Les Docteurs : des compétences sous-utilisées

L’association française des docteurs
« Promouvoir le doctorat »
LES DOCTEURS : DES COMPÉTENCES SOUS-UTILISÉES
Alors que les besoins économiques et sociaux de transfert et d’appropriation de savoirs nouveaux
augmentent, il est paradoxal de voir que les conditions d’embauche des docteurs se détériorent en France (fort
chômage, faibles rémunérations et précarité des emplois). Par la pratique professionnelle de la recherche qu'il implique,
le doctorat est pourtant une formation d’excellence particulièrement adaptée pour répondre à ces
demandes : de nombreux pays l’ont compris et offrent aux docteurs des perspectives de carrière nombreuses,
diversifiées et rémunératrices. Dans une compétition économique mondiale de plus en plus fondée sur l’appropriation
des savoirs et sur l’innovation, et où le « drainage des cerveaux » est devenu un élément essentiel de la stratégie
économique des entreprises et des pays, la faiblesse des emplois à haute valeur ajoutée qui leur sont offerts en France
risque de devenir un handicap à la fois scientifique, économique et culturel. Au-delà des problèmes humains individuels
dus aux mauvaises perspectives d’embauche et de carrière des docteurs, il s’agit d'exploiter tout leur potentiel,
actuellement sous-employé, afin d'en tirer tous les bénéfices, dans le cadre d'une concurrence mondiale accrue.
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Des compétences variées et adaptables
 En plus des compétences scientifiques, les savoir-faire acquis lors d’un doctorat incluent par
exemple : gérer son projet, identifier et problématiser des questions nouvelles, expérimenter des
méthodes pour répondre à ces problèmes, évaluer et valider des idées, participer à des réseaux et
programmes nationaux et internationaux, à des projets collectifs.
 Un docteur peut adapter ses compétences à différents types de postes : chercheur (public ou R&D
privée), créateur-innovateur, médiateur-traducteur (ainsi que détaillé plus bas).
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Les gisements d’emplois futurs pour les docteurs
 Dans les jeunes entreprises innovantes, qu’ils en soient créateurs ou qu’ils soient embauchés pour
accompagner leur expansion.
 Pour les activités d’intermédiation et d’expertise dans l’économie immatérielle actuellement en fort
développement dans de nombreuses économies étrangères, notamment anglo-saxonnes : ce sont des
métiers que nous appellerons métiers de médiateurs-traducteurs. Ces besoins se trouvent à la fois
dans le secteur public (administrations - collectivités - entreprises publiques) et dans le secteur privé
(marchand ou non-marchand).
➔ La demande sociale et économique en expertise fait apparaître de nouveaux métiers et de nouvelles organisations, chargées de faciliter la
création, le partage et l’usage du savoir : KIBS (Knowledge-Intensive Business-Services), conseils technologiques, juridiques, financiers et
de management , services techniques, veille technologique… Si les experts eux-mêmes sont à trouver parmi les chercheurs, les docteurs
non chercheurs sont particulièrement aptes à assumer des fonctions d’interface.
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Quatre pistes pour mieux utiliser les compétences des docteurs
 Refondre notre dispositif d’aides aux entreprises, pour renforcer les incitations à la création et
les aides au développement d’entreprises innovantes, y compris dans les services.
 Soutenir le développement de structures publiques et privées intermédiaires entre la
recherche, l’économie et la société : incubateurs, boutiques de science, KIBS privés et publics, etc.
 Aménager, financer et promouvoir des contacts entre recherche académique et monde de
l’entreprise (en aidant notamment au développement des structures de valorisation y compris au niveau
international) ou secteur privé non marchand : passerelles public-privé dans les deux sens (temporaires
ou définitifs), parrainages de doctorants, etc.
 Valoriser le doctorat : communiquer sur les compétences des docteurs, rendre effective la
reconnaissance du doctorat dans les conventions collectives à un niveau en accord avec la
hiérarchie des grades de l'enseignement supérieur, promouvoir la présence de docteurs aux postes
décisionnels, afin de favoriser l’innovation.
ANDèS 62 bis rue Gay-Lussac 75005 Paris – [email protected] – http://www.andes.asso.fr – Mai 2007