Galilée écrit vers 1590 un traité De motu, puis en 1595 un traité De mecaniche, dans lesquels
sont mêlées la philosophie aristotélicienne du mouvement et la mécanique archimédienne.
Dans les Discours concernant deux sciences nouvelles de 1638, il s’oppose à la conception
d’Aristote qui associe la science à la démonstration et la démonstration à l’usage des
syllogismes. Pour lui, les mathématiques doivent remplacer la logique et la spéculation doit se
soumettre à l’expérience. Pour lutter contre les arguments d’autorité et pour faire comprendre,
Galilée n’écrit pas dans le style euclidien, mais il compose des dialogues.
Cours 7 - Les Discours de Galilée : la chute des graves
Dans les deux premières journées des Discours, Galilée traite de questions concernant la
résistance des corps à la rupture, la chute des graves et les pendules. Les deux dernières
journées sont consacrées aux mouvements, au mouvement uniforme et au mouvement de
chute, puis au mouvement des projectiles. Le propos de Galilée est d’établir la proportion
mathématique selon laquelle se fait l’accélération, afin de donner la courbe mathématique des
projectiles, c’est-à-dire d’étudier mathématiquement les effets du mouvement.
Cours 8 - La descente sur un plan incliné. Théorèmes mathématiques et expérience chez
Galilée
Après avoir étudié le mouvement uniforme et défini le mouvement « naturellement accéléré »,
Galilée démontre les théorèmes mathématiques qui permettent de passer d’une relation entre
vitesse et temps à une relation entre distances et temps, puis les théorèmes sur le plan incliné.
Il explique ensuite que ces résultats mathématiques sont bien en correspondance avec ses
expériences sur des plans inclinés, donc que sa définition du mouvement naturellement
accéléré est bien celle dont « la nature se sert »,
Cours 9 - La trajectoire des projectiles dans les Discours
Dans la quatrième journée, Galilée considère un mobile lancé sur un plan horizontal limité et
il démontre que la trajectoire du projectile vers le bas quand il quitte le plan est une demi-
parabole. Plus loin, il calcule et dispose sous forme de table les amplitudes de toutes les demi-
paraboles que décrivent des projectiles lancés avec un même « impeto », selon le nombre de
degrés de l’angle d’élévation, c’est-à-dire le type de table recherchée par les artilleurs..
Cours 10 - Mersenne et Descartes, lecteurs de Galilée
Il est intéressant d’examiner les écrits d’un lecteur très attentif de Galilée, le Père Marin
Mersenne, qui a suivi de près ses travaux. Il publie en 1634 les Mechaniques de Galilée dont
l’original italien ne sera publié qu’après la mort de son auteur. Mersenne connaîtra aussi les
Discours de 1638, avant leur publication. Il les communique à Descartes, dont nous avons
ainsi l’opinion. Il en donne une version dans les Nouvelles pensées de Galilée, parues en
1638, où nous pouvons voir qu’il ne partage pas toutes les vues de l’Italien.
Cours 11 - Huygens et la chute des corps
Christian Huygens est un continuateur de Galilée. Il publie en 1659 un mémoire sur la force
centrifuge. Il est pensionné de l’Académie Royale des Sciences, dès sa création par Colbert en
1666, et il réalise alors des recherches sur l’explication de la pesanteur et des expériences sur
le vide et sur la résistance de l’air. Dans l’Horloge à pendule de 1673, il poursuit les travaux
de Galilée en étudiant le pendule cycloïdal et la descente sur une pente cycloïdale. Il publie
son Discours de la cause de la pesanteur en 1690.
Cours 12 - Newton et la chute des corps