Comment construire en mur manteau

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Pourquoi isoler autrement ?
Photo : Vetisol
Photo : Vetisol
Comment construire en mur manteau
Comment construire en mur manteau
© Le Mur Manteau 2000
NB : bien que parue en 2000, cette étude, qui présente de façon très complète les différentes situations rencontrées,
les solutions adéquates et les données techniques afférentes, a gardé pour l’essentiel toute sa pertinence.
Néanmoins, l’évolution notamment des accessoires et de la réglementation
peut conduire aujourd’hui, selon le cas, à préconiser en pratique des solutions différentes.
Table des matières
1. Avertissement ......................................................................... 3
2. Le mot du Président de G2M ................................................. 4
3. Le mot du Directeur du Bâtiment et des Energies
Renouvelables de l'ADEME........................................................ 5
6.7. Les finitions intérieures ........................................................................ 22
6.7.1. Enduits plâtre ................................................................................ 22
6.7.2. Enduits de peinture ....................................................................... 22
6.7.3. Plaques de plâtre .......................................................................... 22
6.8. Le calcul des surfaces .......................................................................... 23
6.8.1. SHOB et SHON ............................................................................. 23
6.8.2. Surfaces habitables ....................................................................... 23
4. Préambule .............................................................................. 6
6.9. La définition des lots ............................................................................ 24
6.9.1. Lot Mur Manteau ........................................................................... 24
6.9.2. Lot Echafaudage ........................................................................... 24
5. Qu’est-ce qu’un Mur Manteau ? ............................................. 7
6.10. La planification et la programmation .................................................. 25
6. Réponses aux interrogations courantes ................................. 8
7. Solutions spécifiques au confort thermique et acoustique ...............26
6.1. Les murs .................................................................................... 9
7.1. Traitement des ponts thermiques ......................................................... 26
6.2. Les soubassements ................................................................ 10
6.2.1. Isolation des parties enterrées ......................................... 10
6.2.2. Isolation des murs en partie basse................................... 11
7.2. Isolation acoustique ............................................................................. 29
7.2.1. Béton banché coulé sur place ou préfabriqué ............................... 30
7.2.2. Structure porteuse béton avec maçonnerie de
remplissage en blocs de béton ............................................................... 30
7.2.3. Blocs de béton maçonnés porteurs ............................................... 30
7.2.4. Structure porteuse béton avec maçonnerie de
remplissage en briques pleines............................................................... 30
6.3. Les fenêtres, portes et fermetures .......................................... 13
6.3.1. Les fenêtres...................................................................... 13
6.3.2. Les portes......................................................................... 14
6.3.3. Les fermetures ................................................................. 15
6.4. Les balcons, loggias et garde-corps........................................ 16
6.4.1. Balcons sur ossature indépendante ................................. 16
6.4.2. Balcons sur prédalle ......................................................... 16
6.4.3. Création de consoles........................................................ 17
6.4.4. Poutres supports .............................................................. 17
6.4.5. Loggias ............................................................................. 17
6.4.6. Garde-corps de terrasses isolées .................................... 18
8. Réponses aux questions réglementaires .........................................31
8.1. Stabilité mécanique .............................................................................. 31
8.2. Sécurité incendie .................................................................................. 32
8.3. Résistance aux Chocs.......................................................................... 34
8.4. Résistance au Vent .............................................................................. 35
6.5. La toiture ................................................................................. 19
6.5.1. Combles non aménagés .................................................. 19
6.5.2. Combles habitables ou aménagés ................................... 19
6.5.3. Toiture terrasse ................................................................ 20
9. Annexe : exemple d’application ........................................................36
6.6. Les fluides ............................................................................... 21
6.6.1. Eau chaude, froide et usée .............................................. 21
6.6.2. Installations de gaz........................................................... 21
6.6.3. Courants forts et faibles ................................................... 21
11. G2M ................................................................................................ 39
Memento pour construire en Mur Manteau - 04/00
10. Bibliographie ...................................................................................38
2
1.
Avertissement
Le présent document est une proposition de solutions pour construire en Mur
Manteau en l’absence de règles de l’art. Il a été rédigé par les membres de G2M
en l’état des connaissances à sa date d’édition.
G2M informe le lecteur que ce document regroupe des conseils et des
recommandations génériques à l’attention des Concepteurs, Maîtres d'Ouvrage,
Maîtres d'Oeuvre... Ils doivent être consolidés et validés pour chaque opération et
à tous les stades de la réalisation de l’ouvrage.
Ce document est donc informatif et ne peut dispenser des études nécessaires pour
chaque projet. Il n’a ni statut réglementaire, ni normatif.
Il ne saurait en aucun cas engager la responsabilité de l’association G2M ou de
ses membres, pris individuellement ou collectivement, du fait d’une
interprétation et/ou d’une application inappropriée des recommandations que ce
mémento comporte, pour un ouvrage donné. De même, tous les dessins de ce
mémento sont des illustrations et des schémas de principe. Ils ne constituent pas
les détails d'exécution de chantier.
Ce document est par nature évolutif selon l’état d’avancement des connaissances,
l’utilisateur doit donc s’assurer que les informations contenues sont conformes à
l'état des connaissances, à la date de réalisation de l'opération concernée.
Memento pour construire en Mur Manteau - 04/00
3
2.
Le mot du Président de G2M
Le G2M a été créé en 1990 pour promouvoir le concept de l’isolation placée à
l’extérieur de la structure dans la construction neuve.
Isoler les parois par l’extérieur, c’est le bon sens de l’isolation.
La plupart des grandes nations l’ont compris et ont adopté ce mode constructif,
l’Allemagne notamment, non seulement pour isoler efficacement, mais pour
assurer la protection de la structure et augmenter ainsi la durabilité des ouvrages.
Qu’appelle-t-on Mur Manteau ?
C’est l’association :
• Du Mur, la paroi supportant l’isolant. Il est adapté pour permettre l’isolation
extérieure.
• Du Manteau, qui assure l’isolation thermique et la protection extérieure de la
structure
• De la fenêtre, posée dans le mur. Elle en est solidaire, son mode de pose est
étudié pour permettre la qualité de la jonction et la productivité sur le
chantier.
• Des accessoires techniques pour réaliser les jonctions avec les parties
d’ouvrages adjacents ou la décoration sous forme de modénatures.
L’un des obstacles à la diffusion de cette technique que nous défendons, c’est la force
de l’habitude et la nécessité de concevoir différemment les ouvrages. Ce Mémento
pour construire en Mur Manteau a été élaboré à l’attention de la Maîtrise
d’Ouvrage et de la Maîtrise d’Oeuvre, pour leur servir de guide et les aider dans leurs
réalisations. A sa lecture, vous vérifierez qu’il n’y a en réalité, pas d’obstacle à
l’adoption du Mur Manteau et qu’il existe des solutions simples pour résoudre des
questions comme l’acoustique, l’intégration des balcons ou encore l’isolation des
soubassements.
L’ADEME, EDF, le CSTB et des experts du Mur Manteau et de la construction se
sont associés pour concevoir cet ouvrage. Je tiens à les remercier pour leurs conseils.
Ils ont permis que ce Mémento existe.
J’espère que les utilisateurs du Mémento trouveront les réponses à leurs questions,
qu’ils nous feront part de leur expérience et qu’ils amplifieront l’action entreprise par
l’amélioration des performances de leurs réalisations.
Dominique Delassus, Président du G2M
* Merci particulièrement à Messieurs Rébulard (Entreprise Rébulard), Pouget (Bureau d’Etudes Thermiques),
Térébus (Générale de projet) et à TBC (Société de recherche dans le bâtiment), pour leur collaboration.
Memento pour construire en Mur Manteau - 04/00
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3.
Le mot du Directeur du Bâtiment et des
Energies Renouvelables de l'ADEME
Dans le cadre de ses obligations internationales visant la lutte contre l'effet de
serre, la France s'est engagée à ne pas émettre en 2010, plus de gaz à effet de
serre qu'elle n'en émettait en 1990, soit 144 millions de tonnes équivalent
carbone (MteC). Or si l'on ne tient compte que des mesures qui ont déjà été
adoptées pour maîtriser les émissions de gaz à effet de serre, notre pays émettra
près de 160 MteC en 2010.
C'est pourquoi la France a concocté dès le début de l'an 2000 un nouveau plan
ambitieux de lutte contre l'effet de serre.
Dans le cadre de ce plan, la programmation d'une évolution de la réglementation
thermique des bâtiments neufs par paliers de 5 ans a été décidée. Elle aura une
action directe sur les bâtiments neufs et indirecte sur l'existant par diffusion des
bonnes pratiques et des technologies. La normalisation et la réglementation
technique de certains produits permettront d'accélérer la pénétration de
composants performants.
La réduction des besoins énergétiques dans le bâtiment nécessite le
développement d'une offre de produits d'enveloppe, de qualité, aussi bien au
niveau des performances techniques que des règles de mise en œuvre et de
réalisation.
Memento pour construire en Mur Manteau - 04/00
Dans ce cadre, l'ADEME souhaite que se développe le concept d’isolation extérieure
par une approche globale de la conception de l’enveloppe, source de confort accru : le
Mur Manteau.
Ce concept ouvre une voie nouvelle, largement utilisée hors de nos frontières, pour
que nous disposions dès à présent de bâtiments à hautes performances énergétique et
environnementale.
Il contribuera à l'amélioration de l'homogénéité de l'enveloppe par une réduction
importante des ponts thermiques préjudiciables à la qualité des bâtiments.
Le souci de qualité qui a présidé à l'élaboration de ce mémento et la large concertation
sur laquelle s'est appuyée sa rédaction sont, j'en suis tout à fait convaincu, des
assurances de voir se réaliser et de léguer à nos enfants et aux générations futures des
bâtiments confortables, économes et durables.
Philippe BEAUD,
Directeur du Bâtiment et des Energies Renouvelables
5
4.
Préambule
Concevoir et réaliser un immeuble neuf isolé par l'extérieur semble aujourd’hui
impossible à la plupart des bâtisseurs français.
Concevoir et réaliser un immeuble neuf isolé par l’intérieur semble aujourd’hui
impossible à la plupart des bâtisseurs allemands.
Il manque donc quelque chose !
L’expérience vécue sur le Mur Manteau en France a montré que les
Bâtisseurs se trouvaient sans réponse à des questions simples, qui sont
leur lot de tous les jours au stade de la conception et de l'exécution.
Par exemple, comment poser la fenêtre ou encore peut-on changer l’ordonnancement
du chantier ?
La technique du Mur Manteau, aussi intéressante soit-elle, nécessite une conception
du bâtiment différente, pour atteindre les exigences de confort thermique et
acoustique.
Ce mémento propose des solutions pour réaliser un bâtiment Mur Manteau et :
Obtenir une construction à hautes performances énergétiques
Traiter un maximum de ponts thermiques
Offrir un confort optimal été et hiver
Concevoir les détails spécifiques
Arriver au meilleur prix
Suivre les exigences réglementaires
etc.
Ce mémento est donc structuré pour proposer des solutions répondant à ces questions :
• Les réponses aux interrogations courantes
• Les solutions spécifiques au confort acoustique et thermique
• Les réponses aux questions réglementaires
• Un exemple d’application
Mais d’abord, qu’est-ce qu’un Mur Manteau ?
Memento pour construire en Mur Manteau - 04/00
6
5.
Qu’est-ce qu’un Mur Manteau ?
Le Mur Manteau est composé de :
• La paroi support verticale, en maçonnerie de petits éléments ou en béton
banché
• L’isolant thermique, placé à l’extérieur de la paroi
• Le revêtement de protection et de finition
• Les fenêtres, portes et portes-fenêtres, rapportées dans la paroi
Pourquoi parler du Mur Manteau alors que les différents éléments sont largement
connus individuellement ?
Parce que le fait de placer l’isolation à l’extérieur modifie les habitudes de
conception et de réalisation de l’ouvrage, tant au niveau du mur que de ses
ouvertures.
Si les solutions constructives choisies sont adaptées, placer l’isolation à
l’extérieur permet d’optimiser principalement :
• Les performances thermiques du bâtiment dans son ensemble
• Le coût global de l’opération
• L’entretien.
Les différentes techniques
L’isolant et le revêtement peuvent prendre différentes formes, en fonction de la
technique choisie et de l’aspect esthétique recherché. Les techniques existantes sont
les suivantes :
•
•
•
•
•
•
Enduits organiques ou hydrauliques sur isolant
Bardages rapportés
Vêtures et vêtages
Revêtements attachés en pierre mince
Contre-mur en briques
Façades semi-rideaux.
Ces différentes techniques utilisent des produits et des procédés certifiés, sous
Avis Techniques ou ATEX. Certains bardages relèvent des normes de mise en
oeuvre.
Ces documents proposent déjà un certain nombre de recommandations.
Le Mémento pour construire en Mur Manteau gère la liaison entre le Mur Manteau
et l’environnement d’une construction ou entre les différents éléments constituant le
Mur Manteau.
Pour simplifier sa lecture, les schémas symbolisent la technique d’isolation par
l’extérieur. Les principes de solutions proposés sont particulièrement adaptés aux
techniques d’enduits, de bardages, de vêtures et de vêtages.
Les réponses traitées dans le mémento s’appuient sur les expériences françaises et
européennes, et sur l’expertise des membres de G2M.
Memento pour construire en Mur Manteau - 04/00
7
1.
6.
Réponses aux interrogations courantes
Réponses aux interrogations courantes
Le gros oeuvre
5
Les fluides
et finitions
intérieures
1 - Les murs
La toiture
2 - Les soubassements
6-7
3 - Les fenêtres, portes et fermetures
3
4 - Les balcons, loggias et garde-corps
5 - La toiture
Les fenêtres, portes
et fermetures
1
Les murs
Le second oeuvre
6 - Les fluides
7 - Les finitions intérieures
Les soubassements
2
4
Les balcons, loggias et
garde-corps
La conception
Le calcul des surfaces
La définition des lots
La planification et la programmation
Memento pour construire en Mur Manteau - 04/00
8
1.
6.1. Les murs
Le gros oeuvre doit respecter :
Les textes réglementaires en terme de stabilité, sécurité incendie,
thermique, acoustique, etc.
Les normes relatives aux produits, essais et aptitudes à l’usage,
Les normes-DTU relatives à la conception, mise en oeuvre, règles
d’élancement,
Les recommandations du Cahier du CSTB nº 1833 de mars 1983 :
« Conditions générales d'emploi des systèmes d'isolation thermique des
façades par l’extérieur faisant l’objet d’un Avis Technique ».
Réponses aux interrogations courantes
De manière courante, la structure du gros oeuvre est de 3 types :
Béton (banché ou préfabriqué)
Maçonnerie de petits éléments
Ossature béton et maçonnerie d'éléments de remplissage
Pour le Mur Manteau, les épaisseurs du mur sont :
• 12 à 14 cm pour les murs en béton banché ou préfabriqué,
• 15 cm pour les murs en blocs de béton creux, porteurs ou en remplissage d’une
structure porteuse en béton
• 11 cm pour les murs en briques pleines, en remplissage d’une structure porteuse en
béton
Par conception, placer l’isolant à l’extérieur induit les caractéristiques
suivantes :
• Le bâtiment est protégé des agressions climatiques et thermiques,
• L'inertie thermique est améliorée,
• Les risques d'humidification sont réduits,
• Les températures sont plus stables et homogènes au sein du mur,
• Les dilatations du mur sont moindres,
• La pérennité du mur est assurée,
• La paroi est considérée comme étant un mur intérieur.
De ce fait :
• L’épaisseur du mur diminue. Il en découle :
• Une économie substantielle en matériaux,
• Une économie substantielle en main d’oeuvre,
• Une augmentation de la surface au sol.
• Les murs ne comportent pas d’armatures de peau (les armatures de
chaînage et de renfort de baies sont conservées).
Memento pour construire en Mur Manteau - 04/00
Mur en béton
Mur en parpaings creux
Mur en briques pleines
9
1.
Réponses aux interrogations courantes
6.2. Les soubassements
(2)
(3)
Les soubassements sont les parties constituant l’infrastructure du bâtiment,
c’est à dire les parties enterrées de l’ouvrage et, par extension, les parties
situées sous le plancher du premier niveau.
6.2.1.
Isolation des parties enterrées
En terme de profondeur et d’épaisseur, les caractéristiques des fondations
sont déterminées selon les règles de l’art.
Pour corriger le pont thermique du plancher bas, l’isolation extérieure
est descendue dans le sol.
(1)
Cette solution requiert :
• une étanchéité (1) : enduits d’imperméabilisation à base de liants
hydrauliques, bénéficiant d'un Avis Technique, enduit traditionnel à base
de liants hydrauliques conforme aux spécifications du DTU 26.1,
étanchéité à base bitume, etc.
• un isolant (2), imputrescible, non hydrophile, résistant à la compression
(classe de compressibilité I selon le DTU 26.2,
NF P 14 -201-1) et résistant aux agressions des rongeurs et autres : PSE,
PSX, laines minérales, etc.
• Une protection mécanique (3) : plaques en fibro-ciment, plastiques,
enduits ciments, etc.
Parois enterrées isolées
Plancher sur terre plein isolé en sous face, avec ou sans chape flottante.
Caniveau technique
Une autre solution, utilisée en Europe, consiste à positionner un caniveau
technique contre l’isolation. Dans ce cas, la protection mécanique n’est plus
obligatoire.
Le plancher sur terre-plein est isolé sur toute sa sous-face et/ou sa surface
(isolant sous chape flottante). Le choix de la solution d’isolation est effectué
en fonction de la résistance thermique des isolants utilisés.
Memento pour construire en Mur Manteau - 04/00
Coefficient de déperditions linéiques :
configuration 1, page 25
10
1.
Les soubassements (suite)
6.2.2.
Réponses aux interrogations courantes
Traitement de la jonction entre un local chauffé et un sous sol non chauffé
Isolation des murs en partie basse
Traitement d’une jonction entre un local
chauffé et un local non chauffé ou entre un
local chauffé et un vide sanitaire
L’isolation descend de 30 cm
minimum en-dessous de
l’isolation du plancher bas.
Le raccord extérieur du Manteau entre les locaux
chauffés et non chauffés est réalisé selon les
techniques indiquées ci-contre.
Dans le cas d’un bardage en partie supérieure,
l’orifice de ventilation est muni d’une grille antirongeurs.
.
Changement de technique de Mur
Manteau
Changement de matériau
de mur
Changement d’épaisseur d’ossatures
(bardage, vêtage)
Le plancher bas est isolé en sous-face et/ou par un
isolant sous chape flottante.
LC = Local Chauffé
LNC = Local Non Chauffé
Coefficient de déperditions linéiques :
configuration 2 page 26
Traitement de la jonction entre un local chauffé et
un vide sanitaire (non chauffé)
Memento pour construire en Mur Manteau - 04/00
11
1.
Réponses aux interrogations courantes
Les soubassements (suite)
Isolation des murs en partie basse (suite)
Traitement d’une jonction entre deux locaux chauffés
Les solutions de Mur Manteau en partie basse répondent à deux exigences :
• Offrir une performance thermique identique à celle en partie courante
• Avoir une protection du Manteau renforcée et réparable, pour tenir compte de
l’environnement du bâtiment (présence de trottoirs, d’aires de jeu, de travaux,
etc.). Les Avis Techniques prévoient pour cette protection un classement
reVETIR r3 - r4 et T3 - T4. Ce niveau de performance ne vise que l’étage bas
du bâtiment.
Plusieurs solutions sont possibles selon l’esthétique souhaitée de la façade :
• Pour un nu extérieur du parement identique, quelle que soit la technique du
Mur Manteau, les alternatives sont les suivantes :
• Prévoir un débord du plancher du premier niveau et/ou changer de
technique de Mur Manteau (fig. 1).
• Changer la nature du Manteau et/ou la nature et l’épaisseur du
matériau du mur de façade., tout en respectant les conditions de
résistance mécanique et incendie (fig. 2).
• Choisir l’isolant adéquat (conductivité thermique et épaisseur) pour
conserver la performance thermique (fig. 3).
• Créer une modénature au premier étage, en rajoutant une corniche, etc.
Fig. 1 : Débord du plancher haut et
changement de technique de Mur
Manteau
Fig. 2 : Changement de matériaux
du mur en partie basse
Par conception, pour s’affranchir de cette contrainte, on peut prévoir :
• Des locaux non chauffés en rez de chaussée, pour ne pas avoir à isoler
jusqu'au sol (voir page 11).
• Une protection naturelle au rez de chaussée (arbres, jardinières, etc.) et
utiliser le même système de Manteau
Fig. 3 : Changement d’isolant
Memento pour construire en Mur Manteau - 04/00
Coefficient de déperditions linéiques :
configuration 3 page 27
12
1.
Réponses aux interrogations courantes
6.3. Les fenêtres, portes et fermetures
Les solutions proposées sont liées à la position des menuiseries dans le Mur Manteau. Celles-ci peuvent être posées :
Au nu intérieur du mur support
Entre le nu intérieur et le nu extérieur du mur support
Dans l'épaisseur de l'isolant
L’optimisation esthétique et celle du ratio performance thermique / coût incitent à positionner les menuiseries au nu
extérieur du mur, tout en conservant un retrait d’au moins 8 cm par rapport au plan de la façade.
Ext.
Le document G2M « Points singuliers », réalisé par le CSTB traite toutes
les solutions, quelle que soit la position de la fenêtre.
Ext.
6.3.1.
Les fenêtres
Int.
Suivant l’endroit où s’arrête l’isolant, l'étanchéité à la jonction mur - isolant
- dormant est à traiter soigneusement. C’est pour cette raison que
l’utilisation d’un bloc baie particulier est recommandée (fig. 1). Il est
envisageable de prolonger l'isolant devant le dormant, pour améliorer
l'étanchéité, la performance thermique et le clair de jour.
Int.
Fig. 1 : Bloc baie, avec isolant
recouvrant le dormant
Fig. 2 : Solution permettant
l’ouverture à plus de 90°
Fig. 3 : Habillage intérieur de
baie permettant l’ouverture à plus
de 90°
Pour permettre une ouverture à plus de 90 ° dans le cas de fenêtres ouvrant
à la française, G2M propose de :
• Diminuer l’épaisseur du gros oeuvre (fig. 2).
• Utiliser un habillage spécifique intérieur en tableau (fig. 3).
.
Ext.
Int.
Ext.
Int.
Coefficient de déperditions linéiques :
configuration 4 page 27
Memento pour construire en Mur Manteau - 04/00
13
1.
Réponses aux interrogations courantes
Les fenêtres, portes et fermetures (suite)
6.3.2.
Les portes
Les systèmes sont valables aussi bien pour les portes palières que pour les portes-fenêtres.
L’objectif est de remonter l’isolant le plus haut possible sur le seuil de la porte. L’isolant sera protégé par des pièces d’appui de seuil dont les épaisseurs seront déterminées de
façon à résister aux charges et à l'usure résultant de la manoeuvre et des passages (exemple : épaisseur de 1.5 mm pour les tôles d’acier galvanisées)
Porte en rez de chaussée
Les seuils de portes sont simplement posés sur le gros oeuvre. L’appui de
seuil est choisi en fonction de la nature de la menuiserie de façon à
permettre le passage, protéger l’isolant et évacuer les eaux de pluie (fig.1).
Porte sur balcon
Le seuil extérieur couvre complètement l’isolant, et un joint souple étanche
est réalisé entre la bavette et le gros oeuvre (fig. 2).
Fig. 1 : porte en rez de chaussée
Fig. 2 : Porte sur balcon
Porte sur terrasse isolée ou non
Dans le cas où une étanchéité est requise sur la terrasse, le seuil de la porte
peut avoir une hauteur importante, pour respecter les règles de l’art des
étanchéités. Cette hauteur peut être compensée à l’intérieur par un isolant
sous chape flottante ou la pose d’un carrelage scellé sur un isolant pour
respecter l’isolation thermique et/ou acoustique (fig. 3 et 4).
Fig. 4 : Porte sur une terrasse isolée
Fig. 3 : Porte sur terrasse non isolée
* voir également comment intégrer les balcons, loggias et gardes corps
Memento pour construire en Mur Manteau - 04/00
Coefficient de déperditions linéiques :
configuration 4, page 27
14
2.
6.3.3.
Réponses aux interrogations courantes
Les fermetures
• Volets roulants
L’optimisation des performances thermiques implique l’utilisation de volets
roulants isolés sur trois faces.
Le coffre peut être complètement intégré dans l’épaisseur du Mur Manteau,
ou être apparent et participer ainsi à l’animation de la façade. D’autres
solutions existent également avec le coffre intérieur.
• Volets battants et autres fermetures
Bloc baie avec volet roulant intérieur
La solution optimale est d'intégrer les volets battants aux blocs baies, en
veillant à la continuité de l’isolation thermique et acoustique, et à la
résistance mécanique de l'ensemble.
Bloc baie avec volet roulant extérieur et habillage
intérieur spécifique
Les systèmes de type jalousie, persiennes, etc., constituent aujourd'hui des
cas particuliers et nécessitent une étude spécifique.
Volets battants articulés fixés sur le bloc baie
Mémento pour construire en Mur Manteau - 04/00
15
2.
Réponses aux interrogations courantes
6.4. Les balcons, loggias et garde-corps
6.4.1. Balcons sur ossature indépendante
Le balcon est constitué d’une structure porteuse (poteau, voile en béton, en
maçonnerie de petits éléments, en acier ou en bois) et d’une dalle en béton
ou autre matériau de remplissage (bois par exemple). L'ensemble est
maintenu contre le mur de façade isolé par des fixations ponctuelles (fig. 1
et 2).
6.4.2. Balcons sur prédalle
Il est possible de concevoir des prédalles intégrant un espace (a) pour le
passage de l’isolant, de l’enduit et de l’étanchéité. Cette solution nécessite
de prévoir le ferraillage nécessaire entre les parties intérieures et extérieures
et le coulage de la dalle a posteriori (fig. 3 et 4).
En cas de contrainte de sécurité incendie, l’isolant utilisé sera en laine de
roche de masse volumique supérieure à 100 kg/m3.
La prédalle peut intégrer un becquet pour satisfaire les exigences
d’étanchéité.
Fig. 1 : Balcon désolidarisé porté par des
poteaux
Fig. 2 : Balcon désolidarisé porté par des
voiles porteurs
ferraillage
(a)
Dalle
prédalle
Fig. 3 et 4 : Balcon constitué d’une prédalle et d’une dalle. La prédalle est conçue de manière à
pouvoir remonter l’isolant sur la plus grande partie de la largeur du balcon
Coefficient de déperditions linéiques : configuration 3 en partie
courante et configuration 5 au droit des poutres, page 27
Mémento pour construire en Mur Manteau - 04/00
16
2.
Réponses aux interrogations courantes
Les balcons, loggias et garde-corps (suite)
6.4.3. Création de consoles
Les consoles en béton sont fixées dans la continuité des refends. Les ponts
thermiques sont limités à cet endroit (Fig. 1).
La partie horizontale des balcons (béton, bois ou autre) repose sur ces
consoles et est désolidarisée de la façade. Il est alors possible de prolonger
l'isolation au droit du balcon. Une protection du seuil est prévue au niveau
de la baie
Cette solution permet de créer des modénatures parfaitement intégrées à la
façade.
Fig. 1 : Balcon reposant sur des consoles
6.4.4. Poutres supports
Pour se libérer de la contrainte de la longueur du balcon, fixée par la
distance entre refends, le balcon repose sur des poutres ancrées dans la dalle
en béton. Les poutres et la partie horizontale du balcon peuvent être en
béton, en bois ou en matériaux composites résistant aux conditions
extérieures (Fig. 2).
Des solutions hybrides (support par poteaux et par chaînage dans la dalle)
sont également possibles. De même, les rupteurs thermiques sont utilisables.
Cette technique nécessite un calcul mécanique pour le dimensionnement des
ferraillages des rupteurs et une étude thermique pour évaluer leur
performance.
6.4.5.
Loggias
Elles sont traitées comme les balcons, en posant une étanchéité sur la dalle
basse de la loggia.
Fig. 2 : Balcon reposant sur des poutres
Coupe sur la poutre
Coupe en partie isolée
Coefficient de déperditions linéiques : configuration 3 en
partie courante et configuration 5 au droit des poutres page 27
Mémento pour construire en Mur Manteau - 04/00
17
2.
Réponses aux interrogations courantes
Les balcons, loggias et garde-corps (fin)
6.4.6.
Garde-corps de terrasses isolées
Pour avoir une façade uniforme, l’isolant est remonté à
l’extérieur du mur. L’optimisation de la solution consiste à
fixer cet isolant :
• Sur une paroi légère (plaque ciment, bois traité contre
l’humidité), devant laquelle est fixé le garde corps. La
faible épaisseur de la paroi légère permet de limiter les
ponts thermiques.
• Sur une paroi de maçonnerie de petits éléments
isolants, avec raidisseurs. L’épaisseur plus importante
de la paroi est compensée par ses performances
thermiques.
Isolant remonté en façade et
fixé sur une paroi légère
Isolant remonté en façade sur la paroi en
maçonnerie d’éléments isolants
Il est également possible de fixer le garde corps dans la
dalle, en soignant l’étanchéité aux traversées de l’isolant.
L’évacuation des eaux de pluie est assurée par des
exutoires, étanchés de part et d’autres de l’isolation et du
garde corps.
Changement d’aspect de la façade : l’isolant
est arrêté au droit de la dalle
Mémento pour construire en Mur Manteau - 04/00
18
2.
Réponses aux interrogations courantes
6.5. La toiture
6.5.1.
Combles non aménagés
L'isolation du plancher haut est remontée sur la panne
sablière de façon à assurer la continuité de l’isolation
thermique et l’étanchéité à l’air entre la toiture et le plancher
haut.
Le traitement est le même au niveau des pignons et des
refends, sur lesquels il est nécessaire de remonter l'isolation
sur 50 cm environ.
Si le refend ne remonte pas jusqu’à la toiture, il sera
complètement isolé.
6.5.2.
Plafond lourd
Combles non aménagés
Coefficient de déperditions
linéiques : configuration 6, p27
Traitement d’un refend
Traitement d’un pignon
Coefficient de déperditions
linéiques : configuration 7, p27
Coefficient de déperditions
linéiques : configuration 7, p27
Traitement en
rives
Combles habitables ou aménagés
La continuité de l’isolation thermique et acoustique est
assurée entre les parois verticales et la toiture et à tout
changement de pente.
Combles habitables ou aménagés
Coefficient de déperditions linéiques :
configuration 6, page 27
Panneaux toiture
La solution panneaux toiture est également adaptée à la
technique du Mur Manteau.
Traitement de toiture en cas de changement de pente
Mémento pour construire en Mur Manteau - 04/00
19
2.
6.5.3.
Réponses aux interrogations courantes
Toiture terrasse
• Acrotère
L’acrotère est isolé sur tout son pourtour, aussi bien côté mur
que côté terrasse pour assurer l’esthétique et les performances
thermiques.
Isolation de l’acrotère
Coefficient de déperditions
linéiques : configuration 8, page 27
Le choix de la technique d’étanchéité est réalisé selon
l’accessibilité de la terrasse.
Toiture terrasse isolée : utilisation
d’un rupteur thermique
• Sur local chauffé
Dans certaines configurations, l’utilisation de rupteurs
thermiques peut apporter une performance intéressante. Une
procédure d’évaluation spécifique est nécessaire pour valider
leurs performances mécaniques et thermiques.
Toiture terrasse isolée
Coefficient de déperditions linéiques :
configuration 9, page 27
• Sur local non chauffé
Cette configuration nécessite la pose d’une étanchéité et de
prolonger l’isolation en façade. La solution terrasse sur poutre
ou sur console sera choisie pour assurer la continuité de
l’isolation thermique.
Toiture terrasse non isolée : les
solutions de jonction entre la façade
et la terrasse sont les mêmes que pour
les balcons
Mémento pour construire en Mur Manteau - 04/00
20
6.6. Les fluides
Placer l'isolation à l'extérieur ne permet plus la distribution des fluides dans
l'isolant.
Des solutions existent pour la distribution horizontale de l’eau (chaude, froide
et usée), du gaz et des courants forts et faibles, en respectant les règles de l’art.
Les fluides peuvent être distribués :
• Par les refends
• Par les cloisons
• Par le plancher.
Réponses aux interrogations courantes
6.6.1.
Eau chaude, froide et usée
L’isolant placé à l’extérieur, permet d’avoir une température au sein de la façade
proche de la température ambiante. La distribution de ces fluides en façade assure la
pérennité de cette installation.
6.6.2.
Ces solutions nécessitent un calepinage spécifique mais assurent une
performance pérenne (thermique et acoustique) de la façade. Cette dernière
pourra ensuite recevoir toute sorte de revêtement.
De manière générale, les canalisations peuvent être :
• enrobées dans les murs, les refends ou les planchers, directement ou dans
des fourreaux.
• encastrées, mises en place dans des emplacements réservés dans le gros
oeuvre, puis enrobées par un matériau compatible avec ceux constituant le
gros oeuvre.
• engravées, mises en place, soit directement soit avec un fourreau, dans une
saignée réalisée après la construction du gros oeuvre, puis enrobée d’un
matériau compatible avec celui constituant le gros oeuvre.
Cela nécessite lors de la conception, des plans de réservation ou des plans de
saignées pour les ouvrages du gros oeuvre.
Mémento pour construire en Mur Manteau
3.
- 04/00
Installations de gaz
• Tuyauteries enterrées : des distances minimales sont à respecter entre les
tuyauteries de gaz et les canalisations d’eau ou les courants forts et faibles (20
cm au moins entre les 2 génératrices en parcours parallèle).
• Les tuyauteries peuvent également être enrobées, engravées ou encastrées avec
les contraintes suivantes :
• Pas de contact avec les armatures du gros oeuvre (chaînage)
• Pas de traversée des joints de dilatation du gros oeuvre
• La saignée ne doit pas affecté la solidité de l’ouvrage ou d’autres
fonctions (ventilation, étanchéité, isolation thermique ou acoustique)
• Le matériau de recouvrement doit avoir une épaisseur d’au moins
1 cm.
6.6.3.
Courants forts et faibles
• Les conducteurs sont positionnés dans des vides de construction, des caniveaux,
encastrés dans les structures selon la nature des câbles.
• Ils peuvent être également distribués par plinthes ou goulottes. Cette solution
présente l’avantage particulier de conserver l’accessibilité de ces fluides et
d’assurer une modularité de l’équipement.
Cette solution est esthétique et souple quant au positionnement des prises.
21
3.
6.7.
Réponses aux interrogations courantes
Les finitions intérieures
6.7.1.
Enduits plâtre
6.7.2.
Enduits de peinture
Solution très courante il y a quelques années, le plâtre est aujourd’hui un peu
oublié, malgré la durabilité de l’ouvrage. L’offre s’est complétée aujourd’hui
par des plâtres et des mortiers de plâtre colorables, structurables, qui donnent
aux parois le caractère ancien et naturel à la mode de nos jours.
Largement utilisés aujourd’hui sur les murs de façade et de refends, ils permettent
d’apposer tout type de finitions : papiers peints, peinture.
Certains enduits peuvent également être laissés apparents (enduits gouttelettes).
Mis en oeuvre en faible épaisseur, le temps de séchage est réduit.
Les enduits plâtre sont mis en oeuvre sur maçonnerie de petits éléments (terre
cuite ou blocs de béton) et sur béton. Ils permettent de rattraper des inégalités
de surface importantes, localisées et généralisées. Ils sont utilisés seuls,
mélangés avec du sable (mortiers de plâtre) ou avec du ciment et de la chaux.
Tous les supports sont admis : béton, maçonneries de briques ou de blocs de béton.
Certains nécessitent auparavant d’appliquer un enduit hydraulique ou plâtre, pour
obtenir les planéités nécessaires à l’application des enduits de peinture.
L'état des supports doit satisfaire les prescriptions ci-après :
• Supports continus secs, propres, exempts de suie, bistre, efflorescence,
poussière, huile de démoulage. Leur surface doit être rugueuse sauf dans le
cas du béton, mais les aspérités des joints ou balèvres ne doivent pas
dépasser le tiers de l'épaisseur de l'enduit.
• Supports en béton armé ou béton : lorsque la surface est lisse, on procède à
un bouchardage de la surface, suivi d’un dépoussiérage, ou à l’application
d’une barbotine de ciment et sable ou de plâtre et sable additionné d'un
adjuvant destiné à assurer son adhérence au support.
Mémento pour construire en Mur Manteau
- 04/00
6.7.3.
Plaques de plâtre
Elles sont à utiliser avec précaution : elles nécessitent une étude acoustique
particulière pour vérifier qu’elles ne dégradent pas les performances de la façade.
22
3.
Réponses aux interrogations courantes
6.8. Le calcul des surfaces
6.8.1.
SHOB et SHON
La construction d’un bâtiment implique le calcul de la SHOB (Surface Hors
Oeuvre Brute) et de la SHON (Surface Hors Oeuvre Nette). Les textes relatifs à ces
calculs ne sont pas spécifiquement appropriés à la technique du Mur Manteau.
Cependant, il est admis par les DDE que la SHOB est définie par la somme des
surfaces de planchers, calculées au nu extérieur des murs de pourtour, et intégrant
l’épaisseur de l’isolation extérieure dans le cas de Mur Manteau. Les revêtements
extérieurs ne sont pas compris.
La SHON est ensuite définie directement à partir de la SHOB en déduisant les
surfaces relatives :
• Aux planchers de sous sols ou de combles, non aménageables pour l'habitation
ou pour des activités à caractère professionnel. Les critères pris en compte sont
liés à la hauteur, l’affectation et à la consistance des locaux.
• Aux toitures-terrasses, balcons, loggias et surfaces non closes des rez-dechaussée.
• Aux aires de stationnement des véhicules
• A certains bâtiments des exploitations agricoles
• A l'isolation des locaux à usage d'habitation, correspondant à 5 % des surfaces
hors oeuvre affectées à l'habitation telles qu'elles résultent le cas échéant des
déductions ci-dessus
• Aux opérations de réfection d'immeubles à usage d'habitation.
6.8.2.
Par exemple, pour un bâtiment, conçu avec une technique de Mur Manteau (pour
simplifier le calcul, le bâtiment ne contient ni balcon, ni coursive, ni toiture
terrasse) :
La SHOB est définie par la surface L x l
La SHON est alors égale, en ne considérant que la déduction due à l’emprise de
l’isolation thermique, à :
SHON = 0,95 x L x l.
Surfaces habitables
L’utilisation de la technique du Mur Manteau permet de gagner entre 1 et 4% de
surface au sol habitable. Ce gain est dû à la diminution des épaisseurs du mur de
façade et de l’isolant, placé à l’extérieur.
Mémento pour construire en Mur Manteau
- 04/00
Les calculs ont été effectués sur des bâtiments types de configurations différentes :
bâtiments en longueur ou à base carrée.
23
3.
Réponses aux interrogations courantes
6.9. La définition des lots
6.9.1.
Lot Mur Manteau
Raisonner Mur Manteau nécessite la coordination entre les lots Gros Oeuvre et un
groupement de lots : isolation thermique, revêtement extérieur, ouvertures et
fermetures et modénatures.
6.9.2.
Cette organisation nécessite des Documents de Consultation des Entreprises
(DCE) appropriés. Pour être véritablement opérationnels, ils doivent proposer des
recommandations pour :
• Le traitement en partie basse,
• La pose des ouvertures, des fermetures et des garde-corps,
• La réalisation des balcons,
• L’isolation de la toiture,
• La coordination et la planification des travaux et la manière dont sont traitées
les liaisons entre les différents ouvrages concernés par le Mur Manteau.
Lot Echafaudage
Cette idée, même si elle n'est pas directement liée à la technique du Mur Manteau,
peut être intéressante pour les différents acteurs de la construction. Le lot
échafaudage implique que cet échafaudage reste sur place tant qu'il est nécessaire,
sans besoin de le monter et de le démonter, d'où une économie globale pour le
maître d'ouvrage, et des lots Mur Manteau nécessitant un budget moindre. Cette
idée est à utiliser en fonction de la configuration des chantiers.
Mémento pour construire en Mur Manteau
- 04/00
24
3.
6.10. La planification et la programmation
Avant la pose du Mur Manteau, il faut veiller à ce que les phases suivantes soient
achevées :
Gros oeuvre
Pose de la couverture (Bâtiment hors d'eau)
Pose des menuiseries extérieures (Bâtiment hors d'air)
Préfixations éventuelles des gardes corps, gouttière, brise-soleil, etc.
Dans le cas des techniques de bardages et de vêtures, la pose de l'encadrement de
la baie peut être réalisée ultérieurement à celle du Manteau.
Réponses aux interrogations courantes
Proposition de planification de chantier Mur Manteau
Gros oeuvre Elévation du Mur
Electricité première phase
Préparation des appuis des baies
Pose de la charpente et de
la couverture
Pose des baies extérieures
Finition du gros oeuvre
Le délai de séchage du gros oeuvre est respecté avant la pose de l'isolant, pour
permettre l'évacuation de l'eau résiduelle dans le gros oeuvre (et éviter ainsi toute
surconsommation de chauffage, principalement la première année).
Pose du Manteau
Plomberie première phase
Plâtrerie
Electricité deuxième phase
Plinthes et finition
Revêtements de sols
Plomberie deuxième phase
Menuiseries intérieures
Appareillages électriques
Nettoyage
Mémento pour construire en Mur Manteau
- 04/00
25
Solutions spécifiques
au confort thermique et acoustique
7.
Solutions spécifiques au confort thermique et acoustique
7.1. Traitement des ponts thermiques
z
Configuration
Description
1
•
•
•
d
•
•
•
Configuration 1
2
Parois enterrées avec terre-plein
soubassement béton
- 40 < z < - 25 cm
20 < d < 40 cm
Parois enterrées avec terre-plein
soubassement maçonnerie
- 40 < z < - 25 cm
20 < d < 40 cm
Jonction entre un local chauffé et un
local non chauffé : d > 30 cm
Commentaires
Variantes
Isolation sous toute la surface du
terre-plein
•
•
•
Isolation périphérique (horizontale ou
verticale)
•
•
•
Isolation sous toute la surface du
terre-plein
•
•
•
Isolation périphérique (horizontale ou
verticale)
•
•
•
Mur bas en béton
•
•
•
•
•
•
Mur bas en maçonnerie
Sans chape flottante
Avec chape flottante
Avec rupture isolante au droit du
plancher (Rc > 0.5m²K/W)
Sans chape flottante
Avec chape flottante
Avec rupture isolante au droit du
plancher (Rc > 0.5m²K/W)
Sans chape flottante
Avec chape flottante
Avec rupture isolante au droit du
plancher (Rc > 0.5m²K/W)
Sans chape flottante
Avec chape flottante
Avec rupture isolante au droit du
plancher (Rc > 0.5m²K/W)
Plancher en béton lourd
Plancher à entrevous isolant
Avec chape flottante
Plancher en béton lourd
Plancher à entrevous isolant
Avec chape flottante
Coefficients de déperditions linéiques
Ψ en W/m K
Paroi en béton
Paroi en maçonnerie
(Ep 14 cm)
(extrapolation. Ep 15 cm)
•
0.36
•
0.36
•
0.29
•
0.29
•
0.26
•
0.26
•
•
•
•
•
•
0.23
0.23
0.16
0.58
0.55
0.45
•
•
•
0.23
0.23
0.16
•
•
•
0.23
0.16
0.18
•
•
•
0.15
0.14
0.12
•
•
•
•
•
•
0.60
0.53
0.36
0.37
0.36
0.25
Les valeurs des coefficients de déperditions linéiques sont calculées selon les normes et projets de normes NF EN ISO 10211-1, pr EN 10211-2 et pr EN 13370.
En façade : résistance thermique de l’isolant extérieur > 2 m² K/W.
Configuration 2
Mémento pour construire en Mur Manteau
- 04/00
26
Solutions spécifiques
au confort thermique et acoustique
Traitement des ponts thermiques (suite)
Configuration
3
Configuration 3
Configuration 4
4
extérieur
intérieur
5
6
Configuration 5
Configuration 7
Configuration 6
7
Description
Jonction mur extérieur - plancher
intermédiaire
Appui de baie au nu extérieur du mur
Linteaux de baie au nu extérieur du mur
support
Tableau
Jonction avec balcon filant ou poutre
filante
Toiture en pente, combles non
aménagés, avec panne sablière
Jonction plancher haut béton et refend
béton 18 cm
R isolant toiture > 4 m² K/W
Commentaires
Plancher béton
•
Hteur panne > ép. isolant sur
plancher
•
Epaisseur panne = épaisseur du
mur
Isolant sur le refend en vertical :
R > 1 m²K/W
Variantes
•
•
•
•
•
Sans chape flottante
Avec chape flottante
Fixation par équerre aluminium
Fixation par équerre acier
Fixation ponctuelle
Avec ou sans chape flottante sur la dalle
intérieure
Isolant remontant sur la panne
•
•
Jonction plancher haut béton et refend
maçonnerie 20 cm
R isolant toiture > 4 m² K/W
Isolant sur le refend en vertical :
R > 1 m²K/W
•
•
8
Acrotère de toiture terrasse isolée
(R > 4.5 m² K/W)
Hteur acrotère > ép. isolant sur
plancher
épaisseur d’acrotère = ép. du mur
•
•
Le refend s’arrête sous le plancher
Le refend se prolonge au-dessus du
plancher et l’isolant remonte sur le
refend sur 60 cm
Le refend s’arrête sous le plancher
Le refend se prolonge au-dessus du
plancher et l’isolant remonte sur le
refend sur 60 cm
L’isolant s’arrête au droit de l’acrotère
L’isolant remonte sur l’acrotère
9
Jonction avec toiture terrasse isolée
•
Plancher béton
Coefficients de déperditions linéiques
Ψ en W/m K
Paroi en béton
Paroi en maçonnerie
(Ep 14 cm)
(extrapol. Ep 15 cm)
•
0.11
•
0.11
•
0.13
•
0.13
•
0.37
•
0.25
•
0.32
•
0.22
•
0.12
•
0.10
•
0.04
•
0.05
•
•
0.04
1.06
•
•
0.03
0.90
•
0.31
•
0.31
•
•
0.02
0.44
•
•
0.02
0.21
•
•
0.74
0.31
•
•
0.71
0.31
•
0.03
•
0.03
Configuration 8
Les valeurs des coefficients de déperditions linéiques sont calculées selon les normes et projets de normes NF EN ISO 10211-1, pr EN 10211-2 et pr EN 13370.
En façade : résistance thermique de l’isolant extérieur > 2 m² K/W.
Remarque : ces valeurs représentent les déperditions linéiques par mètre de jonction. La comparaison simple de ces valeurs ne suffit pas pour caractériser thermiquement et complètement un système.
Configuration 9
Mémento pour construire en Mur Manteau
- 04/00
27
Solutions spécifiques
au confort thermique et acoustique
Traitement des ponts thermiques (fin)
Liaison refend - mur extérieur
ψ : Coefficient de déperditions linéiques (W/mK)
Autres configurations :
En façade, R isolant = 2 m²K/W
Angles de mur extérieurs sortants
Refend :
• en béton (Ep. 18 cm) - tout type de murs : ψ = 0.10 W/m K
• en maçonnerie (Ep. 20 cm) - tout type de murs : ψ = 0.08 W/m K
Seuil de porte sur plancher en béton lourd (Ep 20 cm)
mur en béton : ψ = 0.15 W /m K
mur en maçonnerie : ψ = 0.15 W /m K
Angle de murs extérieurs rentrants
mur en béton ou en maçonnerie : ψ = 0.03 W/m K
Mémento pour construire en Mur Manteau
- 04/00
Epaisseur de la menuiserie 10 cm, tout type de murs
• sans chape flottante sur plancher en béton lourd :
• ψ = 0.54 W/m K
• avec chape flottante ou isolant au droit du plancher en béton lourd :
• ψ = 0.13 W/m K
28
Solutions spécifiques
au confort thermique et acoustique
7.2. Isolation acoustique
La réglementation acoustique s'applique aux bâtiments collectifs et aux maisons individuelles
en bande dont le permis de construire a été déposé après le 1er Janvier 1996. Elle a pour objet
d'atténuer et de limiter les bruits entre logements.
Sont présentés d’abord les principaux changements des terminologies et des méthodes de
calculs entre les anciens et nouveaux indices mis en place dans le cadre de la réglementation
européenne.
Bruits aériens :
Avant
In situ : Isolement acoustique
normalisé : DnAT en dB(A) pour les
bruits rose et route
En labo : indice d’affaiblissement
acoustique Rrose et Rroute, en dB(A)
Réglementation : 54 dB(A) mini entre
2 pièces principales
Après
Isolement
acoustique
standardisé
pondéré DnT,A en dB
Equivalence : DnT,A ≡ DnAT -1
Indice d’affaiblissement acoustique
pondéré en dB Rw(C ; Ctr)
RA = Rw + C ≡ Rrose -1
RA, tr = Rw + Ctr ≡ Rroute
Réglementation : 53 dB
Bruits d’impact :
Avant
In situ : niveau de pression acoustique
normalisé :
LnAT en dB(A)
En labo : efficacité aux bruits de
chocs ∆L en dB(A)
Réglementation : 65 dB(A) maxi
Après
Niveau de pression pondéré du bruit de
choc normalisé L’nT,w en dB
Equivalence : sans
Réduction du niveau de bruit de choc
pondéré ∆Lw en dB
Réglementation : 58 dB
Les normes européennes n’affectent les exigences ni pour les bruits aériens extérieurs, ni pour
les bruits d’équipements, ni enfin pour l’absorption acoustique.
Les solutions acoustiques suivantes sont indiquées avec les anciens indices dans la mesure où, le passage
aux normes européennes étant récent, les résultats n’ont pas été ré-exprimés.
Mémento pour construire en Mur Manteau
- 04/00
La réglementation acoustique et le Mur Manteau
Influence du Mur Manteau sur l’isolation acoustique :
L’isolation aux bruits d'impact : elle dépend principalement de la
présence éventuelle d'un isolant acoustique sous chape ou de la
performance du revêtement de sol, et d'une manière moindre, de
l'épaisseur de la dalle et des murs de façade.
L'isolation aux bruits aériens extérieurs (bruit route) : elle est
respectée à partir du moment où la masse surfacique de la façade est
supérieure ou égale à 180 kg/m2 ou que le mur de façade a un Rroute de
40 dB(A).
L'isolation aux bruits aériens intérieurs (bruit rose) : elle est fonction
de la nature et des épaisseurs des matériaux et systèmes de matériaux
utilisés en façade et en dalle. Cet isolement dépend des transmissions
directes à travers la paroi, mais aussi des transmissions latérales
(refends) et des transmissions parasites.
Des solutions existent pour des bâtiments isolés par l'extérieur, dont une est
décrite dans le document "Exemples de solutions" du CSTB.
La structure de cette solution en étage courant est définie par :
Une dalle de 20 cm
Une façade en béton de 16 cm ou en blocs de béton pleins
allégés de 20 cm enduits côté intérieur
Des refends en béton de 18 cm ou en blocs de béton pleins
allégés de 20 cm enduits ou encore en briques pleines de 22
cm enduites
Cette solution reste basée sur une construction “traditionnelle”, sans
optimisation du Gros Oeuvre.
29
Solutions spécifiques
au confort thermique et acoustique
Isolation acoustique (suite)
Les tableaux suivants représentent des solutions constructives optimisées, permettant de
répondre à la réglementation acoustique. Ces résultats ont été obtenus par simulation. Le
respect de la réglementation reste la responsabilité du Maître d'Ouvrage qui la partage avec les
concepteurs et les entreprises de réalisation.
Les tableaux donnent les épaisseurs minimales (en cm) du gros oeuvre, lorsque le bâtiment est
isolé par la technique du Mur Manteau.
7.2.1.
Béton banché coulé sur place ou préfabriqué
Dalle
Béton armé de 17 cm + chape
flottante sur isolant caractérisé par
∆L = 21 dB(A) et ∆Rrose = 5-6 dB(A)
Béton armé de 20 cm
Béton armé de 22 cm
7.2.2.
Façade
Béton armé épaisseur mini 12 cm
(masse surfacique 210 Kg/m2)
Refend
Béton armé de
18 cm
Béton armé épaisseur mini 14 cm
(12 cm dans certains cas)
Béton armé épaisseur mini 12 cm
(masse surfacique 210 Kg/m2)
Béton armé de
18 cm
Béton armé de
18 cm
Structure porteuse béton avec maçonnerie de remplissage
en blocs de béton
Dalle
Béton armé de 18 cm
Façade
Blocs de béton creux de 15 cm désolidarisés de
la dalle + éventuellement des refends par des
bandes liège ou Arjo (cellulose et caoutchouc) et
enduits de plâtre sur 1 face
Mémento pour construire en Mur Manteau
- 04/00
Refend
Béton armé de 18
cm
7.2.3.
Blocs de béton maçonnés porteurs
Dalle
Béton armé de 17 cm + chape flottante
sur isolant caractérisé par
∆L = 21 dB(A) et ∆Rrose = 5-6 dB(A))
Béton armé de 20 cm
Béton armé de 22 cm
7.2.4.
Dalle
Béton armé
de 18 cm
Façade
Blocs de béton creux de 15 cm ou
pleins de 15 cm, enduits de plâtre
sur 1 face
Masse surfacique 210 Kg/m2
Blocs de béton pleins de 15 cm
enduits de plâtre sur 1 face
Blocs de béton creux de 15 cm
enduits de plâtre sur 1 face
Refend
Béton armé de
18 cm
Béton armé de
18 cm
Béton armé de
18 cm
Structure porteuse béton avec maçonnerie de
remplissage en briques pleines
Façade
Briques pleines de 11 cm, désolidarisées par des bandes en liège ou
Arjo sur tout le pourtour, enduites de plâtre sur 1 face.
(dans certaines configurations, la désolidarisation uniquement en
pied sera suffisante)
Refend
Béton
armé de
18 cm
30
Réponses aux questions réglementaires
8.
Réponses aux questions réglementaires
8.1. Stabilité mécanique
L’utilisation d’un Mur Manteau permet de réduire les épaisseurs du gros oeuvre, mais les exigences en terme d’élancement doivent être respectées.
Les épaisseurs minimales suivantes peuvent être mises en oeuvre dans le cas d'une construction en Mur Manteau. Elles sont issues du cahier du CSTB nº1833 de Mars 1983.
• L’épaisseur des parois maçonnées est telle que l’élancement maximal est inférieur ou égal à 20.
Elancement =
distance verticale entre planchers
épaisseur brute du mur
☯20
Cependant, les épaisseurs brutes des murs ont des limites inférieures, de :
♦ 15 cm dans le cas de maçonneries porteuses
♦ 10 cm s'il s'agit de maçonneries de remplissage.
Ces dispositions ne sont valables que pour les parois maçonnées traditionnelles exécutées conformément à la norme NF P 10-202 (DTU 20.1).
• L’épaisseur minimale des parois en béton banché est fixée à 12 cm, non pas pour raison mécanique, mais pour garantir son exécution correcte.
• Les murs en béton préfabriqués n’ont pas de règles spécifiées, mais il est également possible de réduire leur épaisseur tout en satisfaisant les exigences de stabilité, de chocs, de feu,
d’acoustique, de faisabilité et de manutention.
A ces contraintes d'élancement doivent se rajouter les contraintes de stabilité, calculées de manière traditionnelle par les bureaux d'études.
Mémento pour construire en Mur Manteau
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31
Réponses aux questions réglementaires
8.2. Sécurité incendie
Les exigences de sécurité incendie sont indiquées dans différents documents selon leur nature et leur occupation : bâtiments d’habitations (individuelles et collectives), de bureaux, ERP
et IGH. Elles ont pour objectif d’assurer la sécurité des personnes en cas d’incendie en permettant leur évacuation.
La définition du revêtement de façade du Mur Manteau influe sur certaines règles relatives à la sécurité incendie.
Bâtiments
Description
Réaction au feu minimale du revêtement de
façade
Habitat
1ère famille
Habitat 2ème
famille
Habitat 3ème
famille
individuel R+1 jumelé ou isolé, RdC en bande et R+1 en bande mais à structure indépendante
M3 ou bois
M4 en MI isolée et P ≥4 m
M3 ou bois
Autres cas d’habitats individuels
Collectifs jusqu’à R+3
Collectif jusqu’à R+7 :
- dernier plancher à moins de 28 m, portes palières à moins de 7 m des escaliers et accès aux escaliers
par échelles
- avec deux des trois conditions ci-dessus, mais avec accès à moins de 50 m d’une voie ouverte à la
circulation
Exigences pour la limitation du risque de
transmission du feu d’un étage à l’autre
Règle C+D et potentiel calorifique (M)
M ≤ 25 M.J./m² : C + D ≥ 0,60 m
25 M.J./m² < M ≤ 80 M.J./m² : C + D ≥ 0,80 m
M > 80 M.J./m² : C + D ≥ 1,10 m
M ≤ 25 M.J/m : C + D ≥ 0,80 m
25 M.J/m² < M ≤ 80 M.J/m² : C + D ≥ 1,00 m
M > 80 M.J/m² : C + D ≥ 1,30 m
Habitat 4ème
M ≤ 25 M.J/m : C + D ≥ 0,80 m
famille
25 M.J/m² < M ≤ 80 M.J/m² : C + D ≥ 1,00 m
M > 80 M.J/m² : C + D ≥ 1,30 m
ERP
M ≤ 80 MJ/m² : C+D ≥1 m
M > 80 MJ/m² : C+D ≥1,30 m
IGH
C + D > 1,20 m
M < 25 MJ/m²
note 1 : ERP avec locaux réservés au sommeil au-dessus du 1er étage, ou bâtiments divisés en secteurs ou en compartiments, dont le dernier plancher est à plus de 8 m, avec façades situées au droit des planchers hauts de locaux à
risques importants ou des planchers d’isolement avec un tiers.
M2 en RdC
M2 si P / H < 0,8
M3 ou bois si P / H ≥0,8
M2 en RdC
M2 si P / H < 0,8
M3 si P / H ≥0,8
collectif dont le dernier plancher est entre 28 et 50 m avec un accès à moins de 50 m d’une voie ouverte à M2 en RdC
la circulation
M2 si P / H < 0,8
M3 si P / H ≥0,8
Etablissement Recevant du Public
Classement M3 avec application de la règle
C+D, sinon, classement M2 (note 1)
Habitat dont le dernier plancher est à plus de 50 m et ERP dont le dernier plancher est à plus de 28 m
Classement M0
Définitions :
MI : Maison individuelle
P : distance minimale comprise entre les plans des vitrages des immeubles en vis-à-vis ou entre le plan des vitrages d'un immeuble et la limite de propriété
H : hauteur la plus élevée de ces deux immeubles
C : distance (en m) verticale entre le haut d’une baie et le bas d’une baie qui lui est superposée lorsque la façade est en maçonnerie
traditionnelle ou la valeur de l’indice caractéristique des panneaux de façade vitrée
D : distance (en m) horizontale entre le plan des vitres et le nu de la plus grande saillie de l’obstacle résistant au feu
qui sépare les murs ou les panneaux situés de part et d’autre des planchers
M : Potentiel calorifique (MJ/m²), masse combustible de la façade, à l’exclusion des menuiseries, fermetures et garde corps, rapportée au m² de façade, baies comprises.
Mémento pour construire en Mur Manteau
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32
Réponses aux questions réglementaires
Sécurité incendie (suite)
Cas
particulier des
façades
rideaux
Cas
particulier des
enduits
minces
Cas
particulier du
bardage
Classement de
réaction au feu M2
du revêtement
extérieur
Isolant PSE M1
Isolant minéral
Isolant PSE M1
C + D pas d’exigence, M> 80 MJ/m²
•
Baies au nu intérieur : fixation du treillis de fibres de verre
au droit des baies si ép. PSE > 60 mm en partie courante
• Baies au nu extérieur ou retour d’isolant en tableau : fixation
du treillis quelle que soit l’épaisseur du PSE
La fixation est réalisée par le retour de l’enduit si le tableau n’est
pas isolé (fig. 1), sinon, par un profil métallique encadrant le
retour (fig. 2), par fixation mécanique de l’armature de l’enduit
sur l’encadrement (fig. 3), ou par des fixations régulières dans le
gros oeuvre si la baie est au nu extérieur(fig. 4).
• Pour ERP : recoupement de la lame d’air (tôle métallique)
fig. 5
• Bâtiment d’habitations : cas des menuiseries au nu extérieur
du mur :
♦ recoupement de la lame d’air par une tôle métallique à
chaque niveau (fig. 5)
♦ utiliser des encadrements de baies PF ¼ h
♦ (fig. 6 et 7),
♦ recoupement vertical au droit des baies vitrées et des
trumeaux par un système PF ¼ h (fig. 8) :
∗ bardage en trumeau,
∗ allèges et impostes traitées avec un système de Mur
Manteau sans lame d’air
∗ bardage avec ventilation niveau par niveau
(fig. 9)
Baies au nu intérieur : recoupement vertical au droit des
baies vitrées et des trumeaux par un système PF ¼ h :
• bardage en trumeau,
• allèges et impostes traitées avec un système de Mur
Manteau sans lame d’air
• bardage avec ventilation tous les 1 ou 2 niveaux
• Baies au nu extérieur : idem, mais degré PF ½ h.
Fig. 1
Fig. 4
Fig. 2
Fig. 3
Fig. 5
Fig. 6
PSE : Polystyrène expansé
PF : Degré de résistance au feu Pare Flamme
Fig. 7
Mémento pour construire en Mur Manteau
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Fig. 8
Fig. 9
33
Réponses aux questions réglementaires
8.3. Résistance aux Chocs
Le Mur Manteau doit présenter des performances de résistance aux chocs pour :
• d’une part, permettre d’assurer la sécurité des personnes vis-à-vis de chocs
exceptionnels intérieurs ou extérieurs : il s’agit de chocs de sécurité
• d’autre part, présenter, principalement en partie basse, une résistance aux
chocs accidentels, non exceptionnels, dus à l’occupation des bâtiments : il
s’agit de chocs de conservation des performances.
La résistance aux chocs de sécurité est traitée de manière identique, quelle que
soit la technique d’isolation utilisée.
Pour quantifier les chocs externes de conservation des performances, la norme
expérimentale NF P 08-302 définit quatre «aires d’activités» (AA1 à AA4) et
quatre situations de l’ouvrage.
Ces performances notées Q1 à Q4 sont définies à partir d’essais de chocs de
corps mou et dur, normalisés, simulant le choc de corps humains et
d’équipements (objets, cailloux, etc.). Les essais peuvent être ajustés selon la
remplaçabilité et la réparabilité de la solution de Manteau utilisée.
La caractéristique T du classement reVETIR correspond en partie aux
performances Q ainsi obtenues, pondérées par le caractère de remplaçabilité de la
solution Mur Manteau.
∗ T1+ est équivalent à la performance Q1 avec des éléments facilement
remplaçables.
∗ T2 correspond au classement Q1, avec des éléments difficilement
remplaçables.
∗ T3 satisfait les performances du classement Q4 avec des éléments facilement
remplaçables.
∗ T4 correspond également à la performance Q4 avec des éléments
difficilement remplaçables.
Mémento pour construire en Mur Manteau
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Typologie selon la norme NF P 08-302
Situation de
l’ouvrage
En étage (hauteur >
2,50 m)
En rez de chaussée
surélevé
En retrait
En rez de chaussée
Accès privé, sans
voie piétonne ni
aire de jeu
Q1
Aires d’activité
Accès privé, avec
Accès public, sans
voie piétonne ou
voie piétonne ni
aire de jeu
aire de jeu
Q1
Q1
Accès public, avec
voie piétonne ou
aire de jeu
Q1
Q1
Q1
Q2
Q2
Q1
Q2
Q1
Q3
Q2
Q3
Q3
Q4
Typologie selon le classement reVETIR :
Classement T
T1T1+
T2
T3
T4
Utilisation
Parties de façade non exposées aux chocs, du fait de l’environnement
Parties courantes en étage et en rez de chaussée inaccessibles si le système est de
réparation courante
Parties courantes en étages et en rez de chaussée inaccessibles
Parties en rez de chaussée accessible mais protégé et peu sollicité (en particulier pour
les maisons individuelles) balcons, loggias
Parties en rez de chaussée accessible non protégé (circulation, trottoir)
34
Réponses aux questions réglementaires
8.4. Résistance au Vent
Si le Manteau ne participe pas à la stabilité de la construction, il doit cependant
résister :
• A son propre poids : critère apprécié système par système, par calculs et/ou
essais en tenant compte des effets de fluage et des variations dimensionnelles
cumulées.
• Aux charges statiques en usage normal : elles correspondent à l’appui statique
d’une échelle, selon un essai conventionnel. De même, une charge de 100
daN est appliquée pour valider la résistance des appuis de baies.
• Aux efforts dus au vent calculés à partir des règles NV « Neige et Vent ».
Pour ce calcul sont définis des niveaux de pressions et de dépressions
susceptibles de se produire région par région, dans des conditions normales et
extrêmes. Ces pressions sont celles qui s’exercent à une hauteur de 10 m audessus du sol, pour un site normal, sans effet de masque sur un élément dont la
plus grande dimension est égale à 0.50 m.
Des coefficients correctifs de pression prennent en compte :
• La hauteur du bâtiment au-dessus du sol
• La caractéristique du site (coefficient ks) : site protégé, normal ou exposé
• Les éventuels masques présents autour de la construction
• Les dimensions de la construction
Une méthode simplifiée est déterminée pour les constructions courantes, définies
dans les règles NV, à base rectangulaire, de hauteur ≤ 30 m.
Les hypothèses de calculs sont les suivantes : les pressions dynamiques sont
constantes sur toute la hauteur (h) du bâtiment. Elles sont calculées à partir d’une
formule qui prend en compte :
• Les caractéristiques de la région, du site et de l’orientation de la
construction.
• Les actions locales du vent, principalement aux zones de rives et sur les
arêtes verticales du bâtiment. Les valeurs de pressions et de dépression
sont le double de celles en partie courante.
• La perméabilité des parois (bâtiment fermé ou ouvert).
Mémento pour construire en Mur Manteau
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L’utilisation de tous ces paramètres est contraignante. C’est pour cela que le classement
reVETIR propose un tableau récapitulatif des caractéristiques minimales des systèmes en
terme de résistance au vent, selon la région, le site et la hauteur du bâtiment (jusqu’à 50
m).
Ce tableau ne concerne que les bâtiments fermés à base rectangulaire satisfaisant la
définition des constructions courantes indiquées dans les règles. Pour les autres
configurations, l’étude complète des règles ou des essais en soufflerie sont nécessaires.
Région et site
Site normal
site exposé
hauteur en m
I
II
III
IV
I
II
III
IV
Pour les zones de rives et pour les parties courantes dans le cas où le système ne préconise par de solutions
particulières en zone de rive
10
V2
15
V1
V2
V2
V3
20
V3
25
V3
30
V2
V2
35*
40*
V2
V3
V3
V4
45*
V4
V4
50*
∗ : valeurs indicatives
Pour les solutions de conception différentes en partie courante et en zone de rive, les
spécifications du tableau ci-dessus ne s’appliquent qu’à la résistance en dépression en
zone de rive. Cette exigence est le double de celle admissible en partie courante.
35
Exemple d’application
9.
Annexe : exemple d’application
Les tableaux suivants montrent l’influence de la solution technique d’isolation sur
les déperditions linéiques annuelles pour différentes jonctions. Les calculs ont été
réalisés pour une construction en zone H1.
Partie basse
Solution de
base
Variante 1
Variante 2
L’isolation des parties basses des murs descend 30
cm sous l’isolation du plancher bas
Une isolation sous chape flottante est également
mise en oeuvre sur la surface du plancher bas
L’isolation des parties basses s’arrête au droit du
plancher bas
Déperditions linéiques annuelles :
5408 kWh
Diminution de 22% des déperditions
linéiques annuelles
Augmentation de 22 % des linéiques
thermiques annuelles
Etage courant
Balcons
Solution de base
Variante 1
Variante 2
Balcons désolidarisés
Balcons reposant sur deux
poutres de 20 cm
Dalle filante
Déperditions linéiques annuelles : 333 kWh
Augmentation de 395 % des déperditions linéiques
annuelles
Augmentation de 860 % des déperditions linéiques
annuelles
Rez de chaussée
Fenêtres
Solution de base
Variante 1
Fenêtres au nu extérieur du mur
au nu intérieur du mur, avec
retours isolés
Déperditions linéiques annuelles : 1740 kWh
Augmentation de 175 % des déperditions linéiques
annuelles
Acrotères
Solution de base
Variante 1
Acrotère isolé
Acrotère non isolé
Déperditions linéiques annuelles : 2890 kWh
Augmentation de 140 % des déperditions linéiques annuelles
Façade
Immeuble collectif R+3, sur sous sol non chauffé, réalisé en béton.
Plancher du premier niveau isolé en sous face, balcons de 1.50 m de long
Surface habitable : 2050 m², 32 logements
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36
Exemple d’application
Ci-après, sont indiqués les détails des calculs pour les différentes configurations du Mur Manteau, et pour information, ceux relatifs au système d’isolation par l’intérieur.
Mur Manteau
Description de la solution technique
Parties
basses
Balcons
Fenêtres*
Acrotères
Planchers
Refends
Solution de base : l’isolation des parties basses des murs descend de 30 cm sous
l’isolation en sous face du plancher du premier niveau
Variante 1 : chape flottante sur isolant sur la surface du plancher bas
Variante 2 : l’isolation des parties basses des murs s’arrête au droit du plancher bas
Solution de base : Balcons désolidarisés
Variante 1 : Balcons sur 2 poutres de 20 cm
Variante 2 : Dalle filante (jonction non traitée)
Solution de base : Position au nu extérieur du mur
Position au nu intérieur du mur, retours isolés
Solution de base : Acrotères isolés
Acrotères non isolés
Planchers intermédiaires
Jonction avec le mur de façade
Longueur
concernée
(m)
148
48
690
148
445
140
Isolation par l’intérieur (ITI)
Coefficient de
déperditions
linéiques (W/mK)
0.58
Déperditions
linéiques annuelles
de la jonction (kWh)
5408
Coefficient de
déperditions
linéiques (W/mK)
0.70
Déperditions linéiques
annuelles de la jonction
(kWh)
6526
0.45
0.71
0.11
0.55
1.06
0.04
0.11
0.31
0.74
0.11
0.10
4196
6620
333
1648
3205
1740
4784
2890
6900
3084
882
0.18
1678
0.99
2993
0
0.84
0
7832
0.99
0.91
27754
8026
* Hypothèse : les seuils et appuis des ouvertures sont considérés équivalents en terme de déperditions pour les différentes dispositions
constructives.
Cumul des déperditions linéiques annuelles liées aux jonctions étudiées
Mur Manteau solution de base :
• L’isolation des parties basses
descend de 30 cm sous l’isolation
en sous face du plancher bas
• Balcons désolidarisés
• Fenêtres au nu extérieur du mur
• Acrotères isolés
Variante 2 Mur Manteau :
• L’isolation des parties basses
s’arrête au droit du plancher bas
• Balcons : dalle filante
• Fenêtres au nu intérieur du mur
• Acrotères non isolés
Variante ITI :
• Plancher bas isolé en sous face
• Balcons : dalle filante
• Fenêtres au nu intérieur du mur
• Acrotères non isolés
Variante 2 ITI :
• Plancher bas isolé en sous face +
isolation sous chape flottante
• Balcons : dalle filante
• Fenêtres au nu intérieur du mur
• Acrotères non isolés
totales
Déperditions
linéiques
totales
annuelles : 25 475 kWh, soit + 77%
Déperditions
linéiques
totales
annuelles : 53 130 kWh, soit + 270%
Déperditions
linéiques
totales
annuelles : 48 280 kWh, soit + 235%
Part des déperditions linéiques sur les
déperditions totales : 8 à 12 %
Part des déperditions linéiques sur les
déperditions totales : 16 à 20 %
Part des déperditions linéiques sur les
déperditions totales : 37 à 41 %
Part des déperditions linéiques sur les
déperditions totales : 37 à 41 %
Déperditions
linéiques
annuelles :14 340 kWh
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- 04/00
37
Bibliographie
10. Bibliographie
Murs - balcons
• Code de la construction
• NF P 10-202-1 DTU 20.1 Ouvrages en maçonnerie de petits éléments
• NF P 18-210 DTU 23.1 Murs en béton banché
• Cahier du CSTB 2269 Cahier du CSTB 1833 de mars 1983 : conditions générales
d’emploi des systèmes d’isolation thermique des façades par l’extérieur faisant l’objet
d’un Avis Technique
Soubassements
• NF P 15-201-1 DTU 26.1 Enduits aux mortiers de ciments, de chaux et de mélange
plâtre et chaux aérienne
• NF P 14-201-1 DTU 26.2 Chapes et dalles à base de liants hydrauliques
• Cahier du CSTB 3035 de Avril 1998 : Système d’isolation thermique extérieure avec
enduit mince sur polystyrène expansé - Cahier des prescriptions techniques d’emploi et
de mise en oeuvre
Fenêtres, portes et fermetures
• NF P 24-301 août 1980 : Spécifications techniques des fenêtres, portes-fenêtres et
châssis fixes métalliques
• NF P 24-203-1 DTU 37.1 : menuiseries métalliques
• NF P 23-201 DTU 36.1 : menuiseries en bois
• Document G2M : Points singuliers
Fluides
• DTU de la série 60 : Plomberie
• DTU de la série 61 : Installations de gaz
• Normes NF C : Installations électriques
Finitions intérieures
• NF P 74-201 DTU 59.1 : Travaux de peinture dans le bâtiment
• NF P 18-201 DTU 21 : Exécution des travaux en béton
• NF P 71-201-1 DTU 25.1 : Enduits intérieurs en plâtre
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- 04/00
Calcul des surfaces
• Code de la construction circulaire 890-80
Ponts thermiques :
• NF EN ISO 10211-1 : Ponts thermiques dans le bâtiment - Flux de chaleur et
températures superficielles
• pr EN 10211-2 : Performance thermique des bâtiments - Ponts thermiques dans le
bâtiment - Calcul des températures superficielles et des flux thermiques
• NF EN ISO 13370 : Performance thermique des bâtiments - Transfert de chaleur par le
sol - Méthodes de calcul (P 50-736)
Acoustique
• Circulaire 2000-5/UHC/QC1/4 du 28 Janvier 2000 : Application de la réglementation
acoustique dans les bâtiments d'habitation neufs
• NF EN ISO 717-1 : Bruits aériens
• NF EN ISO 717-2 : Bruits d’impact
Réglementation incendie
• Arrêté du 31/01/86
• ERP et IGH : livres 1 et 2, articles CO19 à CO 22
• Circulaire du 3/07/91 modifiant l’instruction technique 249 relative aux façades, jointe
à la circulaire du 21/06/89
Vent - chocs
• Cahier du CSTB 2929 de décembre 1996 : Classement reVETIR des systèmes
d’isolation thermique des façades par l’extérieur
• Règles « Neige et Vent » : (NV 65 , modifiées en 1995).
38
www.mur-manteau.fr
Systèmes complets d’Isolation Thermique par l’Extérieur
Accessoires et produits complémentaires
Allios Jefcotherm Systèmes sous enduits
www.jefcosylco.com
Ejot
Systèmes de fixation
www.ejot.fr
Astral
Systèmes sous enduits
www.astral-batiment.com
Etanco
Systèmes de fixation
www.etanco.fr
Carea
Bardages ventilés, vêtures
www.carea.fr
Fixinox
Systèmes de fixation
www.fixinox.com
Caparol
Systèmes sous enduits
www.caparol.fr
Hilti
Systèmes de fixation
www.hilti.fr
FunderMax
Bardages ventilés
www.fundermax.at
NMC
Modénatures, éléments décoratifs www.nmc-france.fr
JamesHardie
Bardages et panneaux ventilés
www.jameshardie.com
Protektor
Accessoires de pose/de finition www.protektor.com
Onip
Systèmes sous enduits
www.onip.com
Schöck
Rupteurs de ponts thermiques
www.schoeck.fr
ParexLanko
Systèmes sous enduits
www.parexlanko.com
SFS Intec
Systèmes de fixation
www.sfsintec.biz
PRB
Systèmes sous enduits
www.prb.fr
Spit
Systèmes de fixation
www.spit.fr
Serge Ferrari
Membranes textiles
www.ferrari-architecture.com
Seigneurie
Systèmes sous enduits
www.seigneurie.com
Sto
Systèmes sous enduits
Matériaux isolants
Bardages ventilés
www.sto.fr
Terreal
Bardages ventilés, double mur
www.terreal.com
Trespa
Bardages ventilés
www.trespa.com/fr
Tollens
Systèmes sous enduits
www.tollens-professionnels.com
VPI
Systèmes sous enduits
www.vpi.vicat.fr
Vetisol
Bardages ventilés, vêtures
www.vetisol.com
Weber St-Gobain Systèmes sous enduits
www.weber.fr
Wienerberger
Bardages ventilés, double mur
www.wienerberger.fr
Zolpan
Systèmes sous enduits
www.zolpan.fr
Isobox
Isolants PSE
www.isobox.fr
Isover St-Gobain Isolants laine minérale
www.isover.fr
Knauf
www.knauf.fr
Isolants
Knauf Insulation Isolants
www.knaufinsulation.fr
Rockwool
www.rockwool.fr
Isolants laine de roche
Membres institutionnels et permanents
ADEME
Membre institutionnel
www.ademe.fr
CSTB
Membre institutionnel
www.cstb.fr
TBC
Société de conseil et d’études
www.tbcinnovation.fr
6
EEuropean
uropean
ur
opean A
Association
ssociation for
Le Groupement du Mur Manteau est membre de l’EAE,
l’Association Européenne de l’Isolation Thermique par l’Extérieur
External
Ex
ternal thermal insulation
insulation composite
composite systems
systems
syst
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