Techniques d’Ecoute
Musicologie
Au Moyen âge:
Chansons de troubadours (souvent un homme avec un instrument). Les cuivres,
trompes et Sacqueboutes sont des instruments bruyants, pour l’extérieur, la guerre. Les
troubadours vont utiliser des instruments plus discrets.
La musique des troubadours est profane et chantée dans la langue commune.
Chants grégoriens: chants à l’unisson avec un ambitus réduit. Choeur d’hommes.
Fin du XIIème : invention de la polyphonie dans l’église.
Léonin : premier compositeur de polyphonie à deux voix à Notre Dame de Paris. Son
disciple, Perotin, est allé jusqu’à 4 voix. Souvent la 4ème voix est tenue en bourdon.
Les troubadours s’illustrent au XII et XVII. On les nomme trouvères au dessus de la
loire (Langue D’Oïl) et toubadours au dessous de la loire (langue d’Oc).
Au XIVème, on observe la première fusion entre le prophane et le religieux et on obtient
des polyphonies profanes : Guillaume de Machaut (le dernière trouvère) Polyphonies à
3 voix.
Les troubadours utilisent des percussions orientales, rapportées des croisades. Les
troubadours pouvaient être des chevaliers, des nobles…
La renaissance (à partir du XVème):
La percussion devient grossière et disparaît. La musique devient plus ouvragée, moins
virile. On a toujours de la polyphonie, mais plus rapide, plus virtuose.
A partir du milieu du XVème, les effectifs enflent. On a des polyphonies à beaucoup de
voix (Ockeghem : 36 voix)
Début XVIème, la polyphonie peut-être couramment à 4 voix.
A partir de mi- XVIème, on revient sur des monodies accompagnées le plus souvent par
un Luth.
La renaissance, c’est le retour à l’antiquité, l’idéalisme du grec ancien.
Le Baroque (début XVIIème):
Toujours dans l’idéalisation de la tragédie grecque, naît le premier Opéra : l’Orphéo, de
Monteverdi en 1605. Orphée est un musicien qui charme avec sa lyre.
Hyerarchisation des voix: un chanteur et un accompagnateur. Concept de mélodie
accompagnée.
Introduction du récitatif, le “chanté-parlé”. Dans l’opéra, le chanteur mélange chant et
parole et est accompagné par la basse continue. Un instrument à cordes pincées joue
l’harmonie et un autre instrument, à cordes frottées, joue les graves.
Orphée : Luth + basse de viole accompagnent le chanteur.
La fin du baroque correspond à la mort de Bach, en 1750.
Dans la deuxième partie du XVII, au niveau musical, on voit apparaître les concerto.
même principe que l’opéra : un prince soliste (violon par exemple) accompagné par le
peuple : l’orchestre.
Au départ, il y a le concerto grosso : petit groupe de solistes qui répond à l’orchestre,
puis au début du XVIIème, le concerto se généralise avec un seul soliste (par ex les
concerto de vivaldi)
C’est encore un orchestre à géométrie variable. Essort des clavecin, violons et
violoncelles à la fin du XVIIème.
Partout en musique baroque on retrouve la basse continue.
Le Classique (à partir de 1750).
Mozart s’illustre dans tous les genres (opéra, concerto, symphonies…). Naissance de la
symphonie. Mozart compose pour le timbre des instruments. Il utilise l’orchestre par 2
(les bois vont par 2, 2 groupes de violons, 2 trompettes, 2 trombonnes, 2 corps et
introduction des timbales). Mozart écrit 41 Symphonies pour cet orchestre.
Opéras célebres de Mozart : Les noces de figaro, Cosi fan tutte, Don giovanni, Die
Zauberflötte (dernier opéra de Mozart)
Il écrit également 27 concerto pour piano (piano forte à l’époque).
La basse continue a disparu.
Dans sa sonate au clair de lune, Beethoven invente la résonnance du piano forte. ON
est au début du romantisme.
Le Romantisme (XIXème)
Chopin et Schumann (tous deux nés en 1810) La note bleue de Zulawski
à partir de 1830, Chopin développe la virtuosité du piano.
2ème partie du romantisme 1850-1883
Wagner : les opéras constituent son oeuvre principale. Il est le premier à avoir réalisé
une oeuvre d’art total. 4 opéras se suivent (tétralogie). Il y a dans ses oeuvres la
proposition d’une vie virtuelle.
Nietzsche a été façonné par les idées de Wagner puis a fini par se révolter contre lui,
enchanteur qui conduit au nihilisme, dealer d’émotions trop fortes. Il faut revenir à des
oeuvres plus joyeuses.
Après Wagner, c’est la fin du “tronc commun” et commence “l’arborescence”
On va être dans une recherche de puissance, développement des percussions, des
cuivres, orchestres plus gros.
Debussy : Le sacre du printemps en 1913.
On observe au XXème un paradoxe qui tend vers le moderne et à la fois vers le primitif,
et on obtient une sorte de sauvagerie sonore.
Après la 2ème guerre mondiale, c’est l’apparition des instruments de musique
électrifiés. Economie de moyens, beaucoup de bruits avec peu de gestes.
Fin des années 40 : musique concrète en france
Années 50 : musique électronique puis électroacoustique.
50-60: musique mixte : électronique + acoustique.
Fin 70-80: apparition des synthétiseurs.
I) Le Moyen-âge
XIIème siècle : les troubadours, trobairitz pour les femmes.
En général très syllabique (une syllabe par note). Pas de vocalise. Une seule voix,
l’accompagnement est improvisé. La seule chose fixée est la mélodie du chanteur.
On a une basse bourdon, qui donne une sonorité villageose, de musique traditionnelle.
En général Ier et Vème degré (double bourdon)
Ex : sur le pont d’avignon.
Sur Le Pont d’Avignon Bourdon simple
Sur Le Pont d’Avignon Double Bourdon
Au moyen-âge on utilise les modes anciens:
Ex: greensleeves est en mode de : les 7 touches blanches qui suivent le sur un
clavier. toutes les notes sans altérations.
Puis elle a été “modernisée” on a ajouté des altérations (écoute ici)
Exemple du prof sur Greensleeves
Mode de La: mode antique mineur, mode éolien
Ex de changement de mode “sur le pont d’avignon” on passe d’un mode de Do à un
mode de la → super triste
Le Pont d’Avignon Mode de LA
Mode de mi: mode super mineur, mode phrygien
Le Pont d’Avignon mode de Mi
Mode de fa: mode super majeur, mode lydien. Le mode de fa a 3 tons d’affilée.
Mode de do : ionien
Mode de Sol: Mixolidien
Mode de Ré: dorien
Mode de si: Locrien.
Les chants de troubadours emploient le mode de Fa pour la fête. Rythme souvent
ternaire car dansant.
Dans la langue d’oïl, il y a beaucoup de sonorités en “ouais”
Ecoute de Kalenda maya de Raimbaut de Vaqueiras. On a une vielle qui improvise au
début puis trouve son rythme, des percussions orientales, un tambourin qui sonne
comme un Tabla indien.
Double bourdon : sol et ré.
On est en sol mode de fa, donc on a une mélodie avec des dièses.
Musique Religieuse
On a des chants grégoriens à partir du IVème S. Ce sont des choeurs monodiques
avec des notes conjointes et un ambitus restreint. La base de la musique est la
continuité. A Capella, En latin.
La polyphonie religieuse commence à la fin du XIIème avec Léoni puis Perotin qui
utilisera un maximum de 3 voix + basse tenue.
Aspect dansant dans le mode rythmique ternaire. vocalises nombreuses et pullulentes.
Organum : structure musicale.
Bourdon sur une note puis on change de bourdon.
Ecoute de Viderunt omnes de Perotin
deux voix prennent le bourdon et suivent le même mode rythmique (homorythmie)
Le texte est perdu dans les vocalises. Les voix chantent à la quinte et quarte. Pour
pythagore, les consonnances étaient octave quinte et quarte. La tièrce était dissonante.
XIVème siècle : fusion de la musique profane et religieuse à travers de polyphonies
profanes.
Guillaume de Machaut est appelé le dernier trouvère. Il est surtout connu pour sa
messe, bien qu’il ait écrit des musiques profanes.
Une messe : parties obligées de la messe mises en musique (Kyrie, gloria, agnus
dei…)
Avec Machaut, on a des polyphonies à 3 voix, plus tellement de bourdon, beaucoup de
rythmes binares mais aussi ternaires.
Hoquet : sorte de Ping pong, va et vient entre les voix. peut-être très discret.
Il n’y a pas de hoquet avant le XIVème et il n’y en a plus après.
Cadence à double sensible : Typique du XIVème.
En mode de fa, deux sensibles vont se résoudre.
Double sensible car Mi monte au fa et si vers le do.
La quinte en mode de fa a aussi une sensible car le IVème degré est juste en dessous
(½ ton) du Vème.
On a des quintes paralèlles (mi/si - fa/do) Les quintes parallèles sont typiques du
médiéval.
La Cadence à double sensible est typique du XIVème siècle.
Quintes parallèles : par exemple de sur le pont d’avignon
Sonne comme une sonnerie de tournois où les deux trompettes restent à la quinte.
Quintes parallèles sur le Kyrie de la messe de Machaut
Cadence à double sensible sur le Eison.
En polyphonies religieuses, beaucoup de vocalises car il n’y a pas besoin de défendre
le texte, tout le monde le connaît. On distingue également le hoquet.
II) La renaissance
XVème siècle
La renaissance est globalement polyphonique. Se caractérise beaucoup par les imitations.
Imitation : fait qu’un dessin mélodique soit imité par un chanteur 2 après qu’un chanteur 1 l’ai
fait.
Les imitations peuvent être des canons mais pas toujours. L’imitation était le concept de la
renaissance car on imitait la philosophie antique pour laquelle l’imitation était vertueuse : imiter
la nature.
l’imitation peut-être deux petites choses qui s’imitent entre une voix et une autre.
Le genre qui reprend le mieux des imitations est la fugue.
Exemple joué par le prof sur une fugue de Bach (attention, Bach pas la même époque !!)
La première voix fait un schéma, la deuxième entre en l’imitant puis elles font un divertissement.
La 3ème voix entre en imitant l’entrée des deux premières.
Au début de la renaissance, il y a beaucoup de polyphonies vocales, plus majeures, plus
rapides.
Ecoute de Bon jour Bon mois de Guillaume Dufay. On reconnaît l’imitation des deux voix qui se
répondent.
Canon exact à l’unisson ou à l’octave.
Il y a une cadence au début de cette époque qui est un peu comme la cadence à double
sensible.
exemple du prof
On va avoir une cadence VII II I
On peut également déceler à cette époque un faux-bourdon qui consiste à enchaîner des
accords de sixte parallèles. Venu avec le compositeur Anglais Dunstable.
Exemple du prof
On laisse tomber les quintes parallèles qui sonnent trop brutales, trop guerrières.
Ockeghem, au milieu du XVème siècle, va aller jusqu’à 36 voix dans ses polyphonies.
Colosse polyphonique complexe.
Josquin Després (1450 - 1521), compositeur célèbre de la renaissance, a écrit le “tombeau de
Ockeghem”. il va rompre avec l’état d’esprit de la renaissance avec des pièces qui ont l’air de
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