Il est bon que vous sachiez qu’environ 60% de l’écosystème mondial ont été
dégradés au cours des 50 dernières années. Certaines espèces végétales et
animales disparaissent au rythme effarant de 1000 à 10 000 fois supérieur au
taux normal avec pour résultat que plus d’un tiers des espèces répertoriées sont
aujourd’hui menacées d’extinction.
Les statistiques du Programme des Nations Unies pour l’Environnement
indiquent également qu’environ 34,000 plantes et 5,200 espèces animales sont
en voie de disparition. De plus, un oiseau sur huit ainsi qu’un quart des
mammifères et un tiers des animaux amphibiens sont aujourd’hui menacés.
Cette situation est due principalement aux activités humaines, à travers
l’utilisation mal planifiée des terres, la surexploitation des ressources naturelles,
la pollution et l’introduction d’espèces envahissantes. Ces chiffres nous
donnent une idée du drame qui attend l’humanité si nous ne prenons pas les
mesures correctives appropriées dès maintenant.
Quand nous entendons de tels chiffres ou quand nous voyons des images à la
télévision montrant l’impact négatif du changement climatique sur certains
pays, notamment la sècheresse, les inondations ou la désertification, nombreux
sont ceux qui ont tendance à penser que Maurice est à l’abri de telles
catastrophes. Détrompez-vous car à Maurice, les ressources naturelles sont
limitées. Nos forêts, par exemple, ont été soumises à d’énormes pressions en
raison d’activités liées au développement du pays.
Au fil des siècles, la superficie des forêts indigènes a été réduite pour faire de la
place à la canne à sucre et aux cultures vivrières, à l’élevage, à la construction
des routes, au développement urbain et autres activités foncières, avec pour
résultat que nos forêts ne représentent plus aujourd’hui que 2% de la superficie
totale du pays, ce qui constitue une sérieuse menace pour la flore et la faune