Accroître, dans des proporons considérables, l’efficacité des res
sources naturelles, par une réingénierie des modes de producon,
par des innovaons de rupture (penser global, agir en amont) et la
recherche systèmaque d’un découplage entre sasfacon des
besoins et consommaon des ressources naturelles. Ce découplage
doit être absolu, et non uniquement relaf, afin de dépasser ce
qu’on appelle « l’effet rebond ».
S’inspirer du vivant et de la dynamique des écosystèmes pour mee
en oeuvre une économie circulaire. Cee dernière s’oppose à l’éco
nomie linéaire (prélever, transformer, uliser, rejeter) qui prévaut
actuellement, et vise à refermer les boucles de producon, à tra
vers des démarches d’écoconcepon de type « du berceau au ber
ceau » par exemple, et à valoriser systèmaquement les flux
d’énergies et les coproduits, comme dans le cadre de symbioses
industrielles.
Mere en oeuvre une économie de fonconnalité, centrée sur la
sasfacon des besoins plutôt que sur la vente d’objets. Cee
approche permet d’intensifier en services, et donc en emplois,
la créaon de valeur par les entreprises, tout en limitant la consom
maon de ressources naturelles, notamment en évitant le recours
à « l’obsolescence programmée », aujourd’hui desnée à favoriser
le renouvellement ancipé des équipements par les entreprises et
les parculiers.
Réinvesr dans le capital naturel, afin de restaurer la pleine fonc
onnalité des écosystèmes, dont les acvités économiques dépen
dent, et de renforcer leur résilience et leur capacité d’adaptaon
face aux changements globaux. Cee approche passe notamment
par le génie écologique, qui permet d’intervenir acvement pour
restaurer des écosystèmes dégradés par une exploitaon inadap
tée, et recréer les condions nécéssaires pur une reconquète par la
biodiversité des espaces naturels.
L’INVERSION DES RARETÉS
L’économie de ce début de XXIème siècle se caractérise, par rapport aux siècles précédents,
par une « inversion des raretés ». Ce qui était abondant est devenu rare : ressources éner
géques fossiles, métaux, forêts primaires, zones humides, ressources halieuques,
jusqu’aux sols qui sont dégradés, érodés ou salinisés. En contrepare, ce qui était rare est
devenu plus abondant que jamais : connaissances scienfiques, savoirfaire technique, édu
caon, informaon, ressources immatérielles ; d’où l’opportunité d’un changement de pa
radigme économique, fondement du capitalisme naturel.
LES QUATRE « PILIERS » DU CAPITALISME NATUREL