de risque permet de réduire le développement de l'athérosclérose et la fréquence des complications.
5. Anatomie pathologique de l'infarctus :
5.1 L'occlusion d'une artère coronaire entraîne une ischémie myocardique, des lésions
cellulaires puis la nécrose. Ces différentes phases se déroulent en 6-12 heures. Ultérieurement,
le territoire infarci devient fibreux et perd définitivement ses capacités de contraction.
5.2 L'amputation du potentiel contractile dépend de la taille de l'infarctus. L'évolution ultime de
cette cardiopathie est l'insuffisance ventriculaire gauche par défaut de la fonction systolique
(capacité de contraction) du VG.
5.3 Hyper excitabilité ventriculaire lors de l'infarctus : au stade initial, il y a d'importants
risques de troubles de l'excitabilité (fibrillation ventriculaire ou tachycardie ventriculaire) qui
peuvent être responsable d'une mort subite. On estime que 2/3 des décès subits sont la
conséquence d'un infarctus aigu (soit 1/3 des infarctus décède avant d'arriver dans un hôpital).
Au stade chronique, persistent des risques de troubles de l'excitabilité. (fibrillation VG et
tachycardie VG).
5.4 Troubles de la conduction : s'observent principalement à la phase aiguë de l'infarctus à
type de bloc de branche ou bloc auriculo ventriculaire. Ces derniers peuvent être responsables
de bradycardie extrême ou de syncopes.
6. Diagnostic de la forme typique, non compliquée. Le diagnostic d'infarctus repose sur l'association de 2 de ces critères :
6.1 La douleur : rétro sternale en barre, à type de crampe ou de constriction, intense, irradiant
vers les mâchoires et e les vaisseaux du cou. Début brutal, la douleur persiste plus de 20
minutes (jusqu'à 3-4 heures).
6.2 Les anomalies de l'ECG : ces anomalies évoluent en plusieurs phases ischémie, lésion puis
nécrose). Ainsi, l'ECG permet le diagnostic de l'infarctus, mais aussi permet de préciser s'il est
aigu, récent ou ancien. En fonction des dérivations ECG sur lesquelles sont visibles ces
anomalies, on peu différencier les infarctus de la paroi postérieure, latérale ou antéro-septale.
6.3 Les marqueurs biologiques : un marqueur de nécrose myocardique est une substance
spécifique de la cellule myocardique décelable dans le sérum en cas de nécrose cellulaire. En
pratique, 2 marqueurs sont utilisés pour le diagnostic de l'infarctus : les CK (fraction MB qui est
spécifique) : apparaissent en 4-6 heures et décelables pendant 2-4 jours ; la troponine I ou T,
plus sensible, décelable entre 3 heures et 10 jours.
7. Evolution de la forme non compliquée : disparition de la douleur en 4-6 heures, hyperthermie pendant 48 heures. Sortie de
l'hôpital en 6-7 jours, re-éducation en centre spécialisé puis reprise souvent possible de l 'activité professionnelle.
8. Les formes atypiques.
8.1 Selon la douleur (absente, atypique, pseudo digestive)
8.2 Formes du vieillard, souvent atypiques
8.3 Selon les modifications de l'ECG : en cas d'ECG préalablement anormal (présence d'un bloc
de branche gauche ou d'un pace maker) ou parfois peu ou pas de signe ECG en cas d'infarctus
de petite taille, infarctus sous endocardique ou d'infarctus de la paroi latérale).
8.4 Selon les complications :
8.4.1 Mort subite (1/3 des cas) par fibrillation ventriculaire ou autre trouble du rythme ou de la
conduction.
8.4.2 Choc cardiogénique : défaillance ventriculaire gauche initiale en rapport avec un infarctus
de grande taille ou récidive d'infarctus.
9. Diagnostic différentiel
9.1 Dissection aortique : terrain d'HTA, douleur à irradiation dorsale, souffle systolique,