
FREINS À LEVER
Les difficultés persistantes de certaines
personnes à maîtriser leur parcours de santé
et qui témoignent d’un sentiment de
complexité, réel ou ressenti comme
tel. Cette complexité semble ressentie
plus particulièrement après l’hôpital
(quels accompagnements après
l’hospitalisation?).
Le risque d’amoindrir les relations humaines
lié à l’essor du numérique. Au contraire, les
outils numériques doivent être des facteurs
de lien et doivent permettre de dégager du
temps d’accompagnement.
Les questions liées à la gestion des
données, en particulier les problèmes de
compatibilité entre les outils, la sécurité des
données (qui est le garant?) et le partage
des données. Les partager, comme le fait de
ne pas d’en servir, comportent des risques.
Comment trouver le juste équilibre entre
un système de surveillance et d’éventuelles
dérives liées aux usages de ces données,
par exemple par des banques ou des
assurances?
Les questions de confidentialité liées au
secret médical peuvent compliquer la
communication entre les professionnels
de santé.
ATOUTS
À DÉVELOPPER
Exploiter la traçabilité des données qui est
favorisée par le numérique.
Utiliser le numérique pour gagner en
efficience et améliorer les prises en charge :
préserver les échanges et contacts humains
grâce au temps de gagné, travailler en
mode projet...
Remettre le malade au cœur de l’organisation
en tant que sujet et non en tant qu’objet.
LEVIERS D’ACTION
Porter ses efforts sur la prévention, faisant
partie intégrante du parcours de santé.
Commencer par des choses simples, comme
par exemple numériser les formulaires
nécessaires aux MDPH (guichet unique
pour accueillir les personnes handicapées
et leur entourage, les informer et évaluer
leurs besoins) ou encore connecter deux
services, puis poursuivre la numérisation
petit à petit.
Accompagner ces changements par des
actions de formations, destinées aux
professionnels, aux patients et aux
entourages, afin de faciliter l’appropriation
des outils numériques de santé.
Soutenir / développer le principe du
professionnel référent, notamment pour les
patients à domicile.
FREINS ET
DIFFICULTÉS À LEVER
Anticiper les risques inhérents à la diffusion
des données, notamment dans les secteurs
de l’assurance, de l’emploi, etc. Comment
contrôler efcacement leur diffusion dans
le respect du droit des patients? En outre, à
qui appartiennentelles?
La définition des indicateurs, dans le champ
de la prévention et le choix des critères
de tri des données accessibles peuvent
être complexes. Comment optimiser et
personnaliser les outils de prévention? Qui
en assume la responsabilité? Comment
ne pas alerter excessivement, médicaliser
trop rapidement et, in ne, avoir un effet
contreproductif? (ex. un « ras le bol »
des messages d’alerte). En outre, les
messages de prévention peuvent être
démobilisateurs, voire anxiogènes, pour les
personnes. Comment vaincre les résistances
de certaines personnes, les difficultés à
coopérer ?
Lutter contre le renforcement possible
(probable ?) de la fracture sanitaire et sociale
si les outils numériques de prévention et
de suivi médical restent difciles d’accès
pour les personnes les plus éloignées du
numérique. Comment éviter le cumul des
problèmes: difcultés pour s’équiper des
technologies en raison de leur coût (fracture
numérique), difcultés d’utilisation des
outils numériques (fracture cognitive),
difcultés d’accès aux messages et outils
de prévention numériques (fracture
sanitaire)?
Médecins traitants et inrmier(e)s à
domicile sont des relais essentiels entre
l’hôpital et le domicile. Ils supportent déjà
des charges de travail très importantes.
Sont-ils à même d’accompagner leurs
patients dans l’usage d’outils numériques ?
(ex. discuter d’un mail de prévention,
renseigner une application, etc.). En
pratique, ils sont déjà très souvent sollicités
pour expliquer des résultats d’analyse, des
prescriptions, mais peuventils en faire
davantage?
Lever les freins culturels conduisant à
une conception étriquée de la santé pour
adopter la dénition de l’OMS dénissant
la santé comme « un état complet de
bien‐être physique, mental et social », et
pas seulement une absence de maladie ou
d’inrmité.
ATOUTS
À DÉVELOPPER
Les acteurs métropolitains (hôpitaux,
recherche, enseignement supérieur,
industries, monde associatif…) et la culture
locale représentent un terreau favorable à
la prévention. Le secteur associatif local est
bien organisé pour défendre les intérêts
des usagers et peut amener une réexion
transversale ou complémentaire aux
approches médicales et industrielles.
Les coopérations doivent s’amplifier pour
développer l’utilisation du numérique dans
le secteur de la prévention.
Actes de l’atelier
Comment le numérique impacte la prise en
charge du patient et l’autonomie du citoyen
dans son parcours ?
Comment et avec qui le numérique permet-il
de passer à une santé préventive?
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