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Enfin, la sécurité sociale est gérée par la
CNSS et le FNRB. Au regard de l’évolution
de leurs ressources et charges sur le
triennal 2012-2014, il ressort que la CNSS
affiche des résultats excédentaires
compris entre 50 et 60 milliards FCFA par
an tandis que le FNRB dégage un déficit de
plus de 20 milliards FCFA par an.
En perspective, au plan économique, l’Etat
poursuivra la mise en œuvre de
l’orientation économique quinquennale
axée sur le développement de l’entreprise
et de l’initiative privée. Spécifiquement
pour 2016, la politique économique visera :
a) le renforcement des infrastructures, en
particulier les infrastructures énergétiques,
les infrastructures de transport et les
technologies de l’information et de la
communication ; b) l’amélioration de la
productivité du secteur agricole, y compris
l’élevage et la pêche, la promotion des
filières maïs, riz, ananas et anacarde et la
mise en place d’un cadre favorable au
développement de l’agro-industrie ; c) le
renforcement de l’accès à l’éducation et
aux soins de santé de qualité pour tous ; d)
le développement local.
L’Etat mettra l’accent sur les axes
transversaux que sont l’amélioration de la
gouvernance, la lutte contre les effets
néfastes des changements climatiques, la
promotion de l’emploi des jeunes et de
l’autonomisation des femmes.
A cet effet, les prévisions pour 2016 dans
un scénario de référence tablent sur : (i) un
taux de croissance de 5,8% ; ii) un taux
d’inflation maîtrisé autour de 2,6% ; iii) un
taux de pression fiscale de 16,2% ; iv) un
solde courant de la Balance des Paiements
de -8,4% du PIB. Deux autres scénarii sont
envisagés en fonction du rythme de
mobilisation des ressources de la table
ronde de Paris.
Au niveau des finances publiques, l’objectif
de l’Etat pour 2016-2018 sera d’améliorer
la qualité de la dépense afin de renforcer
ses effets sur l’économie en général, et sur
la mobilisation des recettes en particulier.
Pour la gestion 2016, le Gouvernement
retient au titre du PIP une enveloppe de
291,4 milliards FCFA qui seront affectés
prioritairement aux secteurs productifs et
sociaux.
Par ailleurs, l’Etat mettra l’accent sur
l’amélioration de la gouvernance des
sociétés et offices d’Etat et l’augmentation
des transferts au profit des communes.
Tout ceci, dans le cadre de la mise en
œuvre rigoureuse de la stratégie
d’endettement afin de sauvegarder la
viabilité de la dette et la soutenabilité des
finances publiques.