Activité 1 : Définition d’Antigène et d’Anticorps Question : A l’aide du texte suivant définir la notion d’Antigène et celle d’Anticorps Les substances, souvent étrangères à l’organisme, capable de provoquer une réponse de défense spécifique et adaptée sont appelées antigènes. Dans certains cas, cette réponse immunitaire spécifique permet la synthèse et la sécrétion de protéines des immunoglobulines ( Ig) qui se retrouveront finalement dans la partie liquide du sang (plasma ou sérum)* Les anticorps ainsi produits sont capable de reconnaitre et de se lier spécifiquement à un ou plusieurs sites en surface de l’antigène appelé(s) déterminant antigénique ou épitope. La reconnaissance de l’antigène ou plutôt du déterminant antigénique est très stricte : on peut la comparer à l’image de la clé et de la serrure. Le déterminant antigénique ou épitope est une clé qui a une forme complémentaire de la serrure : l’anticorps. Cette reconnaissance favorise l’élimination de l’Ag dans l’organisme sans le détruire. *Plasma partie liquide du sang prélevé sur anticoagulant, Sérum : partie liquide du sang prélevé sans anticoagulant. Activité 2 : Structure de base d’un anticorps Question : A l’aide du texte suivant légender le schéma de structure de base d’un anticorps Un anticorps est une molécule de nature protidique. Il fait partie du groupe des globulines, les γ globulines : c’est une immunoglobuline. Il est constitué par l’association de quatre chaînes polypeptidiques reliées entre elles par des liaisons covalentes (ponts disulfure) : deux chaines lourdes et deux chaines légères (comportant moins d’acides aminés). Chaque anticorps s’organise en deux régions. - Une région hypervariable : la séquence protidique est différente d’un anticorps à l’autre. Chaque extrémité de cette région constitue un paratope, capable de s’associer spécifiquement avec un épitope antigénique. Une région constante : la séquence protidique est identique d’un type d’anticorps à l’autre. Cette région comprend un site de fixation de cellules phagocytaires et le site de liaison à des protéines du complément. Représentation schématique de la structure de base d’un anticorps (Ac) Documents de travail – Lycée Senghor – Evreux - http://biotech.spip.ac-rouen.fr/ Document d’illustration du cours : Structure des Ac : Les 5 classes d’immunoglobulines chez l’homme (en fonction de la partie constante des Anticorps) Document d’illustration du cours : La structure tridimensionnelle d’un anticorps Structure 3D obtenue après calculs à partir de résultats de laboratoires Ou Pour une représentation moins scientifique !! Documents de travail – Lycée Senghor – Evreux - http://biotech.spip.ac-rouen.fr/ Activité 3 Les interactions entre un paratope d’un anticorps et un épitope d’un antigène à la loupe ! Portion de l’épitope de l’Ag Questions Portion du paratope de l’Ac - Nommer les liaisons qui mises en jeu lors de l’interaction Ag-Ac -Sont- elles des liaisons faibles ou des liaisons covalentes ?(Rappel : dans une liaison covalente un ou plusieurs électrons sont mis en commun entre deux atomes) -Sachant qu’il est parfois difficile de rompre un complexe Ag-Ac, que pensez vous du nombre de liaisons établies entre un épitope et un paratope ? Document de cours : les 2 types de réactifs contenant des Anticorps Anticorps (ou sérum) polyclonaux Anticorps monoclonal Documents de travail – Lycée Senghor – Evreux - http://biotech.spip.ac-rouen.fr/ Document de cours : Les paramètres qui influencent les réactions antigènes-anticorps Paramètre Effet du paramètre sur l’interaction Ag-Ac Conséquence pratique au laboratoire pH Le pH modifie l’ionisation de fonctions chimiques (acide carboxilique -COOH, alcool –OH, amine – NH2…) ce qui modifie les interactions et peut aboutir si le pH est extrême à la dénaturation des protéines. On travaille souvent à pH 7 pH des sérums humains et animaux La force ionique modifie les charges ioniques à la surface de la protéine. Si la force ionique est trop élevée les protéines précipitent. On travaille souvent à une force ionique équivalente à celle d’une eau physiologique (NaCl= 9g/L) La température intervient dans l’agitation moléculaire, Une température de 37°C plutôt que 4°C peut favoriser les rencontres entre molécules et donc l’interaction. On travaille souvent à température ambiante ou à 37°C Force ionique Température dans des tampons ex : PBS : phosphate buffer saline (= tampon phosphate) Une température trop élevée dénature les protéines, les Ac sont dénaturés au-delà de 55°C. Solvants organiques L’alcool, l’acétone au-delà de certaines concentrations provoquent une modification de la forme des protéines, ce qui entraine leurs dénaturations et empêche donc l’interaction AgAc. On travaille en n’utilisant aucun solvant organique ou en les éliminant Document de cours : Importances des concentrations relatives en Antigène et en Anticorps dans la formation d’un réseau visible à l’œil nu Documents de travail – Lycée Senghor – Evreux - http://biotech.spip.ac-rouen.fr/ Activité : Indiquer pour chaque exemple, ce que l’on recherche, le (ou les) réactifs utilisés, le nom de la technique utilisée, si l’analyse est qualitative ou quantitative. Exemples d’analyses d’échantillons biologiques au laboratoire mettant en jeu des réactions Antigènes-Anticorps (dites immunologiques) Exemple 1 : Détection d’Ag à la surface des globules rouges pour déterminer le groupe sanguin d’un individu Les épitopes d’Ag A et d’Ag B sont recherchés à la surface des hématies du patient. Pour cela, Les érythrocytes prélevés sont mélangés soit avec des anticorps agglutinants anti AgA soit avec des anticorps agglutinants anti AgB. Après validation de témoins, on observe une hémagglutination (agglutination des globules rouges) dés lors que les hématies possèdent à leur surface les Ag qui interagissent avec les anticorps du réactif utilisé. Exemple 2 : Dépistage de l’infection au VIH Le diagnostic indirect de l’infection par le VIH se réalise 22 jours après l’exposition présumée au Virus d’Immunodéficience humaine. Les molécules biologiques recherchées dans le sérum du patient sont les anticorps anti-VIH . Ce test de dépistage consiste en une technique ELISA (Enzyme Linked Immunosorbent Assay) dont le principe repose sur l’établissement d’un édifice moléculaire particulier. Les anticorps anti VIH présent dans le sérum du patient sont pris en « sandwich » entre des Ag viraux fixés sur la surface du fond d’un puits de microplaque et des Anticorps antianticorps humains portant une enzyme. L’apparition d’un produit coloré due à l’hydrolyse d’un substrat par l’enzyme témoigne de cet édifice moléculaire et donc de l’infection probable du patient par le VIH. Exemple 3 : Dosage de gluten dans les aliments L'utilisation de farine de blé et de gluten dans les aliments est extrêmement courante étant donné leur stabilité thermique et leurs effets utiles sur, par exemple, la texture, la capacité de rétention et le goût. Le gluten est un mélange des protéines prolamine et glutéline présentes dans le blé, le seigle et l'orge. La maladie cœliaque est une intolérance permanente au gluten entraînant des lésions de l'intestin grêle. Elle est réversible grâce au suivi d'un régime alimentaire sans gluten. Le Codex Alimentarius (Alinorm 08/31/26) définit un aliment « sans gluten » comme un aliment contenant moins de 20 ppm de gluten. Après extraction des gliadines contenant le gluten de l’aliment. Le dosage consiste en une technique ELISA (Enzyme Linked Immunosorbent Assay) dont le principe repose sur l’établissement d’un édifice moléculaire particulier. Les molécules de gluten sont prises en « sandwich » entre des anticorps anti gluten fixés sur la surface du fond d’un puits de microplaque et des Anticorps anti-gluten portant des enzymes. L’apparition d’un produit coloré due à l’hydrolyse d’un substrat par l’enzyme témoigne de cet édifice moléculaire. L’intensité de la coloration dépend de la concentration en gluten de l’aliment. Après établissement d’une courbe d’étalonnage qui suit une loi mathématique particulière, la concentration en gluten de l’aliment peut-être déterminée. Documents de travail – Lycée Senghor – Evreux - http://biotech.spip.ac-rouen.fr/ Exemple 4: Titrage d’un sérum d’une femme enceinte pour étudier son immunisation vis-à-vis de l’agent de la toxoplasmose. La toxoplasmose est une pathologie due au protozoaire Toxoplasma gondii dont le cycle de vie est le suivant. La contamination peut s’effectuer par : -la consommation de viande de bœuf et de mouton mal cuite, - une hygiène incorrecte pour le lavage des mains et des instruments de cuisine, - la consommation de crudité mal lavés, - un chat présent au domicile. Cette pathologie est souvent bénigne (peu grave) mais elle peut-être grave en cas de transmission de la femme enceinte à l’embryon ou au fœtus (mort du fœtus ou atteinte du système nerveux grave) et dans le cas d’un malade immunodéprimé. Cette technique d’immunofluorescence utilise des parasites tués et fixés sur une lame à puits. Après incubation du sérum à différentes dilutions, la fixation des anticorps spécifiques de la patiente est révélée un anticorps antianticorps humain marquée avec une molécule fluorescente. La lecture au microscope à fluorescence permet d’établir un titre, correspondant à la dernière dilution pour laquelle l’intégralité de la membrane du parasite apparait fluorescente. Documents de travail – Lycée Senghor – Evreux - http://biotech.spip.ac-rouen.fr/