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Problème : comment une zone de subduction produit-elle de
nouveaux matériaux ?
Chapitre 3
Le magmatisme en zone de subduction : une production de
nouveaux matériaux continentaux
TS-tp-p1B-30-magmatisme
illu_TS_p1B_chap3
I Le volcanisme
Activi1 p. 172
1. Les coupes doivent comporter les noms des plaques, les
mouvements relatifs au-dessus de lasthénosphère, la position
des arcs volcaniques disposés sur les plaques chevauchantes,
parallèlement aux fosses océaniques qui les bordent (fig 1 p. 181).
2. Les éruptions violentes du Mont Saint-Helens en 1980 ou de la
Soufrière de Montserrat en 1997 s’accompagnent démission de
gaz, de cendres et de laves visqueuses.
La forte viscoside la lave bloque le dégazage progressif du
magma au cours de sa remontée si bien que, parvenus en surface,
les gaz piégés dans la lave se détendent violemment, ce qui
provoque lexplosion du volcan. La viscosiet la présence de gaz
peuvent donc expliquer le caractère explosif.
Activi2 p. 174
1. Les basaltes andésitiques et les rhyolites affleurent
minoritairement, les andésites représentent la roche volcanique la
plus fréquemment présente à laffleurement après les projections
diverses issues des nuées ardentes.
Ces trois roches volcaniques diffèrent par leur teneur en
plagioclases, en pyroxènes et amphiboles. Les basaltes sont plus
riches en pyroxènes, plus pauvres en plagioclases que les
andésites qui présentent en revanche des minéraux hydroxylés
sous forme damphiboles et une grande proportion de
plagioclases. Les rhyolites présentent quant à elles des
compositions minéralogiques encore plus riches en feldspaths
que les andésites, plus pauvres en minéraux ferro-magnésiens
(absence de pyroxènes), mais présentent comme les andésites
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des minéraux hydroxylés (amphiboles et biotite) ; elles peuvent
contenir également du quartz ce qui matérialise leur teneur plus
élevée en silicium.
2. À l’œil nu, landésite apparaît grise, moins sombre quun
basalte ; elle présente aussi un aspect bulleux qui témoigne de la
présence de gaz dans la lave au moment de son refroidissement.
Lexamen microscopique révèle que landésite est, comme un
basalte, une roche microlitique caractérisée par la présence de
feldspaths plagioclases et de minéraux ferro-magnésiens. Les
minéraux ferro-magnésiens dans un basalte sont des pyroxènes et
des olivines, alors que ce sont surtout des pyroxènes et des
amphiboles dans une andésite.
Landésite est plus riche en silicium quun basalte et elle montre
également la présence d’hydrogène absent de la composition du
basalte.
3. La présence dhydrone et d'oxygène, dans la composition de
landésite est susceptible de rendre compte de la présence de
minéraux hydroxylés dans sa composition minéralogique.
4. La présence de minéraux hydroxylés dans les andésites montre
que les magmas qui sont à l’origine de ces roches contiennent de
leau.
Ceci peut expliquer labondance des gaz (parmi lesquels de la
vapeur deau) libérés au cours des éruptions volcaniques dans
ces secteurs, et par conséquent la violence des éruptions compte
tenu de la viscosides laves et de la difficulté à évacuer cette
quantiimportante de gaz au cours leur remontée vers la surface.
II La formation de magma
Activi3 p. 176
1. Pour les zones de subduction figurées sur le doc, le sommet de
la lithosphère subduite se trouve entre 90 et 140 km de profondeur
à l’aplomb de larc volcanique présent sur la plaque chevauchante.
Rem : la distance entre la fosse et larc volcanique est variable
dune subduction à l’autre : cette distance est d’autant plus faible
que la lithosphère subduite est fortement inclinée.
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2. Le géotherme continental qui traduit l’évolution de la
température en fonction de la profondeur dans la lithosphère
continentale montre qu’habituellement entre 80 et plus de 100 km
de profondeur, les conditions de pression et de température qui
règnent dans le coin de manteau situé entre le panneau subduit et
la croûte qui porte l’arc volcanique ne permettent pas d’y
envisager une fusion partielle pour des péridotites anhydres.
Rem : La tomographie sismique montre quil existe un peu partout
dans le manteau des écarts des vitesses de propagation des
ondes par rapport aux vitesses prévues dans le modèle PREM ;
zones plus chaudes ou plus froides.
Les ondes sismiques qui se propagent dans le manteau à une
même profondeur ont une vitesse variable selon les endroits
indiquant une hétérogénéiphysique.
3. Si la fusion partielle de péridotites anhydres semble impossible
à l’aplomb dun arc volcanique de subduction, en revanche elle
devient possible si les péridotites sont hydratées.
Les données du doc 2 montrent que les roches de la croûte
océanique s’engageant dans la subduction sont hydratées du fait
des transformations hydrothermales qui les ont affectées près des
dorsales.
Au cours de leur enfouissement dans le manteau, ces roches
subissent des variations de pression et de température et se
transforment. Entre 40 et 60 km de profondeur, elles se
transforment dabord en schistes bleus puis en éclogites ; ces
réactions s’accompagnent dune libération d’eau qui peut
s’infiltrer dans le manteau de la plaque chevauchante.
Cependant ces profondeurs ne correspondent pas avec la
profondeur de la plaque subduite à laplomb de larc volcanique, et
les températures qui règnent dans le manteau chevauchant à ces
profondeurs (< 1 000°C) ne permettent toujours pas denvisager un
début de fusion partielle compte tenu du "solidus hydraté" doc 1b.
Si on suppose une remontée des magmas à la verticale de leur lieu
de formation, un scénario probable est que ce manteau hydraté
puisse être entrné en profondeur sur plusieurs dizaines de
kilomètres avant dentamer sa fusion partielle vers 100 km, à
laplomb de larc volcanique.
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4. Les résultats de la modélisation numérique menée en utilisant le
logiciel "Magma" montrent que la température minimale à laquelle
débute la cristallisation d’un magma andésitique diminue lorsque
sa teneur en eau augmente. Or sa température de début de
cristallisation est aussi la température à laquelle débute la fusion
partielle de la roche si on se place dans une démarche
expérimentale de fusion ; autrement dit, la température de début
de fusion partielle dune roche diminue lorsque sa teneur en eau
augmente : leau apparaît bien comme un fondant, c'est-à-dire un
compoabaissant la température de début de fusion partielle de
cette roche, et la facilitant donc.
Activi4 p. 178
1. Andésites et granodiorites ont des compositions chimiques
similaires de sorte quelles peuvent être considérées comme les
produits du refroidissement et de la cristallisation d’un même type
de magma.
Les andésites ont une structure microlitique (hémicristalline) en
rapport avec un refroidissement rapide en surface, tandis que les
granodiorites ont une structure grenue (holocristalline)
témoignant dune cristallisation totale associée à un
refroidissement lent en profondeur.
2. Les granodiorites ont des caractères communs avec les
granites : structure grenue et compositions minéralogiques
voisines (quartz, feldspaths et micas) ; ceci justifie leur appellation
de granitoïdes.
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3. Les granodiorites y affleurent surtout dans le batholite tier et
dans la cordillère occidentale.
4. Laffleurement de granodiorite dans la chne andine soulève le
problème de la mise à laffleurement de roches plutoniques
formées en profondeur ; deux hypothèses peuvent être proposées
pour expliquer cette position a priori anormale :
l’érosion des terrains sus-jacents ;
une extension de la croûte qui peut parfois dénuder à loccasion
du jeu de failles normales des roches profondes.
5. Schéma p. 183.
Dans les zones de subduction, des volcans émettent des laves
souvent visqueuses associées à des gaz et leurs éruptions sont
fréquemment explosives.
La déshydratation des matériaux de la croûte océanique subduite
libère de l'eau qu'elle a emmagasinée au cours de son histoire, ce
qui provoque la fusion partielle des péridotites du manteau sus-
jacent.
Si une fraction des magmas arrive en surface (volcanisme), la plus
grande partie cristallise en profondeur et donne des roches à
structure grenue de type granitoïde.
Un magma, d'origine mantellique, aboutit ainsi à la création de
nouveau matériau continental.
Mots clés : accrétion continentale, fusion partielle, solidus,
liquidus, granite, granodiorite, volcanisme, andésite, la tectonique
des plaques.
Lire p. 180 à 183.
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