Sermon sur le mariage : Miracles dans le mariage
Le troisième jour, il y eut des noces à Cana en Galilée. La mère de Jésus était là. Jésus
fut aussi invité aux noces, ainsi que ses disciples.
Comme le vin venait à manquer, la mère de Jésus lui dit : « Ils n’ont pas de vin. »
Jésus lui dit : « Femme qu’y a-t-il entre toi et moi ? Mon heure n’est pas encore
venue ».
Sa mère dit aux serviteurs : « Faites tout ce qu’il vous dira ».
Il y avait là six jarres de pierre, destinées aux purifications des Juifs et contenant
chacune deux ou trois mesures.
Jésus leur dit : « Remplissez d’eau ces jarres ». Et ils les remplirent jusqu’en haut.
Puis il leur dit :
« Puisez maintenant, et portez-en au maître d’hôtel ». Et ils lui en portèrent.
Le maître d’hôtel du repas goûta l’eau changée en vin ; il ne savait pas d’où venait ce
vin, tandis que les serviteurs qui avaient puisé l’eau le savaient ; il appela l’époux et
lui dit : « Tout homme sert d’abord le bon vin, puis le moins bon après qu’on s’est
enivré ; toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à présent ».
Dans le livre de la Genèse, nous avons le portrait de Dieu qui parle et le monde
existe. Il prononce des paroles et les choses arrivent : le ciel, la terre, les mers et les
ruisseaux, les plantes et les pâturages, les oiseaux et les poissons, les animaux et les êtres
humains. Tout élément, visible ou invisible, est appelé à être par la parole de Dieu.
L’Evangile de Jean commence intentionnellement avec les mêmes mots que le livre
de la Genèse et présente Dieu comme celui qui dit le salut et le fait exister. Cette fois-ci, la
parole de Dieu prend une forme humaine et entre dans l’histoire en la personne de Jésus-
Christ. Jésus parle et des réalités extraordinaires apparaissent : le pardon et le jugement, la
guérison et la compréhension, la bonté et la grâce, le bonheur et l’amour, la liberté et la
restauration. Tout ce qui est en ruine et qui est tombé, ce qui est mal et impur est appelé au
salut par la Parole prononcée par Dieu.
Quelque part, à un moment donné, les choses se sont sérieusement gâtées et ont
grandement eu besoin d’être réparées (la Genèse parle aussi de cette histoire). La
réparation est accomplie par la Parole – en la personne de Jésus-Christ. Jésus, dans cette
histoire, ne prononce pas seulement la parole de Dieu ; il est la Parole de Dieu.
Par ces mots, nous commençons à nous rendre compte que nos paroles ont plus de
valeur que ce que nous leur accordons. En déclarant « je crois », par exemple, nous
marquons une différence entre la vie et la mort. Nos mots prennent plus de valeur et de
sens lorsque nous parlons avec Jésus. Car Jésus n’impose pas le salut mais il nous l’accorde
à travers des conversations faites tranquillement et sans se presser, des relations intimes,
des réponses remplies de grâce, des prières ferventes, et – collectivement - à travers sa