seulement 43 % de colis et 34 % de
versements en moins.
Ainsi, la réception et remise de lettres auprès
des bureaux de poste représente aujourd'hui
moins de 10 % du chiffre d'affaires.
Pour les prestations de services financiers, la
Poste est en concurrence avec les banques
privées, pour les colis, elle est en concurrence
avec les services de livraison de colis et pour
les produits tiers, elle est en concurrence avec
les détaillants privés. Même les bureaux de
poste déficitaires aident la Poste à renforcer
sa position sur le marché dans ces segments.
L'intention de la Poste est donc la suivante: Le
produit devenu le moins important pour les
bureaux de poste, à savoir la lettre, doit
supporter, via le monopole résiduel, le coût du
renforcement de la position sur le marché de la
Poste au niveau des colis et des transactions
financières. En même temps, le but est d'affaiblir
les concurrents privés sur le marché de la lettre.
Novembre/décembre 2015 Positions quant à la révision de la loi postale 3
Concurrence par les organisations postales
étrangères?
Peter Hasler, président du conseil
d'administration Poste, Samstagsrundschau du
20 juin 2015:
"La concurrence se compose avant tout de la
Deutsche Post et de La Poste française, ce ne sont
pas des PME quelconques, mais des entreprises
puissantes, ayant de gros moyens."
Les faits:
La Quickmail AG est aujourd'hui le seul
prestataire de service de lettres en Suisse.
Elle est la propriété d'une entreprise familiale
suisse, la société MS Direct Group AG à St.
Gall.
La Deutsche Post DHL n'a aucune participation
dans une organisation de distribution de
lettres dans quelque marché national de
lettres que ce soit. Une participation dans les
Pays-Bas a été vendue en 2011.
La Poste française n'a également aucune
participation dans une organisation de
distribution de lettres étrangère. Elle n'a
encore jamais investi dans ce domaine non
plus.
En raison de la baisse du volume de lettres,
les organisations postales considèrent les
investissements dans les marchés des lettres à
l'étranger comme inintéressant. Ils laissent ce
type d'investissement aux prestataires du
pays en question et ce concentrent sur les
marchés des colis en croissance dans les pays
étrangers concernés.
Monopole pour les lettres pour financer les
bureaux de poste?
Susanne Ruoff, directrice générale Poste,
Handelszeitung du 14 juillet 2015:
"Dans les bureaux de poste, nous enregistrons un
déficit annuel d'environ 100 millions de francs.
J'aimerais une réponse de la part de la politique
pour savoir comment elle compte indemniser la
Poste pour la prestation de ce service si le
monopole résiduel tombe. Allons-nous toucher des
subventions de la Confédération alors?"
Les faits:
Au cours des dix dernières années, il y avait
au guichet 67 % de lettres en moins, mais
Pas de crainte quant à la concurrence
Lors d'une conférence de la Société économique du
Canton de Berne, l'ancien directeur général de la
Poste, Jürg Bucher, a déclaré le 21 février 2012:
"La Poste n'a plus besoin du monopole résiduel pour les
lettres inférieures à 50 g. La concurrence vient du
monde électronique. La Poste a déjà prouvé sa
performance lors de l'ouverture complète du marché des
colis postaux. Et le meilleur système de transactions
financières en Suisse s'est formé en 106 ans de
concurrence avec les banques. La Poste saura aussi
s'appuyer sur son avance de performance en matière de
lettres. On n'a pas besoin de monopoles pour assurer le
service universel. Ce qu'il faut, ce sont des missions dans
des conditions cadres faisables du point de vue
entrepreneurial. La concurrence favorise la créativité,
l'innovation et les offres orientées aux clients. Je parle
par expérience. La concurrence de plus en plus forte des
dix dernières années, l'ouverture des marchés postaux et
même la seule perspective des libéralisations ont libéré
d'énormes potentiels au sein du groupe Poste et sont un
moteur essentiel pour une entreprise sachant s'adapter
aujourd'hui."