Chapitre III la régulation du taux des hormones sexuelles femelles

Thème : procréation
Chapitre 3 la régulation du taux des hormones sexuelles femelles
TP 3 : Le fonctionnement de l’appareil génital débute à la puberté et se poursuit jusqu’à la ménopause.
Il est rythmé par l’ovulation et les règles (avec un décalage d’environ 15 jours). Cela traduit une activité
cyclique de l’ovaire et de l’utérus avec une périodicité de 1 mois environ (28 jours). Par convention, le premier
jour d’un cycle sexuel correspond au premier jour des règles.
Un cycle sexuel qui n’aboutit pas une grossesse est appelé cycle menstruel. Les organes sexuels femelles ont
un fonctionnement cyclique coordonné.
Comment expliquer la synchronisation entre les différents organes de l'appareil reproducteur de la femme
permettant la réalisation de la fonction de reproduction ?
Hypothèse : existence d’une communication hormonale
1 Contrôle exercé par les hormones ovariennes sur les autres organes de l’appareil
génital
a) les cellules productrices des hormones
Exercice : localisation de la production des hormones ovariennes
La comparaison du taux des hormones sexuelles avec les différents aspects de l'ovaire au cours du cycle
permet de montrer que les œstrogènes sont synthétisés par les cellules entourant l'ovocyte, et la
progestérone par les cellules du corps jaune.
b) l’action des hormones ovariennes
Exercice : les relations entre ovaires et les autres organes sexuels
Sur l’utérus qui est composée de deux parties : le myomètre (couche musculaire) et l’endomètre (ou
muqueuse utérine.
L’utérus subit des modifications structurales et fonctionnelles au cours de chaque cycle afin de permettre
l’implantation d’un embryon :
En phase pré ovulatoire (phase folliculaire) sous l’action des œstrogènes, l’endomètre qui a été presque
entièrement détruit au cours des menstruations se reconstitue par multiplication cellulaire. Des glandes en
tubes apparaissent et se ramifient. La vascularisation s’accroît. Une augmentation des contractions de
l’endomètre facilite la remontée des spermatozoïdes.
En phase post ovulatoire (phase lutéinique ou lutéale) sous l’action de la progestérone, l’endomètre atteint
son épaisseur maxi après quelques jours. Les glandes sont très ramifiées (on parle de dentelle utérine pour
l’endomètre) et sécrètent un mucus nutritif (riche en glycogène) indispensable à la nidation de l’embryon. On
a un silence utérin (= pas de contraction). Si la fécondation n’a pas eu lieu, la muqueuse se délabre à la fin du
cycle (par rupture des vaisseaux sanguins et reprise des contractions du myomètre).
Sur la glaire cervicale qui est sécrétée par les cellules du col de l’utérus (p 272), Elle est constituée d’un
réseau de filaments protéiques dont la densité dépend des taux hormonaux, il est toujours très dense sauf en
période d’ovulation où il devient lâche.
Bilan : La sécrétion cyclique des hormones ovariennes a pour conséquence le fonctionnement cyclique des
organes cibles de ces hormones. Cette coordination aboutit à réunir les conditions optimales d'une
fécondation et d'une nidation.
1
Nouveau problème : comment est contrôlé l’activité cyclique ovarienne ?
Hyp : intervention du complexe hypothalamo-hypophysaire comme chez l’homme
2 le contrôle de l’activité ovarienne
Exercice : le contrôle de l’activité ovarienne
Pendant la phase folliculaire, la FSH (Hormone folliculostimulante) stimule la croissance des follicules ovariens
et donc la sécrétion d’œstrogènes (œstradiol) par ces follicules.
Quand le niveau de FSH baisse, seul un follicule cavitaire (le follicule dominant) poursuit son développement
(il aurait une plus grande richesse en récepteurs à la FSH) et devient un follicule mûr (ou de DeGraaf), il
produit de plus en plus d’œstrogènes = pic d’œstrogènes.
Le pic de LH vers le 14° jour déclenche l’ovulation (= décharge ovulante de LH) et permet la transformation du
follicule en corps jaune.
Durant la phase lutéale, la LH stimule la production de progestérone par le corps jaune.
Le complexe hypothalamo-hypophysaire détermine et règle de façon cyclique de la puberté à la ménopause
la production des hormones ovariennes.
Le contrôle par l’hypothalamus : cette évolution est sous le contrôle de la sécrétion des gonadostimulines
hypophysaires --FSH et LH elle-même permise par la sécrétion pulsatile de GnRH, neurohormone
hypothalamique qui comme chez l’homme est sécrétée sous l’influence de stimulus d’origine interne ou
externe.
L'événement majeur du cycle est la libération brutale de LH, qui provoque l'ovulation
Comment expliquer le caractère cyclique de la production des hormones hypophysaires et neurohormone ?
Hypothèse : les ovaires exercent un rétrocontrôle sur le complexe hypothalamo-hypophysaire
3 Les influences mutuelles des différents organes.
Exercice : contrôle exercé par les ovaires sur le complexe hypothalamo-hypophysaire
En phase pré ovulatoire, les œstrogènes à taux faible exercent un rétrocontrôle négatif en limitant la
production des hormones hypophysaires et la production de GnRH au niveau de l'hypothalamus.
L'augmentation du nombre de cellules de la thèque et de la granulosa, par division, sous l'effet de la FSH,
entraîne une augmentation du taux d'œstrogènes. Quand ces derniers atteignent un certain seuil (= pic
d’œstrogènes), ils provoquent un rétrocontrôle positif. L'hypophyse produit alors beaucoup plus de LH et
de FSH. Ce pic de LH est à l'origine de l'ovulation.
En phase post ovulatoire, le corps jaune, qui se met en place après rupture du follicule mûr, produit
alors de la progestérone, cette dernière associée aux œstrogènes permet de retrouver un rétrocontrôle
négatif.
S'il n'y a pas de fécondation les taux de progestérone et d’œstrogènes chutent avec la disparition du corps
jaune, ce qui déclenche la destruction de la muqueuse utérine et l’apparition des règles, puis le processus
recommence.
Le caractère cyclique de la sécrétion des gonadostimulines hypophysaires est lié à des rétroactions
négatives et positives entre ovaire et complexe hypophysaire. En particulier celui-ci capte à chaque instant
les variations du taux des hormones produites par les gonades, et adapte en conséquence la sécrétion des
gonadostimulines.
Schéma bilan fonctionnel : la régulation des taux des hormones ovariennes au cours d’un cycle
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J.Bohils
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