Par contre la variation d’énergie libre standard de l’hydrolyse de la liaison phosphoester
entre le ribose et le phosphate α est beaucoup moins négative puisqu’elle est = à -14
KJ.Mol-1
Ces conditions sont différentes que celles que l’on observe dans la vrai vie. 3 paramètres
cellulaires interviennent pour expliquer cette différence avec les conditions standard.
1e paramètre : liaison standard du magnésium présent dans le cytosol qui peut se
lier à l’ATP et à l’ADP, ce magnésium forme des complexes au niveau des liaison
d’anhydride d’acide phosphorique βγ et αβ.
2e paramètre : Le pH qui modifie les interactions entre groupement phosphate
contiguës
3e paramètre : Concentration relative d’ATP, d’ADP et de phosphate inorganique
qui dans la cellule ne sont pas identique entre elles et surtout qui sont beaucoup plus
faibles que les concentrations arbitrairement définies pour les conditions standard, et
qui sont de 1 molaire. Dans les conditions cellulaires, on peut estimer la variation
d’énergie libre de l’hydrolyse de la liaison βγ de l’ADP comme étant égale à
ΔG= -12Kcal.mol-1. Cette réaction ne se produit que lorsqu’elle est catalysée par un
enzyme, cela s’explique car l’énergie d’activation de l’hydrolyse de l’ATP est élevée.
ATP+ H2O ADP + Pi
Le catalyseur abaisse l’énergie d’activation en liant la molécule. Ne pas confondre
variation d’énergie libre et l’énergie d’activation, cette dernière dépendant du chemin
réactionnel utilisé. L’énergie libre libérée par l’ATP est conséquente, elle est donc
utilisable par des processus endergoniques.
Ex : Pour un travail mécanique, comme contraction du muscle, transport actif d’ions à
travers les membranes biologiques, synthèse de molécules biologiques (macromolécules
informationnelles : ADN ou ARN) Dans de nombreuses réactions de synthèses de
macromolécules biologiques, on observe au niveau de l’ATP une réaction différente de
celle que l’on vient de décrire et qui correspond à l’hydrolyse de la liaison
anhydrique/acide phosphorique entre les phosphates α et β de l’ATP.
ATP + H2O AMP + P-P (pyrophosphate). La variation d’énergie libre de cette réaction
est équivalente à l’hydrolyse de la liaison βγ, elle correspond donc à une variation de
l’énergie libre standard ΔG°’ de -35KJ/mol. L’autre produit une réaction …
pyrophosphatase.
La résultante de ces deux réaction au cours de laquelle les deux liaison anhydrides
phosphorique de l’ATP sont hydrolysées correspond à une variation d’énergie libre
standard qui est la somme des variation d’énergie libre de chacune des réaction qui est =
à -31+ (-31) = -62 KJ/mol.
L’association de ces deux réaction renforce le caractère très exergonique de l’hydrolyse
αβ de l’ATP. Cette réaction rend donc possible par couplage des réactions fortement
endergoniques comme la synthèse de macromolécules biologiques.
Dans de nombreux cas la décomposition de l’ATP ne fait pas intervenir de molécules
d’eau, il ne s’agit donc pas de réaction d’hydrolyse, c’est un autre type de réaction dans
lesquels il y a transfert direct de phosphate depuis l’ATP sur un composé organique qui
va donc pouvoir formé un composé phosphorylé. Il n’y a pas formation de phosphate
inorganique intermédiaire, on appelle ces réactions des réactions de phosphorylation,
elles sont catalysées par des enzymes qu’on appelle des phosphotransferase ou plus
souvent des kinases. La décomposition de l’ATP n’a pas besoin d’eau, elle ne correspond
pas à une hydrolyse. Ex : synthèse de glutamine à partir du glutamate qui est en fait une
réaction en 2 étapes catalysée par la glutamine synthétase ATP dépendante.