1 - Photo Eric Clua ; 2 - Photo Mahieu Juncker ; 3 - Photo Nicolas Padcal.
Protecon du lioral
Pêche
Tourisme
Bio-prospecon
Recherche et éducaon
INITIATIVE FRANÇAISE
POUR LES RÉCIFS CORALLIENS
Valeur économique
des services rendus par
les écosystèmes coralliens
de 23 000
à 38 000
M XFP/AN
Nouvelle
Calédonie
de 200 à 320 M€ / AN
Gérer durablement un capital naturel exceptionnel
67%
22%
9%
1%
1%
Les récifs créateurs de richesse
pour le territoire
Sous les eaux turquoises des lagons, un trésor naturel crée chaque
année jusqu’à 12 milliards de francs Pacique pour l’économie
de Nouvelle-Calédonie. La protecon du récif réduit les eets
destructeurs de la houle et permet ainsi d’eviter chaque année
jusqu’à 26 milliards de francs Pacique de dommages sur le foncier.
La valeur économique des services rendus par les récifs coralliens
et de leurs écosystèmes associés (mangroves et herbiers) est une
donnée clef quand il s’agit d’analyser les coûts et bénéces des
poliques environnementales et d’aménagement du territoire.
Une étude détaillée des acvités économiques liées aux récifs a
permis de proposer une esmaon de leur contribuon à l’économie
néo-calédonienne. Cee évaluaon ne représente pas la valeur
inesmable de la nature ou de la biodiversité. Elle devrait néanmoins
contribuer à la construcon d’une polique de geson durable des
lagons de Nouvelle-Calédonie, un capital naturel exceponnel.
« La contribution des écosystèmes coralliens
à l’économie locale est de 12 000 M XFP
contre 72 600 M XFP pour le secteur minier. »
(Pour l’année 2008, secteur minier : source ITSEE, 2011)
1
2
3
Réparon de la valeur économique des
services liés aux récifs de Nouvelle-Calédonie.
Des chiffres clefs
pour décider
Les écosystèmes coralliens parcipent
à la préservaon des lioraux de
Nouvelle-Calédonie. Barrières natu-
relles, ils agissent tels des remparts
ecaces contre les fortes houles
océaniques. Ils peuvent aussi aénuer
l’impact des tsunamis. En réduisant
l’ampleur des dégâts causés par ces
phénomènes naturels, les récifs et
mangroves génèrent entre 14 000 et
26 000 millions de francs Pacique
d’économie chaque année en
Nouvelle-Calédonie (115 et 220 M€).
La valeur économique de la protecon
naturelle du lioral représente les
deux ers de la richesse produite
chaque année par les écosystèmes
coralliens de Nouvelle-Calédonie.
Leurs qualités esthéques et leurs
potenels récréafs font des récifs
coralliens une aracon tourisque
majeure. Chaque année, les acvités
de tourisme liées aux récifs rapportent
2 800 à 3 400 millions de francs
Pacique (24 à 28 M€) à l’économie
locale et créent 2,4% des emplois
salariés du territoire.
La valeur générée par les acvités de
tourisme provient des usages tels que
la plongée, les sores d’observaon
sous-marine, les sores en bateaux
ou encore la plaisance. Une part
importante de la richesse créée
provient aussi des dépenses liées à ces
usages (hébergement, alimentaon et
transport) réalisées par les 80 000 à
100 000 touristes annuels. Les mêmes
dépenses eectuées par les résidents
y contribuent aussi.
l’aquaculture, dont la producon de
crevees est la principale acvité
exportatrice. Il agit également comme
producteur de larves consommées par
les principales espèces de thon, cibles
de la pêche hauturière.
La pérennité de tous ces bénéces
dépend directement de la capacité
des écosystèmes à renouveler le stock
des espèces pêchées.
Les études actuelles portent à croire
que les seuils de capture maximum
durables ne sont pas encore aeints
en Nouvelle-Calédonie. Néanmoins,
la vigilance s’impose sur les secteurs
les plus exploités ou pour les espèces
telles que les Trocas ou les Brèches de
mer dont l’essenel est exporté.
Au delà de la pêcherie commerciale
ocielle, la pêche récifo-lagonaire
informelle est très largement pra-
quée par la populaon. Dans
certaines zones, la pêche de sub-
sistance prédomine. Ailleurs, il
s’agit essenellement d’une pêche
de loisir praquée à bord d’embar-
caons à moteur. On esme que
plus d’une famille sur trois praque
régulièrement la pêche.
En plus de l’importance tradi-
onnelle de la pêche comme
une source de proteïnes et de
revenus informels en milieu rural,
l’économie néo-calédonienne re
d’importants bénéces de la pêche
récifo-lagonaire.
La valeur économique de la pêche
dans les écosystèmes coralliens
est esmée entre 6 200 et 8 600
millions de francs Pacique par an
(50 et 70 M€). En tenant compte de
la pêche non commerciale, la contri-
buon réelle de la pêche au PIB de
Nouvelle-Calédonie est mulpliée
par trois.
Les bénéces du récif pour l’aqua-
culture et la pêche hauturière sont
aussi démontrés. Il agit comme
fournisseur de nutriments pour
Les organismes vivant dans les
récifs peuvent être à l’origine
de nouveaux médicaments, de
compléments alimentaires ou encore
de bases cosméques. Ce potenel
économique est encore non exploité
en Nouvelle-Calédonie. Si des bio-
prospecons meaient à jour de
nouvelles molécules valorisables, les
droits de prélèvements d’échanllons
et le versement de royales pour
l’exploitaon de ces substances par
les laboratoires constueraient une
source de revenus. Elle pourrait
aeindre 70 à 520 millions de francs
Pacique par an (0,6 à 4,4 M€).
Si les chances de succès commerciaux
des bio-prospecons sont faibles, il est
cependant indispensable de préserver
la biodiversité des écosystèmes
coralliens pour en conserver tout le
potenel de découverte.
Protection
du littoral
Pêche
Tourisme
et loisirs
Bio-
prospection
Recherche
Éducation
Expérimentaon pour la maîtrise du bouturage des coraux.
(Photo J.P. Quod)
Etalage de captures de pêche sur le marché de Nouméa.
(Photo Nicolas Pascal)
Les toxines produites par les cônes sont
ulisées en médecine. (Photo Futura Sciences)
Les femmes des tribus collectent à pied des inver-
tébrés pour leur famille. (Photo Mahieu Juncker)
Leet barrière du récif brise les vagues et réduit
l’énergie de la houle. (Photo Franck Mazéas)
Rencontre sous-marine entre un plongeur bouteille et un
Mérou brun. (Photo Eric Clua)
Ces écosystèmes constuent une
immense bibliothèque source de
connaissances pour la recherche
scienque et une source d’infor-
maon très ule pour l’éducaon
à l’environnement. En Nouvelle-
Calédonie, ces acvités génèrent
elles aussi une valeur ajoutée de
l’ordre de 340 à 420 millions de
francs Pacique (2,9 à 3,5 M€).
Le développement de la lière en
Nouvelle-Calédonie est encore
très modeste contrairement aux
modèles appliqués aux Anlles et
dans des états du Pacique comme
Fidji. Néanmoins, l’inscripon des
lagons sur la liste des biens naturels
classés au Patrimoine Mondial de
l’Humanité a permis d’augmenter
sensiblement l’acvité tourisque
tout en armant une volonté
de protecon des écosystèmes
coralliens.
Pour les visiteurs, la qualité de
conservaon des écosystèmes et la
richesse en espèces emblémaques
sont déterminantes dans le choix de
leur desnaon. Laenon portée
à un développement raisonné
du tourisme doit permere de
conserver tous les atouts du
«Caillou». La populaon y est aussi
très aachée puisque qu’un habitant
sur deux est un visiteur régulier du
récif.
Réparon de la valeur économique des trois
types de pêche récifo-lagonaire.
Volumes pêchés maximums esmés pour la
pêche récifo-lagonaire (tonne).
Pêche de loisir total
39%
Pêche vivrière
32%
29% Pêche commerciale
Pêche de loisir total
3 358 t
Pêche vivrière
2 979 t
2 148 t Pêche commerciale
Réparon de la valeur économique des
acvités tourisques liées aux récifs.
Loisirs nauques20%
Plongée sous-marine
57%
23% Nausme de plaisance
« Le récif protège
naturellement plus de
11 200 logements »
Le récif contribue à l’engraissement des plages ,
ici l’îlot Amédée, et lue ainsi contre l’érosion des
lioraux. (Photo Mahieu Juncker) « Le tourisme lié au
récif génère jusqu’à
1 650 emplois
directs »
Plaisanciers navigant au large de Nouméa.
(Photo d’archive)
de 14 000
à 26 000
M XFP/AN
200 à 950
M XFP/AN
de 6 200
à 8 600
M XFP/AN
de 2 800
à 3 400
M XFP/AN
de 115 à 220 M€ / AN
de 3 à 7 M€ / AN
de 50 à 70 M€ / AN
de 24 à 28 M€ / AN
Si les récifs n’assuraient pas ce service
de protecon des côtes, une pare
des bâments et infrastructures situés
à moins de cinq mètres d’altude et
jusqu’à un kilomètre à l’intérieur des
terres seraient menacés par l’acon
de la houle.
La commune de Nouméa est la grande
bénéciaire de cee protecon avec
des économies pouvant aeindre
17 300 millions de francs Pacique
(145 M€) chaque année.
La valeur économique des récifs est directement liée à la présence de
populaons sucepbles de créer de la richesse grâce à leurs services.
Mieux connaitre la géographie des zones bénéciaires devrait
permere de mieux préserver leur potenel économique.
(Cartographie : GIE Océanide)
Créaon graphique et synthèse rédaconnelle : ecklA’ - www.eckla.fr - novembre 2012
100 km
1 - 99 M XFP / an
0 - 0,8 M€ / an
100 - 199 M XFP / an
0,9 - 1,7 M€ / an
200 - 399 M XFP / an
1,7 - 3,3 M€ / an
1 000 - 2 000 M XFP / an
8,5 - 16,8 M€ / an
400 - 999 M XFP / an
2,4 - 8,4 M€ / an
14 822 M XFP / an
125 M€ / an
Les récifs coralliens et des éco-
systèmes associés contribue de 1 à
4% au PIB de Nouvelle-Calédonie.
Chaque année, cee créaon de
richesse n’est possible que si ces
écosystèmes sont maintenus en
bon état de conser-
vaon. Pérenniser et
même développer ce
potenel de croissance
implique donc une
geson raisonnée et
durable des lagons et du lioral sur
l’ensemble du territoire.
Les nouvelles connaissances
acquises grâce à cee étude sont
autant d’éléments ules pour
élaborer les poliques publiques.
De plus, ces informaons inédites
devraient permere d’améliorer
les études d’impact, et en par-
culier la dénion de mesures
compensatoires.
Enn, la cartographie de
la valeur économique
des services rendus
par les écosytèmes
coralliens permet de
visualiser les zones
où les enjeux sont les plus forts.
Promouvoir la créaon de nou-
velles aires marines gérées est l’un
des moyens de sécuriser la valeur
économique des récifs coralliens.
Des nouvelles connaissances
pour mieux construire
les politiques de territoire
Cee brochure synthése l’étude intulée
"Écosystèmes coralliens de Nouvelle-Calédonie.
Valeur économique des services écosystémiques".
Iniave française pour les récif coralliens
www.ifrecor.org
contact@ifrecor.org
Nicolas Pascal - [email protected]
CRIOBE (EPHE/CNRS) - IRCP
Partenaires
Copyright
© Ifrecor, Province Sud de la Nouvelle-Calédonie
et Secrétariat général de la Communauté du
Pacique.
INITIATIVE FRANÇAISE
POUR LES RÉCIFS CORALLIENS
Auteur
Valeur économique des services
rendus par les écosystèmes coralliens
par communes de Nouvelle-Calédonie
D’après une enquête récente,
réalisée auprès de 550 foyers dans
la province Nord et dans la zone
côère Ouest, les familles néo-calé-
doniennes indiquent être prêtes
à invesr de 4 300 à 6 600 francs
Pacique par mois pour conserver
le récif en l’état sur une période de
20 à 100 ans. Leur movaon prin-
cipale est de garanr à long terme la
pérennité des biens et services liés
aux récifs qui sont essenels à leur
bien-être quodien et à celui des
généraons futures.
de 4 300
à 6 600
XFP / mois
Panneau d’informaon de l’aire marine protégée de Yambé / Diahoue. (Photo Eric Clua)
de 36 à 55 € / mois
«Promouvoir
la création
d’aires marines
gérées»
Secrétariat général de
la Communauté du
Pacique sous le projet
«Coral Reef Iniaves
for the Pacic (CPS-
CRISP), composante 3A.
Province sud de la
Nouvelle-Calédonie,
Service de la mer et
de la protecon du
lagon de la direcon de
l’environnement.
Flasher pour
télécharger
l’étude
complète.
Pour leurs récifs,
des Néo-Calédoniens
consentiraient à payer
1 / 3 100%