
II – Diagnostic
Il est très urgent car plusieurs études montrent que le pronostic vital dépend de la vitesse de
correction du choc. La diagnostic et le traitement sont conduits simultanément.
Le diagnostic doit être rapide car le traitement doit être rapide.
A – Diagnostic positif : basé sur des signes cliniques
Lors d'un état de choc, la première qui se manifeste c'est la baisse de la pression artérielle.
On est avant tout régulé par nos pressions artérielles. Or on ne sait pas réguler nos débits. On a des
récepteurs de pression mais on n'a pas de récepteurs de débit. Ce qui est régulé dans l'organisme, ce
sont les pressions artérielles moyennes à l'entrée des organes.
Pourquoi y a-t-il une baisse de pression dans l'état de choc ? Il y a plein de raisons qui vont
permettre de catégoriser ces états de choc :
•1ère catégorie :
◦Soit le cœur est malade, la pompe ne marche pas : c'est un choc cardiogénique.
◦Soit il n'y a pas assez de sang dans le circuit, le circuit n'est pas pressurisé, il y a une
vasoconstriction mais ça ne suffit pas, la pression va chuter : c'est un choc
hypovolémique.
•2ème catégorie : les chocs complexes
◦Soit la volémie est normale mais ne va pas là où il faut (ex : choc septique). Ce sont les
chocs distributifs (c'est mal distribué).
◦Soit il y a un bouchon dans le circuit. Par exemple, il y a un bouchon dans l'artère
pulmonaire qui fait que le sang ne passe pas ou passe mal du VD au VG ou il y a une
poche de liquide qui écrase le cœur (embolie pulmonaire ou péricardite avec
tamponnade). Ce sont les chocs obstructifs (on les classe aussi souvent dans les chocs
cardiogéniques).
Notre système fonctionne avec un cœur gauche, un VG qui est épais (plusieurs cm
d'épaisseur) et qui rempli l'aorte et les vaisseaux artériels. Pour ce faire il bat de façon cyclique à
une fréquence donnée et il éjecte un certain volume. Son premier réflexe si la pression n'est pas
bonne c'est d'augmenter le volume et la fréquence d'éjection. Donc lors d'un choc le premier réflexe
est d'être tachycarde même s'il n'arrive pas à retrouver une PAS normale (sauf si l'état de choc est
apparu parce que le cœur ne peut pas éjecter). Ce cœur gauche reçoit du sang du cœur droit qui s'est
oxygéné dans les poumons.
Dans le muscle cardiaque, il y a des sarcomères, des filaments calciques, de l'actine, de la
myosine... Tout ça doit être bien agencé. Quand on étire les filaments, ils se contractent (comme un
élastique). Si on prend un élastique et qu'on ne tire pas dessus, si on le lâche il ne va pas se
contracter. Quand on tire dessus, il y a un moment, qu'on peut mesurer, où la vitesse de
raccourcissement, quand on le lâchera, sera optimale : c'est la précharge. La précharge
ventriculaire est la tension exercée sur le ventricule en diastole qui va permettre une vitesse de
raccourcissement optimale. Si on tire sur l'élastique toute la journée, il finit par se distendre et ne
se retend plus : ce sont les myocardites dilatées hypokinétiques.
La précharge cardiaque c'est ce qui détermine la vitesse de raccourcissement et donc la
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