Intérêt du microscope électronique :
Le pouvoir séparateur du microscope va de 0,2 µm pour le MO à 0,2 nm pour le ME.
Pour obtenir un pouvoir séparateur de diffraction meilleur que celui obtenu en lumière visible, divers procédés ont
été mis au point.
1. Le premier consiste à faire les observations à l'aide de lumières de longueurs d'onde courtes (bleu et
proche ultraviolet) ; mais l'observation s'avère délicate, car l'œil est très peu sensible à ces radiations.
2. Une autre solution consiste à augmenter l'indice de réfraction du milieu (habituellement l'air) séparant la
préparation de l'objectif ; on réalise pour cela des objectifs à immersion, qui permettent de remplacer
l'air - d'indice de réfraction égal à 1 - par une huile transparente (monobromonaphtalène) d'indice
supérieur (n = 1,65). Malheureusement, ces divers procédés n'améliorent le grossissement et la résolution
que dans une mesure très limitée.
3. L'emploi de l'optique électronique à la place de l'optique lumineuse a seul permis de repousser cette
limite.
faisceau de lumière
lentilles optiques
résolution 0,5 micromètre
faisceau électronique
lentilles électromagnétiques
résolution 0,2 nanomètre
Le microscope à transmission (transmission
electron microscopy) est proche dans son
principe du microscope optique. Le faisceau
électronique traverse l'échantillon et perd
au passage un certain nombre d'électrons.
Les premières images furent obtenues pour
la première fois par Ernst Ruska en 1931.
Il faut utiliser des objets de petite
épaisseur (0,5 nm) afin d'être le plus
possible transparent aux électrons.
Principe :
L'émission des électrons est produite par
chauffage d'un filament de tungstène ou
d'un cristal d'hexaborure de lanthane.
Un vide poussé est effectué dans le tube du
microscope.
Les lentilles magnétiques constituées d'une
bobine et d'un noyau de fer focalisent le
faisceau d'électrons.
La variation de la distance focale permet de
faire varier le grandissement (jusqu'à 1 000 000 x) et la mise au point.
Le microscope à balayage (scanning electron microscopy) réalisé par Manfred von Ardenne en 1939 est un appareil
qui balie l'échantillon d'un faisceau d'électrons. Ces électrons percutent l'échantillon qui émet à son tour des
électrons secondaires dont le nombre dépend de la nature de la surface étudiée. Ce sont ces électrons qui sont
collectés et détectés.