Médicaments administrables par voie sous cutanée

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Guide des médicaments administrables
par voie Sous Cutanée Directe ou par
Perfusion Sous Cutanée Directe ou Discontinue
-Hypodermoclyse-
Edition 2013
2
Rédaction - Relecture
Rédaction
Olivier Gerbouin - Pharmacien – Pharmacie du Groupe Hospitalier Pellegrin
Bernard Paternostre – Médecin Praticien Hospitalier Service des Soins Palliatifs et d’accompagnement – Hôpital St André
Relecture
Jean Grellet – Pharmacien Chef – Pharmacie du Groupe Hospitalier Pellegrin
Avertissement
Malgré les soins apportés à la rédaction de ce guide, il est possible qu’une erreur ou coquille ait pu s’y glisser. Merci aux lecteurs de bien
vouloir signaler une éventuelle inexactitude ou imprécision. Les références bibliographiques sont annexées en fin de document.
Dans ce dernier, nous présentons de manière non exhaustive différents médicaments qui peuvent, à priori, être utilisés, sous forme de
bolus ou de manière continue à l’aide d’un pousse seringue électrique ou d’une ligne de perfusion.
Ils sont présentés avec le niveau de preuve retrouvé dans la littérature : grade A = preuve scientifique établie, grade B = présomption
scientifique, grade C : faible niveau de preuve, * accord professionnel retenu en l’absence d’études. Le panneau « sens interdit signifie »
qu’une majorité des auteurs déconseille cette voie d’administration.
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Médicaments dont l'administration est possible par voie sous cutanée : perfusion
continue (PSCC), discontinue (PSCD) ou directe (SCD)
Dénomination
commune
internationale
(DCI)
Spécialité
commerciale
Classe
thérapeutique Voie
d'administration
Indications/posologie
Grade Remarques Bibliographie
Amikacine sulfate Amiklin® ou
génériques inj Antibiotique SCD 15 mg/kg/j répartis en 1 à 3 injections
A Hors AMM. Mauvaise
tolérance : quelques cas
de nécrose cutanée ou de
vascularite cutanée.
B. Leng et al.
Pharmacocinétique comparée
de l’amikacine après
administration intraveineuse,
intramusculaire et sous-cutanée
Nouv. Presse Med., 8 (1979),
pp. 3421–3425
O . Gerbouin et al.- Aspects
pratiques de reconstitution et
d’administration des anti-
infectieux parentéraux à l’usage
des personnels paramédicaux.
Ed 2011- 1ere édition-
Document CHU Bordeaux
Atropine sulfate Atropine sulfate
Renaudin® inj Antispasmodique SCD - PSCD Traitement symptomatique des
manifestations douloureuses aigues
liées aux troubles fonctionnels du tube
digestif et des voies biliaires ainsi que
des manifestations spasmodiques et
douloureuses des voies urinaires.
Adulte ; posologie 0,25 à 1 mg toutes
les 6h. (Maxi 2mg/24h)
Enfant entre 2 et 6ans : 0.25mg en
dose unique au dessus de 6ans : 0.5mg
en dose unique.
A Moins sédatif que la
scopolamine Vidal HOPTIMAL 2012
Buprénorphine Temgesic® inj Antalgique SCD et PSCC En cas de douleurs aiguës intenses
nécessitant une sédation rapide et
efficace, la posologie habituelle, pour un
adulte de 70 kg, est d'une ampoule, soit
0,3 mg toutes les 6 à 8 heures. Elle peut
être portée à 2 ampoules si nécessaire.
Chez les malades âgés ou fragiles, il est
préférable de conserver une posologie
d'une ampoule toutes les 8 heures.
Dans les douleurs chroniques, la
posologie peut être d'une ampoule
toutes les 12 heures.
A
AMM A Hirschauer.
L’hypodermoclyse : perfusion
sous cutanée continue ou
discontinue. FMC du 8 février
2005. AMEM (Association des
Médecins de l’Est du Morbihan)
G. Laval et al. Les principales
thérapeutiques en soins palliatifs
chez l’adulte et la personne
âgée ; 2eme édition ;Sauramps
médical 2004 : 299 pages
4
Calcitonine Calcitonine® et
similaires Hormonothérapie SCD La dose de départ recommandée est de
100 UI toutes les 6 à 8 heures, par
injection sous-cutanée
A AMM VIDAL HOPTIMAL
Ceftriaxone Rocephine® ou
générique Antibiotique SCD/PSCD Adulte : 1 à 2 g/j en une injection
SC directe après reconstitution, ou bien
dilué dans 100cc de G 5%
en 30 minutes
Enfant 50 à 100mg/kg/j en une injection
A
AMM VIDAL HOPTIMAL 2012
Borner K et al. Comparative
pharmacokinetics of ceftriaxone
after subcutaneous and
intravenous
administration. Chemother
1985;31:237–45.
Bricaire Fet al. Étude de la
pharmacocinétique et de la
tolérance de la ceftriaxone
administrée par voie
sous-cutanée. Path Biol
1988;36:702–5.
Melin-Coviaux F et al.
Étude pharmacoclinique
comparative de la ceftriaxone
par voie souscutanée
et intraveineuse chez la
personne âgée. Rev Geriatr
2000;25:
337–47.
O . Gerbouin et al.- Aspects
pratiques de reconstitution et
d’administration des anti-
infectieux parentéraux à l’usage
des personnels paramédicaux.
Ed 2011- 1ere édition-
Document CHU Bordeaux
Chlorpromazine Largactil®
Antipsychotique PSCD
Nausées, vomissements, hoquet,
douleurs anales, ténesme,
tremblements, clonies en phase
terminale :
25 à 100 mg, 1 à 3 fois/j.
Agitation en phase terminale :
chlorpromazine 12.5 à 25mg + morphine
10 à 20mg +/- midazolam 5mg
C
Hors AMM. pH irritant pour
les tissus : douleur,
irritation locale et
induration. Trop irritant
pour une utilisation SC
continue.
A Hirschauer.
L’hypodermoclyse : perfusion
sous cutanée continue ou
discontinue. FMC du 8 février
2005. AMEM 5Association des
Médecins de l’Est du Morbihan)
G. Laval et al. Les principales
thérapeutiques en soins palliatifs
chez l’adulte et la personne
âgée ; 2eme édition ;Sauramps
medical 2004 : 299 pages
B. Burucoa. Symptômes
d’inconfort autres que la douleur
en fin de vie. La Revue du
Praticien 1999 ;49 :1051-6.
5
Clodronate Clastoban® inj
Biphosphonate PSCC - PSCD 1500 mg au départ puis tous les 15 jours
ou réhydratation initiale puis 300 mg/jour
(2 à 7 jours max) ou
300 mg/jour
Accord
professionnel Hors AMM. D'autant moins
irritant que la
concentration est faible.
A Hirschauer.
L’hypodermoclyse : perfusion
sous cutanée continue ou
discontinue. FMC du 8 février
2005. AMEM 5Association des
Médecins de l’Est du Morbihan)
ANAES 2002
Recommandations : Soins
Palliatifs : Spécificité d’utilisation
des médicaments courants hors
antalgiques 19p
Vidal 2012
Clonazépam
Rivotril®
Anti epiletique
SCD
Anxiété, convulsions, troubles du
sommeil, douleurs neuropathiques : 0,25
à 0,30 mg/ injection SC à renouveler 4 à
6 fois par
24h, toujours par paliers et en réajustant
en fonction de la douleur et de la
tolérance.
Agitation terminale :
on peut aller jusqu'à 1 à 4 mg/j voire 8
mg/j
Accord
professionnel
Hors AMM
Irritant pour les tissus. La
longue demi-vie permet de
faire une
injection SC directe plutôt
qu'une administration
continue.
Problème d'interaction
avec les plastiques, si
PSCC, changer
tubulures toutes les 4h.
A Hirschauer.
L’hypodermoclyse : perfusion
sous cutanée continue ou
discontinue. FMC du 8 février
2005. AMEM (Association des
Médecins de l’Est du Morbihan)
B. Burucoa. Symptômes
d’inconfort autres que la douleur
en fin de vie. La Revue du
Praticien 1999 ;49 :1051-6.
Dickman A. et al. The syringe
driver: continuous subcutaneous
infusions in palliative care.
Oxford University press 2004
:327p
ANAES 2002
Recommandations : Soins
Palliatifs : Spécificité d’utilisation
des médicaments courants hors
antalgiques 19p
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