TS Correction ensemble documentaire des épreuves communes 2010
1ère PARTIE
1) L’arrivée au pouvoir de R. Reagan en 1980 marque un changement majeur dans les relations Est –
Ouest. Jusqu ‘à cette date, les Etats – Unis, affaiblis par la défaite au Vietnam, le Watergate, la
crise économique…, avaient cédé du terrain aux Soviétiques. Mais dans le discours qu’il prononce à
Orlando le 8 mars 1983, R. Reagan rompt avec la politiques des « bons sentiments » de son
prédécesseur (J. Carter) et prône la fermeté face à l’adversaire communiste : « La vérité est qu’un
tel gel (nucléaire) aujourd‘hui serait une tromperie dangereuse, car il ne s’agirait que de l’illusion
de la paix. La vérité c’est que nous devons obtenir la paix par la force ».
Cela entraîne la reprise de la course aux armements. Le nombre d’ogives nucléaires des Américains
passe de 23 000 en 1981 à 24 000 en 1986, tandis que celui des Soviétiques atteint 41 000 en 1986,
alors qu’il n’était que de 32 000 en 1981.
2) En arrivant au pouvoir en 1985, M. Gorbatchev, secrétaire général du Parti communiste de l
‘Union soviétique, constate que son pays souffre d’un retard économique grave : « Le destin a voulu
qu’au moment où j’accédais aux plus hautes fonctions de l’Etat, il était déjà clair que le pays allait
mal », « nous vivons bien plus mal que dans les pays développés ».Il explique ce retard par le
modèle économique et politique adopté par URSS (économie socialiste et dictature du Parti
communiste) et par la course aux armements : « Condamnée à servir l’idéologie et à porter le
terrible fardeau de la militarisation à outrance, elle ( société) était à la limite du supportable. »
3) Afin de faire face aux difficultés économiques de son pays, M. Gorbatchev entame,
conjointement avec les Etats – Unis, une politique de désarmement et de désengagement des
conflits menés à l’étranger. Résultat, à partir de 1986, les arsenaux américains et soviétiques sont
marqués par une diminution du nombre d’ogives nucléaires, qui passe de 1986 à 1991 de 24 000 à 22
000 pour les Etats – Unis et de 41 000 à 29 000 en URSS.
4) En matière de politique intérieure, M. Gorbatchev lance la perestroïka, c'est-à-dire une politique
de restructuration économique, qui se caractérise par un retour au capitalisme. Afin d’évoquer
l’espoir soulevé par ces réformes, le caricaturiste N. Garland montre le secrétaire général du Parti
communiste en train de semer des graines qui proviennent du sac de la perestroïka.
5) À partir de 1989, les Etats satellites s’émancipent de la tutelle soviétique. La carte de l ‘empire
éclaté indique que l’année 1989 est marquée par la chute du communisme dans tous les Etats situés
à l’est du rideau de fer : Pologne, Tchécoslovaquie, Hongrie, Roumanie… Le caricaturiste N. Garland
précise même que les deux Allemagnes se sont réunifiées en 1990 et que cette réunification découle
de la perestroïka. Quant aux Républiques formant l’URSS, elles aussi proclament leur indépendance.
Le mouvement commence en Lituanie dès le 11 mars 1990 et se termine au Kazakhstan le 16
décembre 1991. Constatant que l’URSS a disparu, M. Gorbatchev, dans son discours du 25 décembre
1991, annonce sa démission.