une quinzaine de stades différents et une durée de neuf à onze mois. Les poulpes sont des prédateurs des grandes cigales de mer qui habitent parfois avec des murènes (pour s'en protéger ?). Elle avait presque complètement disparu des côtes françaises de Méditerranée (à l'exception de la Corse) ; mais, depuis quelques années, elle réapparaît sur ces mêmes côtes. L'araignée de mer Maja squinado Les effectifs de la grande araignée de mer, appelée localement « esquinade » ou « gritte » en Provence, ont considérablement diminué ces dernières décennies sur les côtes méditerranéennes françaises. Cette espèce a une carapace qui peut être couverte d'algues à certaines époques et qui peut atteindre presque vingt centimètres de large chez les mâles, un peu plus robustes que les femelles. L'araignée de mer qui hiverne en profondeur est très vulnérable au cours de ses migrations liées à la reproduction en raison de sa carapace épineuse : elle peut perdre plusieurs de ses pattes si elle passe sous un chalut. En raison de sa particularité physiologique d'avoir une mue terminale, elle ne peut plus régénérer d'appendices car les adultes ne muent plus E. DESTRIEUX Théorie AFBS www.iffrioul.net/bio 40 Le homard Homarus gammarus Bien connu de tous en raison de ses pinces énormes, ce crustacé est l'un des plus gros de nos côtes, et sans doute celui qui a la plus grande longévité ; les plus gros individus, jusqu'à six kilogrammes, auraient une cinquantaine d'années (l'âge de cent ans a parfois été avancé). Le homard est un animal solitaire d'eaux froides, ce qui explique sans doute pourquoi il est généralement rare en Méditerranée où ses populations sont clairsemées. Il sort de son trou la nuit à la recherche de nourriture (omnivore) et se rencontre jusqu'à une centaine de mètres de profondeur. La femelle peut pondre jusqu'à cinquante mille œufs qui sont incubés sept à dix mois sous l'abdomen ; le développement larvaire dure un mois, dans le plancton. La langouste Palinurus elephas Les langoustes préfèrent les eaux tempérées et chaudes. Sur les côtes méditerranéennes, les plongeurs les observent souvent dans les fissures à faible profondeur ; elles sont souvent par groupes de plusieurs individus, et parfois forment des « processions » à la queueleu-leu lors de déplacements saisonniers effectués de préférence la nuit. Le nombre d'œufs pondus varie de vingt mille à cent mille en fonction de la taille des femelles ; ces dernières ont la dernière patte terminée par une pince qui est utilisée pour brasser les œufs attachés sous l'abdomen. L'incubation varie de cinq à neuf mois, selon la température de l'eau ; le développement larvaire est long et dure plusieurs mois pendant lesquels les larves voyagent dans le plancton au gré des courants de surface. E. DESTRIEUX Théorie AFBS www.iffrioul.net/bio 41 1.5 LES COQUILLAGES En Méditerranée, il existe deux mille quarante-cinq espèces de mollusques dont mille six cent trois d'entre elles élaborent des coquilles pour se protéger. Dix-sept de ces coquillages sont protégés par la Convention de Berne. Leur ramassage, leur transport et leur détention sont interdits.. Ces dix-sept espèces protégées sont présentées. La Patelle Patella ferruginea Mollusque bien connu pour sa coquille conique en forme de chapeau chinois, que l'on trouve couramment sur toutes les côtes rocheuses découvertes à marée basse. Du sommet de la coquille, en général légèrement décalé vers l'avant, partent de nombreuses côtes rayonnantes nettement marquées. La Patella. ferruginea, est une espèce qui s'est beaucoup raréfiée, au point de nécessiter des mesures de protection. A sa base, le pourtour de la coquille est mince et irrégulier, ce qui lui permet de s'adapter aux reliefs du support. Extérieurement, la couleur varie du gris jaunâtre au brunâtre et au rougeâtre. A l'intérieur, la coquille est d'un jaune crème nacré, se nuançant de brun fumé vers le centre, là où s'implantent les muscles qui fixent le corps de l'animal. Celui-ci repose sur un large pied musculeux qui lui permet d'adhérer à son substrat et de s'y déplacer. La Patelle noir Patella nigra L'arapède ou patelle noire est la plus grande patelle de Méditerranée son diamètre peut atteindre quinze centimètres. La patelle noire est originaire des côtes africaines de l'Atlantique. En Méditerranée, elle ne se rencontre plus qu'en Algérie. La patelle noire est en voie de disparition en Méditerranée. E. DESTRIEUX Théorie AFBS www.iffrioul.net/bio 42 La gibbule neigeuse Gibbula nivosa Le diamètre de la gibbule neigeuse est de huit millimètres. La gibbule neigeuse ne rencontre que sur les côtes de l'île e Malte (espèce endémique de l'île) Dendropoma petraeum Le diamètre de la Dendropoma petraeum varie de deux à cinq millimètres. Elle se rencontre dans toute la Méditerranée. Sa protection vient du fait que pour les récupérer, les plongeurs sont obligés de casser les tombants calcaires sur lesquels ils vivent, détruisant ainsi toutes les espèces voisines. La porcelaine pure Erosaria spurca La longueur de la porcelaine pure est de trente-cinq millimètres. La porcelaine pure peuple toute la Méditerranée. Elle est plus commune sur les côtes méridionales et très commune en Afrique de l'ouest. Très rare sur les côtes françaises, la porcelaine pure a été trop récoltée par les plongeurs et les collectionneurs. E. DESTRIEUX Théorie AFBS www.iffrioul.net/bio 43 La porcelaine livide Luria lurida La longueur de la porcelaine livide est de soixante millimètres. La porcelaine livide est commune dans toute la Méditerranée. La porcelaine livide a été trop récoltée par les plongeurs et les collectionneurs La porcelaine poire Zonaira pyrum La porcelaine poire mesure quarante millimètres. Commune dans toute la Méditerranée, la porcelaine poire est plus fréquente sur toutes les côtes méridionales. La porcelaine poire a été trop récoltée par les plongeurs et les collectionneurs Schilderia achatidea La Schilderia achatidea mesure quarante-cinq millimètres. Espèce des côtes africaines de l'Atlantique, la Schilderia achatidea se trouve sur les côtes d'Afrique du Nord. La Schilderia achatidea est très rare en Méditerranée E. DESTRIEUX Théorie AFBS www.iffrioul.net/bio 44 La tonne cannelée Tonna galea La tonne cannelée peut atteindre trente centimètres. On peut trouver la tonne cannelée dans presque toutes les mers du monde sauf dans les mers froides ; plus fréquente en Méditerranée centre méridional La tonne cannelée est protégée à cause de sa rareté en Méditerranée. La ranelle géante Ranella olearia La ranelle géante mesure vingt-cinq centimètres. Plus commune en Méditerranée centre occidentale, la ranelle géante vit aussi en Afrique de l'Ouest, du Sud et en Australie. La ranelle géante est très rare sur les côtes françaises Le triton à bosses Charonia lampas lampas Le triton à centimètres. bosses peut atteindre quarante-deux Le triton à bosses se rencontre dans Méditerranée et dans les mers chaudes. toute la Le triton à bosses est très rare sur les côtes françaises. E. DESTRIEUX Théorie AFBS www.iffrioul.net/bio 45 Le triton Charonia triyonis variegata Le triton peut atteindre trente centimètres. Espèce de l'Indo-Pacifique, le tri-ton s' est développé en Méditerranée Orientale. Le triton est très rare en Méditerranée. La mitre zonée Mitra zonata La mitre zonée mesure dix centimètres. La mitre zonée est rare en Méditerranée; plus fréquente en Adriatique, on la trouve en atlantique à mille mètres de profondeur. La mitre zonée est protégée à cause de sa rareté. La datte de mer Lithophaga Lithophaga La Datte de mer mesure onze centimètres. ndémiquc de la Méditerranée, la datte de mer vit à l'intérieur des roches qu'elle creuse avec l'acide qu'elle produit. Très courante, la protection de la datte de mer vient du fait que pour récupérer cette espèce comestible, les plongeurs détruisent, au pic ou à l'explosif, les roches calcaires dans lesquelles elle vit. La grande nacre Pinna nobilis La grande nacre est le deuxième plus grand coquillage au monde, elle peut atteindre un mètre de longueur. La grande nacre se rencontre dans toute la Méditerranée où elle est endémique. La grande nacre est détruite par les chalutages de fond et certains plongeurs la récupèrent pour la décoration. Fragile sa coquille se fendillera avec le temps et finira dans la poubelle du Tartarin des mers. Il faut épargner ces belles nacres qui filtrent inlassablement l'eau pendant plus de vingt années, durée de leur existence moyenne. E. DESTRIEUX Théorie AFBS www.iffrioul.net/bio 46 La nacre rude Pinna rudis La nacre rude ne dépasse pas quarante centimètres. nacre rude est une espèce originaire d'Afrique l'Ouest. La nacre rude est protégée à cause de rareté en Méditerranée, elle a la même fonction filtration que la grande nacre. La de sa de La pholade Pholas dactylus La pholade mesure douze centimètres. La pholade se rencontre dans toute la Méditerranée et de la Norvège aux îles du Cap Vert. La pholade creuse les roches calcaires et certains substrats très durs. Les plongeurs sont obligés pour la récupérer, de casser les substrats dans lesquels elle vit, détruisant ainsi toutes les espèces voisines E. DESTRIEUX Théorie AFBS www.iffrioul.net/bio 47 1.6 LES MAMIFERES MARINS Les mammifères marins comprennent plusieurs groupes d'animaux les Pinnipèdes (phoques, otaries...), les Siréniens (dugongs, lamentins...) et les Cétacés. À travers le Monde, on dénombre environ 90 espèces de Cétacés dont une vingtaine observées en Méditerranée. Certaines sont très rares comme la baleine bleue, d'autres sont très communes comme le dauphin bleu et blanc. Quelques unes comme le cachalot fréquentent de préférence les secteurs de grandes profondeurs, d'autres comme le grand dauphin vivent à proximité du rivage, entrant même dans les ports. Le rorqual commun Balaenoptera physalus Le rorqual commun est au deuxième rang quant à la taille. Il atteint 26 m de long. Son dos est d'ordinaire gris foncé à brun, et le ventre est blanc. Le côté droit de la mâchoire et les fanons* qu'il porte sont blancs, tandis que ceux du côté gauche sont foncés. Un rorqual commun a jusqu ' à 100 sillons sur la gorge. Il mange de petits poissons tels que les maquereaux et les harengs, ainsi que des calmars et des crustacés. Le cachalot Physeter macrocephalus De toutes les baleines, c est le cachalot qui plonge le plus profondément. Un mâle peut mesurer 18 m et peser jusqu'à 45 tonnes. Les femelles sont plus petites : 12 m de long. Le cachalot est dépourvu d'aileron dorsal. Celui-ci est remplacé par une série de bosses le long du dos, vers les nageoires caudales. La première bosse est souvent grande et triangulaire. La peau, d'une couleur brun clair ou gris-bleu, est garnie de rides sur le dos et les flancs. Un cachalot a de 18 à 25 grandes dents de chaque côté de la mâchoire inférieure. Elles s'ajustent dans des encoches de la mâchoire supérieure. ' E. DESTRIEUX Théorie AFBS www.iffrioul.net/bio 48 Le globicéphale noir Globicephala melas À l'âge adulte, les globicéphales mesurent cinq à six mètres et pèsent une à trois tonnes. À la naissance les petits font déjà 1,80 m pour 70 kg environ. Ce Cétacé se reconnaît facilement à sa couleur noire, à son front globuleux et à son aileron dorsal bas mais large. Le globicéphale se nourrit presque exclusivement de calmars qu'il pêche jusqu'à cinq cents mètres de profondeur C'est un animal extrêmement sociable que l'on rencontre en troupes de dix à plusieurs centaines d'individus. Ce sont les plus vieilles femelles qui mènent le troupeau constitué par l'ensemble de leurs descendants. Ainsi les filles, les sœurs et les cousines passent leur vie ensemble. Quant aux mâles, fils, frères et cousins, ils ne quittent temporairement le groupe que le temps de la reproduction. Cette cohésion sociale très forte est à l'origine d'échouage en masse lorsque tout un troupeau accompagne aveuglément son chef malade ou trop vieux. Les femelles qui peuvent vivre plus de soixante dix ans ne donnent naissance que tous les deux ou trois ans. Les mâles dépassent rarement les cinquante ans Le dauphin de Risso Grampus griseus Le grampus, ou dauphin de Risso, a le corps solide, gris, la tête ronde et pas de bec. Il peut mesurer un peu plus de 4 m de long; son aileron dorsal a la forme d'une grande faucille et ses pectorales sont fines. Ce dauphin vit dans les eaux profondes, tropicales ou tempérées froides. Bien qu'il soit un odontocète, il possède peu de dents : aucune à la mâchoire supérieure et seulement 6 à 15 à la mâchoire inférieure. Le palais est bordé de petites protubérances de la gencive, qui semblent agir comme de fausses dents. Cela paraît suffisant pour son alimentation spécialisée dans les calmars et les seiches Le grand dauphin Tursiops truncatus Longueur: de 3 à 4 m, poids: de 200 à 600 kg. Cétacé côtier, commun dans toutes les mers tempérées et chaudes du monde. II existe des varié-tés géographiques. Le grand dauphin est l'espèce la mieux connue, car c'est elle que l'on retrouve dans les delphinariums du monde entier. II se nourrit aussi bien de poissons et d'autres animaux benthiques que de poissons pélagiques. E. DESTRIEUX Théorie AFBS www.iffrioul.net/bio 49 Le dauphin bleu-et-blanc Stenella Coeruleoalba En Méditerranée, ce dauphin ne dépasse pas 2 m et pèse moins de 100. Espèce commune dans toutes les mers (sub)tropicales du monde. Il chasse des poissons pélagiques (sardines, anchois), qu'il va chercher jusqu'à plusieurs centaines de mètres de profondeur. Animal grégaire et sociable, se déplaçant en bandes de dix à vingt jusqu'à plusieurs centaines d'individus. II peut atteindre des vitesses dépassant 20 noeuds (40 km/h) et faire des bonds jusqu'à 7 m au-dessus de l'eau! Sa longévité est estimée à cinquante ans. Le dauphin commun Delphinus delphis Malgré son nom, ce dauphin est devenu rare sur nos côtes où il était abondant jusque dans les années 1970. Cependant, après deux décennies de régression, il semble effectuer un timide retour. Il peut parfois être observé à quelques centaines de mètres du rivage. La taille et l'aspect général du dauphin commun sont identiques à celle du dauphin bleu et blanc avec lequel il est souvent confondu. Comme chez ce dernier, le dessus du corps est noir et le ventre blanc, il ne possède pas de flamme claire partant des flancs vers l'aileron dorsal mais se distingue par un triangle foncé, pointe en bas (la selle) en dessous de cet aileron. Ce dauphin vient très volontiers jouer à l'étrave des embarcations et bondit fréquemment hors de l'eau. Assez peu farouche, il accompagne parfois les bateaux de pêche jusqu'à l'entrée des ports, glanant en route le poisson non commercial rejeté par les marins. La longévité de l'espèce serait de trente à quarante ans. Les femelles donnent naissance à un petit tous les un ou deux ans. E. DESTRIEUX Théorie AFBS www.iffrioul.net/bio 50 Le phoque moine Monachus monachus Autrefois commun le long des côtes de la Méditerranée, de la mer Noire, du littoral atlantique du nord-ouest de l'Afrique ainsi que des îles Canaries et Madère, ce mammifère marin compte aujourd'hui probablement moins de 1 000 individus, et continue à décliner. Quoique légalement protégé, il a été harcelé pendant des siècles dommage qu'il cause à leurs filets et parce qu'il se nourrit de croissance du tourisme et la présence humaine sur les côtes, les isolées ont sérieusement perturbé la reproduction de ce phoque. dérangement humain ainsi qu'une rigoureuse mise en pratique de survie de ce mammifère E. DESTRIEUX Théorie AFBS www.iffrioul.net/bio par les pêcheurs à cause du poisson. Plus récemment, la îles rocheuses et les plages Des réserves libres de tout loi sont essentielles pour la 51 1.7 LES TORTUES Trois espèces de tortues marines vivent en Méditerranée et deux d'entre-elles s'y reproduisent régulièrement. Leur connaissance et leur protection ont fait des pro-grès depuis une quinzaine d'années, grâce aux actions coordonnées d'associations locales, d'ONG, de scientifiques et de certains États. Pourtant, la conservation de ces espèces menacées est un enjeu difficile, ar elle remet en question les logiques économiques d'un certain développement touristique et des pêches professionnelles. Turquie, côtes libyennes et de nombreux sites de moindre importance). Le bassin occidental de cette mer, qui n'abrite pas – ou plus - de sites de reproduction, constitue une aire d'alimentation fréquentée par de nombreux individus. L La tortue caouanne Caretta carettas La tortue caouanne est la plus commune. Elle peut atteindre une grande taille (un mètre de long), la couleur de sa carapace est brun-rouge et sa tête est massive. Elle reproduit sur des plages de sable de Méditerranée orientale et centrale. L'espèce est aujourd'hui protégée dans la plupart des pays riverains et sa pêche intentionnelle devient plus rare. Les prélèvements le plus souvent involontaires dus à la pêche professionnelle constituent la première menace pour cette espèce (tout particulièrement ceux qui affectent les adultes reproducteurs en Méditerranée orientale). Les techniques de pêche comme les palangres pélagiques (long lines) pour le thon ou l'espadon capturent un très grand nombre de tortues, généralement vivantes, mais relâchées avec des hameçons dans l'œsophage ou l'estomac. Les côtes françaises continentales et corses sont fréquentées à la belle saison par des tortues le plus souvent immatures (longueur carapace : entre trente-cinq et quarante centimètres). E. DESTRIEUX Théorie AFBS www.iffrioul.net/bio 52 La tortue verte Chelonia mydas Revenant régulièrement en grand nombre aux mêmes plages pour y pondre, les femelles de la tortue verte et leurs œufs ont constitué tout au long de l'histoire une source importante de nourriture pour les populations humaines locales et les navigateurs. Autrefois abondante dans les océans chauds du globe, cette tortue marine est devenue de plus en plus rare dans les régions où elle est exploitée pour le commerce. Le Costa Rica, la Malaisie, les Philippines et l'Indonésie entretiennent des aires de ponte protegées et en réglementent la récolte. Cinquante-huit pays, dont le Canada, ont aidé à protéger la Tortue verte en adhérant à une convention internationale régissant l'importation, l'exportation et l'utilisation des espèces menacées, mais la demande de soupe de tortue, entretenue par les gastronomes, "d'huile de tortue" pour la cosmétologie et de cuir de tortue pour la fabrication de chaussures, a favorisé la perpétuation d'un commerce souvent illicite La tortue luth Dermochelys coriacea La plus grosse tortue, la tortue-luth, peut mesurer plus de 2,1 m de longueur, et peser au-delà de 540 kg. Contrairement aux autres tortues, la tortue-luth n'a pas un revêtement corné. Sa carapace est constituée de nombreuses plaques osseuses recouvertes d'une peau épaisse et coriace. Cette tortue vit dans les mers chaudes et se reproduit sur les côtes des Antilles, de la Floride, du nord-ouest de l'Amérique du Sud, du Sénégal, du Natal, de Madagascar de Ceylan et de la malaisie. Sans doute entraînée par des courants et des vents adverses, il lui arrive de s'aventurer dans des eaux plus froides tel le golfe Saint-Laurent. Très bien adaptées à la vie aquatique, ses pattes de devant ont la forme de nageoires. Elle se nourrit de méduses et d'autres animaux mous, ainsi que de plantes. Les femelles vont en bandes sur les côtes et pondent de 60 à 100 oeufs dans des trous qu'elles ont creusés dans le sable. Sept semaines plus tard les oeufs éclosent et les petites tortues se précipitent vers la mer. E. DESTRIEUX Théorie AFBS www.iffrioul.net/bio 53