CCR "CIRCUIT DÉCOUVERTE CHAPELLE ROBERT" SECTION 3.1 = PARTIE 2.1 PRATIQUE "TRONÇON N°1 CHAPELLE ROBERT" 26.200 / 5.000 = 5,2 p. Table des Matières : 1 Tronçon n°1 "Chapelle Robert" 2 Abiotique 2.1 AC:Ciel 2.2 AT:Terre 禾 ATT:Topographie & Géographie 禾 ATG:Terre Géologie & -morphologie 禾 ATP:Pédologie v Groupe écologique du tronçon n°1. 3 Biotique 3.1 BA:Animalia 禾 BAVR:Vertébrés Reptiles v Orvet commun ou O. fragile (Anguis fragilis) 禾 BAVA:Vertébrés Amphibies v Grenouilles surprises par le gel 禾 BAVM:Vertébrés Mammifères v Renard AV1MammC 1CaniF VulpVu 禾 BAVO:Vertébrés Oiseaux v Buse variable (Buteo buteo) v Moineau friquet (Passer montanus) v Loriot (Oriolus Oriolus) v Sittelle torchepot (Sitta europaea) 禾 BAIM:Invertébrés Mollusques 禾 BAIV:Invertébrés Vers 禾 BAIA:Invertébrés Arthropodes v Mineuse du marronnier (Cameraria ohridella) v Andrène (Andrena sp.) AIAHI1Hymeo 1AndrF 1AndeG v Petite halte "Punaises" v Punaise des chatons du bouleau (Kleidocerys resedae 1HemiO 1LygaF KleiRe) v Punaise américaine des pins (Leptoglossus occidentalis) AIAHI1HemiO 1CoreF LeplOc v Autres punaises : Dolycoris, Elasmucha grisea, Graphosoma lineatum, Kleidocerys resedae, Piezodorus lituratus 3.2 BF:Fungi 禾 BFC:Champignons v Chanterelle ou Girolle (Cantharellus cibarius) F+1BasiP 1CansF CansCi v Vesse-de-loup perlée (Lycoperdon perlatum) 1FungK 1LycpF LycpPe) 禾 BFL:Lichens 3.3 BP:Plantae 禾 BPB:Bryophytes 禾 BPP:Ptéridophytes 禾 BPG:Gymnospermes 禾 BPAM:Angiospermes Monocotylées v Sceau de Salomon (Polygonatum multiflorum) v Muguet (Convollaria majalis) 禾 BPADH:Angiospermes Dicotylées Herbacées v Rappel : plantes hermaphrodite, monoïques, dioïques ou polygames. v Pimprenelle (Sanguinsorba minor) PDH 1RosF SanMi) v Podagraire, Ægopode, Égopode (Aegopodium podagrarium) v Ficaire fausse renoncule (Ranunculus ficaria) v Lamier jaune (Lamiastrum galeobdolon) v Chélidoine (Chélidoine majus) v Alliaire (Allierai petiolata) v Benoîte commune (Geum urbanum) v Lierre terrestre (Glechoma hederacea) 禾 BPADL:Angiospermes Dicotylées Ligneuses v Marronnier d'Inde (Aesculus hippocastanum) v Trois chênes : sessile (Quercus petraea), pédonculé (Q. robur) et d'Amérique (Q. rubra) v Robinier faux acacia (Robinia pseudacacia) v Trois érables : sycomore (Acer pseudoplatanus), plane (A. platanoides) et champêtre (A. campestre) v Chèvrefeuille (Lonicera caprifolia) v Bruyère commune (Calluna vulgaris) v Ronce (Rubus fructicosus) 4 Culturel (patrimoine) 禾 CN:Nature 禾 CH:Histoire v Chapelle Robert 禾 CTA:Territoire Agriculture 禾 CTS:Territoire Sylviculture 禾 CTU:Territoire Urbanisme 禾 CB:Bâtis 禾 CI:Industrie 5 Durabilité 禾 DE:Environnement 禾 DN:Nature *** NB1 Les figures encadrées de rouge renvoient à la Section 4 Addenda, où elles sont reprises en plus grand format. NB2 Un paragraphhe commençant par le caractère 禾 mais non suivi de descriptions commençant par le caractère v est mentionné "pour mémoire" : c.-à-d. qu'il n'est pas développé ici mais qu'il pourra l'être plus tard pour étoffer ce mémoire. 1 Tronçon n°1 "Chapelle Robert" 2 Abiotique 2.1 AC:Ciel 2.2 AT:Terre Trajet n°1 "Chapelle Robert" : 0,93 km entre 95 & 50 m. [Plan général : D5-C5-C4]. 禾 ATT:Topographie & Géographie 禾 ATG:Terre Géologie & -morphologie 禾 ATP:Pédologie v Groupe écologique du tronçon n°1. Sur une quatre-vingtaine d'espèces végétales observées le long du tronçon "Chapelle Robert", ⅓ 1 appartiennent au groupe écologique n°8 : "mull mésotrophe en sols frais à humide sous ombrage moyen". De ces mêmes espèces, 75% appartiennent aux groupes écologiques n°5, 6, 7, 8, 9 et 10 (resp. 15, 5, 5, 35, 10 et 5%) : mull oligo- à mésotrophe, Section 3.1 = Partie 2.1 Pratique "Tronçon n°1 Chapelle Robert" p. 1 sol faiblement à assez acide, mésophile mésoxérophile (c.-à-d. moyennement sec). à l'harmonie de leur jardin que des rues de leur quartier que nous avons retrouvé cet orvet, heureux de profiter de la chaleur dégagée au moment du compostage. Certains diront qu'il faut donc bien laisser ces tas… mais au fond d'un jardin, ils auraient eu le même effet. Orvet trouvé dans un tas de déchets organiques en décomposition le long de la rue de la Chapelle Robert (05.09.2013). 2 (V. Section 4 Addenda ) Groupes écologiques CCR. Tronçons n°1 & 5. Légende : "Gr.écolo"= Groupe écologique (Ministère de la Région wallonne, 1994 (chiffre en rouge = tête de groupe). "FFF"= Extrapolation d'appartenance à l'un de ces groupes sur base de la Flore forestière française, 1989 ou du site Téla-Botanica. Ceci s'explique aisément puisqu'on on se situe sur un plateau de 100-200 m de sable bruxellien, issu de dépôts fluviaux venus du Sud (érosion des Vosges) il y a 45 millions d'années). Ce Bruxellien a ensuite été recouvert de loess (⅘ sable fin + ⅕ argile fine + traces de craie), dépôts éoliens venus du Nord il y a "seulement" 25 mille ans, lors de la dernière glaciation, le Würmien ou Weichselien (Weichsel = Vistule). C'est ce loess qui a rendu les plateaux du Hainaut, du Brabant et de la Hesbaye si fertiles. 禾 BAVA:Vertébrés Amphibies v Grenouilles surprises par le gel Dès le retour de températures plus clémentes le 8 avril 2013, on voyait des grenouilles descendre le long de ce tronçon pour se rendre aux étangs et mares du Parc de la Dyle. Mais également dans la mare artificielle de notre jardin, dans laquelle on les voyait patauger. Une dizaine de jours plus tard le gel revenait en force, tuant les jeunes larves qu'on avait pourtant déjà vues se mouvoir dans les amas. 禾 BAVM:Vertébrés Mammifères v Renard AV1MammC 1CaniF VulpVu Le renard, comme la fouine, est un "hôte non désiré" de nos poulaillers. Parfois, nous l'apercevons de la voiture, sur le côté de la route et semblant nous narguer… Renard. (Dessin de M.-Ch. Misonne) 3 Biotique 3.1 BA:Animalia 禾 BAVR:Vertébrés Reptiles v Orvet commun ou O. fragile (Anguis fragilis) L'orvet aime la chaleur… Pour preuve, c'est en dégageant des tas d'herbes dont se sont débarrassés des habitants plus soucieux de 禾 BAVO:Vertébrés Oiseaux v Buse variable (Buteo buteo) La buse a niché cet été dans les arbres du bois et bien souvent on a surpris son vol assez lourd entre les arbres en pleine journée. Son cri ressemble à un miaulement aigu, surtout lorsqu'elle vole. v Moineau friquet (Passer montanus) Section 3.1 = Partie 2.1 Pratique "Tronçon n°1 Chapelle Robert" p. 2 C'est un hôte nicheur cavernicole des paysages bocagers (lisière de bois, chemins campagnards) qui aime les graminées et les plantes sauvages. Sittelle. (Dessin de M.-Ch. Misonne) Le moineau friquet, jadis si fréquent ici, est devenu assez rare. (Dessin de M.-Ch. Misonne) v Loriot (Oriolus Oriolus) Le loriot… au chant si beau est présent mais nous l'entendons trop rarement. Il est très difficile à observer car farouche et très mobile. Loriot… au chant si beau mais que nous entendons trop rarement chanter. (Dessin de M.-Ch. Misonne) v Sittelle torchepot (Sitta europaea) La sittelle est, avec le merle, l'oiseau que nous entendons le plus fréquemment chanter durant tout le printemps ; on le réentend en septembte. Son "huit huit huit…" nous est devenu particulièrement familier ! Elle parcourt les troncs d'arbres dans un sens ou dans l'autre, la tête en bas. Pour se nourrir d'une noisette, elle la cale dans une "forge" ou crevasse d'écorce (généralement de chêne) et la taillade pour accéder à son contenu. A la mangeoire, elle se montre très agressive, en chassant les autres oiseaux. 禾 BAIM:Invertébrés Mollusques 禾 BAIV:Invertébrés Vers 禾 BAIA:Invertébrés Arthropodes v Mineuse du marronnier (Cameraria ohridella) Elle doit son nom "camera" (chambre) du fait que ses larves (chenilles) forent des galeries dans le parenchyme des feuilles. Son nom d'espèce vient de la localité (Lac Ohrid en Macédoine), où on l'a observé en 1984 pour la première fois. Ce petit papillon occasionne donc des dégâts à l'état de larve. La nymphose forme sur la feuille une tache arrondie brun rouille. Il peut y avoir jusqu'à 3 générations de mineuses par an. Début mai, les nymphes ayant hiberné dans la litière, se transforment en papillons qui se rassemblent en grand nombre sur le tronc des marronniers pour s'accoupler. Les femelles pondent leurs œufs à la surface des feuilles qui éclosent en larves 3 semaines plus tard pour se nourrir du parenchyme, riche en sucres, et continuer leur cycle de vie (nymphe puis adulte). Son expansion rapide est due à sa petite taille, négligée par nombre de prédateurs, à sa plantehôte très abondante en Europe et notamment en ville, ainsi qu'aux modifications du climat. En ville, on essaie de la freiner par des pièges à phéromones (ex. avenue de Tervueren à Bruxelles). Lors de notre balade, nous avons montré les petits papillons et leurs dégâts sur le marronnier près de la chapelle. v Andrène (Andrena sp.) AIAHI1Hymeo 1AndrF 1AndeG Dans notre terrain sableux, et dès les beaux jours, se forment d'étranges petits monticules. Ces petits amas sont l'œuvre de femelles d'abeilles solitaires qui nidifient exclusivement dans le sol. Elles y creusent des galeries qui mèneront à leurs cellules larvaires quelques dizaines de cm sous le sol. Lorsqu'il y a un rassemblement de nombreux nids, on parle de bourgade. Ici, il s'agit vraisemblablement d'une andrène à pattes jaunes (A. flaviceps). Elle possède des brosses de récolte sur les pattes postérieures. Section 3.1 = Partie 2.1 Pratique "Tronçon n°1 Chapelle Robert" p. 3 Abeille solitaire rentrant rebouchant soigneusement. dans sa galerie et la v Petite halte "Punaises" Arrêtons-nous près des bouleaux, dont les cônes pendants se désagrègent au mois d'août. Ou en dessous des rhododendrons. Ouvrons notre parapluie et… tenons-le à l'envers en dessous des feuilles. Agitons les branches (de rhododendrons dans notre cas) et récoltons-y les bestioles qui en tombent. Des dizaines d'insectes, tous pareils, attirent notre attention. Leur corps mesure moins de 0,5 cm. Une loupe, voire un binoculaire, s'avère bien utile. v Punaise des chatons du bouleau (Kleidocerys resedae 1HemiO 1LygaF KleiRe) Très petits insectes (<0,5 cm antennes exclues) abondants sur rhododendrons. (Photos MC&JM Misonne.) 4 (V. Section 4 Addenda ) Bref rappel de la classification de l'ordre des Hémiptères. Le rostre indique qu'on a affaire à l'ordre des "Rhynchotes" (°Gr. ρυγχος 'rhunkhos' "rostre"), appelés plus couramment Hemiptera. Le rostre ne semble "ni partir du sternum", "ni partir de la gorge". Il ne s'agit donc pas d'Homoptera (ancien taxon hélas disparu) qui comptent deux sous-ordres : 1) Sternorrhyncha (<°Gr. στερνον 'stérnon' "sternum" + ρυγχος 'rhunkhos' "rostre" à "rostre semblant sortir du sternum") et 2) Auchenorhyncha (<°Gr. αυχην 'auchèn' "cou, gorge" + ρυγχος 'rhunkhos' "rostre" à "rostre semblant sortir de la gorge"). Il s'agit donc du sous-ordre Heteroptera, ce qui est confirmé par le critère de ces images (qui constitue d'ailleurs le critère principal). 3 (V. Section 4 Addenda ) Notre "CI Insectes" s'arrête (si on peut dire…) rapidement, notamment à la seconde case : la présence d'un rostre indique qu'il s'agit d'un Rhynchote ("porteur de rostre"), synonyme d'Hémiptère. Section 3.1 = Partie 2.1 Pratique "Tronçon n°1 Chapelle Robert" p. 4 L'aile antérieure est constituée d'une partie coriace (=corie, par ailleurs transparente dans notre cas) et d'une partie membraneuse (membrane). Il s'agit bien d'un Heteroptera (°Gr. ετερος 'heteros' "différent" + πτερον 'pteron' "aile" à "aile de consistances différentes". Pour rappel : hémélytre = corie + membrane. Qui dit Heteroptera dit évidemment "Punaise". Il s'agit donc d'une bien d'une punaise. Cette espèce invasive est originaire des Montagnes Rocheuses (Californie, Oregon et Nevada), signalée au départ dans le voisinage de ports français, probablement arrivée dans des chargements de bois nord-américains. Cette punaise est phytophage, se nourrissant des cônes de conifères en cours formation et également des graines contenues dans ces cônes. Elle possède des récepteurs à infrarouge (donc à chaleur) sur les segments abdominaux 1 à 4 lui permettant de percevoir la chaleur émise et réfléchie par ces cônes. À défaut de cônes de pins, elle apprécie le suc de fruits blets. Sa "trompe" ou proboscis fine, longue, atteint les trois quarts de la longueur du corps, se déploie et peut alors se courber en son milieu. Pour subsister l'hiver, elle recherche un abri dans les habitations humaines. En cette du mois de septembre, nous la voyons rentrer dans notre maison… ce qui nous permet de la photographiee. Punaise américaine des pins v Autres punaises : Dolycoris, Elasmucha grisea, Graphosoma lineatum, Kleidocerys resedae, Piezodorus lituratus 3.2 BF:Fungi 禾 BFC:Champignons L'année 2014 étant particulièrement pluvieuse, nous avons assisté à l'apparition de plusieurs espèces de champignons. v Chanterelle ou Girolle (Cantharellus cibarius) F+1BasiP 1CansF CansCi Autre critère distinguant les Homoptera des Heteroptera. Chez ces derniers les ailes, au repos, sont disposées à plat sur l'abdomen (chez les Homoptera, elles sont disposées en toit). Les ailes sont bien "à plat", confirmant qu'il s'agit d'un Heteroptera, c.-à-d. une punaise. Ø Classification Dans le cas présent, on a affaire à la Punaise des chatons du bouleau (Kleidocerys resedae 1HemiO 1LygaF KleiRe) de la famille des Lygaeidae, infraordre des Pentatomorpha, sous-ordre des Hétéroptère, ordre des Hemiptera. v Punaise américaine des pins (Leptoglossus occidentalis) AIAHI1HemiO 1CoreF LeplOc Ce n'est pas sans raison qu'en construisant notre maison "rue de la Chapelle Robert" en 1981, nous l'avons baptisée "Chanterelle". v Vesse-de-loup perlée (Lycoperdon perlatum) 1FungK 1LycpF LycpPe) Cette vesse est la plus commune et se reconnaît à ses verrues pyramidales fragiles qui tombent en laissant une cicatrice. Elle pousse en colonie, voire en touffe au sol, dans le bois. Un orifice (l'ostiole) apparaît au sommet de la boule chez les adultes. Son pied est net, mou, blanchâtre. Section 3.1 = Partie 2.1 Pratique "Tronçon n°1 Chapelle Robert" p. 5 Vesse-de-loup perlée 禾 BFL:Lichens 3.3 BP:Plantae 禾 BPB:Bryophytes 禾 BPP:Ptéridophytes 禾 BPG:Gymnospermes 禾 BPAM:Angiospermes Monocotylées v Sceau de Salomon (Polygonatum multiflorum) Représentant de la famille des liliacées. Profondes, les fleurs ne sont pollinisées que par des hyménoptères à trompe 1 assez longue pour pouvoir accéder au nectar. Quand la pollinisation n'a pas eu lieu, il y a autofécondation. En se fanant, les tiges laissent sur le rhizome charnu une cicatrice évoquant un sceau (nœud). Cette cicatrice circulaire lui vaut son nom scientifique (<°Gr. 'polus' "ombreux" + 'genu' "genou") et son nom courant (sceau). Suivant la théorie des signatures, les nodosités furent comparées à des articulations ou des cors. Elle fut utilisée pour soigner les contusions, les bosses, les panaris, furoncles … v Muguet (Convollaria majalis) Qui ne connaît cette fleur de la famille des liliacées, symbole du 1er mai et qui colonise abondamment nos sous-bois. Le parfum de ses petites clochettes en grappe nous enchante mais on veillera à ne pas s'y fier … en ne buvant en aucun cas l'eau du vase dans lequel a trempé un bouquet. De même, les belles baies rouge-orange des muguets sont particulièrement toxiques. 禾 BPADH:Angiospermes Dicotylées Herbacées v Rappel : plantes hermaphrodite, monoïques, dioïques ou polygames. Tableau rappelant la différence entre ces termes : Fleur è 1 lit = 2 lits = Plante ê Monocline Dicline Monoïque Monoïque Monocline Dicline 1 maison = (1) Hermaphrodisme (2) Monoécie Monoïque Hermaphrodisme + Monoécie = (4) Polygamie (Inexistant… Dioïque 2 maisons = puisqu'il ne peut forcément exister Dicline Dioïque "1 seul lit" dans (3) Dioécie "2 maisons") v Pimprenelle (Sanguinsorba minor) PDH 1RosF SanMi) On peut apercevoir la pimprenelle le long du CCR mais celle-ci, semée, vient de notre jardin (situé le long du premier tronçon). Cette espèce est "assez rare" de par son organisation florale "polygame". Si la plupart des fleurs sont hermaphrodites, de nombreuses sont monoïques ou dioïques mais rares sont les polygames : la pimprenelle en est un représentant. Sceau-de-Salompn et symbole graphique fait de deux triangles entrelacés, dit "hexagramme étoilé" ou "triangle de Salomon". On l'observe en bordure de la rue de la Chapelle dans le bois : c'est une plante d'ombre qui pousse en touffe. Ses fleurs non odorantes, disposées par 2-6, sont pendantes. Les tiges, dressées, anguleuses, retroussent leurs feuilles vers l'arrière. Celles-ci ont des nervures parallèles (monocotylées) et disposées sur 2 rangées. Les fruits sont des baies noires. 1 les maxilles et le labium sont unis par une membrane et forment une sorte de trompe qui permet l'aspiration des liquides. Section 3.1 = Partie 2.1 Pratique "Tronçon n°1 Chapelle Robert" p. 6 Pimprenelle v Podagraire, Ægopode, Égopode (Aegopodium podagrarium) Cette apiacée est très envahissante du fait de sa souche rampante. Elle a colonisé tout l'espace à côté de la Chapelle Robert, au pied du marronnier. Sa tige est creuse, striée et ses fleurs sont disposées en ombelles, sans involucre ni involucelle. Sa floraison dure de mai à août. v Ficaire fausse renoncule (Ranunculus ficaria) On l'admire très tôt au printemps grâce à sa corolle jaune brillant (6-12 pétales), 3 sépales, des feuilles cordées luisantes. Les fruits sont des akènes à l'aisselle des pétioles. Des bulbilles reproduisent également la plante par voie végétative. Après la floraison, les feuilles fanent et la plante semble avoir disparu jusqu'à l'année prochaine pour revenir de plus belle. Ficaire fausse renoncule et ses bulbilles v Lamier jaune (Lamiastrum galeobdolon) Cette plante de la famille des lamiacées a une tige carrée. Les fleurs jaunes, en forme de casque pour la lèvre supérieure et une lèvre inférieure tripartite avec taches rouge-brun, sont disposées en verticilles étagés. Les feuilles présentent des zones argentées expliquées par le fait que la pellicule supérieure n'adhère pas bien au tissu de la feuille et donc réfléchit la lumière. Étant une espèce d'ombre, elle occupe de grandes zones le long de de tronçon. v Chélidoine (Chélidoine majus) De la famille des papavéracées, elle secrète un latex jaune-orange, efficace contre les verrues. Les fruits allongés sont des capsules à 2 valves s'ouvrant de bas en haut. C'est une de des premières fleurs à fleurir au printemps, avec le pissenlit, la ficaire, l'anémone, la cardamine hirsute … v Alliaire (Allierai petiolata) Si l'on froisse les feuilles, une odeur d'ail se fait sentir. Les feuilles inférieures sont réniformes crénelées et ont un long pétiole ; les supérieures sont cordées, grossièrement dentelées à pétiole plus court. De la famille des crucifères, les fleurs de l'alliaire forment des grappes et leurs fruits sont des siliques. C'est une plante très mellifère. On la rencontre en abondance ici. v Benoîte commune (Geum urbanum) La benoîte, encore appelée "plante bénie" comme l'explique d'ailleurs l'étymologie du nom Benoît ou Benedictus en latin, est une plante vivace de la famille des rosacées. On la rencontre fréquemment dans les zones mi ombragées, en sous-bois. Les fleurs ont un calice vert, des pétales jaunes, les fruits sont des akènes crochus facilitant la dispersion via le pelage des animaux. Sa racine fraîche contient une huile essentielle (eugénol) dont l'odeur aromatique rappelle celle du clou de girofle. Lors de notre balade, nous avons déterré les racines, les avons nettoyées avec un canif et rincées à l'eau et fait goûter par les participants : le doute n'était plus permis. Elle a d'ailleurs servi et sert toujours à aromatiser de nombreuses boissons. A l'époque de Ste-Hildegarde (12e S.), elle s'est nommée "Benedicta". "Urbanum" ne signifie pas que la plante pousse en ville mais à proximité des habitations. v Lierre terrestre (Glechoma hederacea) Le lierre terrestre est une dicotylée herbacée, au contraire du lierre qui est une dicotylée ligneuse. C'est une petite plante que l'on voit tout le long de la promenade. De la famille des lamiacées, elle fleurit dès le mois de mai. Son calice à 5 dents est tubuleux, sa corolle est bilabiée violette et disposée par 2-5 fleurs à l'aisselle des feuilles. Les fleurs sont toutes tournées du même côté et disposées en verticilles. Les anthères sont en forme de croix. Les feuilles sont opposées, réniformes ou cordiformes. 禾 BPADL:Angiospermes Dicotylées Ligneuses v Marronnier d'Inde (Aesculus hippocastanum) A droite de la Chapelle Robert pousse un marronnier classé parmi les arbres remarquables de Pécrot (il n'y en a d'ailleurs que 2 dans tout le village). C'est une essence non forestière, originaire d'Europe centrale. Il s'est imposé en France au 17e S., importé des régions montagneuses des Balkans. Il a conquis tous les espaces, allées, châteaux, parcs, cours Section 3.1 = Partie 2.1 Pratique "Tronçon n°1 Chapelle Robert" p. 7 d'écoles. A Paris, le Baron Haussman en a planté 20.000. On peut observer ses gros bourgeons acajous en hiver ; ils sont recouverts d'écailles visqueuses imprégnées d'une résine qui protège les futures feuilles contre la gelée et l'humidité. La cicatrice foliaire présente 5-7 points disposés de telle sorte qu'elle ressemble à un fer à cheval. Les feuilles sont opposées, à 5-7 grandes folioles digitées portées par un long pétiole. Les fleurs sont disposées en grappes (thyrses) qui apparaissent au moment des feuilles. Les fleurs supérieures ne possèdent que des étamines et sont donc stériles. Heureusement d'ailleurs car l'axe ne pourrait supporter le poids de tous les marrons. Les fruits sont protégés par une capsule verte garnie de pointes, la boule irrégulière a une peau luisante brune à zone basale mate ; c'est par là que le fruit se fixe à la capsule. Dès la mi -mai, les feuilles de l'arbre présentent des taches brunes ourlées de jaune : le responsable est un petit papillon dont la larve mine les feuilles (v. 3.1). Le marronnier à fleurs blanches est plus sensible que celui à fleurs rouges. Autrefois un marronnier vivait 120 à 150 ans ; aujourd'hui en moyenne 30 ans. … Dégâts de la mineuse de marronnier sur feuilles. v Trois chênes : sessile (Quercus petraea), pédonculé (Q. robur) et d'Amérique (Q. rubra) Au cours de notre promenade, nous rencontrons trois espèces de chênes. • Le chêne sessile (Q. petraea) a des feuilles sans oreillettes ("Cécile n'a pas d'oreilles") avec petit pétiole. Ses glands sont sessiles, c'est à dire sans pédoncule. C'est un grand arbre qui atteint 2040m. Cette espèce craint le froid et les gelées de printemps, mais il peut accepter une faible alimentation en eau et une certaine pauvreté du sol. Un représentant, situé à 100 m de la chapelle Robert, présente une longue fente longitudinale sur le tronc : il s'agit d'une gélivure causée par les froids intenses durant les hivers en 85-86. Entre l'interstice s'est formé un bourrelet cicatriciel qui est une duraménisation des faces de la fente. • Le chêne pédonculé (Q. robur) a des feuilles alternes à pétiole très court avec des oreillettes. Ses glands sont longuement pédonculés. L'espèce plutôt héliophile. • Le chêne rouge d'Amérique (Q. rubra) est une espèce introduite au 18e S. comme arbre ornemental pour la belle couleur de son feuillage en automne. La feuille est lisse et luisante et possède un long pétiole. Tous les 2 ans, il produit de gros glands, à cupule aplatie en forme de béret basque. Il ne supporte pas les terrains calcaires. Son écorce est lisse et grise. Il rejette très bien de souche. On le voit en abondance sur le talus surplombant le chemin de fer. v Robinier faux acacia (Robinia pseudacacia) Cette espèce, qui fait partie des fabacées (anc. légumineuses), a été importée d'Amérique du nord et c'est Mr Robin, jardinier du Roi qui sema le premier arbre en 1601 (il se trouve au Jardin des plantes à Paris où il vit toujours). Il drageonne abondamment et assure donc la fixation des terrains instables : il est très présent sur le talus surplombant le chemin de fer. Son écorce caractéristique, de couleur très foncée, présente de nombreuses crevasses en réseau. Ses feuilles à 9-25 folioles ont des épines acérées à la base du pétiole (stipules). La journée, les folioles sont étalées et la nuit, elles retombent. Les fleurs, disposées en grappe, sont très mellifères et comestibles (en beignets). Les fruits sont de longues gousses plates. Il est considéré comme espèce invasive. v Trois érables : sycomore (Acer pseudoplatanus), plane (A. platanoides) et champêtre (A. campestre) Les érables (famille des Acéracées) ont des feuilles palmatiformes et opposées ; leurs nervures sont disposées en doigts de patte de canard. Les fruits sont des doubles samares, c'est-à-dire qu'ils sont accolés par deux et qu'ils portent une aile plate en hélice. • L'érable sycomore est l'espèce la plus représentée. Ses feuilles vert sombre ont 5 lobes dentés et une échancrure aigue. En automne, les feuilles sont couvertes de grosses taches circulaires noires dues à un champignon microscopique : le Rhytisma acerinum. • L'érable plane a des feuilles de consistance mince à 5-6 lobes. En coupant le pétiole, il libère un suc blanc laiteux. On l'appelle plane car les feuilles s'étalent dans un plan parfait de chaque côté du rameau. • L'érable champêtre a des petites feuilles. On l'utilise en haie. Son bois a des côtes liégeuses qu'on appelle "bois de poule" et qu'on utilise dans Section 3.1 = Partie 2.1 Pratique "Tronçon n°1 Chapelle Robert" p. 8 les poulaillers comme perchoir. v Chèvrefeuille (Lonicera caprifolia) Le chèvrefeuille est une de nos lianes. Sa tige sarmenteuse est ligneuse mais flexible, volubile, vivace. Il provoque la "fibre torse" de l'arbre sur lequel il s'accroche. La corolle de la fleur a 5 pétales dont 4 sont soudés et constituent la lèvre supérieure et la 5e la lèvre inférieure. Il est très présent dans le bois. v Bruyère commune (Calluna vulgaris) La bruyère commune2, une éricacée, occupe une assez grande surface dans un jardin privé au bout de la drève des taillis. Pour maintenir ce bel espace, vestige de ce qu'on rencontrait autrefois lorsqu'on pratiquait encore les techniques agropastorales. Il faut absolument dégager l'espace pour que la lumière soit bien présente et éliminer les repousses d'arbres car la bruyère affectionne particulièrement les grandes surfaces de friche et les bois clairs. Celle-ci fleurit de juillet à fin septembre et ne dépasse pas 70 cm de hauteur. Ses fleurs sont roses et ses toutes petites feuilles sont persistantes. Son système racinaire (important et superficiel) libère dans le sol des substances allopathiques inhibant la formation de nombreux champignons et freinant donc le développement des arbres qui vivent en symbiose avec un champignon (mycorhize). C'est également une plante très mellifère. v Ronce (Rubus fructicosus) Comment ne pas s'arrêter un instant pour parler de cette mal-aimée qui envahit tout le sous-bois et qui présente un obstacle inextricable : la ronce ? C'est un sous-arbrisseau épineux de la famille des rosacées et dont le fruit est la mûre. Originaire d'Eurasie, elle s'est naturalisée un peu partout et est considérée comme envahissante (et non "invasive"). Elle est vivace grâce à ses tiges souterraines et produit chaque année de nouvelles tiges aériennes sarmenteuses (tiges ou branches de l'année quand elles se lignifient), qui vivent 2 ans et fructifient la 2e année. Les feuilles alternes, composées, palmées denticulées ont 3 à 5 folioles. Les fleurs ont 5 sépales, 5 pétales blancs ou roses en corymbe, de nombreuses étamines et plusieurs carpelles glabres ou pileux. Les fruits sont bleuâtres à maturité : ils sont une agrégation des carpelles modifiés et transformés en drupes (drupéoles) qui restent adhérentes au réceptacle floral (chaque drupe contient deux ovules dont un avorte). La graine est protégée par l'endocarpe dur. Les nombreux aiguillons, petits et acérés, sont disposés sur la tige et le pétiole. La plante est nitrophile et forme des fourrés impénétrables qui abritent pas mal d'oiseaux, de rongeurs, d'insectes … En hiver, les feuilles sont appréciées par les chevreuils. Les renards et les oiseaux apprécient ses fruits. C'est la plante-hôte de nombreuses chenilles. Sa tige creuse est dotée de 5 faces alors que l'églantier a une section circulaire. 2 A la fin de la 1ère année, les turions (tiges de l'année dépourvue de fleur) se recourbent, touchent terre et s'enracinent. La ronce n'a pas besoin de beaucoup de lumière mais fructifie mieux à la lumière. C'est un des genres les plus complexes en botanique car il a la possibilité de former des embryons sans fécondation (apoximie) d'où le nombre élevé d'espèces différentes. Les graines sont dispersées soit par gravité en tombant sur le sol, soit via le tube digestif des oiseaux qui la consomment (merles, grives …). Leur transfert par le tube digestif de l'oiseau a un effet positif sur la germination (le pouvoir germinatif passe de 10% à17%) : on parle alors de dispersion endozoochore. Le fruit est consommé sous forme de confiture et les tiges servaient à faire des paillassons et des cercles de tonneaux. La terre des ronciers est utilisée pour la culture de cyclamens et azalées. 4 Culturel (patrimoine) 禾 CN:Nature 禾 CH:Histoire v Chapelle Robert La Chapelle Robert, lieu de départ de notre promenade est dédiée à Notre-Dame de Bon Secours. Pour son histoire, se reporter à la "Section 2.3 = Partie 1.3 Théorie 'Culturel'". 禾 CTA:Territoire Agriculture 禾 CTS:Territoire Sylviculture 禾 CTU:Territoire Urbanisme 禾 CB:Bâtis 禾 CI:Industrie 5 Durabilité 禾 DE:Environnement 禾 DN:Nature 1 S.4.4BP Géo & Pédo "Groupes écologiques, espèces". 2 S4.4BP Géo & Pédo "Groupes écologiques CCR. Tronçons n°1 & 5". 3 S4.6BA Clés d'Identification "CI Insectes… en forme d'arête". 4 S4.6BA Clés Hémiptères". d'Identification Le genre Erica n'est pas présent dans la région. Section 3.1 = Partie 2.1 Pratique "Tronçon n°1 Chapelle Robert" p. 9 "CI Insectes -