Contexte historique des religions bábíe et bahá'íe
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bahá'íe. Aussi n'est-il pas surprenant de constater dans les écrits bahá'ís un grand nombre de
termes et de concepts coraniques.
La connaissance de certaines doctrines de l'Islam est particulièrement importante pour une
compréhension claire de la foi bahá'íe. A l'instar des musulmans, les bahá'ís croient que Dieu
est un et qu'Il est absolument transcendant dans son essence. Il "manifeste" sa volonté à
l'humanité par le baha'is d'une série de messagers que les bahá'ís appellent des
"Manifestations divines". Ces dernières ont pour mission de donner une orientation parfaite non
seulement à l'individu pour qu'il progresse spirituellement, mais aussi à la société, pour la
façonner en un tout. Mais une des différences majeures entre les deux religions à cet égard
tient au fait que si, parmi les religions existantes, le Coran désigne uniquement le Judaïsme, le
Christianisme et l'Islam comme divinement inspirés, les bahá'ís croient que toutes les religions
font partie intégrante d'un même plan divin:
"Il n'est point douteux en effet, que tous les peuples de la terre, à quelque ethnie ou religion
qu'ils appartiennent, tirent leur inspiration spirituelle d'une même source céleste, et sont les
sujets d'un seul Dieu. La diversité des règles et ordonnances religieuses qui les régissent tient
à la diversité même des besoins et exigences propres aux âges où elles leur furent révélées. A
l'exception du petit nombre de celles qui ont été inspirées par la perversité humaine, toutes
viennent de Dieu, et sont un reflet de sa volonté et de son dessein".
Il est un autre aspect de l'Islam qui a influencé le développement de la nouvelle religion et qui a
dicté la réaction des musulmans à son égard. A l'instar du Christianisme avant lui, l'Islam s'est
peu à peu divisé en un certain nombre de sectes principales. La plus notoire est la secte des
shiites, pour qui Mahomet avait l'intention de faire de ses descendants les héritiers de la
direction spirituelle et temporelle des fidèles. Ces personnes choisies, appelées les Imams, ou
"chefs" étaient dotées, croyait-on, d'une infaillibilité inconditionnelle dans l'accomplissement de
leurs responsabilités respectives. Toutefois, la grande majorité des musulmans ont rejeté ces
prétentions estimant que la sunna -- la "manière" ou le mode de conduite attribué par la
tradition au Prophète Mahomet -- était suffisant pour les guider. Ceux qui ont souscrit à cette
dernière croyance s'appellent les sunnites. Bien que les musulmans sunnites soient aujourd'hui
considérablement plus nombreux que les shiites, et que les érudits occidentaux les considèrent
généralement comme ceux qui détiennent l'"orthodoxie", les opposant ainsi à l'"hétérodoxie"
shiite, l'Islam shiite possède une tradition ancienne et respectée, une tradition qui n'a
commencé à faire l'objet d'études sérieuses que récemment, de la part d'un groupe de plus en
plus nombreux de spécialistes non musulmans.
En l'an 661 après Jésus Christ, 29 ans seulement après la mort de Mahomet, le pouvoir du
monde musulman tombe aux mains de la première série des dirigeants dynastiques, élus
théoriquement par les fidèles, mais qui représentent en réalité, la domination de diverses
familles puissantes. Les deux premières dynasties sunnites, les Oumayades et les Abbasides,
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