Prof.
T.
~uarez-Nani
Chapitre
1.5,
La
théologie azlgustinienne
de
I'bistoi~~
Chlre
de
philosophie
médiévale
-
O
hsi donc, la paix du corps, c'est l'agencement harmonieux de ses
parties
;
la paix de l'âme sans raison, c'est le corps bien réglé de ses
appétits
;
la paix de l'âme raisonnable, c'est l'accord bien ordonné de la
pensée et de l'action
;
la paix de l'âme et du corps, c'est la vie et la santé
bien ordonnées de l'être animé
;
la paix de l'homme mortel avec Dieu,
c'est l'obéissance bien ordonnée dans la foi sous la loi éternelle
;
la paix
des hommes, c'est leur concorde bien ordonnée
;
la paix de la maison,
c'est la concorde bien ordonnée de ses habitants dans le commandement
et l'obéissance
;
la paix de
la
cité, c'est la concorde bien ordonnée des
citoyens dans le commandement et l'obéissance
;
la paix de la cité céleste,
c'est la communauté parfaitement ordonnée et parfaitement
harmonieuse dans la jouissance de Dieu et dans la jouissance mutuelle en
Dieu
;
la paix de toutes choses, c'est la tranquillité de l'ordre. L'ordre,
c'est la disposition des êtres égaux et inégaux, désignant
à
chacun la place
qui lui convient.
De
civ.
Dei
XIX,
13.
8
Donc où manque cette justice,
il
n'y a assurément pas une multitude
d'hommes assemblés en société par le consentement
à
un droit et par la
communauté d'intérêts. Dès lors, il n'y a certes pas de peuple, si telle est
la véritable défintion du peuple. Donc
il
n'y a pas de république non
plus, car il n'y a pas de choses du peuple
là
où
il
n'y a même pas de
peuple.
De
civ.
Dei
XIX,
23.
O
Le peuple est une multitude d'êtres raisonnables associés par la
participation dans la concorde aux biens qu'ils aiment
De
ch.
Dei
XIX,
24.
@
Quel que soit l'objet qu'il aime, s'il pe peuple] est une réunion, non
d'animaux, mais d'une multitude de créatures raisonnables assemblées en
société par la participation dans la concorde aux biens qu'elles aiment,
il
mérite
à
bon droit le nom de peuple
;
peuple d'autant meilleur qu'il
s'entend sur des choses meilleures, d'autant plus exécrables qu'il est
d'accord sur des choses plus exécrables. D'après cette définition,
qui
est
la nôtre, le peuple romain, sans nul doute, est un peuple, et sa chose une
république.
De
ch.
Dei
XIX,
24.