AVIS DU COMITÉ DE RÉDACTION DU PROJET DE BACCALAURÉAT EN SCIENCES DE L’ENVIRONNEMENT Lors de la consultation menée par le Comité ad hoc concernant la formation en sciences de l’environnement pour tous les cycles de la Faculté des sciences (FS), les professeurs ont exprimé le désir de s’impliquer dans la création et dans l’enseignement des cours d’un B.Sc. en sciences de l’environnement. Ce projet de formation au 1er cycle n’est pas nouveau et fait suite au travail d’un Comité UQAM-TELUQ qui a élaboré un projet de Majeure en sciences de l’environnement entre 2005 et 2009. Ceci faisait suite à la recommandation d’un comité présidé par le vice-doyen aux études de la FS, Yves Mauffette (20032004). Ce projet dans lequel plusieurs personnes ont investi beaucoup de temps et énergie a été abandonné en 2010 en raison de la scission UQAM-TELUQ. Au printemps 2011, la FS donnait suite à l’une des recommandations du Comité ad hoc en confiant à un comité composé de professeurs de trois départements (Chimie, Sciences de la Terre et de l’Atmosphère, Sciences biologiques), auquel s’était joint un département de la Faculté des sciences humaines (Géographie), le mandat d’élaborer un projet de B.Sc. en sciences de l’environnement. Ce comité a travaillé assidûment pour élaborer un projet conjoint qui est prêt à être déposé à la Commission des Études (CE) pour un démarrage en septembre 2013. Endossé par tous les départements impliqués de la FS, ce programme permettrait d’augmenter la participation des professeurs à la formation en sciences de l’environnement. Il favoriserait aussi le recrutement pour le programme de M.Sc. en sciences de l’environnement. Certains vont clamer que ce n’est pas un B.Sc. en sciences de l’environnement basé sur une approche transdisciplinaire. Ce n’est pas ce que souhaitent les professeurs de la FS qui préconisent une approche interdisciplinaire avec certains cours en sciences humaines, sociales et économiques, mais avec une prépondérance de cours en sciences naturelles. Le rapport du Comité ad hoc soulignait qu’il serait opportun de réfléchir à la création d’un B.A. en études environnementales qui mettrait l’emphase sur les sciences humaines, sociales et économiques avec quelques cours en sciences naturelles. Au Canada, il y a 33 programmes de 1er cycle en Environmental Sciences et 26 en Environmental Studies incluant le nouveau programme de l’Université de Sherbrooke débuté avec succès en septembre 2011. De plus, 16 universités offrent les deux types de programmes. Ce baccalauréat en sciences de l’environnement serait le premier du genre au Québec et pourrait relancer les sciences de l’environnement à l’UQAM. La CE et la direction de l’université ont un choix à faire: adopter le projet préparé par quatre départements en convertissant l’ancien Baccalauréat en physique, ce qui évite de passer par la CREPUQ et permet d’offrir le programme dès septembre 2013, ou mandater un autre comité pour préparer un autre projet axé sur les études environnementales, qui devrait être soumis à la CREPUQ et qui pourrait débuter au plus tôt en 2015-2016. Si cette deuxième option est retenue, il y aura très peu de professeurs de la FS intéressés à travailler sur ce nouveau projet. Il faut souligner que le CEGEP EdouardMontpetit de Longueuil offre depuis septembre dernier un profil environnement dans son programme pré-universitaire en sciences de la nature et non en sciences humaines. Pourquoi l’UQAM ne pourrait-elle pas établir une passerelle avec ce collège avant qu’ils en établissent une avec l’Université de Sherbrooke à Longueuil? Il y a une demande pour de la formation au 1er cycle en sciences de l’environnement et l’UQAM est la mieux placée pour offrir un programme de qualité. Si la CE donne rapidement son accord à ce projet, on peut 1) continuer à peaufiner le cursus, car actuellement personne ne veut investir temps et énergie tant qu’une décision d’aller de l’avant ne sera pas prise, et 2) préparer un bon plan de marketing basé sur le fait que l’UQAM offrirait une formation complète en sciences de l’environnement incluant Certificat, B.Sc., M.Sc. et Ph.D.. Finalement, la création d’un B.Sc. en sciences de l’environnement pourrait tirer profit de la participation de professionnels du domaine, qui pourraient ainsi partager leur expérience en tant que chargés de cours, pour une bonification de l’aspect pratique des notions environnementales. La création de ce programme augmenterait donc les opportunités d’enseignement pour les chargés de cours, toutes les tâches d’enseignement ne pouvant être comblées par des professeurs réguliers. De plus, les étudiants des cycles supérieurs en sciences de l’environnement auraient accès à des tâches d’auxiliaires d’enseignement, ce qui leur est très limité actuellement. Est-ce que l’UQAM peut se permettre d’attendre encore 10 ans avant de prendre une décision? La CE doit donner un avis favorable à ce projet de création de Baccalauréat en sciences de l’environnement et confier à la FS la mise en place et la responsabilité de ce programme structurant. René Canuel, Chercheur associé et chargé de cours, ISE David Dewez, Professeur, Département de Chimie Michelle Garneau, Professeure, Département de Géographie Jean-François Giroux, Professeur, Département des Sciences biologiques Marie Larocque, Professeure, Département des sciences de la Terre et de l’atmosphère Benoît Marsan, Professeur, Département de Chimie 12 mars 2012 2