PSI Brizeux Ch. T4 : Phénomènes de diffusion - 36 -
Etude de deux phénomènes de
diffusion :
LA DIFFUSION THERMIQUE &
LA DIFFUSION de PARTICULES
1. LA DIFFUSION : UN MODE DE TRANSFERT SANS
MOUVEMENT MACROSCOPIQUE
1.1. Les différents modes de transfert de la chaleur
Comme nous l’avons évoqué dans le premier chapitre, les transferts thermiques peuvent se faire selon
3 modes : par conduction thermique, par convection ou par rayonnement.
Le transfert thermique par diffusion peut avoir lieu même à travers des milieux matériels
macroscopiquement immobiles : un tisonnier dont une extrémité plonge dans un feu, voit
progressivement sa température augmenter du fait des échanges thermiques par conduction tout le long
de la barre. L’explication vient du mouvement d’agitation thermique des particules qui composent le
solide, mouvement qui se propage de proche en proche.
Dans le cas de la convection, les transferts thermiques se font par l’intermédiaire d’un fluide
caloporteur : ce fluide, au contact d’une zone « chaude » peut recevoir de la chaleur. En se déplaçant par
des mouvements macroscopiques, ce fluide pourra ensuite céder de la chaleur à des zones « froides ».
Ce mode de transfert thermique est beaucoup plus rapide que le précédent et permet la thermalisation
rapide des fluides. Dans ces fluides, les phénomènes de conduction sont souvent masqués par les
phénomènes de convection.
Dans le cas des transferts par rayonnement, aucun support matériel n’est nécessaire : le Soleil
réchauffe notre planète alors que le vide les sépare….Tout corps « chaud » émet un rayonnement
électromagnétique qui transporte de l’énergie susceptible d’échauffer le corps qui le reçoit.
1.2. Homogénéisation : courants de diffusion
Les phénomènes de diffusion se manifestent lorsque, dans un milieu donné, existe une
inhomogénéité : de température T dans le cas de la diffusion thermique, de densité particulaire n dans le
cas de la diffusion de particules.
Il se crée alors un courant thermique (resp. de particules) qui tend à uniformiser cette grandeur
intensive même en l’absence de mouvement macroscopique du milieu.
Si on débouche un flacon de parfum, on en ressent l’odeur au bout de quelques temps (pour être dans
les conditions de la diffusion, il faut éviter tout courant d’air qui mettrait en jeu de la convection) ; un
goutte d’encre versée dans un verre d’eau tendra à se répandre et colorer la totalité de l’eau contenue
dans le verre (même si on « touille » pas, ce qui prendra évidemment plus de temps que si on agite le
mélange) ; les poignées d’une cocotte métallique dans laquelle boue de l’eau sont chauffées par
conduction par le dessous de cette cocotte.