Films Débats CinéBrunch PROJECTIONS INDIENNES Unlimited Girls, 2002 forum Kiniarze z Kalkuty, 1998 d’anthropologie visuelle du 28 au 30 janvier 2005 à Fonction:Cinéma Musée d'ethnographie de Genève Maison des Arts du Grütli en partenariat avec Rue du Général-Dufour 16, Genève Institut d'ethnologie de Neuchâtel Fonction:Cinéma CAC Voltaire édi tor ial © Johan van der Keuken, 1988 le musée l’Inde d’ethnographie et ses partenaires Institut d’ethnologie de l’Université de Neuchâtel, Fonction:Cinéma et CAC-Voltaire vous invitent du vendredi 28 au dimanche 30 janvier 2005 à participer au Forum d’anthropologie visuelle : PROJECTIONS INDIENNES qui se tiendra dans les locaux de Fonction:Cinéma. DÉPARTEMENT DES AFFAIRES CULTURELLES Musée d’ethnographie de Genève Institut d’ethnologie de l’Université de Neuchâtel est depuis longtemps l’objet de projections en Occident. Souvent empreintes d’un exotisme aguicheur, elles tendent à réduire l’altérité à des formes quasi immuables (terre de spiritualité ou de misère, par exemple) qui en font un miroir inversé de l’Occident. Or, l’Inde est un État-Nation contemporain qui traverse des bouleversements comparables à ceux du reste de la planète, sous des formes qui lui sont propres. l’objectif du Forum d’anthropologie visuelle est de présenter cette Inde en mouvement qui, dans son rapport au passé, dans ses incertitudes présentes ou dans ses projections vers un avenir à construire, ne nous est finalement pas si étrangère. la programmation met ainsi l’accent sur une Inde contemporaine et sur la diversité des enjeux qui la façonnent. Par le biais de 20 films contrastés, le Forum d’anthropologie visuelle propose des incursions dans des sphères telles que les loisirs en mutation, les tensions communautaires, les incertitudes économiques, les réseaux diasporiques ou les rapports sans cesse reconfigurés qu’entretiennent hommes et femmes, individus et groupes, art et société ou encore mémoire et histoire. En faisant le choix de présenter le travail de cinéastes renommés (tels que Mira Nair ou Johan van der Keuken) ou moins connus, indiens ou occidentaux (ou un peu des deux), et en contestant les cloisons censées définir et séparer films documentaires, films politiquement engagés ou fictions, le Forum d’anthropologie visuelle entend défendre une certaine vision de l’ethnographie: une vision qui ne veut pas réduire l’autre au rang d’objet de curiosité et entend lui restituer le statut de sujet, de producteur de représentations et d’interlocuteur à part entière. le forum d’anthropologie visuelle tient donc également à faire honneur à son titre de forum, à dépasser les seules projections cinématographiques et à susciter des espaces d’échanges, de dialogues, voire de confrontations. Des rencontres avec plusieurs réalisatrices et réalisateurs seront proposées ainsi qu’une édition spéciale d’un CinéBrunch indien, à Fonction:Cinéma, qui aura lieu le dimanche 30 janvier entre 11 et 14 h sur le thème Representing Resistance: Film, Media, Politics, Gender. La plupart des films programmés n’existent qu’en anglais (ou sont soustitrés en anglais), une des langues nationales de l’Inde. En association avec cette programmation, le CAC Voltaire présentera un cycle de fictions indiennes intitulé Another Passage to India, du lundi 24 janvier au jeudi 17 février 2005. Le Restaurant du Grütli, Vendredi 28 Janvier à 18h avec sa nouvelle équipe, proposera pendant les trois jours du Forum d’anthropologie visuelle une cuisine spéciale d’inspiration indienne. KINIARZE Prix d’entréeZ KALKUBattu’s Le Forum d’anthropologie visuelle 2005 s’inscrit dans le vaste programme Saisons Indiennes inauguré en septembre 2004 et qui se poursuivra jusqu’à décembre 2005. Prochain événement : l’exposition Les Feux de la Déesse – Mythes et rituels du Kerala (Musée d’ethnographie, annexe de Conches, du 15 mars au 31 décembre 2005). Le Forum d’anthropologie visuelle 2005 ne pourrait avoir lieu, sous cette forme, sans la précieuse complicité des réalisatrices et des réalisateurs qui nous ont confié leurs œuvres et sans l’amitié d’un vaste réseau de collaborateurs. Christine Détraz Majan Garlinski Nicolas Yazgi Comité d'organisation et de sélection BioscAndrzej Fidyk, 1998, Séance : 8 fr. Pologne, Béta SP, 59' Prix réduit : 5 fr. (membres vo anglais, bengali Amis du Musée, Fonction:Cinéma, sous-titré anglais CAC-Voltaire, Ateliers d’ethnoEn Inde, il existe encore deux mille musicologie, enfants, AVS, cinémas itinérants. L’un d'entre eux chômeurs, cartede20ans/20francs) est le «Bioscope Battu», un véhicule coloré contenant un vieux Abonnement projecteur soviétique, quelques général : 25 fr. (sauf CinéBrunch) draps blancs: et Prix réduit 20plusieurs fr. (sauf CinéBrunch) kilomètres de pellicule. M. Battu CinéBrunch : 15 fr. circule lentement sur les routes Prix réduit : 11 fr.de la péninsule écrasées de soleil Programme cinématographique PROJECTIONS INDIENNES Fonction:Cinéma Maison des Arts du Grütli Rue du Général-Dufour 16 The New Boys, 2003 Vendredi 28 janvier à 18 h KINIARZE Z KALKUTY (Battu’s Bioscope) Andrzej Fidyk, 1998, Pologne Béta SP, 59’, vo anglais, bengali / sous-titré anglais En Inde, il existe encore deux mille cinémas itinérants. L’un d'entre eux est le «Bioscope de Battu», un véhicule coloré contenant un vieux projecteur soviétique, quelques draps blancs et plusieurs kilomètres de pellicule. M. Battu est un idéaliste qui pense qu'on peut changer les gens en leur montrant des films. L'équipe d’Andrzej Fidyk suit le “Bioscope de Battu” de Calcutta, en passant par des villages de pêcheurs et de chasseurs de serpents, jusqu'à la lointaine province d'Orissa où ce dernier reçoit l’autorisation de montrer un film à des gens qui ne savent même pas que le cinéma existe. (Int. Thessaloniki Film Festival, trad. FAV 05) Vendredi 28 janvier à 19 h Invitation à partager le verre de l’amitié Vendredi 28 janvier à 20 h STARKISS : CIRCUSMEISJES IN INDIA (Starkiss : Circus Girls in India) Chris Relleke, Jascha de Wilde, 2002, Pays-Bas Béta SP, 77', vo hindi, népalais, anglais / sous-titré anglais Cinquante filles, âgées de quatre à vingt-quatre ans, vivent dans l'un des plus fameux cirques indiens, le Great Rayman Circus, auquel elles appartiennent. Toutes ont été vendues au cirque par leurs parents. Elles vivent enfermées, isolées des autres artistes, et n'ont le droit d'avoir de contacts avec personne à part avec leurs entraîneurs, qui les font travailler quotidiennement. «Souriez toujours» est l'ordre auquel elles doivent obéir alors qu'elles sont hissées au sommet du chapiteau, tenant un mors entre leurs dents pour un numéro très dangereux nommé «Starkiss». Plus elles ont de numéros à leur répertoire, plus elles gagnent d'argent qu’elles envoient à leur famille. La seule issue à cette vie, pour la plupart d'entre elles, est de finir dans le quartier des prostituées de Mumbai. (Human Rights Watch, Int. Film Festival, trad. FAV 05) vivre de façon totalement différente – comme une strip-teaseuse de cabaret, par exemple –, et enregistre leurs idées sur le rôle de la femme dans la société indienne. Avec sincérité, ces femmes défient les critères établis de respectabilité et révèlent l'hypocrisie de ces hommes qui passent leurs soirées avec des strip-teaseuses tout en les ignorant le lendemain. (Margaret Mead Film and Video Festival, trad. FAV 05) suivi de… MANJUBEN TRUCK DRIVER (Miss Manju Truck Driver) Sherna Dastur, 2002, Inde Starkiss: Circusmeisjes in India, 2002 Vendredi 28 janvier à 21 h 45 INDIA CABARET Mira Nair, 1985, Inde, Royaume-Uni, Allemagne DVD, 60', vo hindi / sous-titré français Remettant le patriarcat à sa place, Mira Nair explore ce qui se cache derrière l'idéal féminin indien traditionnel de la «vierge vertueuse», fidèle à son mari et cloîtrée entre les quatre murs de sa maison. Le film s'attache à des femmes qui ont osé Béta SP, 52', vo hindi, goudjrati / sous-titré anglais Miss Manju est un routier qui défie tous les stéréotypes sociaux indiens. Mi-Shiva, mi-Shakti, comme Manju se décrit elle-même, elle s'est construit une identité qui va à l'encontre de tous les codes socioculturels de son pays, gagnant ainsi le respect de ses pairs. Cette nouvelle identité est délibérément masculine et semble s'accompagner de toute une série de clichés virils. Ainsi, Manju porte des habits d'homme, se fait photographier dans des poses popularisées par la vedette de cinéma Amitabh Bachchan et se fond totalement dans cet univers très masculin. Pourtant, Manju est une énigme qui défie cette simple catégorisation. Magnifiquement filmé, avec de nombreux gros plans révélant l'agitation des routes indiennes, ce documentaire est structuré comme un conte poétique qui dresse le portrait de son héroïne, mais aussi du paysage social qui l'entoure. (Int. Munich Documentary Film Festival, trad. FAV 05) Jari Mari, of Cloth and other Stories, 2001 Samedi 29 janvier à 10 h 30 Samedi 29 janvier à 12 h15 JARI MARI, OF CLOTH AND OTHER STORIES WHEN FOUR FRIENDS MEET Surabhi Sharma, 2001, Inde Béta SP, 75’, vo hindi / sous-titré anglais À Bombay (à présent Mumbai), les premières filatures de textile ont ouvert au milieu du XIXe siècle. Aujourd’hui, le quartier de Jari Mari est un bidonville. Les usines et les emplois stables ont laissé place à un système postindustriel de petites boutiques et de travaux temporaires sous-payés, générant des conditions de vie misérables. Un projet d’agrandissement de l’aéroport menace même les taudis de destruction. La cinéaste Surabhi Sharma nous emmène au coeur de Jari Mari, au plus près de ses habitants. Ce sont surtout les femmes qui parlent de leur dur labeur et de leurs rêves: une maison, de quoi manger à leur faim, un meilleur avenir pour leurs enfants. Ces témoignages sincères contrastent avec les discours retors des patrons et des politiques. Si ce film nous fait découvrir des travailleurs surexploités, ce n’est en aucun cas un film qui se lamente ou pose un regard voyeuriste sur la pauvreté. (Marcy Goldberg in: Visions du réel, catalogue 2002 : 76) Rahul Roy, 2000, Inde, Allemagne, Royaume-Uni Béta SP, 43’, vo hindi / sous-titré anglais Quand quatre amis se rencontrent, ils partagent leurs secrets: la sexualité et les filles, les rêves de jeunesse et les échecs, les frustrations et les victoires. Bunty, Kamal, Sanjay et Sanju, sont les meilleurs amis de la terre et habitent à Jehangirpuri, une banlieue ouvrière de Delhi. Ils sont jeunes et essaient de construire leur vie dans un environnement en complète mutation. Les filles leur paraissent effrontées, les emplois stables se font de plus en plus rares, la sexualité leur offre un curieux mélange de culpabilité et de plaisir, leurs familles sont étouffantes. L’image brouillée de la télévision est leur seul miroir. (Haus der Kulturen der Welt, trad. FAV 05) suivi de… LES MARIÉS DE L’INDE Neeta Jain-Duhaut, 2004, France, Inde Béta SP, 52’, vo anglais, hindi, français, bengali / sous-titré français En Occident, le mariage arrangé est signe d’archaïsme. En Inde, il reste la façon la plus courante de fonder une famille et aide à trouver sa place dans la société. «Tu sais bien: il est plus facile de trouver un travail si on est marié», explique Bhaskar à sa fille Chatterjee. Derrière les sourires et les saris colorés, le poids de la tradition se fait sentir. Toute famille qui se respecte recherche avec ardeur le ou la futur(e) marié(e). Et tous les moyens sont bons, des petites annonces dans la presse aux présentations dans les temples, lieux traditionnels de rencontres. Entre le désir d’être libres de leur choix et la pression de l’entourage, les femmes s’interrogent: comment peut-on se marier avec quelqu’un qu’on ne connaît pas? Faut-il se marier avec celui qu’on aime ou aimer celui qu’on épouse? Qu’est-ce qui unit deux êtres? Autant de questions universelles sur l’amour et le couple. (Arte pro) Samedi 29 janvier à 14 h15 PATHER CHUJAERI (The Play is On...) Pankaj Rishi Kumar, 2001, Inde Mini DV, 44’, vo hindi, kashmiri, anglais / sous-titré anglais Comment l’art peut-il survivre dans un régime de terreur? Les Bhands forment une communauté composée d’artistes, illettrés pour la plupart, éparpillés dans des villages isolés du Cachemire. Ils pratiquent une forme de théâtre satirique connue sous le nom de «pather», et sont célèbres pour leurs costumes, leur musique et leurs pouvoirs mystiques. Depuis 1989, date à laquelle la vallée du Cachemire a sombré dans une longue et sombre période de violence et de terreur, les Bhands ont rarement joué en public. Pather Chujaeri suit deux troupes de Bhands: la première participe à un festival national de théâtre à Chandigarh, l’autre joue devant un public de villageois, près du tombeau d’un saint soufi. Les deux troupes reflètent les difficultés de la communauté Bhand, qui réussit à faire survivre une tradition pluriséculaire dans un contexte de changements socio-politiques hostiles, mais qui se trouve aujourd’hui marginalisée par des politiques culturelles paternalistes et nationalistes. (Int. Forum of New Cinema, trad. FAV 05) suivi de… Samedi 29 janvier NAATA (The Bond) Anjali Monteiro, K.P. Jayasankar, 2003, Inde DVCAM, 45’, vo hindi, anglais / sous-titré anglais Projection en présence de la réalisatrice et du réalisateur Naata raconte l’histoire de Bhau Korde et Waqar Khan, deux amis activistes impliqués dans la résolution de conflits, qui travaillent avec les comités de quartier à Dharavi, Mumbai, le plus grand bidonville d’Asie. Le film s’intéresse à leur travail, qui met la production collective et l’usage des médias visuels au service de la concorde interethnique. Mais Naata parle aussi de nous. Il tente par exemple de nous faire réfléchir à la façon dont nous apprécions les espaces de l’autre, des espaces comme Dharavi. Mais c’est par-dessus tout un film sur Mumbai (Bombay), la ville qui contient tout, Bhau, Waqar et nous. (Anjali Monteiro, K.P. Jayasankar, trad. FAV 05) Samedi 29 janvier à 16 h15 SEVEN HOURS TO BURN Shanti Thakur, 1999, États-Unis 16 mm, 9’, vo anglais Naata, 2003 Seven Hours to Burn est un documentaire visuellement très expressif qui explore l’histoire d’une famille. Pour nous conter l’histoire de sa mère danoise et de son père indien, Shanti Thakur mêle un style de réalisation riche et abstrait à des images d’archives de guerre très perturbantes. Sa mère a survécu à l’occupation nazie du Danemark, son père a connu la terrible guerre civile qui a opposé Hindous et Musulmans en Inde. Ils ont tous deux émigré au Canada, où ils se sont rencontrés et mariés, liant ainsi deux guerres. Leur fille fait naître de ces deux histoires un riche poème visuel, fondant passé et présent dans une nouvelle identité singulière. (Doubletake Documentary Film Festival, trad. FAV 05) suivi de… Final Solution, 2004 FINAL SOLUTION Rakesh Sharma, 2004, Inde Mini DV, 148’, vo hindi, goudjrati, anglais / sous-titré anglais Projection en présence du réalisateur Le film retrace le génocide de 2500 Musulmans pendant dix-huit mois (de février 2002 à juillet 2003) dans la région du Gujarat, après la mort de 59 Hindous dans l’incendie criminel d’un train le 27 février 2002. Il étudie en détail la campagne haineuse et sourde développée par la communauté hindoue pour isoler les Musulmans, allant jusqu’à appeler à leur boycott économique et à leur déportation. Développé en deux actes (Fierté et Génocide, Le Mandat de la Haine), Final Solution s’articule comme une étude politique sur le machiavélisme de la haine. Empruntant sa référence à l’histoire , le titre du film entend dénoncer ce que le réalisateur désigne comme le «fascisme indien». Témoignage puissant et savamment développé des redoutables mécanismes de la haine religieuse, un documentaire magistral qui, en se livrant à l’autopsie d’un pogrom, s’impose comme une œuvre de référence dans le cinéma documentaire politique. (Festival int. de films de Fribourg) Samedi 29 janvier à 20 h AMERICAN MADE Raju Sharat, 2003, États-Unis DVD, 25’, vo anglais Une famille indo-américaine se trouve confrontée aux questions de tradition, de foi, et de sacrifice sur une route perdue du désert américain. Le film traite du conflit entre un père et son fils, mais aussi des notions opposées d’assimilation et d’identité, de foi et de compromis. Alors qu’elle est partie visiter le Grand Canyon, la famille Singh, une famille sikh – les parents Anant et Nageena qui viennent d’Inde, et leurs deux fils Jagdesh et Ranjit, nés aux États-Unis – se retrouve perdue au milieu de nulle part à la suite d’une panne de voiture, entourée par l’immensité et la solitude du désert du Sud-Ouest américain. «Papa, personne ne s’arrêtera pour t’aider parce que tu as l’air d’un terroriste.» Anant s’immobilise: «C’est ce que tu penses?» Ranjit: «C’est ce qu’ils pensent». Ainsi commence American Made. (Indo-American Arts Council Inc., trad. FAV 05) UNLIMITED GIRLS Paromita Vohra, 2002, Inde Mini DV, 94’, vo anglais, hindi / sous-titré anglais Projection en présence de la réalisatrice Unlimited Girls explore l’engagement féministe à travers les conversations d’une narratrice, surnommée «Sans Peur», au gré des rencontres qu’elle fait au cours d’un “voyage”. Le film utilise un ton personnel et une forme éclectique et joyeuse, mélange de fiction et de réalité, pour poser des questions sur la place du féminisme dans nos vies: Pourquoi les femmes doivent-elles mener une double vie, en étant féministes mais en ne le disant pas? Peut-on rester politiquement engagé sans appartenir à un groupe? Si le féminisme change notre mode de vie, changeons-nous le sens du féminisme par notre façon de le vivre? Comment distinguer les vraies féministes des fausses? … (A Better View of Indian Cinema, Upperstall.com, trad. FAV 05) suivi de… Samedi 29 janvier à 22 h 30 hommage à Johan van der Keuken (1938-2001) HET OOG BOVEN DE PUT (L’œil au-dessus du puits) Johan van der Keuken, 1988, Pays-Bas, Allemagne Béta SP, 94’, vo néerlandais, malayalam / sous-titré français Que reste-t-il de la culture traditionnelle indienne, une culture vieille de mille ans? Van der Keuken explore l’histoire orale, l’enseignement des traditions musicales, de la danse et des rites sacrés de l’hindouisme. «La tension entre, d’une part, connaissance traditionnelle et, d’autre part, science et technologie contemporaines est un thème qui revient toujours dans mon oeuvre. Beaucoup de mes films mettent l’accent sur le besoin de changement social et politique dans une perspective mondiale. Ces dernières années, depuis I love $, mon attention s’est déplacée de ce besoin de changement vers la résistance au changement, qui semble faire partie de la structure même des sociétés humaines. L’éducation, une condition essentielle à tout changement, enseigne à chaque nouvelle génération ses valeurs établies en même temps qu’elle l’aide à conserver sa résistance au changement. C’est ce paradoxe qui constitue le thème central de mon film Het Oog Boven de Put.» (JvdK) (Idéale Audience International) © Johan van der Keuken, 1988 CinéBrunch Indien Final Solution, 2004 Dimanche 30 janvier de 11 à 14 h REPRESENTING RESISTANCE Film, Media, Politics, Gender (Représenter la résistance: films, médias, politique, genre) Le CinéBrunch organisé dans le cadre du Forum d’anthropologie visuelle offrira la possibilité de participer à un débat avec quatre réalisateurs/trices indien(ne)s qui présenteront des extraits de leurs films. La question transversale abordée concerne le film comme sujet d’action sociale. En abordant de manière engagée des problématiques comme les rapports contestés entre hommes et femmes, l’exploitation ouvrière ou les récupérations politiques extrêmes des tensions interreligieuses, le film est loin d’être aussi neutre que certains ont voulu le voir: il se positionne et entend dévoiler, mettre en question ou encore susciter des changements. Dans cette perspective, le film ne peut plus être vu comme un simple produit destiné à la diffusion et à la consommation: il s’agit d’un processus qui implique des acteurs nombreux dans des rôles parfois en conflit. De la recherche de financement aux contextes de tournage, du choix de montrer à celui de censurer, l’objet filmique cristallise les dynamiques sociales et agit sur elles. Les mécanismes qui émergent ainsi permettent de penser plus largement le rapport entre art et société et d’entrer dans un dialogue comparatif qui dépasse les spécificités. Paromita Vohra est réalisatrice de films documentaires et scénariste. Elle a travaillé au sein du Comité exécutif pour la Culture au Forum Social International de Mumbai et milite, entre autres, au collectif international des femmes engagées dans les médias, A Woman’s Place. Elle enseigne le scénario à Sophia Polytechnic et collabore avec l’association Partners for Urban Knowledge, Action and Research (PUKAR). Films récents Unlimited Girls, 2002 Cosmopolis: Two Tales of a City, 2004 Work in Progress: At WSF 2004, 2004 Anjali Monteiro a une formation de sociologue. Elle dirige la Unit for Media and Communications du Tata Institute of Social Science de Mumbai et y enseigne. K. P. Jayasankar a une formation en sciences sociales et enseigne dans la même unité. L’un et l’autre sont actifs dans la production audiovisuelle, l’enseignement et la recherche. Nombre de leurs travaux tournent autour des concepts de soi et les autres, normalité et déviance, local et global, à travers différents récits et rites. Ils travaillent actuellement sur une série de films ayant pour thème la ville de Mumbai. Films récents de A. Monteiro et K. P. Jayasankar: Saacha (The Loom), 2001 Reconstructing Communities, 2002 Naata (The Bond), 2003 Rakesh Sharma travaille depuis 1986 dans le cinéma et la télévision. Il a participé en Inde à la création de trois chaînes de télévision et a collaboré comme consultant à plusieurs productions. Il est aujourd’hui réalisateur indépendant de films documentaires. Films récents After Shocks: The Rough Guide to Democracy, 2001 Final Solution, 2004 Modération : Nicolas Yazgi Nicolas Yazgi est ethnologue et muséologue. Spécialiste de l’Inde et analyste du cinéma indien, il enseigne à l’Université de Neuchâtel. Golden City, 2001 suivi de… Dimanche 30 janvier à 14 h 30 IN HET LAND VAN DE LEVENDE GODEN GOLDEN CITY (In the Land of the Living Gods) Louk Vreeswijk, 1993, Pays-Bas Elfi de Vos, 2001, Belgique Mini DV, 19’, vo anglais Isolée du reste du monde, la magnifique cité de Jaisalmer (Rajasthan) se dresse, tel un mirage, au cœur du désert indien du Thar, près de la frontière pakistanaise. Les touristes viennent chaque année par milliers en quête de l’Inde mythique de leurs rêves, remplis de l’espoir de découvrir une culture authentique. Mais vont-ils trouver ce qu’ils cherchent? Un film sur l’illusion et l’envie de s’illusionner. (Bilan du Film Ethnographique). 16mm, 65’, vo néerlandais, anglais, hindi / sous-titré anglais Projection en présence du réalisateur «Quand Brahma est éveillé, le monde est réorganisé. Quand il dort, le chaos règne. Durant notre voyage en Inde, Brahma est-il endormi ou éveillé?» Ces phrases ont été écrites par un touriste hollandais dans son journal durant une excursion touristique d’une quinzaine de jours à travers l’Inde. La vie en Inde lui semble, à lui et à ses compagnons de voyage, être un miraculeux chaos. Mais pour les Indiens eux-mêmes, elle ne fait que suivre son cours, suivant les règles naturelles d’un rituel familier. Après une première prise de contact quelque peu superficielle et la visite d’endroits célèbres, le groupe de touristes ressent progressivement le besoin de connaître de plus près le peuple et la culture du sous-continent indien. Certains font des efforts sincères… Ce film nous fait découvrir l’Inde par-dessus l’épaule de ces voyageurs, et on les voit parfois se prendre au jeu. (Louk Vreeswijk, trad. FAV 05) Dimanche 30 janvier à 16 h 30 LES DIEUX NE MEURENT JAMAIS Laurent Aubert, Ravi Gopalan Nair, Patricia Plattner, Jonathan Watts, 2004, Suisse Mini DV, 51’, vo malayalam / titres français Projection en présence des réalisateurs Pendant la saison sèche, certains villages du district de Calicut dans le Sud de l’Inde célèbrent le Tirayâttam, ou «Danse de la splen- deur». Durant plusieurs jours, les villageois vivent au rythme des rites dédiés aux ancêtres et aux divinités protectrices. Ceux-ci se manifestent alors sur terre, incarnés par les danseurs au maquillage et aux costumes flamboyants. Les Peruvannân, une troupe familiale d’anciens Intouchables, ont la responsabilité d’organiser les célébrations. Entre 1998 et 2003, Laurent Aubert, ethnomusicologue, et Johnathan Watts, photographe et vidéaste, ont séjourné à plusieurs reprises dans la région du Kerala. Ils ont rapporté pour le compte du Musée d’ethnographie de Genève plus de 70 heures d’images auxquelles Patricia Plattner, a donné sens par un travail de montage rigoureux. (Light Night) Les dieux ne meurent jamais, 2004 suivi de… Dimanche 30 janvier à 18 h THE NEW BOYS THE LAUGHING CLUB OF INDIA DVCAM, 100’, vo anglais David MacDougall, 2003, Australie Mira Nair, 2000, États-Unis 16mm, 35’, vo marathe / sous-titré anglais Ce film présente une vision décalée de la vie de tous les jours dans la métropole hypermoderne de Bombay. Suivant l’impulsion fondatrice d’un médecin pensant que le rire est la meilleure des thérapies, des groupes ont commencé à se réunir pour des séances de rire publiques quotidiennes. Le phénomène, qui regroupe des gens de tous milieux, statuts ou castes, s’est ensuite répandu à de nombreuses villes indiennes et à l’étranger. Par un portrait à la fois intimiste et distancié, Mira Nair évoque la redéfinition des liens sociaux au cœur du tissu urbain et provoque tout à tour l’empathie ou l’ironie et, surtout, le rire. (Nicolas Yazgi) The New Boys est le quatrième film (sur cinq) de la longue étude que MacDougall a consacré à l’enfance et à l’adolescence. Il traite de la dynamique sociale du groupe en s’intéressant à la vie dans un dortoir scolaire de Doon School, au nord de l’Inde. Cette école est le plus grand internat pour garçons de toute l’Inde, et ce film permet de découvrir de l’intérieur les valeurs et la formation de la classe moyenne indienne et plus généralement des élites postcoloniales. Ces garçons se différencient tant par le caractère que par l’origine sociale. L’une des particularités du film est qu’il inclut des conversations d’enfants entre eux, traitant de sujets aussi divers que les causes de la violence et de la guerre, le mal du pays, la qualité de la nourriture dans les restaurants ou encore la façon de parler à un fantôme. (David MacDougall, trad. FAV 05)) Patalghar, 2002 Dimanche 30 janvier à 20 h 45 PATALGHAR (The Underground Chamber) Abhijit Chaudhuri, 2002, Inde Béta SP, 140’, vo bengali / soustitré anglais Si certains films ou nouvelles de Satyajit Ray laissaient entrevoir l’irruption du fantastique dans le quotidien, Patalghar peut être qualifié de premier film de science-fiction du cinéma bengali. Basé sur un livre pour enfants, l’histoire relate la quête de l’invention étrange d’un savant du passé: une machine à faire dormir instantanément, avidement recherchée par différents personnages, dont un savant, un enfant, des bandits et un extra-terrestre. Imbriquant de nombreuses «histoires dans l’histoire» et des traitements stylistiques variés, Patalghar renoue avec une pratique du cinéma qui se défie des genres en toute liberté. (Nicolas Yazgi) Les mariés de l’Inde, 2004 Programmation CAC-Voltaire ANOTHER PASSAGE TO INDIA Du lundi 24 janvier au jeudi 17 février 2005 À l’occasion du Forum d’anthropologie visuelle du Musée d’ethnographie, le CAC-Voltaire présente Another Passage to India, du lundi 24 janvier au jeudi 17 février 2005, une programmation tournée vers la cinématographie indienne, qui passe en revue près d’un demi-siècle de productions. De Roberto Rossellini à Mani Ratnam, ce programme fait la part belle à Ritwik Ghatak (cinq films), un des auteurs majeurs du cinéma indien. Il comporte parmi d’autres, les titres suivants: INDIA, MATRI, BUHMI (Inde, terre mère), 1958, de Roberto Rossellini MEGHE DHAKA TARA (L’étoile cachée), 1960, de Ritwik Ghatak HALODHIA CHORAYE BAODHAN KHAI (Les oiseaux jaunes), 1987, de Jahnu Barua PIRAVI (La naissance), 1988, de Shaji N. Karun CHARACHAR (L’abri de leurs ailes), 1990, de Buddhadeb Dasgupta WARA MENDEL (La danse du vent), 1997, de Rajan Khosa LAGAAN, 2001, de Ashutosh Gowariker NIZHALKKUTHU (Le serviteur de Kali), 2002, de Adoor Golapalakrishnan A PECK ON THE CHEEK (Un bisou sur la joue), 2002, de Mani Ratnam CAC-Voltaire Maison des Arts du Grütli Rue Général-Dufour 16 1204 Genève Prix d’entrée: 13 fr. Prix réduit: 11fr. (étudiant), 8 fr. (AVS, AI, chômeurs, membres CAC) Tél. : +41 22 320 78 78 Fax : +41 22 320 88 93 e : [email protected] forum 28 au 30 janvier d’anthropologie visuelle 2005 PROJECTIONS INDIENNES 20 films La plupart des films programmés n’existent qu’en anglais (ou sont sous-titrés en anglais), une des langues nationales de l’Inde Discussions et débats en présence de réalisateurs CinéBrunch indien Dimanche 30 janvier de 11 à 14 h REPRESENTING RESISTANCE: Film, Media, Politics, Gender (Représenter la résistance: films, médias, politique, genre) avec la participation de quatre réalisateurs indiens Fonction:Cinéma • Maison des Arts du Grütli Rue du Général-Dufour 16, Genève Prix d’entrée : 8 fr. / par séance Prix réduit : 5 fr. (membres Fonction:Cinéma, Amis du Musée, CAC-Voltaire, Ateliers d’ethnomusicologie, enfants, AVS, chômeurs, carte 20ans/20francs) Abonnement général : 25 fr. (sauf CinéBrunch) Prix réduit: 20 fr. (sauf CinéBrunch) CinéBrunch : 15 fr. Prix réduit: 11 fr. +41 22 418 45 50 www.ville-ge.ch/eth ANOTHER PASSAGE TO INDIA du 24 janvier au 17 février 2005 UN DEMI-SIÈCLE DE PROGRAMMATION CINÉMATOGRAPHIQUE INDIENNE CAC-Voltaire • Maison des Arts du Grütli Rue du Général-Dufour 16, Genève Musée d’ethnographie de Genève en partenariat avec l'Institut d’ethnologie de Neuchâtel, Fonction:Cinéma et CAC Voltaire Graphisme Anne Iten [email protected] Prix d’entrée: 13 fr. Prix réduit: 11 fr. (étudiant), 8 fr. (AVS, AI, chômeurs, membres CAC) Tél. : +41 22 320 78 78 Fax : +41 22 320 88 93 e: [email protected]