QUEL SERA L`IMPACT DES ÉLECTIONS AMÉRICAINES EN

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N° 33 / SEPTEMBRE - OCTOBRE 2016
ANALYSE MACROÉCONOMIE
LES BANQUES CENTRALES,
TOUJOURS DOMINANTES
ANALYSES TECHNIQUES
AIRBUS, AMAZON, SANOFI, TOTAL,
CAC 40® ET S&P 500®
QUEL SERA L’IMPACT DES ÉLECTIONS
AMÉRICAINES EN BOURSE ?
2
ÉDITO
SOMMAIRE
RÉDIGÉ LE 31 AOÛT 2016
UNE RENTRÉE AUX COULEURS DE L’AMÉRIQUE.
03
Les rendez-vous importants de l'économie et
des marchés
Quel sera l’impact des élections américaines en Bourse ?
« La Bourse anticipe ». C’est pourquoi Franck Pauly
revient dès ce numéro sur l’impact que pourrait avoir
05
professionnels de l’investissement sur les secteurs et les
thématiques à privilégier dans ce contexte. A lire en page 8.
En page 6, Nathalie Benatia, Stratégiste chez BNP Paribas
Investment Partners, revient quant à elle sur un autre sujet
d’actualité, le « Brexit », qui selon elle ne doit pas être
oublié trop vite. Quant à William De Vijlder, Directeur de
la Recherche Économique du Groupe BNP Paribas, il choisit
de revenir en page 5 sur le sujet des banques centrales,
toujours dominantes.
06
07
estivale, ou que vous débutez en produits de Bourse, notre
Warrants et les Turbos. N’hésitez-pas à les détailler avec
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Excellente lecture !
12
18
BNP Paribas
ACTU
Les rendez-vous de la rentrée
ANALYSES TECHNIQUES
Airbus, Amazon, Sanofi, Total, CAC 40® et S&P 500®
ZOOM SUR…
Les bons réflexes pour investir sur les Turbos et
les Warrants
19
COURRIER DES LECTEURS
Nos experts vous répondent
Audrey Thirot
Experte Produits de Bourse
« N’oublions pas trop vite le Brexit », le point
de vue de Nathalie Benatia
QUEL SERA L’IMPACT DES
ÉLECTIONS AMÉRICAINES
EN BOURSE ?
Si vous reprenez vos investissements après une période
de passer en revue les bons réflexes pour investir sur les
ANALYSE STRATÉGIE
08 DOSSIER
Votre rentrée des produits de Bourse
article en page 18 est fait pour vous : nous vous proposons
ANALYSE MACROÉCONOMIE
« Les banques centrales, toujours dominantes »,
le point de vue de William De Vijlder
l’« Election Day » du 8 novembre sur les marchés boursiers.
Après une rapide analyse historique, il interroge plusieurs
AGENDA
20
CONTACT
3
DU 1er SEPTEMBRE AU 31 OCTOBRE 2016
AGENDA
SEPTEMBRE
REPRISE DE L'ÉMISSION 100% MARCHÉS
France : PMI manufacturier à 9h50.
01 | Allemagne : PMI manufacturier à
USA : Nouvelles demandes
d’allocations chômage et demandes
continues à 14h30. PMI
manufacturier à 15h45. Dépenses de
construction et ISM manufacturier à
16h00.
Europe : Indice des prix à la
02 | production à 11h00.
France : PMI des services et PMI
Allemagne : PMI des services et PMI
composite à 9h55.
Europe : PMI des services et PMI
composite à 10h00. Ventes au détail
à 11h00.
Europe : PIB, dépenses publiques et
des ménages à
06 | consommation
11h00.
USA : PMI des services et PMI
composite à 15h45.
Allemagne : Production industrielle
07 | à 8h00.
France : Balance commerciale à
8h45.
USA : MBA demandes des prêts
hypothécaires à 13h00.
08 |
France : BdF sentiment dans les
affaires à 8h30.
Europe : Taux de refinancement et
taux de facilités de dépôt de la BCE
à 13h45.
USA : Nouvelles demandes
d’allocations chômage et demandes
continues à 14h30.
Chine : Balance commerciale.
Allemagne : Balance commerciale à
8h00.
USA : Nouvelles demandes
d’allocations chômage et demandes
continues à 14h30. Ventes de
logements existants à 16h00.
Chine : Production industrielle et
13 | ventes au détail à 4h00.
Allemagne : Indice des prix à la
consommation à 8h00. Sondage
ZEW à 11h00.
France : Indice des prix à la
14 | consommation à 8h45.
Europe : Production industrielle à
11h00.
USA : Balance commerciale et taux
de chômage à 14h30. Commandes
de biens durables à 16h00.
05 | composite à 9h50.
France : Confiance dans les affaires
France : Production industrielle,
production manufacturière et
équilibre budgétaire à 8h45.
9h55.
Europe : PMI manufacturier de la
zone euro à 10h00.
Chine : Indice des prix à la
et indice des prix à la 22 | à 8h45.
09 | consommation
production à 3h30.
USA : MBA des prêts hypothécaires
à 13h00.
15 |
Europe : Indice des prix à la
consommation et balance
commerciale à11h00.
Royaume-Uni : Taux bancaires et
cible d’achats d’actifs de la BoE à
13h00.
USA : Nouvelles demandes
d’allocations chômage, demandes
continues, ventes au détail et indice
de prix à la production à 14h30.
Production industrielle à 15h15.
SOIRÉE SPÉCIALE BNP PARIBAS PRODUITS
DE BOURSE : QUELLES STRATÉGIES
GAGNANTES POUR LA FIN 2016 ?
DERNIER JOUR DE COTATION POUR LES
WARRANTS, TURBOS ET CERTIFICATS
ARRIVANT À ÉCHÉANCE LE 16 SEPTEMBRE.
USA : Indice des prix à la
à 14h30. Indice de
16 | consommation
confiance de l’Université du
Michigan à 16h00.
Allemagne : Indice des prix à la
20 | production à 8h00.
USA : Mises en chantier et permis de
construire à 14h30.
USA : MBA des prêts hypothécaires
21 | à 13h00.
Europe : Confiance des
consommateurs à 16h00.
France : PIB à 8h45. PMI des
PMI composite et PMI
23 | services,
manufacturier à 9h00.
Allemagne : PMI des services, PMI
composite et PMI manufacturier à
9h30.
Europe : PMI des services, PMI
composite et PMI manufacturier à
10h00.
Allemagne : Indice IFO du climat des
26 | affaires à 10h00.
USA : Ventes de logements neufs à
16h00. Activité manufacturière de la
Fed de Dallas à 16h30.
Allemagne : Ventes au détail.
27 | USA : PMI des services et PMI
composite à 15h45. Indice
manufacturier de la Fed de
Richmond et de la confiance des
consommateurs à 16h00.
Allemagne : Confiance des
28 | consommateurs à 8h00.
France : Confiance des
consommateurs à 8h45.
USA : MBA des prêts hypothécaires
à 13h00. Commandes de biens
durables à 14h30.
Europe : Confiance des
et indicateur du
29 | consommateurs
climat des affaires à 11h00.
Allemagne : Indice des prix à la
consommation à 14h00.
USA : Nouvelles demandes
d’allocations chômage, demandes
continues et PIB annualisé à 14h30.
France : Indice des prix à la
et indice des prix à la
30 | consommation
production à 8h45.
Europe : Taux de chômage et Indices
prix à la consommation à 11h00.
USA : Revenu personnel et
consommation des ménages à
14h30. Indice de confiance de
l’Université du Michigan à 16h00.
Source : Bloomberg en date du 12/08/2016. Ces informations sont purement indicatives et peuvent évoluer à tout moment. Les sociétés du Groupe BNP
Paribas déclinent toute responsabilité quant à la pertinence, l'exactitude, l'exhaustivité ou l'opportunité des informations présentées, ou pour toute
erreur ou omission lors de la diffusion de ces informations. En conséquence, la responsabilité d'une quelconque entité du Groupe BNP Paribas ne saurait
être engagée sur une quelconque base.
Tous les matins, en temps réel, retrouvez les principaux indicateurs économiques sur le site www.produitsdebourse.bnpparibas.com
(onglet "Services", rubrique "Agenda économique et des sociétés"). Dans les secondes qui suivent leur publication, les résultats des statistiques sont mis en ligne.
4
DU 1er SEPTEMBRE AU 31 OCTOBRE 2016
AGENDA
OCTOBRE
France : Indice des prix à la
12 | consommation à 8h45.
France : PMI manufacturier à
Europe : Production industrielle à
11h00.
Allemagne : PMI manufacturier à
9h55.
USA : MBA des prêts hypothécaires
à 13h00.
Europe : PMI manufacturier de la
zone euro à 10h00.
Allemagne : Indice des prix à la
consommation à 8h00.
Allemagne : PMI des services, PMI
composite et PMI manufacturier à
9h30.
USA : Nouvelles demandes
d’allocations chômage et
demandes continues à 14h30.
Europe : PMI des services, PMI
composite et PMI manufacturier à
10h00.
Chine : Balance commerciale.
USA : PMI manufacturier à 15h45.
03 | 9h50.
USA : PMI manufacturier à 15h45.
Dépenses de construction et ISM
manufacturier à 16h00.
13 |
Europe : Indice des prix à la
04 | production à 11h00.
France : PMI des services et PMI
05 | composite à 9h50.
France : Confiance dans les
Europe : Balance commerciale à
11h00.
USA : Ventes au détail et indice des
prix à la production à 14h30.
Indice de confiance de l’Université
du Michigan à 16h00.
Europe : PMI des services et PMI
composite à 10h00. Ventes au
détail à 11h00.
USA : MBA des prêts hypothécaires
à 13h00. Balance commerciale à
14h30. PMI des services et PMI
composite à 15h45. ISM non
manufacturier composite,
commandes industrielles et
commandes de biens durables à
16h00.
USA : Nouvelles demandes
chômage et
06 | d’allocations
demandes continues à 14h30.
Allemagne : Production industrielle
à 8h00.
France : Production industrielle,
balance commerciale et équilibre
budgétaire à 8h45.
USA : Taux de chômage à 14h30.
10 |
Allemagne : Balance commerciale
à 8h00.
11 |
Allemagne : Sondage ZEW à
11h00.
France : BdF sentiment dans les
affaires à 8h30.
France : PMI des services, PMI
et PMI manufacturier à
24 | composite
9h00.
Chine : Indice des prix à la
25 | affaires à 8h45.
et indice des prix à
14 | consommation
la production à 3h30.
Allemagne : PMI des services et
PMI composite à 9h55.
07 |
Europe : Confiance des
21 | consommateurs à 16h00.
17 |
Europe : Indice des prix à la
consommation à 11h00.
USA : Production industrielle à
15h15.
USA : Indice des prix à la
18 | consommation à 14h30.
Chine : PIB, production industrielle
19 | et ventes au détail à 4h00.
USA : MBA des prêts hypothécaires
à 13h00. Mises en chantier et
permis de construire à 14h30.
Allemagne : Indice des prix à la
20 | production à 8h00.
Europe : Taux de refinancement et
taux de facilités de la BCE à 13h45.
USA : Nouvelles demandes
d’allocations chômage et
demandes continues à 14h30.
Ventes de logements existants à
16h00.
DERNIER JOUR DE COTATION POUR LES
WARRANTS, TURBOS, CERTIFICATS,
CAPPÉS+100 ET FLOORÉS+100 ARRIVANT À
ÉCHÉANCE LE 21 OCTOBRE.
Allemagne : Indice IFO du climat
des affaires à 10h00.
USA : Indice manufacturier de la
Fed de Richmond et de la
confiance des consommateurs à
16h00.
France : Confiance des
26 | consommateurs à 8h00.
Allemagne : Confiance des
consommateurs à 8h45.
USA : MBA des prêts hypothécaires
à 13h00. PMI des services et PMI
composite à 15h45. Ventes de
logements neufs à 16h00.
Allemagne : Ventes au détail.
27 | USA : Nouvelles demandes
d’allocations chômage,
commandes de biens durables et
demandes continues à 14h30.
France : PIB à 7h30. Indice des prix
production et indice des prix à
28 | àlalaconsommation
à 8h45.
Europe : Confiance des
consommateurs et indicateur du
climat des affaires à 11h00.
Allemagne : Indice des prix à la
consommation à 14h00.
USA : PIB annualisé à 14h30. Indice
de confiance de l’Université du
Michigan à 16h00.
Europe : Indice des prix à la
31 | consommation et PIB à 11h00.
USA : Revenu personnel et
consommation des ménages à
13h30. Activité manufacturière de
la Fed de Dallas à 15h30.
Source : Bloomberg en date du 12/08/2016. Ces informations sont purement indicatives et peuvent évoluer à tout moment. Les sociétés du Groupe BNP
Paribas déclinent toute responsabilité quant à la pertinence, l'exactitude, l'exhaustivité ou l'opportunité des informations présentées, ou pour toute
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décryptage de l'actualité boursière et économique
5
ANALYSE MACROÉCONOMIE
LES BANQUES CENTRALES,
TOUJOURS DOMINANTES
ACHEVÉ DE RÉDIGER LE 25 AOÛT 2016
L
es marchés financiers ont été bien orientés pendant
les mois d’été. Pourtant, les incertitudes ne manquaient
pas : les conséquences économiques du « Brexit », la
problématique de certaines banques italiennes, les
perspectives pour la politique de la Réserve fédérale à
l’égard des importantes créations d’emplois, le contexte géopolitique,
etc. Plusieurs facteurs expliquent la bonne orientation face à ces
incertitudes. Premièrement, la résilience des données économiques.
Au Royaume-Uni, le résultat du référendum n’est jusqu’ici pas trop
visible dans les statistiques, mis à part la chute de l’indice des
directeurs d’achats du secteur manufacturier. En zone euro, l’indice
composite des directeurs d’achats est resté essentiellement stable
et dépasse même légèrement son niveau pré-« Brexit ». En revanche,
on a pu noter un repli de l’indice IFO en Allemagne et celui de l’INSEE
en France. Il s’en dégage une image de croissance en zone euro un
peu moins soutenue qu’en début d’année. Aux États-Unis, après un
premier semestre décevant, on s’attend à une accélération de la
croissance au second semestre, à l’image de la dynamique du marché
de l’emploi. Dans certains pays émergents, on note un mieux, mais
la Chine constitue une exception. Malgré les importants efforts de
relance, la croissance continue d’y ralentir.
En parallèle, les marchés émergents ont bénéficié d’un net regain
d’intérêt. Là encore les taux longs ont beaucoup baissé. Cette quête
du rendement traduit la confiance que la croissance, sans vraiment
être impressionnante, continuera et surtout que l’environnement
monétaire expansionniste sera maintenu pendant encore longtemps.
Dans cette logique, l’absence de perspective d’une remontée
importante des taux officiels justifierait des prix élevés pour des
actifs offrant un rendement élevé, même si la croissance économique et
celle des bénéfices laissent à désirer par rapport aux normes historiques.
Les banques centrales
cons tituent l e tr oisième
facteur explicatif. Leur rôle
est dominant. En fonction de la
phase du cycle, elles cherchent
à stimuler la croissance (la BCE,
la Banque d’Angleterre et la
Banque du Japon sont toujours
dans cette situation) ou à la
maintenir tout en resserrant
(lentement) la vis (c’est le
WILLIAM DE VIJLDER
cas de la Réserve fédérale).
DIRECTEUR DE LA RECHERCHE
« Présence » et « prudence »
ÉCONOMIQUE DU GROUPE BNP PARIBAS
deviennent les mots clefs pour
soutenir les marchés en incitant les investisseurs à progresser sur
l’échelle de risque.
À ce propos, le mois de septembre sera particulièrement important,
avec des réunions des banques centrales en zone euro, au Japon
et aux États-Unis. Le défi pour la BCE et la Banque du Japon sera
de convaincre les investisseurs qu’elles disposent encore d’une
marge de manœuvre suffisante pour se rapprocher de leur objectif
d’inflation. Des doutes à ce propos risqueraient de perturber les
marchés. Pour la Fed, le défi sera de remonter les taux d’intérêt si
les statistiques économiques et en particulier les chiffres d’emploi le
justifient (c’est le cas à notre avis), sans adopter un ton trop agressif
qui ferait paniquer les investisseurs. Pour l’instant, ces derniers sont
restés sereins en dépit de déclarations d’officiels de la Fed pointant
vers un resserrement d’ici la fin de l’année. La confiance des marchés
dans la capacité de Janet Yellen et ses collègues à éviter les obstacles
reste intacte.
Des investisseurs toujours à la recherche de rendements
Le deuxième facteur est la psychologie des investisseurs : insatisfaits
des taux d’intérêt bas, voire négatifs, ils cherchent du rendement.
De ce fait, on note une baisse importante des rendements des
obligations d’entreprises, y compris celles de moins bonne qualité.
Résilience des données économiques : capacité à surmonter
rapidement des chocs et des perturbations économiques comme le
Brexit.
L’environnement monétaire expansionniste : politiques des banques
centrales ayant pour but d'accroître la masse monétaire pour stimuler
l'activité.
6
ANALYSE STRATÉGIE
N’OUBLIONS PAS TROP VITE
LE BREXIT
ACHEVÉ DE RÉDIGER LE 17 AOÛT 2016
N
otre précédente analyse a été rédigée avant le
référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union
européenne. Le verdict des urnes connu le 24 juin
a, on s’en souvient, agité les marchés financiers…
pendant quelques séances seulement. Alors que
« Brexit » aurait pu devenir le mot magique pour expliquer toutes les
difficultés économiques et justifier les mesures les plus extrêmes, la
remontée des actions au cours des dernières semaines peut donner
l’impression que la décision des électeurs britanniques est déjà
considérée comme un non-évènement par les investisseurs. Même
s’il est rassurant de constater que la situation politique a été clarifiée
au Royaume-Uni après la rapide désignation de Theresa May au poste
de Premier ministre, c’est peut-être aller un peu vite en besogne que
de considérer réglée l’affaire « Brexit ». Cette avancée politique et la
« résilience encourageante » des marchés financiers soulignée par
Mario Draghi ont permis aux autorités monétaires de ne pas réagir
dans l’urgence tout en restant vigilantes et en laissant envisager des
mesures supplémentaires. La Banque d’Angleterre a attendu la réunion
de début août pour abaisser son taux de base à 0,25%, relancer son
programme d’achats d’actifs et mettre en place un nouveau système
pour fournir des fonds à bon marché aux banques. L’environnement de
politique monétaire est ainsi apparu plutôt rassurant mais il reflète
les nombreuses incertitudes qui demeurent.
Quelles politiques économiques faut-il mettre en place ?
Quelles que soient les décisions que prendront les Banques centrales dans
les semaines et les mois à venir, leur efficacité sur l’économie semble
commencer à s’étioler, même si le maintien de taux longs bas justifie
toujours l’appétit pour les actifs risqués et la recherche de rendement. Du
côté de la Réserve fédérale américaine, le débat se déplace peu à peu sur le
niveau « naturel » du taux des fonds fédéraux. En sous-entendant qu’il est
désormais plus bas qu’historiquement mais sans pouvoir conclure si cette
situation est transitoire ou pas, la Fed indique une longue période de taux
bas sans paraître maîtriser totalement sa communication. La volatilité
des anticipations de relèvement des taux directeurs qui ressortent des
contrats à terme sur les fonds fédéraux traduit le manque de visibilité. Des
politiques budgétaires de soutien à la croissance pourraient être mises
en place, prenant en quelque sorte le « relais » des politiques monétaires
accommodantes comme le souhaitent les banques centrales. Toutefois, le
consensus en la matière a du mal à s’établir et seule une action coordonnée
serait de nature à rassurer quant aux perspectives de l’économie mondiale.
Les facteurs politiques vont revenir sur le devant de la scène avec le
référendum sur le projet de réforme constitutionnelle en Italie et les
élections aux Etats-Unis début novembre. Enfin, les tragiques attentats
qui ont endeuillé la France et l’Allemagne en juillet sont venus rappeler
que le risque terroriste reste élevé.
Prudence à court terme sur notre allocation d’actifs
Nous sommes sceptiques quant à la mise en place de politiques
budgétaires d’envergure (l’annonce faite par le Japon fin juillet
ne modifie pas notre point de vue) et nous ne pensons pas que les
décisions des banques centrales suffiront à elles seules à relancer
l’activité. Nous restons prudents vis-à-vis des actifs risqués et avons
de nouveau réduit notre position sur les actions qui pourraient
traverser de nouvelles phases de volatilité élevée. Les investisseurs
nous paraissent trop confiants alors que les actions sont surévaluées
avec notamment un indice
S&P 500® à un nouveau plus
haut à la mi-août. Une telle
performance des actifs risqués
suppose une nette amélioration
de la conjoncture économique
qui pourrait ne pas être au
rendez-vous. Dans la mesure
où la valorisation des petites
capitalisations américaines
est moins défavorable, il nous
paraît opportun de prendre une
position relative favorable à ces NATHALIE BENATIA
actions et ce d’autant plus que STRATÉGISTE CHEZ BNP PARIBAS
INVESTMENT PARTNERS
les doutes sont centrés sur la
conjoncture mondiale et pas sur
les perspectives de croissance de l’économie américaine. Malgré la
hausse des actions, les marchés obligataires ne se sont pas dégradés
(à l’exception des titres japonais). Les investisseurs anticipent de
nouvelles mesures d’assouplissement de la part de certaines banques
centrales et une période prolongée de statu quo de la Fed. Par ailleurs,
l’inflation reste basse. La confiance sur ce sujet nous paraît excessive si
bien que nous nous sommes positionnés sur les obligations de la zone
euro indexées à l’inflation. Pour le reste de la poche obligataire de
notre portefeuille modèle, nous privilégions le marché américain par
rapport au marché européen, essentiellement du fait de rendements
plus élevés de l’autre côté de l’Atlantique.
fonds fédéraux : les Federal funds sont les fonds déposés par les
banques ayant des exigences de réserves obligatoires auprès des
Réserves fédérales régionales.
actifs risqués : des actifs qui ne peuvent garantir de manière certaine
les flux de rémunération et de remboursement, notamment les
actions.
7
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LES RENDEZ-VOUS
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Économiste Zone Euro
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L’émission qui décrypte l’actualité
boursière de la semaine revient le
6 septembre. Pour la rentrée nous
accueillons notre nouvel analyste :
Aziz Zejli de TV Finance.
SE CRÉER UNE ALERTE
8
DOSSIER
QUEL SERA L’IMPACT DES ÉLECTIONS
AMÉRICAINES EN BOURSE ?
Rédigé par Franck Pauly, journaliste
La Bourse anticipe. Mieux vaut donc savoir
tirer parti des prochaines échéances
présidentielles aux États-Unis. Faut-il avoir
peur de l’élection Day du 8 novembre ?
Ou faut-il saisir une opportunité d’entrer
sur un marché, qui reste attrayant,
- mais cher -, alors que la Fed a de bonnes
chances de reporter sa hausse des taux
d’intérêt ? Un marché également attrayant
face aux incertitudes du « Brexit » et aux
inquiétudes géopolitiques qui pénalisent
l’Europe.
Globalement, les États-Unis devraient en effet
bénéficier d’une « fuite vers la qualité » et
d'une bonne visibilité sur les résultats, après un
premier semestre meilleur que prévu dans 75 %
des cas : « Notre biais général de renforcement
de la qualité dans toutes les classes d’actifs
nous amène à préférer clairement le marché
des actions américaines aux autres zones
géographiques et à rester sous-pondérés sur les
marchés émergents. », soulignait ainsi Patrik
Schöwitz, Stratégiste Multi-Asset Solutions chez
JP Morgan en juillet.
1/ Historiquement, il existe bien un cycle boursier des élections aux États-Unis, dont
l'investisseur peut tirer parti. Un(e) président(e) démocrate est d'ailleurs plus
favorable aux performances boursières que l'arrivée d'un républicain.
2/ D'un point de vue macroéconomique , l’environnement américain demeure favorable,
même s’il y a débat sur la vigueur de la croissance.
3/ Avec des indices à des niveaux records, les valorisations sont élevées et impliquent
donc une sélectivité attentive.
4/ Certains thèmes et les secteurs mentionnés dans les programmes des candidats
peuvent être retenus.
DOSSIER
Élections présidentielles américaines, conséquences du
« Brexit », tensions géopolitiques, contexte de croissance
économique mondiale toujours morose … les incertitudes
sont nombreuses pour les mois à venir. Pourtant, les
actions se portent bien : les indices américains
enregistrent de nouveaux records, ceux des marchés
émergents ont atteint des plafonds depuis le début de
l’année et ceux de la zone euro viennent de revenir à
leurs niveaux d’avant-« Brexit ».
Aux côtés des politiques des grandes banques centrales,
le résultat des élections américaines, qui sera connu
début novembre, constituera un élément majeur qui
va façonner la conjoncture boursière outre-Atlantique.
Wall Street offre de belles cartes à jouer sur ce thème
dans les semaines et les mois qui viennent.
Résumant bien l'analyse de ceux qui sont prêts à
privilégier cette région du monde, les stratèges
d'Oddo expliquaient mi-juillet pourquoi ils privilégient
ce marché : « certes, le marché américain est cher,
que ce soit en termes relatifs ou en termes historiques.
Néanmoins, c’est un marché qui est moins volatile
que ses pairs européens, et a fortiori émergents. Il
l’a encore montré dans la période récente. Dans la
période d’incertitude que nous connaissons, c’est un
atout indéniable. Il dispose aujourd’hui d’une dynamique
intéressante, à la fois sur le plan macroéconomique et
sur le plan microéconomique. » .
1/ HISTORIQUEMENT IL EXISTE UN CYCLE
PRÉSIDENTIEL BOURSIER, UN VOTE DÉMOCRATE
ÉTANT D'ORDINAIRE PLUS FAVORABLE À WALL
STREET QU'UNE ÉLECTION RÉPUBLICAINE.
La bourse américaine depuis 1930 suit un cycle régulier selon les
observations de Stan Weinstein, un trader américain spécialiste des
phases boursières : elle monte les 2 premières années d’une élection
présidentielle car le nouveau mandat doit apporter le redémarrage
de l'économie puis la croissance, l’élu à la Maison Blanche s’attachant
à mettre en œuvre les réformes promises. La 3e année du mandat
correspond à une année de croissance, la 4e à une année de maturité
et de début du déclin. Il peut donc être opportun de profiter de cette
tendance lourde en se positionnant dès maintenant sur les actions
américaines, pour profiter de l'entrain du début du cycle.
« Wall Street gagne en moyenne 10% par an quand
les démocrates sont à la tête du pays et seulement
1,8% quand ce sont les républicains depuis les
années 30, selon une étude de Fidelity. »
D'autres études historiques pointent l'avantage relatif pour la bourse
9
américaine d'une élection démocrate, plutôt que républicaine, ce qui
peut paraître contre-intuitif puisque les candidats républicains sont
d'ordinaire plus favorables au « big business » et à la finance que
les démocrates. Pourtant Wall Street gagne en moyenne 10% par
an quand les démocrates sont à la tête du pays et seulement 1,8%
quand ce sont les républicains depuis les années 30, selon une
récente étude de Fidelity. Seule une période sur 4 s’est avérée
négative en Bourse sous une présidence démocrate.
Une autre étude de Saxo Banque va dans le même sens : l'indice
S&P gagne en moyenne 11,38% la première année du mandat
depuis 1930 quand le président est démocrate, alors qu'il perd
1,27% lorsqu’il est républicain.
Or dans les derniers sondages, la candidate démocrate Hillary
Clinton domine son homologue républicain, Donald Trump, de
façon persistante, avec 47% des intentions de vote contre 41%
en moyenne au moment de la rédaction de cet article. Mais
Donald Trump, peu pris au sérieux au début de la campagne,
est monté dans les sondages, puis a reculé depuis la convention
républicaine de juillet.
Au-delà d’une des mesures phares sur l’immigration de Donald
Trump qui consisterait à édifier un gigantesque mur entre les
États-Unis et le Mexique pour mettre un terme à l'immigration
illégale, le candidat républicain évoque une sortie des États-Unis
de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), s'il était élu
président. Globalement, son programme respecte le cahier des
charges du Grand Old Party : un allégement fiscal massif, pour
relancer l’économie et générer des recettes nouvelles. Il veut
abaisser l’impôt sur les sociétés de 35% à 15% et faire passer le
taux d’imposition maximal sur le revenu de 39,5% à 25%. Mais il ne
promet pratiquement aucune diminution de la dépense fédérale. Il
veut notamment relancer les dépenses d'infrastructures et militaires.
Le programme économique d'Hillary Clinton reprend les
préoccupations de la gauche américaine, avec moins de
modération que celui de Barack Obama : augmentation des
impôts pour les plus aisés et baisse d'impôts pour la classe
moyenne, investissements dans les infrastructures, les énergies
renouvelables et la recherche publique, régularisation des sanspapiers et politique d'immigration plus ouverte, création d'une
banque publique d'investissement dans les infrastructures,
augmentation du salaire minimum et de la rémunération des
heures supplémentaires.
2/ UN CYCLE ÉCONOMIQUE QUI DEMEURE PORTEUR
La croissance américaine n’a rien d’éclatant mais rien de
catastrophique non plus, se situant quelque part entre la stagnation
séculaire et la croissance molle. La croissance du second trimestre
est attendue à 2,3%, après 1,0% au premier trimestre.
L’économie outre-Atlantique avance à un rythme modéré. « Si
la consommation des ménages a sensiblement rebondi après
8 mois décevants, les indicateurs disponibles ne laissent pas
présager d’amélioration de l’investissement des entreprises.
Cela ne génère toujours pas de tensions sur les prix. La Fed peut
DOSSIER
prendre son temps. », estimaient les analystes de Natixis AM
dans leurs « Convictions » de juillet. « L’ISM s’inscrit en recul en
juillet que ce soit dans l’industrie (52,6 pts) ou dans les services
(55 pts) mais cette légère décélération intervient après un plus
haut de sept mois touché le mois précédent. Cela va sans compter
sur les 287 000 créations de postes recensées sur juin. », nuançait
cependant Fidelity dans sa lettre d’allocation d’août.
Certains observateurs évoquent même des perspectives en hausse.
« Les indicateurs d’activité relèvent la tête et les créations d’emplois
sont plus robustes qu’attendu. Difficile d’affirmer pour autant que la
croissance est sur le point d’accélérer franchement. », soulignaient
ainsi les analystes d'Oddo dans leur synthèse des marchés
de juillet. « Nos indicateurs du cycle conjoncturel reflètent une
amélioration de la dynamique de croissance aux États-Unis,
soutenue par une consommation en hausse et un secteur du
logement robuste. », expliquait Pictet AM dans son « Baromètre »
d’août.
Cette croissance molle est loin d'être particulière aux États-Unis, alors
que le Fonds monétaire international (FMI) a récemment abaissé ses
prévisions de croissance mondiale pour 2016 et 2017, à 3,1% et 3,4%
respectivement. Aux États-Unis, la croissance au premier trimestre
n’a pas été à la hauteur des attentes, aussi le FMI a-t-il revu à la baisse
de 0,2 point de pourcentage ses prévisions de croissance pour 2016,
pour les ramener à 2,2%, en maintenant ses projections pour 2017 à
2,5%, à comparer à 1,6% et 1,4% pour la zone euro.
Par ailleurs, l’indice de surprise économique de Citigroup pour les
États-Unis, qui mesure l’écart entre les prévisions et les chiffres
publiés, est passé en territoire nettement positif en juillet pour la
première fois depuis début 2015. « Nous pensons que l’économie
américaine devrait poursuivre son expansion à un taux d’environ
2%, dans la lignée du cycle en cours. », estimait Michael Hood,
Stratégiste Multi-Asset Solutions de JP Morgan début août.
Dans ce contexte, les politiques économiques des deux candidats en
lice vont dans le même sens : ils sont à la recherche de davantage de
croissance.
« Le "Brexit" ne devrait guère porter préjudice
aux perspectives de croissance aux États-Unis. Les
investisseurs en actions parient sur une politique
encore plus accommodante de la Fed. » estime
Swiss Life.
Comme en Europe, le cycle économique arrive à maturité aux
États-Unis. L'Amérique bénéficie toutefois d'un avantage : elle sera
moins affectée par le ralentissement que va apporter le récent
vote britannique. « Le "Brexit" ne devrait guère porter préjudice
aux perspectives de croissance aux États-Unis. Les investisseurs
en actions parient sur une politique encore plus accommodante de
la Fed et ont ainsi rapidement tenu compte d’un effet modérateur
moindre de la politique monétaire. », estiment les analystes de
Swiss Life. « Bien que nous n’escomptions qu’un impact mineur du
vote en faveur du "Brexit" sur l’économie américaine, la Fed entend
faire preuve d’encore plus de prudence en matière de relèvements
10
des taux d’intérêt. Nous tablons sur un relèvement en 2016, suivi
de deux nouvelles hausses en 2017. ». Le consensus des analystes
table en effet sur un relèvement des taux de la Fed cette année en
décembre, alors qu'en début d’année, tout le monde s’attendait à
plusieurs hausses de taux américains.
L’environnement de taux et les politiques monétaires des banques
centrales restent porteurs, celle de la Fed allant vers une
normalisation. Ces politiques accommodantes d’argent pas cher
favorisent toujours les actions grâce aux abondantes liquidités
disponibles qui doivent bien trouver une destination alors que les
obligations ne rapportent plus rien. « À court terme pour les marchés,
c’est "open bar" : Banques Centrales au soutien et relâchement
dans la gestion des déficits… Cela éloigne ainsi les risques de
ralentissement économique à court terme et rend plus crédible
les objectifs d’inflation donnés par les Banques Centrales. »,
expliquait Jean-Marie Mercadal, Directeur Général Délégué en
charge des gestions chez OFI AM dans le flash d’allocation d’actifs
de juillet de la société de gestion.
3/ MAIS DES VALORISATIONS ÉLEVÉES IMPOSENT
D’ÊTRE SÉLECTIF
Début août, les trois grands indices, Dow Jones, S&P 500® et
Nasdaq Composite, ont signé des plus hauts records. Ces niveaux
élevés peuvent certes constituer un frein à l'investissement : les
actions américaines étant « sur un petit nuage » pour Mandarine
Gestion. « Les États-Unis vivent leur huitième année d’une reprise
atypique, tant par le rythme de croissance inférieur à leur norme
que par la durée de ce cycle. Wall Street a profité de cet état de
fait (marges au plus haut, argent gratuit) pour enregistrer une
performance record alors que la croissance des résultats réalisée
en 2015 et celle attendue en 2016 sont voisines de zéro. ».
Mais ce n’est pas le sentiment dominant chez les professionnels :
pour Fidelity, Invesco, Oddo et JP Morgan, il faut privilégier
les marchés américains. Tandis qu'Amundi est légèrement surpondéré sur les actions américaines « à cause de la résilience
du marché » et de l’amélioration des profits des entreprises
attendus sur les prochains trimestres. « Sur les marchés
d’actions, nous continuons à privilégier les États-Unis, option
de la qualité la plus élevée. Et, dans la mesure où les rendements
obligataires bas relèvent de facteurs internationaux plutôt
que d’un affaiblissement de la croissance intérieure, ceux-ci
« Sur les marchés d’actions, nous continuons à
privilégier les États-Unis, option de la qualité la
plus élevée. » selon JP Morgan.
constituent un élément positif pour les valorisations. », écrivait
fin juillet Benjamin Mandel Stratégiste Multi-Asset Solutions
chez JP Morgan AM.
Pictet AM a relevé son exposition aux États-Unis en août, alors
que l’exposition à l’Europe était abaissée à neutre : « nous
relevons l’exposition aux actions américaines et émergentes,
ces deux segments du marché actions apparaissant comme les
grands bénéficiaires d’une croissance mondiale modérée. »,
explique la société de gestion dans son dernier Baromètre.
DOSSIER
Si les États-Unis sont plus chers que l’Europe, la prime de risque
politique y est bien plus faible, malgré les incertitudes sur
les élections présidentielles. « Nous conservons notre légère
prédilection pour l’Europe et les États-Unis. Malgré des différences
de valorisation, l’importance égale que nous accordons à ces deux
régions réside dans le fait que, pour le moment, les investisseurs
attachent une prime de risque politique bien plus faible aux ÉtatsUnis qu’à l’Europe après le "Brexit". », souligne Hartwig Kos ViceChief Investment Officer de Syz AM.
Autre facteur à prendre en compte : la valeur actionnariale.
« Une société crée de la valeur actionnariale si le retour sur
investissement est supérieur aux coûts des capitaux. Ce dernier
est en Europe 80 points de base au-dessus de celui des ÉtatsUnis, affichant sa plus forte divergence depuis 2012. Pour la 2e
partie de l’équation, la divergence est aussi en faveur des ÉtatsUnis. », explique Patrick Moonen Stratégiste Multi Asset chez
NN Investment Partners dans « Global Strategy » de mi-août.
Si cette divergence a tendance à se réduire à cause du recul de
la rentabilité américaine, il note cependant que « la baisse de la
profitabilité du secteur de l’énergie a été le facteur pesant le plus
sur la rentabilité. Mais hors énergie, la rentabilité américaine
reste à son niveau historique. ».
Dernier argument : le marché américain est moins volatile que
ses pairs européens et a fortiori émergents. Il l’a encore montré
dans la période récente. « Dans la période d’incertitude que nous
connaissons, c’est un atout indéniable. Il dispose aujourd’hui d’une
dynamique intéressante, à la fois sur le plan macroéconomique et
sur le plan microéconomique. » soulignent les analystes d’Oddo.
4/ QUELS SONT LES SECTEURS LES PLUS SENSIBLES
AUX ÉLECTIONS ET LES THÈMES À PRIVILÉGIER ?
S’il y a des poches de valeurs à extraire à cause de sous-valorisations,
la sélectivité va s’imposer plus que jamais vu les niveaux de
valorisations élevés. Quelques secteurs seront plus exposés que
d’autres aux élections américaines. Et pourront en profiter.
La recherche du rendement va demeurer un élément clé.
« Avec des taux bas et des inquiétudes sur la croissance mondiale,
les dividendes devraient rester un facteur déterminant sur le
rendement global des actions. La volatilité des marchés offre
une opportunité pour les investisseurs actifs se concentrant sur
les cash flows de tirer parti de ces opportunités. », estimaient
Thomas Moore et Will James, Directeurs des Investissements
dans Global Outlook de Standard Life Investments en juillet.
« Nous préférons les actions dont les dividendes
sont en croissance et les titres de qualité. »
explique BlackRock.
Même son de cloche chez BlackRock : « Nous préférons les actions
dont les dividendes sont en croissance et les titres de qualité.»,
soulignait Richard Turnill, Stratège mondial en chef de BlackRock
fin juillet. La société est neutre sur les actions américaines.
Outre la recherche du rendement, les sociétés de gestion sont à
peu près unanimes à préférer les sociétés de qualité bénéficiant
d’une bonne visibilité, si possible liées aux perspectives de
renforcement de la croissance américaine via des valeurs liées à
la consommation. NN Investment Partners recommande ainsi les
technologies de l’information et la consommation discrétionnaire.
11
Certains secteurs sont à éviter. « Des revenus en baisse dans des
secteurs clés comme l’énergie sont inquiétants. Les dividendes
et les rachats d’actions constituent toujours des facteurs de
soutien, même si les valorisations sont moins attrayantes. »,
soulignaient les analystes de Standard Life Investments dans
leur Global Outlook de juillet. La société est neutre sur les actions
américaines.
Mais quatre secteurs spécifiques méritent une attention particulière,
car ils sont évoqués dans les programmes des deux candidats.
La défense : Il n’y a pas de grosse différence entre les
programmes Républicain et Démocrate. Les dépenses liées
à la défense, notamment en Europe face à la Russie à cause
de l’Ukraine, resteront très importantes. General Dynamics,
qui a retourné 8,3 milliards de dollars à ses actionnaires sous
forme de dividendes et de rachats d’actions, est une piste
envisageable. Lockheed Martin, Boeing, Northrop Grumman
sont parmi les plus grosses sociétés liées à la défense.
La finance : Globalement, la politique de la Fed favorise toujours
les banques grâce à une politique d’argent pas cher, des
établissements qui ont aujourd’hui largement assaini leurs bilans.
Donald Trump propose un moratoire temporaire sur de nouvelles
réglementations bancaires tant qu'il n'y aurait pas de retour
significatif de la croissance et a réaffirmé sa volonté d'abroger
le Dodd-Frank Act de 2010 qui vise à limiter les investissements
spéculatifs, ce qui devrait profiter aux banques. Hillary Clinton
ne devrait pas chercher à pénaliser les banques. BNP Paribas
propose différents Warrants et Turbos sur des valeurs financières
comme Bank of America, Citigroup ou Visa.
Les « utilities » : Des programmes de relance via des projets liés
aux infrastructures sont évoqués par les deux candidats. Hillary
Clinton propose un solide programme de relance ciblant notamment
les infrastructures, - elle vise des créations d’emplois grâce à des
investissements publics conséquents dans les routes, les ponts,
la rénovation des écoles, le logement, l’approvisionnement en eau
potable, le réseau électrique ou encore les énergies renouvelables
et l’amélioration des réseaux Internet -, à travers diverses initiatives
rappelant le New Deal de Roosevelt. Rompant avec l'orthodoxie
républicaine, le milliardaire populiste Donald Trump a également
promis de réinvestir dans les infrastructures, mais sans grandes
précisions. Une gamme de Turbos BNP Paribas sur l'action General
Electric permet d'investir sur ce thème.
Enfin, la santé/pharmacie : Hillary Clinton promet un accès à une
couverture santé abordable et de qualité à tous les américains, ce
qui devrait soutenir le secteur. Si des incertitudes persistent sur
un vote de la réglementation des prix des médicaments, le Sénat
Républicain votera contre en tout état de cause. Donald Trump
propose une réforme du système Medicaid - une sorte d’assurance
maladie pour les plus vulnérables - dont la gestion devrait être
prise en charge par les États (contre les États et le gouvernement
fédéral actuellement). BNP Paribas propose des Warrants Pfizer,
Biogen Idec et Allergan permettant d’investir sur ce secteur.
Enfin, pour conclure ce dossier, nous mentionnerons que la gamme
de produits de Bourse BNP Paribas comporte plusieurs produits
vous permettant de répliquer la performance de l'action Berkshire
Hathaway avec (Turbo) ou sans (Certificat 100%) effet de levier. La
société du gourou de Wall Street, Warren Buffet, vient d'annoncer
une hausse de 25% de son bénéfice net au deuxième trimestre.
12
ANALYSES
AIRBUS
RÉDIGÉ LE 19 AOÛT 2016
ANALYSE FONDAMENTALE
ANALYSE TECHNIQUE
Tenir la cadence
Sous pression
Dix ans de production, c’est ce que représentaient les 6 815
appareils en carnet chez Airbus à la fin du mois de juillet. Si
certains pouvaient s’inquiéter d’une éventuelle fin de cycle
dans l‘aéronautique, le groupe franco-allemand a rassuré : le
marché de l’aviation commerciale reste porteur. Pour preuve, les
35 milliards de dollars de commandes engrangés au salon de
Farnborough au début de l’été. Pourtant, en Bourse, l’euphorie
n‘est plus de mise : le titre sous-performe depuis le début de
l’année (-19%), sur un an (-20%) et presque sur trois ans (+11%
contre +7% pour le CAC 40®). Les années de succès commerciaux
du groupe ont porté le titre à ses plus hauts historiques mais
l’avionneur joue gros aujourd’hui. Financièrement, le chiffre
d’af faires et les marges devraient pouvoir continuer de
progresser régulièrement. Mais le plan de charge est ambitieux :
Airbus doit accroître ses cadences de production dans les
monocouloirs, la famille du best-seller A320, pour satisfaire ses
clients, tout en réussissant la transition entre la version actuelle,
le ceo, et la version remotorisée, le neo. Il doit également
accélérer sur l’A350, son nouveau long-courrier : 14 appareils ont
été livrés l’an dernier, le groupe vise 50 unités cette année puis
une cadence de production de 10 appareils par mois fin 2018. Les
leçons de l’A380 ont été retenues, mais l’avionneur n’est pas seul
dans ce défi : toute la chaîne des sous-traitants doit suivre. Or les
premiers retards sont apparus, les premières provisions aussi,
au premier semestre. Les investisseurs retiennent leur souffle.
La configuration graphique du titre Airbus n’incite pas à l’optimisme.
Ainsi, la valeur évolue dans un canal descendant depuis le mois de
mars 2016. La dynamique est clairement baissière. Par ailleurs, la
moyenne mobile simple à 100 jours est baissière et fait office de
résistance aux alentours des 54 euros.
Pour conclure, tant que le seuil des 54 euros reste résistance, le
titre vise une poursuite de la baisse vers les 48 euros et les 45,80
euros en extension. A l’inverse, un dépassement des 54 euros
validerait une hausse vers les 56,55 euros et les 59,30 euros en
extension.
• Type : ligne journalier
• Traits vert : objectifs alternatifs
• Trait bleu : seuil d’invalidation
• Traits rouges : objectifs
• Courbe bleue : moyenne mobile à 100 jours
• Courbe rouge : moyenne mobile à 50 jours
Les recommandations sur actions ont été rédigées par Les Échos Bourse - Investir. Les analyses graphiques et techniques ont été réalisées par Chart’s. La responsabilité
de BNP Paribas ne saurait être recherchée ou engagée du fait des prises de position, sous quelque forme que ce soit, des analystes financiers de Les Échos Bourse - Investir
et de Chart’s, leurs prises de position n’engageant qu’eux.
13
ANALYSES
AMAZON
RÉDIGÉ LE 18 AOÛT 2016
ANALYSE FONDAMENTALE
ANALYSE TECHNIQUE
Prêt pour le décollage
Vers les 900 dollars
La Maison Blanche possède « Air Force One ». Pour Amazon, ce
sera « Amazon One » ! Le 11 août dernier, à Seattle, s’est tenu
le vol inaugural du premier avion-cargo du leader américain du
commerce en ligne, preuve de sa volonté de sécuriser la rapidité
de livraison de ses clients Premium. Incroyable mais vrai, ce
même jour, le titre touchait un nouveau sommet à Wall Street, à
771,24 dollars. Il suffit de se rappeler que l’action ne valait que
1,5 dollar en mai 1997 pour mesurer le formidable parcours de
la valeur. Si elle défie les lois de la pesanteur, c’est parce que les
résultats sont régulièrement au rendez-vous, notamment grâce
à l’activité très lucrative du groupe dans le stockage de données
pour les entreprises, le « Cloud Computing », dont Amazon est
devenu le numéro un mondial. En effet, au cours des dernières
années, la société n’a pas cessé d’investir dans l’expansion de sa
logistique et dans la conquête de nouveaux clients, ce qui lui a
permis d’afficher une croissance annuelle moyenne de ses ventes
de plus de 20%. Quant à la rentabilité, elle provenait surtout du
Cloud, qui représentait 42% de son résultat opérationnel en
2015 pour seulement 7,4% du chiffre d’affaires. Or, à la lecture
des derniers comptes trimestriels à fin juillet (profits records,
en progression pour la cinquième fois d’affilée), il est apparu
que non seulement la division stockage de données a continué
de progresser, mais surtout que les gains issus des activités
traditionnelles de distribution aux États-Unis ont doublé. C’est
bien la preuve que la stratégie de Jeff Bezos, l’emblématique PDG
fondateur du groupe, commence à payer. A l’image d’Amazone
One, les bénéfices aussi décollent.
D’un point de vue graphique, à l’image des principaux indices
outre-Atlantique, la configuration technique du géant de la
distribution en ligne, Amazon, est très positive. Ainsi, en mai
dernier, le titre s’est affranchi de ses précédents records en
dépassant les 690 dollars. Depuis, cette zone joue son rôle
de polarité donc de suppor t en cristallisant des ordres
acheteurs et en ayant relancé la dynamique du titre après
l’annonce du « Brexit ». Au même moment, la moyenne
mobile à 50 jours (en rouge sur le graphique) a apporté son
soutien.
En somme, il n’y a plus de frein à une poursuite de la hausse sur
Amazon. La valeur vise donc les 900 dollars d’après le report
de volatilité de sa dernière oscillation moyen terme (flèches en
pointillé). À l’inverse, une cassure des 680 dollars accentuerait
le renversement de tendance vers 597 et 480 dollars (creux de
l’année 2016).
• Type : ligne journalier
• Traits vert : objectifs
• Trait bleu : seuil d’invalidation
• Traits rouge : objectifs alternatifs
• Courbe rouge : moyenne mobile à 50 jours
• Courbe bleue: moyenne mobile à 100 jours
Les recommandations sur actions ont été rédigées par Les Échos Bourse - Investir. Les analyses graphiques et techniques ont été réalisées par Chart’s. La responsabilité
de BNP Paribas ne saurait être recherchée ou engagée du fait des prises de position, sous quelque forme que ce soit, des analystes financiers de Les Échos Bourse - Investir
et de Chart’s, leurs prises de position n’engageant qu’eux.
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ANALYSES
SANOFI
RÉDIGÉ LE 19 AOÛT 2016
ANALYSE FONDAMENTALE
ANALYSE TECHNIQUE
Triste anniversaire
Le risque baissier domine
Rien ne va plus pour le groupe pharmaceutique, pour qui le niveau
symbolique et historique des 100 euros l’action est maintenant
bien loin. Il y a un an plus exactement, le 5 août 2015, quand le
titre avait franchi, mais très brièvement, ce seuil. Depuis, l’action
a accusé une chute de 30%, perdant au passage son rang de
plus grosse capitalisation de la Bourse de Paris. La cause ? Des
difficultés dans la branche insuline, et tout dernièrement encore,
l’annonce par l’assureur américain CVS Health que, l’an prochain,
il ne rembourserait plus l’antidiabétique vedette du français,
dont le brevet est tombé en février 2015, lui préférant le
biosimilaire de l’américain Lilly, le Basaglar, déjà commercialisé
en Europe mais dont le lancement aux États-Unis est prévu en
décembre. CVS a également décidé d’exclure la nouvelle insuline
glargine de Sanofi, Toujeo, de la liste nationale des traitements
qu’il remboursera en 2017. Au-delà du lancement de nouveaux
produits, qui pourraient générer 12 à 14 milliards de dollars de
revenus en 2025, Sanofi s’attache à sa réorganisation, sous la
houlette d’un nouveau directeur général, Olivier Brandicourt.
La direction a ainsi identifié 1,5 milliard d’économies de coûts
à réaliser. Il reste que l’objectif annoncé d’une croissance des
ventes de 3% à 4% par an entre 2015 et 2020 ne s’accompagnera
d’une progression plus rapide du bénéfice par action qu’à partir
de 2018. L’impact des pressions sur les prix dans la division
diabète, qui ne devrait retrouver son niveau d’activité de 2015
qu’à horizon 2020, s’est révélé plus lourd qu’attendu.
La configuration graphique de titre Sanofi présente plusieurs
éléments négatifs. Ainsi, après une phase de rebond le titre s’est
heurté à la résistance à 76,70 euros et se replie sous celle-ci. Au
cours de cette baisse, la valeur a enfoncé ses moyennes mobiles
courtes et longues, la moyenne mobile à 20 séances se retournant
désormais à la baisse.
Pour conclure, tant que le seuil des 76,70 euros reste résistance,
le titre vise une poursuite de la baisse vers les 62,50 euros et les
60 euros en extension. À l’inverse, un dépassement des 76,70
euros validerait une hausse vers les 84,50 euros et les 93,30 euros
en extension.
• Type : ligne journalier
• Traits vert : objectifs alternatifs
• Trait bleu : seuil d’invalidation
• Traits rouges : objectifs
• Courbe bleue : moyenne mobile à 100 jours
• Courbe rouge : moyenne mobile à 50 jours
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de BNP Paribas ne saurait être recherchée ou engagée du fait des prises de position, sous quelque forme que ce soit, des analystes financiers de Les Échos Bourse - Investir
et de Chart’s, leurs prises de position n’engageant qu’eux.
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ANALYSES
TOTAL
RÉDIGÉ LE 19 AOÛT 2016
ANALYSE FONDAMENTALE
ANALYSE TECHNIQUE
Le bon élève
Canal baissier
Un temps délogé de la première place des plus grandes
capitalisations boursières françaises, Total a depuis clairement
retrouvé son rang. Il faut dire que les cours du pétrole, qui
s’étaient effondrés de 115 dollars le baril de Brent en juin
2014 à moins de 30 dollars en janvier de cette année, se sont
repris eux aussi, en doublant par rapport à leurs plus bas. Les
comptes de 2015 en ont porté les stigmates, tout comme ceux
des deux premiers trimestres de 2016. La société s’en sort
avec les honneurs dans un environnement sinistré dans lequel
elle tente de s’adapter au mieux. La direction de la compagnie
pétrolière envisage ainsi de dépasser son objectif d'économies,
qui était jusqu'ici fixé à 2,4 milliards de dollars en cumulé entre
2014 et 2016. Total vise aussi un niveau un peu inférieur de ses
investissements cette année : le groupe table sur une fourchette
comprise entre 18 et 19 milliards de dollars, contre moins de 19
milliards précédemment annoncés. L'objectif d'une production
annuelle en progrès de 4% a été confirmé, tout comme celui
de réaliser 2 milliards de dollars de cessions cette année. Des
annonces qui ont été bien accueillies par le marché à la fin du
mois de juillet. Le résultat net ajusté a certes plié de 30% sur
un an, mais il s’est inscrit au-delà des attentes des analystes
et a rebondi d’un tiers par rapport aux trois premiers mois de
l’année. Total a notamment pu compter sur plusieurs nouveaux
projets, en mer du Nord, en Argentine ou en Sibérie du Nord, pour
afficher une production en hausse de 5%. La production reste le
nerf de la guerre dans ce secteur.
Le titre Total se situe dans une configuration baissière de moyen
terme. Ainsi, il évolue dans un canal descendant en place depuis
juin 2012. Il s’est heurté trois fois à la borne haute du canal avant
de se retourner à la baisse. Récemment, la phase de rebond du
titre initiée le 1er août a pris fin à l’approche dudit canal. Par
ailleurs, la moyenne mobile simple à 50 semaines est baissière et
fait office de résistance à courte terme.
Pour conclure, tant que le seuil des 46,70 euros reste résistance,
la valeur vise une reprise de la baisse vers les 40,60 euros et les
37,30 euros en extension. A l’inverse, un dépassement des 46,70
euros validerait une hausse vers les 48,80 euros et les 51,50
euros en extension.
• Type : ligne journalier
• Traits vert : objectifs alternatifs
• Trait bleu : seuil d’invalidation
• Traits rouges : objectifs
• Courbe bleue : moyenne mobile à 100 jours
• Courbe rouge : moyenne mobile à 50 jours
Les recommandations sur actions ont été rédigées par Les Échos Bourse - Investir. Les analyses graphiques et techniques ont été réalisées par Chart’s. La responsabilité
de BNP Paribas ne saurait être recherchée ou engagée du fait des prises de position, sous quelque forme que ce soit, des analystes financiers de Les Échos Bourse - Investir
et de Chart’s, leurs prises de position n’engageant qu’eux.
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ANALYSES
CAC 40®
RÉDIGÉ LE 19 AOÛT 2016
ANALYSE FONDAMENTALE
ANALYSE TECHNIQUE
Le Brexit bien digéré
Retournement de tendance
L’été en Bourse a commencé par un coup de tonnerre : prenant à
contre-pied tous les sondages et les prévisions des bookmakers,
les anglais ont voté le 23 juin pour le « Brexit ». La réaction a
été immédiate : le lendemain du vote britannique, le CAC 40® a
chuté de 8%, une déroute digne de celle subie lors de la faillite de
Lehman Brothers. Et puis, comme souvent, une fois passé le choc
les marchés ont repris leurs esprits. Certes, la sortie du RoyaumeUni de l’Union européenne aura un impact économique des deux
côtés du « channel » mais celui-ci s’avère difficile à prévoir tout
comme l’échéance à laquelle la rupture aura effectivement lieu.
Plaçant, sans doute provisoirement, ces interrogations de côté
les investisseurs ont constaté qu’une fois de plus les banquiers
centraux répondaient présents pour jouer, le cas échéant, les
pompiers de service et que les résultats semestriels publiés
en Europe comme aux États-Unis étaient plutôt meilleurs que
prévu. Bref, profitant de la torpeur estivale et des records battus
à Wall Street, le marché parisien a progressivement repris du
poil de la bête, le CAC 40® retrouvant même, à la veille du weekend du 15 août, son niveau d’avant « Brexit ». Et après ? L’indice
semble avoir atteint une zone d’équilibre, un point charnière.
L’environnement économique, sans être flamboyant, offre une
certaine visibilité sur les perspectives en Europe et aux ÉtatsUnis mais les valorisations assez élevées risquent de limiter le
potentiel à court terme.
D’un point de vue graphique, plusieurs éléments techniques
plaident désormais pour une poursuite de la dynamique
haussière sur l’indice phare de la place de Paris. Ainsi, depuis
le 3 août dernier, la zone de support des 4 290 points a permis
à l’indice de rebondir. De plus, le CAC 40® s’est affranchi d’une
ligne de tendance baissière en cours depuis le mois d’avril
2016. Actuellement, la moyenne mobile à 50 jours se retourne
à la hausse et fait office de support. De son côté, l’indicateur de
vitesse RSI évolue au-dessus de sa zone de neutralité. Notre point
pivot se situe aux alentours des 4 290 points. Ce niveau de prix
correspond à un retracement de 38,2% de la hausse enregistrée
depuis les points bas de juin 2016.
En conclusion, la dynamique est maintenant haussière sur
l’indice parisien. Nos objectifs se situent à 4 540 points et à 4 605
points. A l’inverse, une cassure des 4 290 points entraînerait une
correction plus profonde en direction des 4 055 points.
• Type : ligne journalier
• Traits vert : objectifs alternatifs
• Trait bleu : seuil d’invalidation
• Traits rouges : objectifs
• Courbe bleue : moyenne mobile à 100 jours
• Courbe rouge : moyenne mobile à 50 jours
Les recommandations sur actions ont été rédigées par Les Échos Bourse - Investir. Les analyses graphiques et techniques ont été réalisées par Chart’s. La responsabilité
de BNP Paribas ne saurait être recherchée ou engagée du fait des prises de position, sous quelque forme que ce soit, des analystes financiers de Les Échos Bourse - Investir
et de Chart’s, leurs prises de position n’engageant qu’eux.
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ANALYSES
S&P 500®
RÉDIGÉ LE 18 AOÛT 2016
ANALYSE FONDAMENTALE
ANALYSE TECHNIQUE
De record en record
Le biais reste haussier
Cette année 2016 reste plus favorable aux marchés américains
qu’aux places européennes. Secoué également fin juin par le vote
britannique en faveur du « Brexit », l’indice S&P 500® a mis à peine
deux semaines pour effacer le trou d’air qui a suivi ce référendum.
Mieux, dès le 11 juillet, l’indice le plus large de Wall Street
battait son record du 20 mai 2015, enchaînant ensuite une série
de sommets qui ont culminé à 2 193,81 points dans la séance du
15 août. Et, phénomène qui ne s’était pas produit depuis 1999, le
Dow Jones et le Nasdaq ont, eux aussi, signé des records le même
jour que le S&P 500®. Ce dynamisme tient à plusieurs facteurs.
Face aux incertitudes liées à la sortie du Royaume-Uni de l’Union
européenne, les actions américaines ont fait office de valeurs
refuges. D’autant plus que les résultats d’entreprises annoncés au
titre du deuxième trimestre ont été meilleurs que prévu dans les
trois quarts des publications. Les statistiques, dont les créations
d’emplois de juillet, sont aussi allées dans le sens d’une économie
américaine toujours solide, au point que la Fed pourrait décider
d’une nouvelle hausse des taux cette année. Enfin, la remontée
des cours du pétrole a aussi constitué un élément moteur. Le
S&P 500® peut-il aller plus haut alors qu’il capitalise 18,6 fois les
bénéfices estimés pour 2016 ? Plusieurs points sont en tous les cas
à surveiller, parmi lesquels la politique monétaire de la Réserve
fédérale, l’évolution de l’or noir et, elle se rapproche, l’élection
présidentielle américaine.
La configuration technique de l’indice le plus représentatif du
marché américain reste positive. Ainsi, peu après l’annonce du
« Brexit », deux événements techniques ont permis de confirmer
la tendance haussière relancée par la validation d’un canal de
consolidation formé entre juillet 2015 et avril 2016. Le premier
événement a été la formation d’une figure de renversement en
« V-Bottom » du 24 au 30 juin 2016. Le deuxième événement
est le dépassement, le 12 juillet dernier, des précédents plus
hauts historiques situés autour des 2 135 points. Par ailleurs, les
moyennes mobiles simples à 50 et 100 jours restent ascendantes
et en soutien des cours.
En somme, au-dessus de 2 120 points, visez une poursuite de
la hausse vers 2 220 et 2 250 points. A l’inverse, une cassure
des 2 120 points invaliderait notre scénario et aurait pour
conséquence une correction vers 1 992 points (creux de juin
2016).
• Type : ligne journalier
• Traits vert : objectifs
• Trait bleu : seuil d’invalidation
• Traits rouge : objectifs alternatifs
• Courbe bleue : moyenne mobile à 100 jours
• Courbe rouge : moyenne mobile à 50 jours
Les recommandations sur actions ont été rédigées par Les Échos Bourse - Investir. Les analyses graphiques et techniques ont été réalisées par Chart’s. La responsabilité
de BNP Paribas ne saurait être recherchée ou engagée du fait des prises de position, sous quelque forme que ce soit, des analystes financiers de Les Échos Bourse - Investir
et de Chart’s, leurs prises de position n’engageant qu’eux.
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ZOOM SUR
LES BONS RÉFLEXES POUR INVESTIR
SUR LES TURBOS ET LES WARRANTS
LES PRODUITS DE BOURSE PRÉSENTENT UN RISQUE DE PERTE EN CAPITAL EN COURS DE VIE ET À L’ÉCHÉANCE.
SOYEZ AU POINT POUR LA RENTRÉE
Investisseur novice, vous souhaitez découvrir les produits de levier ? Il est important de se former avant de
commencer, nous vous proposons donc de lever le voile sur les questions à se poser avant d’investir.
Investisseur actif ? Révisez les bases de l’investissement en produits de Bourse.
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Ou contactez l’équipe BNP Paribas Produits de Bourse au N° Vert :
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COURRIER DES LECTEURS
NOS EXPERTS VOUS RÉPONDENT
LES PRODUITS DE BOURSE PRÉSENTENT UN RISQUE DE PERTE EN CAPITAL EN COURS DE VIE ET À L’ÉCHÉANCE.
JÉRÔME P. DE POITIERS (86)
APRÈS LA FERMETURE DE LA BOURSE DE
PARIS, MON CERTIFICAT TURBO SUR L'INDICE
CAC 40® PEUT-IL ÊTRE DÉSACTIVÉ ?
Le prix d’un Certificat Turbo indexé sur l’indice CAC 40® évolue
en temps réel, chaque jour de Bourse, en fonction de l’évolution
du niveau de son sous-jacent.
Les Certificats Turbos indexés sur l’indice de référence français
cotent de 8h à 18h30 sur Euronext Paris, et de 8h à 22h sur Direct
Emetteurs et Accès Emetteur. Ils bénéficient donc d'horaires de
cotation étendus par rapport au sous-jacent, qui cote lui de 9h
à 17h35. Afin d’assurer la continuité du prix de cotation de ces
Certificats Turbos sur ces horaires étendus, l’Émetteur utilise
les contrats futures sur l’indice CAC 40® pour calculer le prix des
Certificats Turbo CAC 40®.
Ces contrats futures cotent en continu de 8h à 22h.
Néanmoins, un Certificat Turbo ne peut être désactivé que
pendant les horaires de cotation de son sous-jacent. Ainsi, sur
les plages de cotation étendue où l’indice CAC 40® ne cote pas
(8h-9h / 17h35-18h30), un Certificat Turbo CAC 40® ne peut pas
être désactivé.
LAURENT H. DE PARIS (75)
À QUEL SCÉNARIO DE MARCHÉ CORRESPONDENT
LES CERTIFICATS BONUS ET BONUS CAPPÉS ?
Les Certificats Bonus et Bonus Cappés sont adaptés à un
environnement de marchés modérément haussiers ou baissiers,
voire stables. Ils permettent de viser une évolution potentiellement
attractive même si le cours du sous-jacent stagne, monte ou baisse
modérément. Comme pour un investissement direct dans une
action, les Certificats Bonus n’offrent pas de garantie en capital.
L’investisseur peut subir une perte partielle ou totale du capital
investi.
ACCÉDER À LA
BROCHURE BONUS
ACCÉDER À LA BROCHURE
BONUS CAPPÉS
En termes d'horizon de placement, ces produits conviennent
particulièrement à des investissements à moyen/long terme :
de 6 mois à 18 mois en moyenne pour les Bonus Cappés et de 12
mois à 24 mois pour les Bonus.
Quelle est la principale différence entre Bonus et Bonus Cappés ? Les
Certificats Bonus Cappés proposent généralement une distance
à la Borne Basse plus importante que les Certificats Bonus. Ils
peuvent ainsi convenir à des profils d'investisseurs ayant une
aversion au risque plus importante.
En contrepartie, la performance potentielle des Certificats Bonus
est généralement supérieure à celle des Certificats Bonus Cappés,
puisqu’elle n’est pas limitée au Niveau Bonus.
Attention : ces produits n’en demeurent pas moins risqués puisqu’ils
présentent, au même titre qu’un investissement en actions, un risque
de perte en capital partielle ou totale en cours de vie et à l’échéance.
Pour plus de détails quant au fonctionnement des Certificats Bonus
et Bonus Cappés, n’hésitez pas à visiter la rubrique « Formation »
de notre site www.produitsdebourse.bnpparibas.com.
ACCÉDER AU SITE INTERNET
HENRI P. DE NICE (06)
A QUOI CORRESPOND LE COÛT DE FINANCEMENT
DES CERTIFICATS TURBOS INFINIS ET TURBOS
INFINIS BEST SUR LE CAC 40®?
Votre investissement dans un Certificat Turbo Infini ou Infini
BEST ne correspond qu'à une fraction de la valeur du sous-jacent.
L’autre partie est financée par l’Émetteur : c'est le principe de
l’effet de levier. À titre d’exemple, dans le cas des Certificats
Turbos Call Infinis ou Infinis BEST, l’Émetteur emprunte le
montant nécessaire pour acquérir l’actif sous-jacent, quand
pour sa part, l’investisseur supporte le coût de financement
correspondant aux intérêts payés par l’Émetteur, liés à
l’emprunt, plus la marge appliquée par l’Émetteur.
Pour résumer le principe de fonctionnement du coût de
financement :
• Coût de financement d’un Certificat Turbo Call Infini ou Infini
BEST = taux de référence + marge fixée par l’Émetteur
• Coût de financement d’un Certificat Turbo Put Infini ou Infini
BEST = taux de référence - marge fixée par l’Émetteur
Dans le cas des Certificats Turbos Put Infinis ou Infinis BEST,
l'investisseur supporte ou bénéficie de l'opération de vente à
découvert de l'actif sous-jacent, un service auquel il faut ajouter
les frais financiers, les coûts d'emprunt et d'autres intérêts
payés par l’Émetteur, liés à cette opération.
Exemple de taux de financement : de l’ordre de 4% par an pour
un Turbo Infini ou Infini BEST sur le CAC 40®.
A noter : le coût de financement progresse de façon plus modérée
sur un Certificat Turbo Put Infini que sur un Certificat Turbo Call Infini.
Par ailleurs, le coût de financement est susceptible de varier au
cours de la vie du Certificat Turbo Infini ou du Certificat Turbo
Infini BEST en fonction des conditions de marché.
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TURBOS INFINIS
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TURBOS INFINIS BEST
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pédagogiques.
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financière pour vous aider à choisir au mieux les Produits
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Directrice de la publication : Aurélia Normand • Rédacteur en chef : Falko Wesemann • Comité de rédaction : Falko Wesemann, Franck Pauly,
Stéphanie Talevis et Audrey Thirot • Analystes : Nathalie Benatia et William de Vijlder • Crédits photos/illustration : © Fotolia, DR •
AVERTISSEMENT
Les Warrants, Certificats et Trackers présentés dans ce numéro du Magazine Expert sont des produits dont le capital n'est pas garanti (ni en cours de vie ni à échéance) ;
en conséquence, ces produits s’adressent à des investisseurs avertis disposant de connaissances spécifiques. En raison de leur nature, ces produits financiers peuvent être
sujets à d’importantes fluctuations de cours, qui peuvent, dans certaines circonstances, se traduire par une perte partielle ou intégrale du montant investi. Ces produits
s'inscrivent dans le cadre de la diversification du portefeuille des investisseurs et ne sont pas destinés à en constituer la totalité. En acquérant les Warrants et les Certificats,
les investisseurs prennent un risque de crédit sur l’Émetteur et sur le Garant.
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