Projet de territoire
2011 - 2021
Un territoire en marche vers une agglo proche et solidaire
Première Communauté de Communes du département, avec près de 50 000 habitants, la Communauté
de Communes du Pays de Lunel atteint la taille critique qui lui permettra d’exercer de larges
compétences. C’est déjà le cas aujourd’hui, car elle exerce plus de compétences que la moyenne des
intercommunalités (hors communauté urbaine).
Sa transformation en agglomération sera une formidable opportunité qui donnera au Pays de Lunel
davantage de ressources financières, donc plus de moyens d’agir. Le statut d’agglomération lui donnera
plus de poids politique dans la compétition entre les territoires.
Le rôle fondamental des communes, échelon de proximité
Pour autant, elle est loin d’être une technostructure désincarnée car les communes qui sont un véritable
échelon de démocratie de proximité, légitimes et reconnues par les populations, conservent un rôle
fondamental. Elles sont le relais pour permettre l’implication d’un réseau d’élus de terrain et d’habitants.
La mise en œuvre du projet de territoire repose sur une répartition des rôles permettant le maintien de
cet équilibre, l’intercommunalité doit porter les projets pour lesquels une maîtrise d’ouvrage unique
permet de véritables économies d’échelle ou une plus grande efficacité et aider les communes à
réaliser des actions d’intérêt collectif (fonds de concours, mise en commun de moyens, mutualisation).
Le maintien d’un lien de proximité est un atout à préserver et à exploiter en associant les habitants
chaque fois que possible, au processus décisionnel (SCOT, financements des déchets), à la mise en
œuvre (appel à bénévoles pour l’action sociale et environnementale, vente directe produits locaux,…).
Il s’inscrit dans la cohérence d’un projet au plus près des besoins réels des habitants, évitant les
dépenses de « prestige » sans réelles perspectives de retour économique, ou reposant sur un modèle
de développement basé sur une forte urbanisation.
C’est ce qui justifie la nécessité pour le Pays de Lunel de continuer à assurer lui-même son avenir.
Un projet de territoire ambitieux et humaniste
Le positionnement géographique du Pays de Lunel lui confère un potentiel de développement
important ; c’est un levier sur lequel notre projet de territoire doit s’adosser. Il est à la fois proche de
grands axes de développements urbains et économiques (A9, ligne TGV, aéroports, le port de Sète, le
canal du midi, l’agglo de Montpellier et celle de Nîmes…) ; Il peut et doit en profiter, mais il est aussi
protégé des nuisances de cette urbanisation massive, ce qui en fait un territoire attractif pour les
entreprises, les touristes et les habitants en quête d’authenticité.
Au-delà de ce constat géo-économico-politique, il y a des valeurs qui lient, entre elles, les communes
du Pays de Lunel et qui sont la colonne vertébrale qui le structure : Espérance, proximité et solidarité
sont des mots auxquels notre Communauté de Communes est attachée. Ils n’ont jamais été aussi
importants qu’en ces temps où le contexte politique est fragile.
L’espérance : elle est le fruit de notre travail d’élus, combiné à celui des techniciens de la Communauté
de Communes, que je tiens à féliciter pour leur engagement et l’énergie mise dans les dossiers.
La proximité : c’est la disponibilité reconnue des élus de ce territoire, qui pour certains, sont tous les
jours à faire avancer les projets.
La solidarité : c’est la présence coûte que coûte de la Communauté de Communes auprès des plus
démunis, des communes les plus fragiles, malgré les coupes brutales imposées par l’Etat.
Un projet de territoire aux objectifs réalistes
Pour conforter les dynamiques du territoire, plusieurs enjeux sont à relever :
Conforter l’articulation entre les différents espaces qui dessinent le Pays de Lunel : la vigne, les
garrigues du Nord propices aux activités de pleine nature, les espaces agricoles et humides du
sud, l’aire urbaine Lunelloise.
Construire un projet de développement cohérent avec la proximité des deux pôles urbains de
Montpellier et Nîmes
Eviter le phénomène d’une « banlieurisation » progressive du Pays de Lunel et renforcer ses
dynamiques propres.
Optimiser l’image de ce territoire
Elaboré à partir d’une réflexion prospective sur les atouts et contraintes du Pays de Lunel, notre projet
de territoire est un schéma présentant les principaux piliers de développement sur lesquels nous
devons nous appuyer pour construire le futur du Pays de Lunel. Ces priorités définissent le territoire
dans la décennie à venir. À cette fin, ce projet de territoire sert à hiérarchiser les engagements
financiers de la Communauté de Communes et son soutien aux initiatives des communes qui la
composent.
De nombreuses réunions de travail avec les élus ont permis de mettre à plat les lignes de conduite et
les grandes actions à engager pour le Pays de Lunel. Ceci n’est qu’une étape dans le processus
démocratique qui mènera les élus à se prononcer le 15 décembre en conseil de Communauté. Le texte
et les idées auront été enrichis et complétés par les débats des réunions publiques.
L’année 2012 sera consacrée aux rencontres avec nos partenaires institutionnels et associatifs
engagés dans le processus politique.
Un projet de territoire pour un autre modèle de développement économique social et
environnemental
Quatre grands piliers structurent les principales interventions de la Communauté de Communes
et forment l’ossature du projet de territoire :
Pilier N°1 : Un territoire qui se construit sur les bases pérennes du développement durable
Pilier N°2 : Un territoire solidaire qui prend en compte les plus fragiles et les plus démunis
Pilier N°3 : un territoire fier de ses traditions et de ses racines qui préserve, conforte et valorise
son identité culturelle et patrimoniale.
Pilier 4 : Un territoire qui préserve la proximité avec les habitants, sa ruralité, ses espaces
naturels et qui met en place de véritables services à la population.
Dans chacun de ces piliers, des chantiers forts sont proposés pour que notre territoire continue à se
structurer et que chacun s’y sente bien.
Parce que la gouvernance d’un territoire se fait avec une vision et des projets de long terme, François
Berna, Président de la Communauté de Communes du Pays de Lunel et les Vice-présidents vous
proposent aujourd’hui un projet de territoire qui sera le fil conducteur de la politique menée pour les 10
années à venir.
François Berna,
Président
Maire de Saint-Sériès
- DIAGNOSTIC DU TERRITOIRE -
Géographie
Le Pays de Lunel est situé à l’extrême est de l’Hérault. Frontalier du Gard, il se situe dans le chapelet
urbain de la plaine viticole languedocienne, entre Nîmes à l’Est et Montpellier à l’Ouest.
D’un point de vue administratif, le Pays de Lunel intègre l’ensemble des communes du canton de Lunel
(carte). Il est entouré de sept intercommunalités, trois situées dans l’Hérault (communautés de
communes du Pays de l’Or et de Ceps et Sylves, communauté d’agglomération de Montpellier), quatre
dans le Gard (communautés de communes du pays de Sommières, de la Petite Camargue, de Terre de
Camargue et de Rhony, Vistre et Vidourle).
Il est traversé par plusieurs axes majeurs de communication. Sur un axe Est-Ouest, le Pays de Lunel
est traversé par les principales infrastructures régionales routières (RN 113 et autoroute A9) et
ferroviaires (ligne Nîmes / Perpignan et future Ligne grande vitesse Paris / Barcelone). Sur un axe
Nord/Sud, le Pays de Lunel est traversée par la RD 34 et la RD 61 permettant de relier Sommières /
Alès / les Cévennes au Nord à La Grande Motte et plus globalement le littoral au Sud.
Histoire
Economiquement, le Pays de Lunel fut un territoire fortement marqué par la viticulture. Principale
ressource économique du territoire, la vigne fut présente au nord de Lunel sous la forme de petite et
moyenne propriété, mais aussi au sud de Lunel avec la présence, notamment sur Marsillargues de
grandes propriétés viticoles de type latifundiaire. La ville de Lunel était alors un centre de services
(administrations, commerces, professions libérales) mais aussi de petites entités industrielles.
À compter des années 1950, le déclin de l’économie viticole entraîna une reconversion massive de la
viticulture. Au Sud, la viticulture de faible qualité mais à haut rendement a disparu progressivement soit
au profit d’autres activités agricoles (cultures maraîchères et fruitières, pacages…) soit au profit de
l’urbanisation. Au Nord, le vignoble des coteaux et le Muscat subsistèrent et renforcèrent la démarche
qualité caractérisée par plusieurs appellations AOC (Muscat de Lunel, Coteaux du Languedoc, Saint
Christol).
Economie
L’économie locale, faiblement industrialisée, est aujourd’hui principalement résidentielle et tertiaire. En
termes d’emploi, le territoire est marqué par un chômage élevé, un peu plus haut que dans le reste de
la région. Le territoire du Pays de Lunel a sa propre dynamique économique. Il est d’ailleurs considéré
comme un bassin d’emploi en tant que tel. En termes d’emplois, il y a autant d’emplois sur le territoire
que de population active. Ceci étant dit, on observe de fortes migrations domicile travail. Le territoire
attire une population active qui vit ailleurs et nombre d’habitants de la CCPL travaillent hors du territoire,
principalement vers l’agglomération de Montpellier et le Pays de l’Or pour l’Hérault, vers le Gard pour
les communes de l’est de la CCPL. Hors Marsillargues, l’attractivité est néanmoins plus forte du côté de
l’Hérault que du Gard.
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