2
tour. Il mettait tant de force dans ses attaques que notre héros crut
qu'il n'arriverait jamais à le contenir. Soudain, il aperçut une faille
chez le Chevalier Noir. Il envoya une décharge d'énergie blanche pure
dans le ventre de ce dernier qui chancela dangereusement, mais
retrouva vite équilibre et contenance. Pour toute réponse, le Chevalier
Noir tendit sa paume d'où s'échappa une onde de magie noire comme
la nuit. Le héros à l'arme blanche fit de même et projeta sa magie
blanche qui heurta celle de son adversaire en explosant. Le chevalier
armé de Magohamoth profita de la fumée pour attaquer Elrick. Celui-
ci fit jouer sa magie pour détecter son assaillant, mais il était trop
tard. Malgré la lourdeur de son armure, le chevalier à l'arme noire
était allé trop vite. D'un formidable coup d'épée, il frappa Elrick sur le
côté gauche. A l'endroit touché, le sang ne coulait pas, mais l'armure
blanche était brisée. Notre héros s’effondra comme une poupée de
chiffon, assommé. Puis la foule acclama le vainqueur. Pourtant, l'épée
levée au-dessus de lui, le Chevalier Noir hésita à tuer son adversaire.
« Sire chevalier, fit le roi, pour épouser ma fille, il vous faut tuer le
perdant.
-Père, lui demanda la promise, est-ce bien nécessaire ?
-Oui, ma chérie, il le faut. Allez-y, chevalier, frappez durement et sans
pitié. »
Le Chevalier Noir abattit alors son épée mais celle-ci fut stoppée net
par une force invisible et puissante. Dans un grognement, Elrick le
preux se releva. La foule poussa un grand cri de joie car le duel
devenait de plus en plus intéressant. « Vous m'avez cru vaincu, mais
me voilà encore ! » Sur ces paroles, il fit disparaître la magie qui
retenait Magohamoth et chargea son adversaire qui para son attaque
et recommença à frapper avec son épée noire comme nuit. Le combat
semblait ne jamais devoir prendre fin. Aucun chevalier ne cédait un
pouce de terrain. Mais, si on regardait d'un œil expert, on voyait que
l'armure plus lourde du chevalier équipé de Magohamoth le gênait et
que, peu à peu, il s'épuisait. Ce dernier, pourtant, n'en laissait rien
paraître et frappait avec toujours plus d'ardeur. Seulement, ses coups
devenaient de moins en moins puissants et son adversaire, lui, s'en
apercevait très bien. Elrick sentait la victoire échapper au Chevalier
Noir. Il le laissait s'épuiser tout en se contentant de parer ou
d'esquiver ses coups. Mais la foule, tout en admirant la maîtrise du
duel des deux protagonistes, commençait à se lasser de la durée du
combat. Alors, estimant que c'en était assez, le chevalier blanc fit
décrire un arc de cercle à son arme. Le Chevalier Noir eut un moment
de surprise fatal. Aenwell, usant de toute sa puissance destructrice,
s'abattit et trancha tout : l'armure, le haubert et le torse.
Le colosse noir s'écroula, vaincu. Elrick, toujours armé de sa bonté
légendaire, s'approcha, les larmes aux yeux. « Ne pleurez pas, Elrick,
fit, dans un souffle, le chevalier porteur de Magohamoth. J'ai enfin