La production
Autrefois, l’artisan par son travail s’inscrivait dans une logique dictée par
deux impératifs principaux : la réponse à des besoins utilitaire et la réponse à un
besoin d’éléments de reconnaissance social. Avec l’arrivée de la puissante
économie occidentale, la fragile économie artisanale africaine et par la même la
logique économique et sociale à laquelle répondait l’artisan, ont été cannibalisée.
La calebasse ou le tissage traditionnel deviennent moins rentable et moins utilisé
que la casserole émaillé ou le tissus africain fabriqué en Europe
Cependant l’artisanat africain rencontre un certain nombre de problèmes
qui ne favorise pas une diffusion en grande quantité de ces produits. Ces
problèmes ont pour nom : Manque de créativité, mauvaise finition, manque
d’ouverture, non expérimentation de techniques nouvelles, non maîtrise de
matière, etc. ( Vincent NIAMIEN, 1996)
Le marché A
l’export : Dans les années 80, l’inspiration Africaine fut très à la mode en occident,
incorporée à l’inspiration globalement ethnique du moment, qui aboutira à des
styles volontairement “barbares et tribaux”. (D Diwouta-Kotto, 1996).
Sur le marché local : Actuellement le faible secteur productif est, d’une
manière générale, tributaire de la demande. En effet le consommateurs africain
souhaitent s’approprier une certaine idée du développement à travers la
consommation de productions copiées sur les productions européennes.
6 - POURQUOI LE DESIGN EST NÉCESSAIRE EN AFRIQUE
Au niveau culturel : Les productions occidentales sont souvent copié par les
producteurs africains. Ainsi le secteur productif Africain n’est plus un des pilier de
l’identité culturelle du pays, indispensable à la cohésion du groupe.
Au niveau économique : L’Afrique ne peut pas et n’a pas le droit de refuser le
développement, si elle ne veut pas , dans les décennies à venir, devenir une charge
pour les nations industrialisées. Si elle veut progresser, elle doit développer son
secteur productif et si son industrie doit de développer , elle devra le faire aussi
avec le concours de ses créateurs ( Vincent NIAMIEN, 1996).