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- A/ Le niveau de la relation interpersonnelle
- B/ Le niveau scientifique et technique
Ces niveaux s’interpénètrent pour définir trois moments langagiers et trois niveaux éthiques :
- le stade sympathique (voir fiche care et éthique du soin et note de bas de page) au cours de
laquelle le soignant perçoit une détresse humaine : moment de l’attention à l’altérité, de
l’écoute du dialogue et de la promesse d’aide (éthique de l’aide)
.
- le stade de l’agir scientifique : diagnostic, pronostic etc…aide impersonnelle quasi aliénante,
contraignante du fait des connaissances scientifiques à mobiliser,
- le stade de l’acte thérapeutique personnalisé (éthique visant le rétablissement du pouvoir
du malade)
2/ Les aspects langagiers de la sagesse pratique : le cabinet médical est un lieu où certains tabous
peuvent être levés et la bienveillance est normalement attendue entrainant à priori une confiance
réciproque permettant d’utiliser un langage « libéré de contrainte habituelle »
Dans le cadre d’un pacte de soin basé sur la confiance moment déontologique qui contient les
préceptes de la bonne conduite de l’intervention médicale : le contrat implicite de la relation
médecin malade :
- exigence du consentement éclairé.
- exigence d’équité.
- exigence de respect
- élaboration d’une décision médicale circonstanciée et individualisée.
3/ Les aspects langagiers de la responsabilité clinique
- Dans la mesure où elles intègrent une éthique de l’attention et de la réponse à la demande
d’aide du malade, les diverses postures langagières constituent le terreau fertile d’une
conception de la responsabilité éthique du professionnel qui se déploie au sein même de son
activité clinique
- la souffrance et la vulnérabilité du malade investi le médecin d’une responsabilité inaliénable
dont il n’a pas l’initiative.
- c’est le visage et la parole qui lui font prendre conscience que la première règle éthique « tu
ne tueras point » signifie ici « tu feras tout pour que je vive ».
Il apparait donc que face à une personne atteint dans sa santé, le médecin a pour devoir de
mettre tout en œuvre mobilisant les ressources techniques et intersubjectives pour répondre à la
souffrance sur un fond commun d’humanité, source de confiance et de dialogue qui donne un
sens au pacte de soin (voir la fiche éthique du soin).
La compassion (cum-passio) est l’équivalent latin du grec sympathie (sun-pathos)que l’on peut traduire par:
sentir / être affecté/ souffrir avec. Compatir, c’est souffrir de la souffrance d’autrui, en tant que d’autrui. Dans
aucun cas, il n’est question d’une fusion affective ou d’une identification quelconque avec autrui, d’une fusion
affective ou d’une identification de ma souffrance avec la sienne» Max Scheler