ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE,UNIVERSITÉSPARIS6,7ET 11
FORMATIONINTERUNIVERSITAIREDEPHYSIQUE-L3
PHYSIQUESTATISTIQUEDES SYSTÈMESÀL’ÉQUILIBRE(L1)
EXAMEN DU 31 JANVIER2013
Tous documents, calculatrices et téléphones portables sont interdits. Chacun des problèmes comptera
pour moitié dans la note finale. Durée :3heures.
Problème 1:Le PNiPAM est-il décrit par des sphères dures ?
On s’intéresse àune solution concentrée de poly(N-isopropylacryamide), ou PNiPAM,en suspen-
sion dans du diméthylformamide (un solvant courant). Chaque molécule de PNiPAM est assimilée à
un colloïde (on parle aussi parfois de microgel) de forme sphérique et de taille caractéristique σ.Se
pose la question desinteractions entre particules de PNiPAM :s’agit-il de sphères molles suceptibles
de s’interpénétrer,ou bien de sphères dures àl’instar d’autres colloïdes usuels ?Le but de ce pro-
blème est d’analyser les données expérimentales permettant de répondre àcette question. Dans toute
la suite, on modélisera les molécules de PNiPAM par des particules de masse minteragissant deux à
deux au moyen d’un potentiel d’interaction V(r)entre deux particules dont les centres sont distants
de r.La portée caractéristique de V(r)est l’échelle σ,qui est de l’ordre du dizième de micron. La
solution agit comme un thermostat imposant une température T≃300 K(β=(kBT)−1). On définit
par ρ(ℓ)(x1,...,xℓ)=hN(N−1) . . . (N−ℓ+1)δ(3)(x1−r1). . . δ(3)(xℓ−rℓ)i,où les rjdésignent
les positions des Ncolloïdes.
1. Rappeler l’expression du hamiltonien H({ri,pi})d’une assemblée de Ncolloïdes (on précisera
l’expression de l’énergie potentielle EPen termes du potentiel Vet des positions {rj}).
2. Soit Zla fonction de partition canonique du système. Montrer que Zs’écrit sous la forme Z=
A(λ, N)Q,avec Q=Rd3r1. . . d3rNe−βEP({rj}).On donnera l’expression du coefficient Aen fonc-
tion de Net de la grandeur λ=qβh2
2πmdont on rappellera le sens physique. Une description classique
(non quantique), est-elle pertinente ?
3. Dans les conditions expérimentales, les densités sont de l’ordre de 1020 particules par m3.Peut-on
parler de limite diluée ?
4. On définit g(r)d3r
Vcomme étant la probabilité de trouver une particule entre ret r+drsachant
qu’il en existe une àl’origine (ce facteur 1
Vfait bien sûr intervenir le volume et non le potentiel).
Tracer qualitativement l’allure de g(r)(en fonction de r=||r||)attendue pour le système décrit dans
l’introduction. Représenter sur le même dessin le g(r)correspondant àun gaz parfait.
5. On peut accéder àg(r)expérimentalement en mesurant le facteur de structure S(q)dans une expé-
rience de diffusion, avec S(q)=1+nRd3reiq·r(g(r)−1).Que représente qphysiquement ?Quelle
gamme de valeurs de qva-t-on utiliser ?
6. Soit w(r)=−kBTln g(r).Quel est le sens physique de cette quantité ?
7. Relier g(r)àla fonction ρ(2)(0,r).
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