Le poisson scie

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Le poisson scie
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Les poissons-scies se caractérisent principalement par le prolongement
osseux de leur museau, appelé rostre, qui mesure jusqu’à deux mètres
et comporte une vingtaine de dents longues de deux centimètres, ce qui
leur donne l’apparence d’une scie. En tout, le corps peut mesurer d'un à
sept mètres, selon les espèces. En dehors de l'homme, les poissons-scies
ont peu de prédateurs connus à l'âge adulte. Ils se nourrissent de
poissons, de crustacés, de vers, de bivalves et de végétaux. Ce sont des
animaux parfaitement inoffensifs malgré leur apparence parfois
impressionnante. Il existe sept espèces de poisson-scie, qui vivent dans
les régions tropicales ou subtropicales, dans l’eau douce ou l’eau salée,
selon les espèces. On en trouve beaucoup en Australie ou dans d'autres
pays d'Océanie. Cette espèce autrefois abondante est aujourd’hui
menacée d’extinction. Il existe sept espèces de poisson-scie, qui vivent
dans les régions tropicales ou subtropicales, dans l’eau douce ou l’eau
salée, selon les espèces. On en trouve beaucoup en Australie ou dans
d'autres pays d'Océanie.
Longueur : jusqu'à 5,2 m.
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Couleur : brun foncé sur le dos et blanc sur le ventre avec des taches
rosâtres1
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En voyant le poisson-scie, on pourrait se demander si quelqu’un n’aurait
pas greffé une tronçonneuse sur le corps d’un requin. Les sept espèces
de poissons-scies sont quelques-uns des farfelus résultats de l’évolution.
Ils manient leur scie distinctive ou “rostre”, bordée de deux rangées de
“dents” pointues, pointant vers l’extérieur. Mais à quoi leur sert cet
appendice tranchant ? et bien à trancher et, étonnamment, cela vient
d’être découvert…
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Selon Barbara Wueringer, une biologiste marine à l’université de
Brisbane (Australie) : Il leur sert de détecteur et d’arme. Il est parsemé
de petits pores qui permettent au poisson-scie de détecter les champs
électriques produits par les êtres vivants. Même dans l’eau trouble, leur
proie ne peut pas se cacher. Une fois que le poisson-scie a trouvé sa
cible, il utilise sa “scie” comme un escrimeur. Il tranche sa victime avec
de rapides balayages latéraux, ou au moins l’étourdi ou l’empale sur les
dents. Parfois, les coupent sont assez puissants pour sectionner un
poisson en deux. Même des coups moins dramatiques peuvent plaquer
un poisson sur le fond marin, pour être ensuite embrochés.
Alimentation : poissons, mollusques et crustacés1
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Nombreuses ont été les personnes a spéculé sur la façon dont le
poisson-scie faisait usage de son arme. Peut-être racle t’il le sable à la
recherche de proies enterrées. Peut-être coupent-ils des morceaux de
baleines, etc… Mais le nombre d’hypothèses l’emporte sur la quantité de
preuves. Très peu de chercheurs ont réellement vu le poisson-scie
s’aider de leurs scie. Le poisson-scie est apparu entre 59 et 62 millions
d’années. Leur ancêtre devait probablement ressembler à leurs plus
proches parents modernes, le poisson-guitare (une raie
Rhinobatiformes). Il serait à mi-chemin entre les formes simplifiées d’un
requin et les formes aplaties de la raie. De ce corps de base, les
poissons-scies ont évolué pour obtenir leur couvre-chef distinctif par
l’allongement d’un morceau de cartilage dans leurs crânes. Il a
également converti certains denticules, des structures comme des
petites dents sur la peau des requins et des raies, pour en faire les
“dents” de la scie. Wueringer a repérer des indices, sur les origines du
poisson-scie, quand elle a filmé le comportement alimentaire du poisson
guitare. Les deux espèces épinglent leur proie au sol, les poissons-scies
avec leurs rostre. Et quand ils s’attaquent aux électrodes, ils tournent en
spirale autour avant de tomber sur eux la tête la première. Dans la
nature, ces attaques peuvent aider à étourdir une cible. Finalement,
l’arme du poisson-scie a évolué pour accomplir la tâche plus
efficacement.
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Étonnamment, le museau du poisson-scie n’est pas unique. Un
deuxième groupe de poissons, les requins-scies, qui sont très
semblables, mais les deux groupes ont évolué indépendamment. Le
poisson-scie a évolué à partir des raies, tandis que le requin-scie a
évolué à partir des requins. Ils sont l’un des exemples les plus
spectaculaires de l’évolution convergente, le processus où les
différentes espèces engager dans la vie, dans un processus évolutif, se
retrouvent à porter “accidentellement les mêmes vêtements”.
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Il existe toutefois des différences. Les dents, du rostre du requin-scie,
tombent et repoussent régulièrement. Mais celles du poisson-scie ont
une croissance continue tout au long de leur vie, comme les dents des
rongeurs. En effet, Wueringer a constaté que certains poissons-scies se
frottent leurs dents sur le plancher océanique, peut-être pour les
aiguiser. Maintenant, la scientifique veut comprendre comment utiliser
les requins-scies utilise leur scie.
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Pendant ce temps, le poisson-scie est en grande difficulté. Il est en
danger critique, en partie parce que les pêcheurs le traquent pour lui
prendre ses ailerons et répondre à la demande croissante. Mais même
s’ils ne sont pas convoités pour leurs ailerons, ils finissent quand même
enchevêtrés dans les filets.
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Wueringer espère que sa recherche contribuera à réduire ces mises à
mort accidentelles. "Il y a des chercheurs qui développent différents
dispositifs afin de minimiser les prises accidentelles de requins et de
raies, y compris de petits aimant au bout des lignes de pêche" dit-elle.
Cette mesure simple pourrait produire des champs électriques assez fort
pour repousser les requins et autres poissons-scies ou les raies. Et grâce
au travail de Wueringer, nous savons maintenant " à quels champs ces
animaux réagissent, et à laquelle de leurs intensités ils sont attirés".
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