PHASES PRECOCES_CercleLR_11oct2016v3

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PHASES PRECOCES
Departement d’Hematologie Clinique – CHU Saint Eloi
VR - Cercle LR-11/10/2016
Définitions
• Essai de phase précoce ou phase I: essai qui consiste à évaluer, la
sécurité d’emploi d’une nouvelle molécule (administrée seule ou
en association avec une autre thérapie), son devenir dans
l’organisme, les effets indésirables qu’elle peut produire chez
l’homme et à obtenir les premiers éléments de son activité antitumorale.
Phase 1a: produit à l’essai administré seul
Phase 1b: produit à l’essai administré en association
Phase 0
•
•
•
•
Pas d’objectif de recherche de dose maximale tolérée
Administration de micro doses
Pas de risque toxicologique à priori
Pas de bénéfice thérapeutique possible
Interface phase préclinique – phase clinique : aide à la décision pour
rejeter précocement les molécules non adaptées
Intérêt: Acquisition de données pertinentes sur la distribution du
médicament et les effets sur l’organisme.
First in man
• 1iere administration de la molécule à l’homme :
•
•
•
•
1ere données de pharmacocinétique /pharmacodydamie
Choix de la dose de départ
Safety++
Doses minimes
Objectifs
• Etudier la tolérance, les effets secondaires
• Comprendre le métabolisme du médicament
• Déterminer la dose et le protocole d’administration pour
lesquels le médicament montre des signes d’efficacité tout
en entrainant le moins d’effets secondaires.
Nombre de patients restreints (< 30)
Durée courte (< 7 jours)
Paliers de doses
Sujets?
•
•
•
•
Chez des volontaires sains ou patients
Age> 18ans
Bénéficie d’une couverture sociale
Critères spécifiques à chaque étude….
Quand?
• Lorsque les traitements conventionnels n’ont pas été
efficaces ou si le traitement expérimental représente
une alternative thérapeutique justifiée.
• En 2ieme ou 3ieme ligne thérapeutique
Comment?
•
•
•
•
•
Seule ou en association à d’autres molécules
En escalade de doses
Par voie injectable ou voie orale
Avec des surveillances rapprochées
Avec des prélèvements pour la PK/PD: études
descriptives et quantitatives du devenir d’un principe actif dans
l’organisme auquel il est administré
Lieu?
• " Ce lieu doit être autorisé, à cet effet, pour une durée déterminée, lorsqu’il
s’agit de recherches réalisées en dehors des lieux de soins, ainsi que dans
des services hospitaliers et dans tout autre lieu d’exercice des professionnels
de santé lorsque ces recherches nécessitent des actes autres que ceux
qu’ils pratiquent usuellement dans le cadre de leur activité ou lorsque ces
recherches sont réalisées sur des personnes présentant une condition
clinique distincte de celle pour laquelle le service a compétence. Cette
autorisation est accordée par le représentant de l’Etat dans la région ou par
le ministre de la défense, si le lieu relève de son autorité."
(2ee et 3e alinéas de l’article L. 1121-13 du Code de la santé publique )
Le paysage
Les centres CLIP² (centre labellisé INCA de phase précoce)
• Objectifs :
– de faciliter la mise à disposition des nouveaux médicaments pour les
patients, en s’appuyant sur un réseau organisé
– de renforcer la visibilité et l’attractivité de la recherche clinique française
auprès des industriels du médicament en France et à l’étranger
– d’améliorer la qualité des essais de phase précoce en France et en
augmenter le nombre
– de valoriser la recherche clinique académique
Intérêt: bénéficier d’un réseau de centres déjà tissé et de leur expertise
• 2010: 1er centres ouverts: services cliniques et opérationnel avec une
expertise clinique enrichie au cours des années
• 2014-2019 : 16 CLIP² labellisés jusqu’en 2019.
Les centres ouverts
13 intergroupes labellisés:
IFM
Lysa
Graal
Groupes en cancérologie
CHU Lille 2014
CHU Rennes 2014
CHU Montpellier
-2014
Marseille AP-HP2014
Retombées
• Depuis 2010, 9 972 patients ont été inclus et 671
nouveaux essais ont été réalisés par les CLIP².
Activité par type de promoteur et par
phase
Répartition des nouveaux
essais par type de promoteur et par phase
2010-2012
Répartition des inclusions
dans les CLIP² par type de promoteur et par phase
2010-2012
Activité par groupe d’organes
Répartition des inclusions dans les CLIP²
par groupe d’organes - 2010-2012
Typologie des traitements
Répartition du type de traitement dans
les essais en monothérapie - 2010 - 2012
Activité Hématologie- St éloi
• Volontaires patients
• Traitement en monothérapie ou association
Ph1
60
50
Ph1 (screenés non inclus)
51
50
Ph2
40
27
30
20
10
6
8
7
7
13
10
0
2013
2014
2015
Therapie ciblée: anticorps monoclonaux, inhibiteurs…
Recrutement
Points bloquants
• Essais compétitifs multicentriques
• Cohortes 3+3 limitantes
• Beaucoup de screening et peu d’élus
Solutions
• Ouverture de plusieurs essais ds la même indication
Capacité d’accueil
Secteur consultations
- 5 bureaux de consultations (activité hématologie
conventionnelle)
- 2 bureaux de consultations (activité hématologie allogreffe)
- 2 salles d’attente
- 2 box de prélèvement
Hospitalisation intensive
Hospitalisation allogreffe
Secteur soins ambulatoires
- 1 salle d'attente
- 19 lits d'hospitalisation conventionnelle
dont
• 1 module de 4 chambres individuelles
avec haut traitement de l'air
• 15 chambres individuelles équipées de
« plasmair »
- 13 chambres regroupées en
module de 2 à 4 lits avec haut
traitement de l'air.
- Sas d'entrée dans les chambres
- 10 places ambulatoires : 7 lits et 3
fauteuils
- 1 box de prélèvement dédié à la
recherche clinique
Dr N Fegueux
Dr P Ceballos
Dr J Delage
Dr R Navarro
Dr P Quittet
Dr F Paul
Dr Y Hicheri
Dr L Vincent
Hematologie générale
- 9 lits dédiés
Dr E Tchernonog
Secteur à déclarer dans la demande de
renouvellement (fin 2017)
Organisation
Administratif
Médecin
IDE
ARC
Contrat unique
Consultations
rapprochées
Surveillance
rapprochées
Screening++
Validation par les
différents
intervenants
Vigilance des EI
Prélèvements
multiples
Rapidité des
examens
Conférences
téléphoniques
Surveillance de
perfusion (débit)
Procédures à jour
Vigilance avec les
traitements oraux
Recueil des EI et EIG
Remplissage CRF au
fil de l’eau
Matériel
Congélateur -80°
Centrifugeuse
réfrigérée
Matériel calibré
Conférences
téléphoniques
hebdomadaires
Quels modeles?
Schema d’escalade de dose palier (3+3)
Contraintes éthiques:
Ne pas exposer les patients à des doses trop toxiques.
Ne pas exposer les patients à des doses trop inefficaces
DLT
DLT
La DLT (dose limitante toxique)
Importante car elle permet de déterminer :
• La dose maximale tolérée
• La dose recommandée pour les essais de phase II
Pas de consensus sur la définition
• Peut-on vraiment standardiser la définition d’une DLT (ex : durée de la neutropénie)
• Toxicités non hématologiques souvent au premier plan
• Durée de la toxicité… durée d’exposition courte, trop de pts « sous traités »…
• La DLT peut être modifiée au cours de l’ étude
Quid des thérapies ciblées ??
•
Sous estimation importante de la toxicité observée dans les essais de phase III
•
Surtout en association
De plus en plus de recommandation post marketing pour dose/safety… chez les médicamens autorisés
Des exemples
First in man : 1ere étude avec 1 antiCD20
Phase 1a
(inhibitor of Btk)
Phase 1a:anticorps monoclonal
Phase 1b
Phase 1b institutionnelle
Phase 1b institutionnelle
Programmes multiples
Conclusion
• Essais encadrés +++ (surtout pr les essais de 1ere injection
à l’homme)
• Disponibilité ++ du personnel impliqué (médecins, IDE,
ARCs)
– ARC: 1 ETP pour 3 protocoles maximum
• Un recrutement limité/cohorte
• Beaucoup de screening, peu d’élus
• Procédures lourdes avec des visites promoteurs
régulières et des téléconférences hebdomadaires
• Des protocoles complexes
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