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2. Le géotherme continental qui traduit l’évolution de la
température en fonction de la profondeur dans la lithosphère
continentale montre qu’habituellement entre 80 et plus de 100 km
de profondeur, les conditions de pression et de température qui
règnent dans le coin de manteau situé entre le panneau subduit et
la croûte qui porte l’arc volcanique ne permettent pas d’y
envisager une fusion partielle pour des péridotites anhydres.
Rem : La tomographie sismique montre qu’il existe un peu partout
dans le manteau des écarts des vitesses de propagation des
ondes par rapport aux vitesses prévues dans le modèle PREM ;
zones plus chaudes ou plus froides.
Les ondes sismiques qui se propagent dans le manteau à une
même profondeur ont une vitesse variable selon les endroits
indiquant une hétérogénéité physique.
3. Si la fusion partielle de péridotites anhydres semble impossible
à l’aplomb d’un arc volcanique de subduction, en revanche elle
devient possible si les péridotites sont hydratées.
Les données du doc 2 montrent que les roches de la croûte
océanique s’engageant dans la subduction sont hydratées du fait
des transformations hydrothermales qui les ont affectées près des
dorsales.
Au cours de leur enfouissement dans le manteau, ces roches
subissent des variations de pression et de température et se
transforment. Entre 40 et 60 km de profondeur, elles se
transforment d’abord en schistes bleus puis en éclogites ; ces
réactions s’accompagnent d’une libération d’eau qui peut
s’infiltrer dans le manteau de la plaque chevauchante.
Cependant ces profondeurs ne correspondent pas avec la
profondeur de la plaque subduite à l’aplomb de l’arc volcanique, et
les températures qui règnent dans le manteau chevauchant à ces
profondeurs (< 1 000°C) ne permettent toujours pas d’envisager un
début de fusion partielle compte tenu du "solidus hydraté" doc 1b.
Si on suppose une remontée des magmas à la verticale de leur lieu
de formation, un scénario probable est que ce manteau hydraté
puisse être entraîné en profondeur sur plusieurs dizaines de
kilomètres avant d’entamer sa fusion partielle vers 100 km, à
l’aplomb de l’arc volcanique.