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Partie II : Etat de l’industrie camerounaises
Résumé
La contribution du secteur secondaire dans le PIB du Cameroun est en ne ra-
lentissement depuis le début des années 2000. Elle est en baisse de près de 5
points entre la période 2000-2004 et 2005-2009 au profit du secteur tertiaire.
Cette situation découle non seulement de la structuration et les caractéristiques
des entreprises industrielles mais d’une manière générale de l’environnement
des affaires au Cameroun.
Le secteur de l’industrie camerounaise comprend 11 685 entreprises et caracté-
risé par une prédominance des TPE (9 917) soit un pourcentage de près de
85%. Les GE quant à elles représentent un peu plus de 2%. Le sous-secteur de
« textiles, confections, cuirs et chaussures » est dominant et regroupe 54,7%
des entreprises. Dans les GE, on retrouve 25% d’entreprises d’ « alimentation,
boisson et tabac », 18% d’ « d’industrie de bois, papier, imprimerie et édition »,
17% d’ « entreprises de chimie, raffinage du pétrole, caoutchouc et plastique ».
Le secteur industriel a généré en 2008 un chiffre d’affaires de 3 502,7 milliards
de FCFA et emploient 87 889 travailleurs. En 2008, 922 entreprises industrielles
seulement sur 11 685 (soit 8% des effectifs) ont effectué des investissements
pour un montant global de 351 milliards de francs CFA. Les grandes industries,
malgré leur faible nombre (9% des industries ayant investi) ont réalisé 75% du
montant total de ces investissements.
La productivité apparente du travail est globalement ascendante sur les années
récentes dans le secteur secondaire. Cette tendance est largement perceptible
dans la plupart des sous-secteurs. Cependant des augmentations remar-
quables sont par ailleurs relevées dans les sous-secteurs de la « métallurgie,
appareils mécaniques et électriques », et de l’ « extraction ». La productivité
totale des facteurs dans le secteur secondaire présente des années de
croissance qui alternent avec les années de baisse d’amplitudes situées entre
3% et 4%. S’agissant de la rémunération du capital et du travail, les résultats
économétriques montrent qu’ils se situent respectivement à un peu plus de 60%
et autour de 40%. Il ressort ainsi que le coefficient du capital est supérieur à
celui du travail.
En ce qui concerne la compétitivité des entreprises industrielles, l’on relève
qu’un haut niveau d’utilisation des capacités de production est positivement
associé aux types d’entreprises, et aux secteurs d’activités. Par contre le niveau
d’éducation du dirigeant, à l’ancienneté ont une influence négative sur le taux
d’utilisation des capacités de production.