N° 33 / SEPTEMBRE - OCTOBRE 2016 ANALYSE MACROÉCONOMIE LES BANQUES CENTRALES, TOUJOURS DOMINANTES ANALYSES TECHNIQUES AIRBUS, AMAZON, SANOFI, TOTAL, CAC 40® ET S&P 500® QUEL SERA L’IMPACT DES ÉLECTIONS AMÉRICAINES EN BOURSE ? 2 ÉDITO SOMMAIRE RÉDIGÉ LE 31 AOÛT 2016 UNE RENTRÉE AUX COULEURS DE L’AMÉRIQUE. 03 Les rendez-vous importants de l'économie et des marchés Quel sera l’impact des élections américaines en Bourse ? « La Bourse anticipe ». C’est pourquoi Franck Pauly revient dès ce numéro sur l’impact que pourrait avoir 05 professionnels de l’investissement sur les secteurs et les thématiques à privilégier dans ce contexte. A lire en page 8. En page 6, Nathalie Benatia, Stratégiste chez BNP Paribas Investment Partners, revient quant à elle sur un autre sujet d’actualité, le « Brexit », qui selon elle ne doit pas être oublié trop vite. Quant à William De Vijlder, Directeur de la Recherche Économique du Groupe BNP Paribas, il choisit de revenir en page 5 sur le sujet des banques centrales, toujours dominantes. 06 07 estivale, ou que vous débutez en produits de Bourse, notre Warrants et les Turbos. N’hésitez-pas à les détailler avec nous par téléphone au N° Vert (gratuit) : 0800 235 000. Et pour suivre l’actualité en direct des marchés, votre émission 100% Marchés revient tous les mardis, dès le 6 septembre, avec un nouveau format ! Excellente lecture ! 12 18 BNP Paribas ACTU Les rendez-vous de la rentrée ANALYSES TECHNIQUES Airbus, Amazon, Sanofi, Total, CAC 40® et S&P 500® ZOOM SUR… Les bons réflexes pour investir sur les Turbos et les Warrants 19 COURRIER DES LECTEURS Nos experts vous répondent Audrey Thirot Experte Produits de Bourse « N’oublions pas trop vite le Brexit », le point de vue de Nathalie Benatia QUEL SERA L’IMPACT DES ÉLECTIONS AMÉRICAINES EN BOURSE ? Si vous reprenez vos investissements après une période de passer en revue les bons réflexes pour investir sur les ANALYSE STRATÉGIE 08 DOSSIER Votre rentrée des produits de Bourse article en page 18 est fait pour vous : nous vous proposons ANALYSE MACROÉCONOMIE « Les banques centrales, toujours dominantes », le point de vue de William De Vijlder l’« Election Day » du 8 novembre sur les marchés boursiers. Après une rapide analyse historique, il interroge plusieurs AGENDA 20 CONTACT 3 DU 1er SEPTEMBRE AU 31 OCTOBRE 2016 AGENDA SEPTEMBRE REPRISE DE L'ÉMISSION 100% MARCHÉS France : PMI manufacturier à 9h50. 01 | Allemagne : PMI manufacturier à USA : Nouvelles demandes d’allocations chômage et demandes continues à 14h30. PMI manufacturier à 15h45. Dépenses de construction et ISM manufacturier à 16h00. Europe : Indice des prix à la 02 | production à 11h00. France : PMI des services et PMI Allemagne : PMI des services et PMI composite à 9h55. Europe : PMI des services et PMI composite à 10h00. Ventes au détail à 11h00. Europe : PIB, dépenses publiques et des ménages à 06 | consommation 11h00. USA : PMI des services et PMI composite à 15h45. Allemagne : Production industrielle 07 | à 8h00. France : Balance commerciale à 8h45. USA : MBA demandes des prêts hypothécaires à 13h00. 08 | France : BdF sentiment dans les affaires à 8h30. Europe : Taux de refinancement et taux de facilités de dépôt de la BCE à 13h45. USA : Nouvelles demandes d’allocations chômage et demandes continues à 14h30. Chine : Balance commerciale. Allemagne : Balance commerciale à 8h00. USA : Nouvelles demandes d’allocations chômage et demandes continues à 14h30. Ventes de logements existants à 16h00. Chine : Production industrielle et 13 | ventes au détail à 4h00. Allemagne : Indice des prix à la consommation à 8h00. Sondage ZEW à 11h00. France : Indice des prix à la 14 | consommation à 8h45. Europe : Production industrielle à 11h00. USA : Balance commerciale et taux de chômage à 14h30. Commandes de biens durables à 16h00. 05 | composite à 9h50. France : Confiance dans les affaires France : Production industrielle, production manufacturière et équilibre budgétaire à 8h45. 9h55. Europe : PMI manufacturier de la zone euro à 10h00. Chine : Indice des prix à la et indice des prix à la 22 | à 8h45. 09 | consommation production à 3h30. USA : MBA des prêts hypothécaires à 13h00. 15 | Europe : Indice des prix à la consommation et balance commerciale à11h00. Royaume-Uni : Taux bancaires et cible d’achats d’actifs de la BoE à 13h00. USA : Nouvelles demandes d’allocations chômage, demandes continues, ventes au détail et indice de prix à la production à 14h30. Production industrielle à 15h15. SOIRÉE SPÉCIALE BNP PARIBAS PRODUITS DE BOURSE : QUELLES STRATÉGIES GAGNANTES POUR LA FIN 2016 ? DERNIER JOUR DE COTATION POUR LES WARRANTS, TURBOS ET CERTIFICATS ARRIVANT À ÉCHÉANCE LE 16 SEPTEMBRE. USA : Indice des prix à la à 14h30. Indice de 16 | consommation confiance de l’Université du Michigan à 16h00. Allemagne : Indice des prix à la 20 | production à 8h00. USA : Mises en chantier et permis de construire à 14h30. USA : MBA des prêts hypothécaires 21 | à 13h00. Europe : Confiance des consommateurs à 16h00. France : PIB à 8h45. PMI des PMI composite et PMI 23 | services, manufacturier à 9h00. Allemagne : PMI des services, PMI composite et PMI manufacturier à 9h30. Europe : PMI des services, PMI composite et PMI manufacturier à 10h00. Allemagne : Indice IFO du climat des 26 | affaires à 10h00. USA : Ventes de logements neufs à 16h00. Activité manufacturière de la Fed de Dallas à 16h30. Allemagne : Ventes au détail. 27 | USA : PMI des services et PMI composite à 15h45. Indice manufacturier de la Fed de Richmond et de la confiance des consommateurs à 16h00. Allemagne : Confiance des 28 | consommateurs à 8h00. France : Confiance des consommateurs à 8h45. USA : MBA des prêts hypothécaires à 13h00. Commandes de biens durables à 14h30. Europe : Confiance des et indicateur du 29 | consommateurs climat des affaires à 11h00. Allemagne : Indice des prix à la consommation à 14h00. USA : Nouvelles demandes d’allocations chômage, demandes continues et PIB annualisé à 14h30. France : Indice des prix à la et indice des prix à la 30 | consommation production à 8h45. Europe : Taux de chômage et Indices prix à la consommation à 11h00. USA : Revenu personnel et consommation des ménages à 14h30. Indice de confiance de l’Université du Michigan à 16h00. Source : Bloomberg en date du 12/08/2016. Ces informations sont purement indicatives et peuvent évoluer à tout moment. Les sociétés du Groupe BNP Paribas déclinent toute responsabilité quant à la pertinence, l'exactitude, l'exhaustivité ou l'opportunité des informations présentées, ou pour toute erreur ou omission lors de la diffusion de ces informations. En conséquence, la responsabilité d'une quelconque entité du Groupe BNP Paribas ne saurait être engagée sur une quelconque base. Tous les matins, en temps réel, retrouvez les principaux indicateurs économiques sur le site www.produitsdebourse.bnpparibas.com (onglet "Services", rubrique "Agenda économique et des sociétés"). Dans les secondes qui suivent leur publication, les résultats des statistiques sont mis en ligne. 4 DU 1er SEPTEMBRE AU 31 OCTOBRE 2016 AGENDA OCTOBRE France : Indice des prix à la 12 | consommation à 8h45. France : PMI manufacturier à Europe : Production industrielle à 11h00. Allemagne : PMI manufacturier à 9h55. USA : MBA des prêts hypothécaires à 13h00. Europe : PMI manufacturier de la zone euro à 10h00. Allemagne : Indice des prix à la consommation à 8h00. Allemagne : PMI des services, PMI composite et PMI manufacturier à 9h30. USA : Nouvelles demandes d’allocations chômage et demandes continues à 14h30. Europe : PMI des services, PMI composite et PMI manufacturier à 10h00. Chine : Balance commerciale. USA : PMI manufacturier à 15h45. 03 | 9h50. USA : PMI manufacturier à 15h45. Dépenses de construction et ISM manufacturier à 16h00. 13 | Europe : Indice des prix à la 04 | production à 11h00. France : PMI des services et PMI 05 | composite à 9h50. France : Confiance dans les Europe : Balance commerciale à 11h00. USA : Ventes au détail et indice des prix à la production à 14h30. Indice de confiance de l’Université du Michigan à 16h00. Europe : PMI des services et PMI composite à 10h00. Ventes au détail à 11h00. USA : MBA des prêts hypothécaires à 13h00. Balance commerciale à 14h30. PMI des services et PMI composite à 15h45. ISM non manufacturier composite, commandes industrielles et commandes de biens durables à 16h00. USA : Nouvelles demandes chômage et 06 | d’allocations demandes continues à 14h30. Allemagne : Production industrielle à 8h00. France : Production industrielle, balance commerciale et équilibre budgétaire à 8h45. USA : Taux de chômage à 14h30. 10 | Allemagne : Balance commerciale à 8h00. 11 | Allemagne : Sondage ZEW à 11h00. France : BdF sentiment dans les affaires à 8h30. France : PMI des services, PMI et PMI manufacturier à 24 | composite 9h00. Chine : Indice des prix à la 25 | affaires à 8h45. et indice des prix à 14 | consommation la production à 3h30. Allemagne : PMI des services et PMI composite à 9h55. 07 | Europe : Confiance des 21 | consommateurs à 16h00. 17 | Europe : Indice des prix à la consommation à 11h00. USA : Production industrielle à 15h15. USA : Indice des prix à la 18 | consommation à 14h30. Chine : PIB, production industrielle 19 | et ventes au détail à 4h00. USA : MBA des prêts hypothécaires à 13h00. Mises en chantier et permis de construire à 14h30. Allemagne : Indice des prix à la 20 | production à 8h00. Europe : Taux de refinancement et taux de facilités de la BCE à 13h45. USA : Nouvelles demandes d’allocations chômage et demandes continues à 14h30. Ventes de logements existants à 16h00. DERNIER JOUR DE COTATION POUR LES WARRANTS, TURBOS, CERTIFICATS, CAPPÉS+100 ET FLOORÉS+100 ARRIVANT À ÉCHÉANCE LE 21 OCTOBRE. Allemagne : Indice IFO du climat des affaires à 10h00. USA : Indice manufacturier de la Fed de Richmond et de la confiance des consommateurs à 16h00. France : Confiance des 26 | consommateurs à 8h00. Allemagne : Confiance des consommateurs à 8h45. USA : MBA des prêts hypothécaires à 13h00. PMI des services et PMI composite à 15h45. Ventes de logements neufs à 16h00. Allemagne : Ventes au détail. 27 | USA : Nouvelles demandes d’allocations chômage, commandes de biens durables et demandes continues à 14h30. France : PIB à 7h30. Indice des prix production et indice des prix à 28 | àlalaconsommation à 8h45. Europe : Confiance des consommateurs et indicateur du climat des affaires à 11h00. Allemagne : Indice des prix à la consommation à 14h00. USA : PIB annualisé à 14h30. Indice de confiance de l’Université du Michigan à 16h00. Europe : Indice des prix à la 31 | consommation et PIB à 11h00. USA : Revenu personnel et consommation des ménages à 13h30. Activité manufacturière de la Fed de Dallas à 15h30. Source : Bloomberg en date du 12/08/2016. Ces informations sont purement indicatives et peuvent évoluer à tout moment. Les sociétés du Groupe BNP Paribas déclinent toute responsabilité quant à la pertinence, l'exactitude, l'exhaustivité ou l'opportunité des informations présentées, ou pour toute erreur ou omission lors de la diffusion de ces informations. En conséquence, la responsabilité d'une quelconque entité du Groupe BNP Paribas ne saurait être engagée sur une quelconque base. Votre émission 100% Marchés sera de retour à partir Retrouvez l’actualité économique sur Twitter avec le Fil des Experts du 6 septembre, tous les mardis de 12h à 12h30, pour un BNP Paribas Produits de Bourse #FDEbourse décryptage de l'actualité boursière et économique 5 ANALYSE MACROÉCONOMIE LES BANQUES CENTRALES, TOUJOURS DOMINANTES ACHEVÉ DE RÉDIGER LE 25 AOÛT 2016 L es marchés financiers ont été bien orientés pendant les mois d’été. Pourtant, les incertitudes ne manquaient pas : les conséquences économiques du « Brexit », la problématique de certaines banques italiennes, les perspectives pour la politique de la Réserve fédérale à l’égard des importantes créations d’emplois, le contexte géopolitique, etc. Plusieurs facteurs expliquent la bonne orientation face à ces incertitudes. Premièrement, la résilience des données économiques. Au Royaume-Uni, le résultat du référendum n’est jusqu’ici pas trop visible dans les statistiques, mis à part la chute de l’indice des directeurs d’achats du secteur manufacturier. En zone euro, l’indice composite des directeurs d’achats est resté essentiellement stable et dépasse même légèrement son niveau pré-« Brexit ». En revanche, on a pu noter un repli de l’indice IFO en Allemagne et celui de l’INSEE en France. Il s’en dégage une image de croissance en zone euro un peu moins soutenue qu’en début d’année. Aux États-Unis, après un premier semestre décevant, on s’attend à une accélération de la croissance au second semestre, à l’image de la dynamique du marché de l’emploi. Dans certains pays émergents, on note un mieux, mais la Chine constitue une exception. Malgré les importants efforts de relance, la croissance continue d’y ralentir. En parallèle, les marchés émergents ont bénéficié d’un net regain d’intérêt. Là encore les taux longs ont beaucoup baissé. Cette quête du rendement traduit la confiance que la croissance, sans vraiment être impressionnante, continuera et surtout que l’environnement monétaire expansionniste sera maintenu pendant encore longtemps. Dans cette logique, l’absence de perspective d’une remontée importante des taux officiels justifierait des prix élevés pour des actifs offrant un rendement élevé, même si la croissance économique et celle des bénéfices laissent à désirer par rapport aux normes historiques. Les banques centrales cons tituent l e tr oisième facteur explicatif. Leur rôle est dominant. En fonction de la phase du cycle, elles cherchent à stimuler la croissance (la BCE, la Banque d’Angleterre et la Banque du Japon sont toujours dans cette situation) ou à la maintenir tout en resserrant (lentement) la vis (c’est le WILLIAM DE VIJLDER cas de la Réserve fédérale). DIRECTEUR DE LA RECHERCHE « Présence » et « prudence » ÉCONOMIQUE DU GROUPE BNP PARIBAS deviennent les mots clefs pour soutenir les marchés en incitant les investisseurs à progresser sur l’échelle de risque. À ce propos, le mois de septembre sera particulièrement important, avec des réunions des banques centrales en zone euro, au Japon et aux États-Unis. Le défi pour la BCE et la Banque du Japon sera de convaincre les investisseurs qu’elles disposent encore d’une marge de manœuvre suffisante pour se rapprocher de leur objectif d’inflation. Des doutes à ce propos risqueraient de perturber les marchés. Pour la Fed, le défi sera de remonter les taux d’intérêt si les statistiques économiques et en particulier les chiffres d’emploi le justifient (c’est le cas à notre avis), sans adopter un ton trop agressif qui ferait paniquer les investisseurs. Pour l’instant, ces derniers sont restés sereins en dépit de déclarations d’officiels de la Fed pointant vers un resserrement d’ici la fin de l’année. La confiance des marchés dans la capacité de Janet Yellen et ses collègues à éviter les obstacles reste intacte. Des investisseurs toujours à la recherche de rendements Le deuxième facteur est la psychologie des investisseurs : insatisfaits des taux d’intérêt bas, voire négatifs, ils cherchent du rendement. De ce fait, on note une baisse importante des rendements des obligations d’entreprises, y compris celles de moins bonne qualité. Résilience des données économiques : capacité à surmonter rapidement des chocs et des perturbations économiques comme le Brexit. L’environnement monétaire expansionniste : politiques des banques centrales ayant pour but d'accroître la masse monétaire pour stimuler l'activité. 6 ANALYSE STRATÉGIE N’OUBLIONS PAS TROP VITE LE BREXIT ACHEVÉ DE RÉDIGER LE 17 AOÛT 2016 N otre précédente analyse a été rédigée avant le référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Le verdict des urnes connu le 24 juin a, on s’en souvient, agité les marchés financiers… pendant quelques séances seulement. Alors que « Brexit » aurait pu devenir le mot magique pour expliquer toutes les difficultés économiques et justifier les mesures les plus extrêmes, la remontée des actions au cours des dernières semaines peut donner l’impression que la décision des électeurs britanniques est déjà considérée comme un non-évènement par les investisseurs. Même s’il est rassurant de constater que la situation politique a été clarifiée au Royaume-Uni après la rapide désignation de Theresa May au poste de Premier ministre, c’est peut-être aller un peu vite en besogne que de considérer réglée l’affaire « Brexit ». Cette avancée politique et la « résilience encourageante » des marchés financiers soulignée par Mario Draghi ont permis aux autorités monétaires de ne pas réagir dans l’urgence tout en restant vigilantes et en laissant envisager des mesures supplémentaires. La Banque d’Angleterre a attendu la réunion de début août pour abaisser son taux de base à 0,25%, relancer son programme d’achats d’actifs et mettre en place un nouveau système pour fournir des fonds à bon marché aux banques. L’environnement de politique monétaire est ainsi apparu plutôt rassurant mais il reflète les nombreuses incertitudes qui demeurent. Quelles politiques économiques faut-il mettre en place ? Quelles que soient les décisions que prendront les Banques centrales dans les semaines et les mois à venir, leur efficacité sur l’économie semble commencer à s’étioler, même si le maintien de taux longs bas justifie toujours l’appétit pour les actifs risqués et la recherche de rendement. Du côté de la Réserve fédérale américaine, le débat se déplace peu à peu sur le niveau « naturel » du taux des fonds fédéraux. En sous-entendant qu’il est désormais plus bas qu’historiquement mais sans pouvoir conclure si cette situation est transitoire ou pas, la Fed indique une longue période de taux bas sans paraître maîtriser totalement sa communication. La volatilité des anticipations de relèvement des taux directeurs qui ressortent des contrats à terme sur les fonds fédéraux traduit le manque de visibilité. Des politiques budgétaires de soutien à la croissance pourraient être mises en place, prenant en quelque sorte le « relais » des politiques monétaires accommodantes comme le souhaitent les banques centrales. Toutefois, le consensus en la matière a du mal à s’établir et seule une action coordonnée serait de nature à rassurer quant aux perspectives de l’économie mondiale. Les facteurs politiques vont revenir sur le devant de la scène avec le référendum sur le projet de réforme constitutionnelle en Italie et les élections aux Etats-Unis début novembre. Enfin, les tragiques attentats qui ont endeuillé la France et l’Allemagne en juillet sont venus rappeler que le risque terroriste reste élevé. Prudence à court terme sur notre allocation d’actifs Nous sommes sceptiques quant à la mise en place de politiques budgétaires d’envergure (l’annonce faite par le Japon fin juillet ne modifie pas notre point de vue) et nous ne pensons pas que les décisions des banques centrales suffiront à elles seules à relancer l’activité. Nous restons prudents vis-à-vis des actifs risqués et avons de nouveau réduit notre position sur les actions qui pourraient traverser de nouvelles phases de volatilité élevée. Les investisseurs nous paraissent trop confiants alors que les actions sont surévaluées avec notamment un indice S&P 500® à un nouveau plus haut à la mi-août. Une telle performance des actifs risqués suppose une nette amélioration de la conjoncture économique qui pourrait ne pas être au rendez-vous. Dans la mesure où la valorisation des petites capitalisations américaines est moins défavorable, il nous paraît opportun de prendre une position relative favorable à ces NATHALIE BENATIA actions et ce d’autant plus que STRATÉGISTE CHEZ BNP PARIBAS INVESTMENT PARTNERS les doutes sont centrés sur la conjoncture mondiale et pas sur les perspectives de croissance de l’économie américaine. Malgré la hausse des actions, les marchés obligataires ne se sont pas dégradés (à l’exception des titres japonais). Les investisseurs anticipent de nouvelles mesures d’assouplissement de la part de certaines banques centrales et une période prolongée de statu quo de la Fed. Par ailleurs, l’inflation reste basse. La confiance sur ce sujet nous paraît excessive si bien que nous nous sommes positionnés sur les obligations de la zone euro indexées à l’inflation. Pour le reste de la poche obligataire de notre portefeuille modèle, nous privilégions le marché américain par rapport au marché européen, essentiellement du fait de rendements plus élevés de l’autre côté de l’Atlantique. fonds fédéraux : les Federal funds sont les fonds déposés par les banques ayant des exigences de réserves obligatoires auprès des Réserves fédérales régionales. actifs risqués : des actifs qui ne peuvent garantir de manière certaine les flux de rémunération et de remboursement, notamment les actions. 7 ACTU LES RENDEZ-VOUS DE LA RENTRÉE LES PRODUITS DE BOURSE PRÉSENTENT UN RISQUE DE PERTE EN CAPITAL EN COURS DE VIE ET À L’ÉCHÉANCE. 100% ÉCONOMIE ET MARCHÉS Ne manquez pas l’opportunité d’échanger avec nos experts qui vous apporteront un éclairage exclusif sur leurs stratégies gagnantes pour la fin 2016. Rendez-vous le 15 septembre à 19h au Concept Store BNP Paribas. Avec Nathalie Benatia, Économiste Senior BNP Paribas Investment Partners Rémy Gaussens, Responsable de l’Analyse Technique Trading Central Animé par François Monnier, Directeur de la rédaction Investir Thibault Mercier, Économiste Zone Euro BNP Paribas Audrey Thirot, Experte Produits de Bourse BNP Paribas S’INSCRIRE 100% MARCHÉS L’émission qui décrypte l’actualité boursière de la semaine revient le 6 septembre. Pour la rentrée nous accueillons notre nouvel analyste : Aziz Zejli de TV Finance. SE CRÉER UNE ALERTE 8 DOSSIER QUEL SERA L’IMPACT DES ÉLECTIONS AMÉRICAINES EN BOURSE ? Rédigé par Franck Pauly, journaliste La Bourse anticipe. Mieux vaut donc savoir tirer parti des prochaines échéances présidentielles aux États-Unis. Faut-il avoir peur de l’élection Day du 8 novembre ? Ou faut-il saisir une opportunité d’entrer sur un marché, qui reste attrayant, - mais cher -, alors que la Fed a de bonnes chances de reporter sa hausse des taux d’intérêt ? Un marché également attrayant face aux incertitudes du « Brexit » et aux inquiétudes géopolitiques qui pénalisent l’Europe. Globalement, les États-Unis devraient en effet bénéficier d’une « fuite vers la qualité » et d'une bonne visibilité sur les résultats, après un premier semestre meilleur que prévu dans 75 % des cas : « Notre biais général de renforcement de la qualité dans toutes les classes d’actifs nous amène à préférer clairement le marché des actions américaines aux autres zones géographiques et à rester sous-pondérés sur les marchés émergents. », soulignait ainsi Patrik Schöwitz, Stratégiste Multi-Asset Solutions chez JP Morgan en juillet. 1/ Historiquement, il existe bien un cycle boursier des élections aux États-Unis, dont l'investisseur peut tirer parti. Un(e) président(e) démocrate est d'ailleurs plus favorable aux performances boursières que l'arrivée d'un républicain. 2/ D'un point de vue macroéconomique , l’environnement américain demeure favorable, même s’il y a débat sur la vigueur de la croissance. 3/ Avec des indices à des niveaux records, les valorisations sont élevées et impliquent donc une sélectivité attentive. 4/ Certains thèmes et les secteurs mentionnés dans les programmes des candidats peuvent être retenus. DOSSIER Élections présidentielles américaines, conséquences du « Brexit », tensions géopolitiques, contexte de croissance économique mondiale toujours morose … les incertitudes sont nombreuses pour les mois à venir. Pourtant, les actions se portent bien : les indices américains enregistrent de nouveaux records, ceux des marchés émergents ont atteint des plafonds depuis le début de l’année et ceux de la zone euro viennent de revenir à leurs niveaux d’avant-« Brexit ». Aux côtés des politiques des grandes banques centrales, le résultat des élections américaines, qui sera connu début novembre, constituera un élément majeur qui va façonner la conjoncture boursière outre-Atlantique. Wall Street offre de belles cartes à jouer sur ce thème dans les semaines et les mois qui viennent. Résumant bien l'analyse de ceux qui sont prêts à privilégier cette région du monde, les stratèges d'Oddo expliquaient mi-juillet pourquoi ils privilégient ce marché : « certes, le marché américain est cher, que ce soit en termes relatifs ou en termes historiques. Néanmoins, c’est un marché qui est moins volatile que ses pairs européens, et a fortiori émergents. Il l’a encore montré dans la période récente. Dans la période d’incertitude que nous connaissons, c’est un atout indéniable. Il dispose aujourd’hui d’une dynamique intéressante, à la fois sur le plan macroéconomique et sur le plan microéconomique. » . 1/ HISTORIQUEMENT IL EXISTE UN CYCLE PRÉSIDENTIEL BOURSIER, UN VOTE DÉMOCRATE ÉTANT D'ORDINAIRE PLUS FAVORABLE À WALL STREET QU'UNE ÉLECTION RÉPUBLICAINE. La bourse américaine depuis 1930 suit un cycle régulier selon les observations de Stan Weinstein, un trader américain spécialiste des phases boursières : elle monte les 2 premières années d’une élection présidentielle car le nouveau mandat doit apporter le redémarrage de l'économie puis la croissance, l’élu à la Maison Blanche s’attachant à mettre en œuvre les réformes promises. La 3e année du mandat correspond à une année de croissance, la 4e à une année de maturité et de début du déclin. Il peut donc être opportun de profiter de cette tendance lourde en se positionnant dès maintenant sur les actions américaines, pour profiter de l'entrain du début du cycle. « Wall Street gagne en moyenne 10% par an quand les démocrates sont à la tête du pays et seulement 1,8% quand ce sont les républicains depuis les années 30, selon une étude de Fidelity. » D'autres études historiques pointent l'avantage relatif pour la bourse 9 américaine d'une élection démocrate, plutôt que républicaine, ce qui peut paraître contre-intuitif puisque les candidats républicains sont d'ordinaire plus favorables au « big business » et à la finance que les démocrates. Pourtant Wall Street gagne en moyenne 10% par an quand les démocrates sont à la tête du pays et seulement 1,8% quand ce sont les républicains depuis les années 30, selon une récente étude de Fidelity. Seule une période sur 4 s’est avérée négative en Bourse sous une présidence démocrate. Une autre étude de Saxo Banque va dans le même sens : l'indice S&P gagne en moyenne 11,38% la première année du mandat depuis 1930 quand le président est démocrate, alors qu'il perd 1,27% lorsqu’il est républicain. Or dans les derniers sondages, la candidate démocrate Hillary Clinton domine son homologue républicain, Donald Trump, de façon persistante, avec 47% des intentions de vote contre 41% en moyenne au moment de la rédaction de cet article. Mais Donald Trump, peu pris au sérieux au début de la campagne, est monté dans les sondages, puis a reculé depuis la convention républicaine de juillet. Au-delà d’une des mesures phares sur l’immigration de Donald Trump qui consisterait à édifier un gigantesque mur entre les États-Unis et le Mexique pour mettre un terme à l'immigration illégale, le candidat républicain évoque une sortie des États-Unis de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), s'il était élu président. Globalement, son programme respecte le cahier des charges du Grand Old Party : un allégement fiscal massif, pour relancer l’économie et générer des recettes nouvelles. Il veut abaisser l’impôt sur les sociétés de 35% à 15% et faire passer le taux d’imposition maximal sur le revenu de 39,5% à 25%. Mais il ne promet pratiquement aucune diminution de la dépense fédérale. Il veut notamment relancer les dépenses d'infrastructures et militaires. Le programme économique d'Hillary Clinton reprend les préoccupations de la gauche américaine, avec moins de modération que celui de Barack Obama : augmentation des impôts pour les plus aisés et baisse d'impôts pour la classe moyenne, investissements dans les infrastructures, les énergies renouvelables et la recherche publique, régularisation des sanspapiers et politique d'immigration plus ouverte, création d'une banque publique d'investissement dans les infrastructures, augmentation du salaire minimum et de la rémunération des heures supplémentaires. 2/ UN CYCLE ÉCONOMIQUE QUI DEMEURE PORTEUR La croissance américaine n’a rien d’éclatant mais rien de catastrophique non plus, se situant quelque part entre la stagnation séculaire et la croissance molle. La croissance du second trimestre est attendue à 2,3%, après 1,0% au premier trimestre. L’économie outre-Atlantique avance à un rythme modéré. « Si la consommation des ménages a sensiblement rebondi après 8 mois décevants, les indicateurs disponibles ne laissent pas présager d’amélioration de l’investissement des entreprises. Cela ne génère toujours pas de tensions sur les prix. La Fed peut DOSSIER prendre son temps. », estimaient les analystes de Natixis AM dans leurs « Convictions » de juillet. « L’ISM s’inscrit en recul en juillet que ce soit dans l’industrie (52,6 pts) ou dans les services (55 pts) mais cette légère décélération intervient après un plus haut de sept mois touché le mois précédent. Cela va sans compter sur les 287 000 créations de postes recensées sur juin. », nuançait cependant Fidelity dans sa lettre d’allocation d’août. Certains observateurs évoquent même des perspectives en hausse. « Les indicateurs d’activité relèvent la tête et les créations d’emplois sont plus robustes qu’attendu. Difficile d’affirmer pour autant que la croissance est sur le point d’accélérer franchement. », soulignaient ainsi les analystes d'Oddo dans leur synthèse des marchés de juillet. « Nos indicateurs du cycle conjoncturel reflètent une amélioration de la dynamique de croissance aux États-Unis, soutenue par une consommation en hausse et un secteur du logement robuste. », expliquait Pictet AM dans son « Baromètre » d’août. Cette croissance molle est loin d'être particulière aux États-Unis, alors que le Fonds monétaire international (FMI) a récemment abaissé ses prévisions de croissance mondiale pour 2016 et 2017, à 3,1% et 3,4% respectivement. Aux États-Unis, la croissance au premier trimestre n’a pas été à la hauteur des attentes, aussi le FMI a-t-il revu à la baisse de 0,2 point de pourcentage ses prévisions de croissance pour 2016, pour les ramener à 2,2%, en maintenant ses projections pour 2017 à 2,5%, à comparer à 1,6% et 1,4% pour la zone euro. Par ailleurs, l’indice de surprise économique de Citigroup pour les États-Unis, qui mesure l’écart entre les prévisions et les chiffres publiés, est passé en territoire nettement positif en juillet pour la première fois depuis début 2015. « Nous pensons que l’économie américaine devrait poursuivre son expansion à un taux d’environ 2%, dans la lignée du cycle en cours. », estimait Michael Hood, Stratégiste Multi-Asset Solutions de JP Morgan début août. Dans ce contexte, les politiques économiques des deux candidats en lice vont dans le même sens : ils sont à la recherche de davantage de croissance. « Le "Brexit" ne devrait guère porter préjudice aux perspectives de croissance aux États-Unis. Les investisseurs en actions parient sur une politique encore plus accommodante de la Fed. » estime Swiss Life. Comme en Europe, le cycle économique arrive à maturité aux États-Unis. L'Amérique bénéficie toutefois d'un avantage : elle sera moins affectée par le ralentissement que va apporter le récent vote britannique. « Le "Brexit" ne devrait guère porter préjudice aux perspectives de croissance aux États-Unis. Les investisseurs en actions parient sur une politique encore plus accommodante de la Fed et ont ainsi rapidement tenu compte d’un effet modérateur moindre de la politique monétaire. », estiment les analystes de Swiss Life. « Bien que nous n’escomptions qu’un impact mineur du vote en faveur du "Brexit" sur l’économie américaine, la Fed entend faire preuve d’encore plus de prudence en matière de relèvements 10 des taux d’intérêt. Nous tablons sur un relèvement en 2016, suivi de deux nouvelles hausses en 2017. ». Le consensus des analystes table en effet sur un relèvement des taux de la Fed cette année en décembre, alors qu'en début d’année, tout le monde s’attendait à plusieurs hausses de taux américains. L’environnement de taux et les politiques monétaires des banques centrales restent porteurs, celle de la Fed allant vers une normalisation. Ces politiques accommodantes d’argent pas cher favorisent toujours les actions grâce aux abondantes liquidités disponibles qui doivent bien trouver une destination alors que les obligations ne rapportent plus rien. « À court terme pour les marchés, c’est "open bar" : Banques Centrales au soutien et relâchement dans la gestion des déficits… Cela éloigne ainsi les risques de ralentissement économique à court terme et rend plus crédible les objectifs d’inflation donnés par les Banques Centrales. », expliquait Jean-Marie Mercadal, Directeur Général Délégué en charge des gestions chez OFI AM dans le flash d’allocation d’actifs de juillet de la société de gestion. 3/ MAIS DES VALORISATIONS ÉLEVÉES IMPOSENT D’ÊTRE SÉLECTIF Début août, les trois grands indices, Dow Jones, S&P 500® et Nasdaq Composite, ont signé des plus hauts records. Ces niveaux élevés peuvent certes constituer un frein à l'investissement : les actions américaines étant « sur un petit nuage » pour Mandarine Gestion. « Les États-Unis vivent leur huitième année d’une reprise atypique, tant par le rythme de croissance inférieur à leur norme que par la durée de ce cycle. Wall Street a profité de cet état de fait (marges au plus haut, argent gratuit) pour enregistrer une performance record alors que la croissance des résultats réalisée en 2015 et celle attendue en 2016 sont voisines de zéro. ». Mais ce n’est pas le sentiment dominant chez les professionnels : pour Fidelity, Invesco, Oddo et JP Morgan, il faut privilégier les marchés américains. Tandis qu'Amundi est légèrement surpondéré sur les actions américaines « à cause de la résilience du marché » et de l’amélioration des profits des entreprises attendus sur les prochains trimestres. « Sur les marchés d’actions, nous continuons à privilégier les États-Unis, option de la qualité la plus élevée. Et, dans la mesure où les rendements obligataires bas relèvent de facteurs internationaux plutôt que d’un affaiblissement de la croissance intérieure, ceux-ci « Sur les marchés d’actions, nous continuons à privilégier les États-Unis, option de la qualité la plus élevée. » selon JP Morgan. constituent un élément positif pour les valorisations. », écrivait fin juillet Benjamin Mandel Stratégiste Multi-Asset Solutions chez JP Morgan AM. Pictet AM a relevé son exposition aux États-Unis en août, alors que l’exposition à l’Europe était abaissée à neutre : « nous relevons l’exposition aux actions américaines et émergentes, ces deux segments du marché actions apparaissant comme les grands bénéficiaires d’une croissance mondiale modérée. », explique la société de gestion dans son dernier Baromètre. DOSSIER Si les États-Unis sont plus chers que l’Europe, la prime de risque politique y est bien plus faible, malgré les incertitudes sur les élections présidentielles. « Nous conservons notre légère prédilection pour l’Europe et les États-Unis. Malgré des différences de valorisation, l’importance égale que nous accordons à ces deux régions réside dans le fait que, pour le moment, les investisseurs attachent une prime de risque politique bien plus faible aux ÉtatsUnis qu’à l’Europe après le "Brexit". », souligne Hartwig Kos ViceChief Investment Officer de Syz AM. Autre facteur à prendre en compte : la valeur actionnariale. « Une société crée de la valeur actionnariale si le retour sur investissement est supérieur aux coûts des capitaux. Ce dernier est en Europe 80 points de base au-dessus de celui des ÉtatsUnis, affichant sa plus forte divergence depuis 2012. Pour la 2e partie de l’équation, la divergence est aussi en faveur des ÉtatsUnis. », explique Patrick Moonen Stratégiste Multi Asset chez NN Investment Partners dans « Global Strategy » de mi-août. Si cette divergence a tendance à se réduire à cause du recul de la rentabilité américaine, il note cependant que « la baisse de la profitabilité du secteur de l’énergie a été le facteur pesant le plus sur la rentabilité. Mais hors énergie, la rentabilité américaine reste à son niveau historique. ». Dernier argument : le marché américain est moins volatile que ses pairs européens et a fortiori émergents. Il l’a encore montré dans la période récente. « Dans la période d’incertitude que nous connaissons, c’est un atout indéniable. Il dispose aujourd’hui d’une dynamique intéressante, à la fois sur le plan macroéconomique et sur le plan microéconomique. » soulignent les analystes d’Oddo. 4/ QUELS SONT LES SECTEURS LES PLUS SENSIBLES AUX ÉLECTIONS ET LES THÈMES À PRIVILÉGIER ? S’il y a des poches de valeurs à extraire à cause de sous-valorisations, la sélectivité va s’imposer plus que jamais vu les niveaux de valorisations élevés. Quelques secteurs seront plus exposés que d’autres aux élections américaines. Et pourront en profiter. La recherche du rendement va demeurer un élément clé. « Avec des taux bas et des inquiétudes sur la croissance mondiale, les dividendes devraient rester un facteur déterminant sur le rendement global des actions. La volatilité des marchés offre une opportunité pour les investisseurs actifs se concentrant sur les cash flows de tirer parti de ces opportunités. », estimaient Thomas Moore et Will James, Directeurs des Investissements dans Global Outlook de Standard Life Investments en juillet. « Nous préférons les actions dont les dividendes sont en croissance et les titres de qualité. » explique BlackRock. Même son de cloche chez BlackRock : « Nous préférons les actions dont les dividendes sont en croissance et les titres de qualité.», soulignait Richard Turnill, Stratège mondial en chef de BlackRock fin juillet. La société est neutre sur les actions américaines. Outre la recherche du rendement, les sociétés de gestion sont à peu près unanimes à préférer les sociétés de qualité bénéficiant d’une bonne visibilité, si possible liées aux perspectives de renforcement de la croissance américaine via des valeurs liées à la consommation. NN Investment Partners recommande ainsi les technologies de l’information et la consommation discrétionnaire. 11 Certains secteurs sont à éviter. « Des revenus en baisse dans des secteurs clés comme l’énergie sont inquiétants. Les dividendes et les rachats d’actions constituent toujours des facteurs de soutien, même si les valorisations sont moins attrayantes. », soulignaient les analystes de Standard Life Investments dans leur Global Outlook de juillet. La société est neutre sur les actions américaines. Mais quatre secteurs spécifiques méritent une attention particulière, car ils sont évoqués dans les programmes des deux candidats. La défense : Il n’y a pas de grosse différence entre les programmes Républicain et Démocrate. Les dépenses liées à la défense, notamment en Europe face à la Russie à cause de l’Ukraine, resteront très importantes. General Dynamics, qui a retourné 8,3 milliards de dollars à ses actionnaires sous forme de dividendes et de rachats d’actions, est une piste envisageable. Lockheed Martin, Boeing, Northrop Grumman sont parmi les plus grosses sociétés liées à la défense. La finance : Globalement, la politique de la Fed favorise toujours les banques grâce à une politique d’argent pas cher, des établissements qui ont aujourd’hui largement assaini leurs bilans. Donald Trump propose un moratoire temporaire sur de nouvelles réglementations bancaires tant qu'il n'y aurait pas de retour significatif de la croissance et a réaffirmé sa volonté d'abroger le Dodd-Frank Act de 2010 qui vise à limiter les investissements spéculatifs, ce qui devrait profiter aux banques. Hillary Clinton ne devrait pas chercher à pénaliser les banques. BNP Paribas propose différents Warrants et Turbos sur des valeurs financières comme Bank of America, Citigroup ou Visa. Les « utilities » : Des programmes de relance via des projets liés aux infrastructures sont évoqués par les deux candidats. Hillary Clinton propose un solide programme de relance ciblant notamment les infrastructures, - elle vise des créations d’emplois grâce à des investissements publics conséquents dans les routes, les ponts, la rénovation des écoles, le logement, l’approvisionnement en eau potable, le réseau électrique ou encore les énergies renouvelables et l’amélioration des réseaux Internet -, à travers diverses initiatives rappelant le New Deal de Roosevelt. Rompant avec l'orthodoxie républicaine, le milliardaire populiste Donald Trump a également promis de réinvestir dans les infrastructures, mais sans grandes précisions. Une gamme de Turbos BNP Paribas sur l'action General Electric permet d'investir sur ce thème. Enfin, la santé/pharmacie : Hillary Clinton promet un accès à une couverture santé abordable et de qualité à tous les américains, ce qui devrait soutenir le secteur. Si des incertitudes persistent sur un vote de la réglementation des prix des médicaments, le Sénat Républicain votera contre en tout état de cause. Donald Trump propose une réforme du système Medicaid - une sorte d’assurance maladie pour les plus vulnérables - dont la gestion devrait être prise en charge par les États (contre les États et le gouvernement fédéral actuellement). BNP Paribas propose des Warrants Pfizer, Biogen Idec et Allergan permettant d’investir sur ce secteur. Enfin, pour conclure ce dossier, nous mentionnerons que la gamme de produits de Bourse BNP Paribas comporte plusieurs produits vous permettant de répliquer la performance de l'action Berkshire Hathaway avec (Turbo) ou sans (Certificat 100%) effet de levier. La société du gourou de Wall Street, Warren Buffet, vient d'annoncer une hausse de 25% de son bénéfice net au deuxième trimestre. 12 ANALYSES AIRBUS RÉDIGÉ LE 19 AOÛT 2016 ANALYSE FONDAMENTALE ANALYSE TECHNIQUE Tenir la cadence Sous pression Dix ans de production, c’est ce que représentaient les 6 815 appareils en carnet chez Airbus à la fin du mois de juillet. Si certains pouvaient s’inquiéter d’une éventuelle fin de cycle dans l‘aéronautique, le groupe franco-allemand a rassuré : le marché de l’aviation commerciale reste porteur. Pour preuve, les 35 milliards de dollars de commandes engrangés au salon de Farnborough au début de l’été. Pourtant, en Bourse, l’euphorie n‘est plus de mise : le titre sous-performe depuis le début de l’année (-19%), sur un an (-20%) et presque sur trois ans (+11% contre +7% pour le CAC 40®). Les années de succès commerciaux du groupe ont porté le titre à ses plus hauts historiques mais l’avionneur joue gros aujourd’hui. Financièrement, le chiffre d’af faires et les marges devraient pouvoir continuer de progresser régulièrement. Mais le plan de charge est ambitieux : Airbus doit accroître ses cadences de production dans les monocouloirs, la famille du best-seller A320, pour satisfaire ses clients, tout en réussissant la transition entre la version actuelle, le ceo, et la version remotorisée, le neo. Il doit également accélérer sur l’A350, son nouveau long-courrier : 14 appareils ont été livrés l’an dernier, le groupe vise 50 unités cette année puis une cadence de production de 10 appareils par mois fin 2018. Les leçons de l’A380 ont été retenues, mais l’avionneur n’est pas seul dans ce défi : toute la chaîne des sous-traitants doit suivre. Or les premiers retards sont apparus, les premières provisions aussi, au premier semestre. Les investisseurs retiennent leur souffle. La configuration graphique du titre Airbus n’incite pas à l’optimisme. Ainsi, la valeur évolue dans un canal descendant depuis le mois de mars 2016. La dynamique est clairement baissière. Par ailleurs, la moyenne mobile simple à 100 jours est baissière et fait office de résistance aux alentours des 54 euros. Pour conclure, tant que le seuil des 54 euros reste résistance, le titre vise une poursuite de la baisse vers les 48 euros et les 45,80 euros en extension. A l’inverse, un dépassement des 54 euros validerait une hausse vers les 56,55 euros et les 59,30 euros en extension. • Type : ligne journalier • Traits vert : objectifs alternatifs • Trait bleu : seuil d’invalidation • Traits rouges : objectifs • Courbe bleue : moyenne mobile à 100 jours • Courbe rouge : moyenne mobile à 50 jours Les recommandations sur actions ont été rédigées par Les Échos Bourse - Investir. Les analyses graphiques et techniques ont été réalisées par Chart’s. La responsabilité de BNP Paribas ne saurait être recherchée ou engagée du fait des prises de position, sous quelque forme que ce soit, des analystes financiers de Les Échos Bourse - Investir et de Chart’s, leurs prises de position n’engageant qu’eux. 13 ANALYSES AMAZON RÉDIGÉ LE 18 AOÛT 2016 ANALYSE FONDAMENTALE ANALYSE TECHNIQUE Prêt pour le décollage Vers les 900 dollars La Maison Blanche possède « Air Force One ». Pour Amazon, ce sera « Amazon One » ! Le 11 août dernier, à Seattle, s’est tenu le vol inaugural du premier avion-cargo du leader américain du commerce en ligne, preuve de sa volonté de sécuriser la rapidité de livraison de ses clients Premium. Incroyable mais vrai, ce même jour, le titre touchait un nouveau sommet à Wall Street, à 771,24 dollars. Il suffit de se rappeler que l’action ne valait que 1,5 dollar en mai 1997 pour mesurer le formidable parcours de la valeur. Si elle défie les lois de la pesanteur, c’est parce que les résultats sont régulièrement au rendez-vous, notamment grâce à l’activité très lucrative du groupe dans le stockage de données pour les entreprises, le « Cloud Computing », dont Amazon est devenu le numéro un mondial. En effet, au cours des dernières années, la société n’a pas cessé d’investir dans l’expansion de sa logistique et dans la conquête de nouveaux clients, ce qui lui a permis d’afficher une croissance annuelle moyenne de ses ventes de plus de 20%. Quant à la rentabilité, elle provenait surtout du Cloud, qui représentait 42% de son résultat opérationnel en 2015 pour seulement 7,4% du chiffre d’affaires. Or, à la lecture des derniers comptes trimestriels à fin juillet (profits records, en progression pour la cinquième fois d’affilée), il est apparu que non seulement la division stockage de données a continué de progresser, mais surtout que les gains issus des activités traditionnelles de distribution aux États-Unis ont doublé. C’est bien la preuve que la stratégie de Jeff Bezos, l’emblématique PDG fondateur du groupe, commence à payer. A l’image d’Amazone One, les bénéfices aussi décollent. D’un point de vue graphique, à l’image des principaux indices outre-Atlantique, la configuration technique du géant de la distribution en ligne, Amazon, est très positive. Ainsi, en mai dernier, le titre s’est affranchi de ses précédents records en dépassant les 690 dollars. Depuis, cette zone joue son rôle de polarité donc de suppor t en cristallisant des ordres acheteurs et en ayant relancé la dynamique du titre après l’annonce du « Brexit ». Au même moment, la moyenne mobile à 50 jours (en rouge sur le graphique) a apporté son soutien. En somme, il n’y a plus de frein à une poursuite de la hausse sur Amazon. La valeur vise donc les 900 dollars d’après le report de volatilité de sa dernière oscillation moyen terme (flèches en pointillé). À l’inverse, une cassure des 680 dollars accentuerait le renversement de tendance vers 597 et 480 dollars (creux de l’année 2016). • Type : ligne journalier • Traits vert : objectifs • Trait bleu : seuil d’invalidation • Traits rouge : objectifs alternatifs • Courbe rouge : moyenne mobile à 50 jours • Courbe bleue: moyenne mobile à 100 jours Les recommandations sur actions ont été rédigées par Les Échos Bourse - Investir. Les analyses graphiques et techniques ont été réalisées par Chart’s. La responsabilité de BNP Paribas ne saurait être recherchée ou engagée du fait des prises de position, sous quelque forme que ce soit, des analystes financiers de Les Échos Bourse - Investir et de Chart’s, leurs prises de position n’engageant qu’eux. 14 ANALYSES SANOFI RÉDIGÉ LE 19 AOÛT 2016 ANALYSE FONDAMENTALE ANALYSE TECHNIQUE Triste anniversaire Le risque baissier domine Rien ne va plus pour le groupe pharmaceutique, pour qui le niveau symbolique et historique des 100 euros l’action est maintenant bien loin. Il y a un an plus exactement, le 5 août 2015, quand le titre avait franchi, mais très brièvement, ce seuil. Depuis, l’action a accusé une chute de 30%, perdant au passage son rang de plus grosse capitalisation de la Bourse de Paris. La cause ? Des difficultés dans la branche insuline, et tout dernièrement encore, l’annonce par l’assureur américain CVS Health que, l’an prochain, il ne rembourserait plus l’antidiabétique vedette du français, dont le brevet est tombé en février 2015, lui préférant le biosimilaire de l’américain Lilly, le Basaglar, déjà commercialisé en Europe mais dont le lancement aux États-Unis est prévu en décembre. CVS a également décidé d’exclure la nouvelle insuline glargine de Sanofi, Toujeo, de la liste nationale des traitements qu’il remboursera en 2017. Au-delà du lancement de nouveaux produits, qui pourraient générer 12 à 14 milliards de dollars de revenus en 2025, Sanofi s’attache à sa réorganisation, sous la houlette d’un nouveau directeur général, Olivier Brandicourt. La direction a ainsi identifié 1,5 milliard d’économies de coûts à réaliser. Il reste que l’objectif annoncé d’une croissance des ventes de 3% à 4% par an entre 2015 et 2020 ne s’accompagnera d’une progression plus rapide du bénéfice par action qu’à partir de 2018. L’impact des pressions sur les prix dans la division diabète, qui ne devrait retrouver son niveau d’activité de 2015 qu’à horizon 2020, s’est révélé plus lourd qu’attendu. La configuration graphique de titre Sanofi présente plusieurs éléments négatifs. Ainsi, après une phase de rebond le titre s’est heurté à la résistance à 76,70 euros et se replie sous celle-ci. Au cours de cette baisse, la valeur a enfoncé ses moyennes mobiles courtes et longues, la moyenne mobile à 20 séances se retournant désormais à la baisse. Pour conclure, tant que le seuil des 76,70 euros reste résistance, le titre vise une poursuite de la baisse vers les 62,50 euros et les 60 euros en extension. À l’inverse, un dépassement des 76,70 euros validerait une hausse vers les 84,50 euros et les 93,30 euros en extension. • Type : ligne journalier • Traits vert : objectifs alternatifs • Trait bleu : seuil d’invalidation • Traits rouges : objectifs • Courbe bleue : moyenne mobile à 100 jours • Courbe rouge : moyenne mobile à 50 jours Les recommandations sur actions ont été rédigées par Les Échos Bourse - Investir. Les analyses graphiques et techniques ont été réalisées par Chart’s. La responsabilité de BNP Paribas ne saurait être recherchée ou engagée du fait des prises de position, sous quelque forme que ce soit, des analystes financiers de Les Échos Bourse - Investir et de Chart’s, leurs prises de position n’engageant qu’eux. 15 ANALYSES TOTAL RÉDIGÉ LE 19 AOÛT 2016 ANALYSE FONDAMENTALE ANALYSE TECHNIQUE Le bon élève Canal baissier Un temps délogé de la première place des plus grandes capitalisations boursières françaises, Total a depuis clairement retrouvé son rang. Il faut dire que les cours du pétrole, qui s’étaient effondrés de 115 dollars le baril de Brent en juin 2014 à moins de 30 dollars en janvier de cette année, se sont repris eux aussi, en doublant par rapport à leurs plus bas. Les comptes de 2015 en ont porté les stigmates, tout comme ceux des deux premiers trimestres de 2016. La société s’en sort avec les honneurs dans un environnement sinistré dans lequel elle tente de s’adapter au mieux. La direction de la compagnie pétrolière envisage ainsi de dépasser son objectif d'économies, qui était jusqu'ici fixé à 2,4 milliards de dollars en cumulé entre 2014 et 2016. Total vise aussi un niveau un peu inférieur de ses investissements cette année : le groupe table sur une fourchette comprise entre 18 et 19 milliards de dollars, contre moins de 19 milliards précédemment annoncés. L'objectif d'une production annuelle en progrès de 4% a été confirmé, tout comme celui de réaliser 2 milliards de dollars de cessions cette année. Des annonces qui ont été bien accueillies par le marché à la fin du mois de juillet. Le résultat net ajusté a certes plié de 30% sur un an, mais il s’est inscrit au-delà des attentes des analystes et a rebondi d’un tiers par rapport aux trois premiers mois de l’année. Total a notamment pu compter sur plusieurs nouveaux projets, en mer du Nord, en Argentine ou en Sibérie du Nord, pour afficher une production en hausse de 5%. La production reste le nerf de la guerre dans ce secteur. Le titre Total se situe dans une configuration baissière de moyen terme. Ainsi, il évolue dans un canal descendant en place depuis juin 2012. Il s’est heurté trois fois à la borne haute du canal avant de se retourner à la baisse. Récemment, la phase de rebond du titre initiée le 1er août a pris fin à l’approche dudit canal. Par ailleurs, la moyenne mobile simple à 50 semaines est baissière et fait office de résistance à courte terme. Pour conclure, tant que le seuil des 46,70 euros reste résistance, la valeur vise une reprise de la baisse vers les 40,60 euros et les 37,30 euros en extension. A l’inverse, un dépassement des 46,70 euros validerait une hausse vers les 48,80 euros et les 51,50 euros en extension. • Type : ligne journalier • Traits vert : objectifs alternatifs • Trait bleu : seuil d’invalidation • Traits rouges : objectifs • Courbe bleue : moyenne mobile à 100 jours • Courbe rouge : moyenne mobile à 50 jours Les recommandations sur actions ont été rédigées par Les Échos Bourse - Investir. Les analyses graphiques et techniques ont été réalisées par Chart’s. La responsabilité de BNP Paribas ne saurait être recherchée ou engagée du fait des prises de position, sous quelque forme que ce soit, des analystes financiers de Les Échos Bourse - Investir et de Chart’s, leurs prises de position n’engageant qu’eux. 16 ANALYSES CAC 40® RÉDIGÉ LE 19 AOÛT 2016 ANALYSE FONDAMENTALE ANALYSE TECHNIQUE Le Brexit bien digéré Retournement de tendance L’été en Bourse a commencé par un coup de tonnerre : prenant à contre-pied tous les sondages et les prévisions des bookmakers, les anglais ont voté le 23 juin pour le « Brexit ». La réaction a été immédiate : le lendemain du vote britannique, le CAC 40® a chuté de 8%, une déroute digne de celle subie lors de la faillite de Lehman Brothers. Et puis, comme souvent, une fois passé le choc les marchés ont repris leurs esprits. Certes, la sortie du RoyaumeUni de l’Union européenne aura un impact économique des deux côtés du « channel » mais celui-ci s’avère difficile à prévoir tout comme l’échéance à laquelle la rupture aura effectivement lieu. Plaçant, sans doute provisoirement, ces interrogations de côté les investisseurs ont constaté qu’une fois de plus les banquiers centraux répondaient présents pour jouer, le cas échéant, les pompiers de service et que les résultats semestriels publiés en Europe comme aux États-Unis étaient plutôt meilleurs que prévu. Bref, profitant de la torpeur estivale et des records battus à Wall Street, le marché parisien a progressivement repris du poil de la bête, le CAC 40® retrouvant même, à la veille du weekend du 15 août, son niveau d’avant « Brexit ». Et après ? L’indice semble avoir atteint une zone d’équilibre, un point charnière. L’environnement économique, sans être flamboyant, offre une certaine visibilité sur les perspectives en Europe et aux ÉtatsUnis mais les valorisations assez élevées risquent de limiter le potentiel à court terme. D’un point de vue graphique, plusieurs éléments techniques plaident désormais pour une poursuite de la dynamique haussière sur l’indice phare de la place de Paris. Ainsi, depuis le 3 août dernier, la zone de support des 4 290 points a permis à l’indice de rebondir. De plus, le CAC 40® s’est affranchi d’une ligne de tendance baissière en cours depuis le mois d’avril 2016. Actuellement, la moyenne mobile à 50 jours se retourne à la hausse et fait office de support. De son côté, l’indicateur de vitesse RSI évolue au-dessus de sa zone de neutralité. Notre point pivot se situe aux alentours des 4 290 points. Ce niveau de prix correspond à un retracement de 38,2% de la hausse enregistrée depuis les points bas de juin 2016. En conclusion, la dynamique est maintenant haussière sur l’indice parisien. Nos objectifs se situent à 4 540 points et à 4 605 points. A l’inverse, une cassure des 4 290 points entraînerait une correction plus profonde en direction des 4 055 points. • Type : ligne journalier • Traits vert : objectifs alternatifs • Trait bleu : seuil d’invalidation • Traits rouges : objectifs • Courbe bleue : moyenne mobile à 100 jours • Courbe rouge : moyenne mobile à 50 jours Les recommandations sur actions ont été rédigées par Les Échos Bourse - Investir. Les analyses graphiques et techniques ont été réalisées par Chart’s. La responsabilité de BNP Paribas ne saurait être recherchée ou engagée du fait des prises de position, sous quelque forme que ce soit, des analystes financiers de Les Échos Bourse - Investir et de Chart’s, leurs prises de position n’engageant qu’eux. 17 ANALYSES S&P 500® RÉDIGÉ LE 18 AOÛT 2016 ANALYSE FONDAMENTALE ANALYSE TECHNIQUE De record en record Le biais reste haussier Cette année 2016 reste plus favorable aux marchés américains qu’aux places européennes. Secoué également fin juin par le vote britannique en faveur du « Brexit », l’indice S&P 500® a mis à peine deux semaines pour effacer le trou d’air qui a suivi ce référendum. Mieux, dès le 11 juillet, l’indice le plus large de Wall Street battait son record du 20 mai 2015, enchaînant ensuite une série de sommets qui ont culminé à 2 193,81 points dans la séance du 15 août. Et, phénomène qui ne s’était pas produit depuis 1999, le Dow Jones et le Nasdaq ont, eux aussi, signé des records le même jour que le S&P 500®. Ce dynamisme tient à plusieurs facteurs. Face aux incertitudes liées à la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, les actions américaines ont fait office de valeurs refuges. D’autant plus que les résultats d’entreprises annoncés au titre du deuxième trimestre ont été meilleurs que prévu dans les trois quarts des publications. Les statistiques, dont les créations d’emplois de juillet, sont aussi allées dans le sens d’une économie américaine toujours solide, au point que la Fed pourrait décider d’une nouvelle hausse des taux cette année. Enfin, la remontée des cours du pétrole a aussi constitué un élément moteur. Le S&P 500® peut-il aller plus haut alors qu’il capitalise 18,6 fois les bénéfices estimés pour 2016 ? Plusieurs points sont en tous les cas à surveiller, parmi lesquels la politique monétaire de la Réserve fédérale, l’évolution de l’or noir et, elle se rapproche, l’élection présidentielle américaine. La configuration technique de l’indice le plus représentatif du marché américain reste positive. Ainsi, peu après l’annonce du « Brexit », deux événements techniques ont permis de confirmer la tendance haussière relancée par la validation d’un canal de consolidation formé entre juillet 2015 et avril 2016. Le premier événement a été la formation d’une figure de renversement en « V-Bottom » du 24 au 30 juin 2016. Le deuxième événement est le dépassement, le 12 juillet dernier, des précédents plus hauts historiques situés autour des 2 135 points. Par ailleurs, les moyennes mobiles simples à 50 et 100 jours restent ascendantes et en soutien des cours. En somme, au-dessus de 2 120 points, visez une poursuite de la hausse vers 2 220 et 2 250 points. A l’inverse, une cassure des 2 120 points invaliderait notre scénario et aurait pour conséquence une correction vers 1 992 points (creux de juin 2016). • Type : ligne journalier • Traits vert : objectifs • Trait bleu : seuil d’invalidation • Traits rouge : objectifs alternatifs • Courbe bleue : moyenne mobile à 100 jours • Courbe rouge : moyenne mobile à 50 jours Les recommandations sur actions ont été rédigées par Les Échos Bourse - Investir. Les analyses graphiques et techniques ont été réalisées par Chart’s. La responsabilité de BNP Paribas ne saurait être recherchée ou engagée du fait des prises de position, sous quelque forme que ce soit, des analystes financiers de Les Échos Bourse - Investir et de Chart’s, leurs prises de position n’engageant qu’eux. 18 ZOOM SUR LES BONS RÉFLEXES POUR INVESTIR SUR LES TURBOS ET LES WARRANTS LES PRODUITS DE BOURSE PRÉSENTENT UN RISQUE DE PERTE EN CAPITAL EN COURS DE VIE ET À L’ÉCHÉANCE. SOYEZ AU POINT POUR LA RENTRÉE Investisseur novice, vous souhaitez découvrir les produits de levier ? Il est important de se former avant de commencer, nous vous proposons donc de lever le voile sur les questions à se poser avant d’investir. Investisseur actif ? Révisez les bases de l’investissement en produits de Bourse. D’INVESTIR T N A V A R E NS À SE POS LES QUESTIO r ille pour surve s p m te e d mon mment u prix de d Ai-je suff isa n o ti lu o nt l’év n? régulièreme r ma positio e r é g t e t n a Turbo/Warr lisation des ti u l’ à ) (e é m es amment for s paramètr t n e r fé Suis-je suffis if d x rants et au ? Turbos/War de leur prix n o ti lu o v é l’ ent qui influenc estsous-jacent le t n a n r e c orteation con cise ? Comp é r p Mon anticip t e e ir la ment c elle suff isam e ou baisse ? s s u a h : t-elle : te r lle fo ? n directionne sous-jacent le • Une visio r u o p s r u tif de co • Un objec on temps ? • Un horiz onné ai sélecti j’ e u q nt /Turbo : Le Warra nticipation a n o m s? à il -telta adapté d n u correspond t e e ic c prix d’exer pté ? • A-t-il un e levier ada d t e ff e n u e? • A-t-il ance adapté é h c é apté à mon e d n a u e il u q is r • A-te ud t-il un nivea • Proposestisseur ? profil d’inve POUR PLUS D’INFORMATIONS Pour en savoir plus, rendez-vous sur notre site : www.produitsdebourse.bnpparibas.fr MES OUTILS Avis d’Expert s Vidéos Analyses Techniques Brochures Turbo et Warrant Map N° vert gratui t 0 800 235 000 Retrouvez le simulateur sur la page de chaque produit 100% Marchés AVERTISSEMENT Ou contactez l’équipe BNP Paribas Produits de Bourse au N° Vert : 19 COURRIER DES LECTEURS NOS EXPERTS VOUS RÉPONDENT LES PRODUITS DE BOURSE PRÉSENTENT UN RISQUE DE PERTE EN CAPITAL EN COURS DE VIE ET À L’ÉCHÉANCE. JÉRÔME P. DE POITIERS (86) APRÈS LA FERMETURE DE LA BOURSE DE PARIS, MON CERTIFICAT TURBO SUR L'INDICE CAC 40® PEUT-IL ÊTRE DÉSACTIVÉ ? Le prix d’un Certificat Turbo indexé sur l’indice CAC 40® évolue en temps réel, chaque jour de Bourse, en fonction de l’évolution du niveau de son sous-jacent. Les Certificats Turbos indexés sur l’indice de référence français cotent de 8h à 18h30 sur Euronext Paris, et de 8h à 22h sur Direct Emetteurs et Accès Emetteur. Ils bénéficient donc d'horaires de cotation étendus par rapport au sous-jacent, qui cote lui de 9h à 17h35. Afin d’assurer la continuité du prix de cotation de ces Certificats Turbos sur ces horaires étendus, l’Émetteur utilise les contrats futures sur l’indice CAC 40® pour calculer le prix des Certificats Turbo CAC 40®. Ces contrats futures cotent en continu de 8h à 22h. Néanmoins, un Certificat Turbo ne peut être désactivé que pendant les horaires de cotation de son sous-jacent. Ainsi, sur les plages de cotation étendue où l’indice CAC 40® ne cote pas (8h-9h / 17h35-18h30), un Certificat Turbo CAC 40® ne peut pas être désactivé. LAURENT H. DE PARIS (75) À QUEL SCÉNARIO DE MARCHÉ CORRESPONDENT LES CERTIFICATS BONUS ET BONUS CAPPÉS ? Les Certificats Bonus et Bonus Cappés sont adaptés à un environnement de marchés modérément haussiers ou baissiers, voire stables. Ils permettent de viser une évolution potentiellement attractive même si le cours du sous-jacent stagne, monte ou baisse modérément. Comme pour un investissement direct dans une action, les Certificats Bonus n’offrent pas de garantie en capital. L’investisseur peut subir une perte partielle ou totale du capital investi. ACCÉDER À LA BROCHURE BONUS ACCÉDER À LA BROCHURE BONUS CAPPÉS En termes d'horizon de placement, ces produits conviennent particulièrement à des investissements à moyen/long terme : de 6 mois à 18 mois en moyenne pour les Bonus Cappés et de 12 mois à 24 mois pour les Bonus. Quelle est la principale différence entre Bonus et Bonus Cappés ? Les Certificats Bonus Cappés proposent généralement une distance à la Borne Basse plus importante que les Certificats Bonus. Ils peuvent ainsi convenir à des profils d'investisseurs ayant une aversion au risque plus importante. En contrepartie, la performance potentielle des Certificats Bonus est généralement supérieure à celle des Certificats Bonus Cappés, puisqu’elle n’est pas limitée au Niveau Bonus. Attention : ces produits n’en demeurent pas moins risqués puisqu’ils présentent, au même titre qu’un investissement en actions, un risque de perte en capital partielle ou totale en cours de vie et à l’échéance. Pour plus de détails quant au fonctionnement des Certificats Bonus et Bonus Cappés, n’hésitez pas à visiter la rubrique « Formation » de notre site www.produitsdebourse.bnpparibas.com. ACCÉDER AU SITE INTERNET HENRI P. DE NICE (06) A QUOI CORRESPOND LE COÛT DE FINANCEMENT DES CERTIFICATS TURBOS INFINIS ET TURBOS INFINIS BEST SUR LE CAC 40®? Votre investissement dans un Certificat Turbo Infini ou Infini BEST ne correspond qu'à une fraction de la valeur du sous-jacent. L’autre partie est financée par l’Émetteur : c'est le principe de l’effet de levier. À titre d’exemple, dans le cas des Certificats Turbos Call Infinis ou Infinis BEST, l’Émetteur emprunte le montant nécessaire pour acquérir l’actif sous-jacent, quand pour sa part, l’investisseur supporte le coût de financement correspondant aux intérêts payés par l’Émetteur, liés à l’emprunt, plus la marge appliquée par l’Émetteur. Pour résumer le principe de fonctionnement du coût de financement : • Coût de financement d’un Certificat Turbo Call Infini ou Infini BEST = taux de référence + marge fixée par l’Émetteur • Coût de financement d’un Certificat Turbo Put Infini ou Infini BEST = taux de référence - marge fixée par l’Émetteur Dans le cas des Certificats Turbos Put Infinis ou Infinis BEST, l'investisseur supporte ou bénéficie de l'opération de vente à découvert de l'actif sous-jacent, un service auquel il faut ajouter les frais financiers, les coûts d'emprunt et d'autres intérêts payés par l’Émetteur, liés à cette opération. Exemple de taux de financement : de l’ordre de 4% par an pour un Turbo Infini ou Infini BEST sur le CAC 40®. A noter : le coût de financement progresse de façon plus modérée sur un Certificat Turbo Put Infini que sur un Certificat Turbo Call Infini. Par ailleurs, le coût de financement est susceptible de varier au cours de la vie du Certificat Turbo Infini ou du Certificat Turbo Infini BEST en fonction des conditions de marché. ACCÉDER À LA BROCHURE TURBOS INFINIS ACCÉDER À LA BROCHURE TURBOS INFINIS BEST 20 CONTACT SITE INTERNET www.produitsdebourse.bnpparibas.com Informations et cours des Warrants, Certificats et Trackers. Actualités et outils pédagogiques. ACCUEIL PRODUITS DE BOURSE BNP PARIBAS Nos experts répondent à toutes vos questions du lundi au vendredi de 8h45 à 19h. POUR EN SAVOIR PLUS Diverses publications sont disponibles sur notre site ou gratuitement par e-mail. Abonnez-vous ! Une lettre quotidienne : LE RÉVEIL DES MARCHÉS Le rendez-vous quotidien pour être au cœur de l’actualité financière et saisir les meilleures opportunités de marché. Un journal hebdomadaire : L’HEBDO DES MARCHÉS Publication hebdomadaire d’information pour guider vos choix d’investissements. SERVEUR VOCAL BNP PARIBAS Consultez le cours des Warrants et Certificats en temps réel, 24h sur 24. TWITTER www.fildesexpertsbourse.fr Nos spécialistes décryptent l’actualité économique et financière pour vous aider à choisir au mieux les Produits de Bourse BNP Paribas #FDEbourse. Au fil de l’actualité LES AVIS D’EXPERTS Les conseils d’achats et de ventes de nos différents partenaires sur nos produits. PROCHAINS ÉVÉNEMENTS APP TURBOS WARRANTS https://www.produitsdebourse.bnpparibas.fr/fr/mobileapp.aspx Directrice de la publication : Aurélia Normand • Rédacteur en chef : Falko Wesemann • Comité de rédaction : Falko Wesemann, Franck Pauly, Stéphanie Talevis et Audrey Thirot • Analystes : Nathalie Benatia et William de Vijlder • Crédits photos/illustration : © Fotolia, DR • AVERTISSEMENT Les Warrants, Certificats et Trackers présentés dans ce numéro du Magazine Expert sont des produits dont le capital n'est pas garanti (ni en cours de vie ni à échéance) ; en conséquence, ces produits s’adressent à des investisseurs avertis disposant de connaissances spécifiques. En raison de leur nature, ces produits financiers peuvent être sujets à d’importantes fluctuations de cours, qui peuvent, dans certaines circonstances, se traduire par une perte partielle ou intégrale du montant investi. Ces produits s'inscrivent dans le cadre de la diversification du portefeuille des investisseurs et ne sont pas destinés à en constituer la totalité. En acquérant les Warrants et les Certificats, les investisseurs prennent un risque de crédit sur l’Émetteur et sur le Garant. Lire la suite