Ag/AgCI
(Buffer 7.0)
Zure oplossing
mV
+59,16
-59,16
OH-OH-
OH-
OH-
OH-
OH-
OH-
OH-
OH-
OH-
H+
H+
H+
H+
H+
H+H+
H+
H+
H+
0
6 8 p H7
Alkalische oplossing
Hoge impedantie
Glas membraan
1 2
2012 [ Automatie 6 ] 5
AUT 04-09 Thema pH - Flexim - FHI - ODS - Instrument.indd 5 12-06-12 16:27
L’acidité (pH) est une caractéristique intéressante de
tout processus, produit ou ux de déchets. En effet,
la cinétique de nombreux processus chimiques est
dépendante de la concentration de la solution en ions
hydrogène. Ceci vaut pour les processus de produc-
tion, mais aussi pour les processus qui ont un impact
sur l’installation ou l’environnement. Songez à la cor-
rosion ou à la pollution des eaux souterraines et de
surface.
L’acidité s’exprime en une valeur de pH, une mesure
indiquant l’acidité d’une solution aqueuse. L’acidité
est déterminée par la concentration en hydrogène
sous forme d’ions hydrogène (H+) et d’ions hydrox-
yles (OH-). Dans une solution aqueuse, cette concen-
tration est susceptible de varier de 1 à 10 ou 14 mol/l.
Il s’agit là d’une plage très importante.
C’est la raison pour laquelle le chimiste danois So-
renson a proposé en 1909 la notation pH.
Dans la pratique, on peut admettre que le pH corre-
spond au logarithme négatif de la concentration en
ions d’hydrogène (pH = -log [H+]).
Techniques de mesure
Diverses techniques permettent de mesurer le pH.
Les techniques les plus utilisées sont les suivantes :
papier indicateur de pH et mesure électrochimique
au moyen d’une électrode indicatrice de pH. Dans cet
article, nous accordons une attention particulière à
cette dernière méthode de mesure.
La détermination de l’acidité étant importante pour
nombre de processus, il est logique que la mesure de
pH soit aussi courante dans l’industrie. L’installation
d’un capteur de pH est une opération de routine
qui ne présente le plus souvent aucune difculté
majeure. Toutefois, l’exécution de mesures dans le
cadre de processus spéciques ne va pas sans poser
un certain nombre de problèmes. Avant d’aborder ces
problèmes et leurs solutions, il nous paraît utile de
vous proposer d’abord une description du fonctionne-
ment d’un capteur de pH classique.
Ensuite, nous nous pencherons sur une nouvelle
électrode : le capteur différentiel mis au point aux
Pays Bas par la division analytique de Yokogawa
établie à Amersfoort.
Électrode de mesure de pH conventionnelle
Un capteur de pH se compose d’une électrode de
mesure du pH et d’une cellule de référence. Ensem-
ble avec le liquide de processus, elles forment un
circuit de mesure. Réalisée en verre, l’électrode de
mesure du pH (gure 1) est dotée d’une membrane
en verre. Cette membrane présente la propriété
suivante : une différence de potentiel apparaît en
présence, de part et d’autre de la membrane, d’un
liquide (électrolyte) dont la composition ionique est
identique, mais dont la concentration en ions diffère.
L’électrode de mesure a pour mission de générer une
tension dont la valeur a un lien direct avec la con-
centration en ions hydrogène du liquide de proces-
sus. Côté intérieur, l’électrode est remplie de ce qui
est appelé une solution tampon, un liquide dont le
pH est constant. Neutre en général (pH 7), la solution
tampon est en contact avec un sel d’argent (chlorure
d’argent), lequel enrobe un l d’argent. Si le liquide
de processus est également neutre, l’électrode gé-
nère une tension nulle (voir graphique de la gure
1). Sur la gure 1, on observe également qu’un pH
6 correspond à une tension de +59,16 mV et un ph 8
à une tension de 59,16 mV. Toutefois, ces tensions
doivent être mesurées par rapport à une électrode
de référence stable an d’empêcher que d’autres
composants que les ions hydrogène inuent sur la
mesure.
La gure 2 illustre l’électrode de référence.
Une cellule de référence caractéristique contient une
sonde en argent revêtue d’une couche de chlorure
d’argent indissoluble (AgCl). La sonde est immergée
dans un électrolyte, une solution de sel de potassium
(KCl). Cet électrolyte se présente souvent sous la
forme d’un gel très visqueux de manière à ce qu’un
minimum de sel passe à travers le diaphragme et dis-
paraisse dans le liquide de processus.
Toute perte d’électrolyte aurait pour effet d’abréger
la durée de vie de l’électrode et donc augmenterait
les coûts de maintenance. Le diaphragme poreux
se sature d’électrolyte, ce qui crée un contact gal-
vanique avec le liquide processus. . Ce diaphragme
peut être exécuté en matière synthétique, mais aussi
dans un matériau naturel tel que le bois.
L’électrode de référence sert à réaliser et maintenir
une liaison au potentiel nul stable qui doit servir de
référence pour l’électrode de mesure.
La gure 3 illustre le circuit complet. Le circuit élec-
trique est formé à partir des différentes tensions gé-
nérées à la surface des matériaux et des résistances
de ces matériaux. La tension résultante est désignée
par l’expression Et. Si le circuit de mesure du pH
remplit sa mission sans erreur, la tension Et dépend
exclusivement du pH du liquide de processus.
Cependant, nous savons que dans la pratique, le cas
idéal ne se présente jamais.
Et en effet, des facteurs perturbateurs peuvent ap-
paraître.
Quels sont les incidents pouvant survenir ?
L’électrode de mesure peut vieillir et l’usure provo-
quée par le liquide de processus peut entraîner des
dégâts à la fragile membrane de verre. La résistance
électrique du verre risque d’en être altérée et la
mesure de pH faussée. Par ailleurs, la pénétration
éventuelle de uide de traitement à travers le dia-
phragme de l’électrode de référence est susceptible
de perturber l’équilibre électrochimique au sein de
cette dernière. On parle alors d’empoisonnement de
l’électrode. L’électrode de mesure est alors privée
de référence stable et les mesures du pH cessent
d’être ables. Le liquide de processus peut égale-
ment recouvrir ou obturer le diaphragme. Cela se
traduit en fait par une résistance accrue et souvent
variable. Cette variation crée une tension incorrecte
et de là, une mesure de pH erronée. Enn, à terme,
l’électrolyte de l’électrode de référence va s’épuiser
entraînant une interruption du circuit. On parle alors
généralement d’un circuit à valeur ohmique élevée.
L’encrassement est donc susceptible de poser prob-
lème à brève échéance.
Quoique des problèmes puissent se manifester en
différents points du système, la pratique révèle que
la grande majorité d’entre eux affecte l’électrode de
référence. Diverses solutions permettent d’y remé-
dier. Pour commencer, l’électrolyte de l’électrode de
référence se présente sous la forme d’un gel ou d’une
Ag/AgCl
(tampon 7,0)
Impédance élevée
Membrane en verre
Électrode de référence
Fil d’argent - Ag
Solution acide Solution alcaline
Sonde de référence -
Ag/AgCl
Électrolyte (KCl)
Diaphragme