
_______________________________________________________________________________ REFROIDISSEMENT DES MACHINES ÉLECTRIQUES TOURNANTES
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique D 3 460 − 3
1. Lois générales
de transmission
de la chaleur
L’évacuation des différentes sources de chaleur dont une machine
électrique est le siège s’effectue grâce aux trois modes de transfert
(figure 1) :
— le transfert de chaleur par conduction dans la structure de la
machine ;
— le transfert de chaleur par rayonnement entre chacune des
parois de la structure et l’environnement ;
— le transfert de chaleur par convection, externe ou interne, natu-
relle ou forcée, suivant la technologie de refroidissement employée.
On distingue principalement deux types de machines du point de
vue de la technologie du refroidissement : les machines dites fer-
mées (figure 2) et les machines ouvertes (figure 3).
1.1 Transmission de la chaleur
par conduction
Ce mode de transfert nécessite un support matériel. Il opère dans
l’ensemble de la structure de la machine ainsi que dans le fluide de
refroidissement, en particulier au voisinage des parois de chacun
des organes d’une machine [BE 8 200].
1.1.1 Loi de Fourier
Le flux thermique d
Φ
est défini comme étant la quantité de
chaleur d
Q
(joule) qui traverse une section d
S
pendant l’unité de
temps. Il s’exprime donc en watts. On peut définir le vecteur densité
de flux thermique en tout point de la surface. Il caractérise en
chaque point du milieu la direction, le sens et l’intensité du flux ther-
mique (figure 4) :
(1)
La loi de Fourier stipule que le vecteur densité de flux thermique
est proportionnel au gradient local de la température
T
. Elle s’écrit
comme suit :
(2)
Le paramètre
λ
(W.m–1.K–1) ainsi introduit représente la conduc-
tivité thermique du matériau. Le signe – est justifié afin de respecter
le second principe de thermodynamique (la chaleur diffuse des
régions chaudes vers les régions froides).
La conductivité thermique est une caractéristique d’un matériau
homogène et isotrope. Elle dépend en général sensiblement de la
température. Pour les matériaux métalliques, la valeur de cette
grandeur physique passe par un maximum qui se situe entre quel-
ques kelvins et 200 K selon les matériaux, puis décroît avec la
température après ce maximum à quelques exceptions près
(l’uranium, le tantale et le manganèse par exemple [14]) et ceci
jusqu’au point de fusion. Par contre, celle des alliages ferreux
utilisés pour les tôles de machines croît avec la température mais de
manière faible, voire négligeable, sur les plages de températures
usuelles rencontrées dans les machines. Pour ces plages de tempé-
ratures, cette dépendance peut être également négligée pour les
alliages d’aluminium ou pour le cuivre. La conductivité thermique
des liquides est d’une manière générale plus faible que celle des
solides. Celle des gaz est souvent très faible et sa dépendance avec
la température est également relativement marquée.
La loi de Fourier peut se généraliser aux corps qui ne peuvent être
considérés comme isotropes en envisageant alors un tenseur de
conductivité thermique. Celui-ci est diagonal lorsqu’il est exprimé
relativement au repère des directions principales.
1.1.2 Équation de la chaleur
Dans un volume
V
immobile délimité par une surface
S
, la tempé-
rature dépend des variables d’espace (
x
,
y
,
z
) et du temps
t
. En
tenant compte de la quantité de chaleur créée dans ce volume, celle
qui y pénètre et celle qui est nécessaire à la variation de la tempéra-
ture et après avoir effectué le bilan d’énergie dans ce volume, il
vient :
(3)
avec
c
(J.kg–1.K–1)capacité thermique massique,
ρ
(kg.m–3) masse volumique,
ρc
(J.m–3.K–1) capacité thermique volumique,
p
(W.m–3) production volumique de chaleur repré-
sentant ici les pertes engendrées dans la
machine tournante.
Figure 1 – Modes de refroidissement
Figure 2 – Circuit de ventilation d’un moteur fermé
Conduction par la bride
Rayonnement
Convection naturelle
Ventilateur
intégré
solidaire
de l’arbre
Convection forcée
Collecteur mécanique
Air chaud
Air froid
Stator
Rotor
Arbre
Ventilateur
Ailettes de ventilation
Tête de
bobine
Palier
Carcasse
Boîte à bornes
Air
froid
ϕ
d
Φϕ
n
⋅ d
S
=
ϕ
λ
grad
T
⋅–=
ρc
∂
T
∂
t
-------div
λ
grad
T
()
p
+=
Ce document a été délivré pour le compte de 7200083408 - universite j fourier inpg // 152.77.24.10
Ce document a été délivré pour le compte de 7200083408 - universite j fourier inpg // 152.77.24.10
Ce document a été délivré pour le compte de 7200083408 - universite j fourier inpg // 152.77.24.10tiwekacontentpdf_d3460