Micro-constituants alimentaires et inflammation - Nutripass

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Métabolisme des macro- et micronutriments
JFN2016/1055
Micro-constituants alimentaires et inflammation intestinale : Premières étapes du développement
d’un modèle 3D de co-culture cellulaire
María del Carmen Ponce de León R* 1, Frederic Boudard2, Caroline Guzman2, Claudie Dhuique-Mayer3, Jean-Pierre
Guyot1, Caroline Laurent1
1UMR 204 NUTRIPASS, IRD, 2 UMR Qualisud, Faculté de Pharmacie, UM, 3 UMR Qualisud, CIRAD, Montpellier, France
Discipline : Expérimental/mécanismes cellulaires et moléculaires
Présentation préférée : Poster
Introduction et but de l’étude : L’épithélium intestinal, siège de l’absorption des (micro-)nutriments est aussi un tissu clé
du système immunitaire digestif. Un déséquilibre de l’homéostasie intestinale peut être à l’origine d’une réaction
inflammatoire associée à des défauts de la barrière intestinale et de la fonction immunitaire (augmentation de la
perméabilité intestinale, malabsorption de nutriments). L’objectif de ce travail est le développement et la validation d’un
modèle cellulaire 3D d’inflammation intestinale utilisant la co-culture de plusieurs lignées cellulaires, intestinales (Caco2/TC7, HT29-MTX) et immunitaires (THP-1) afin d’étudier l’effet de micro-constituants alimentaires sur l’inflammation
intestinale mais aussi l’impact de l’inflammation sur leur absorption. Ce travail montre les résultats préliminaires du
développement du modèle, c’est-à-dire la mise au point des conditions inflammatoires en mono et biculture.
Matériel et méthodes : L’utilisation d’inserts permet la culture des deux types de cellules adhérentes dans deux
compartiments séparés, apical (TC7) et basal (THP-1). Après différenciation des TC7 en entérocytes (21j) et des THP-1
en macrophages (48h), l’inflammation est déclenchée sur les mono et bi-cultures en ajoutant un stimulus proinflammatoire (LPS - E.coli 1µM). Différentes cytokines pro-inflammatoires (IL-6, TNF-α) sont alors utilisées en tant que
marqueurs d’inflammation (dosage ELISA) et le taux de lactate déshydrogénase (LDH) utilisé comme marqueur de
cytotoxicité.
Résultats et Analyse statistique : La stimulation par le LPS des mono-cultures montrent une forte production de TNF-α
par les THP-1 après 4h (+342 %) et 24h de stimulation (+2080 %) par rapport aux cellules témoin et pas de production
significative pour les TC7.
Les différentes conditions de stimulation des cellules en co-culture (TC7/THP-1) montrent :
- Une production significative d’IL-6 (+156 %) après 24h de stimulation par rapport aux cellules témoin mais
uniquement du côté basal.
- Pas de production significative de TNF- α par rapport au témoin non stimulé, lequel montre une production de TNFα plus importante qu'en mono-culture.
- Forte libération de LDH par les TC7 (+78 %) après 24 h de stimulation apicale par le LPS.
Conclusion : Comme attendu, les TC7 ne produisent pas de TNF-α quelles que soient les conditions de stimulation
testées, en revanche les THP-1 (macrophages) ont une production importante après stimulation par le LPS. Dans le cas
de la co-culture, l’état d’inflammation a été constaté par la production d’IL-6 du côté basal (THP-1). Cependant,
contrairement à nos attentes, ce phénomène n’a pas été observé avec la production de TNF-α. Nous nous interrogeons
alors sur un éventuel effet de la mise en co-culture des cellules THP-1 avec les TC7, ou d’une stimulation non suffisante,
ce qui impliquerait de modifier la stratégie de stimulation (autre stimulus, cocktail). De plus, la stimulation apicale
entraînant une cytotoxicité comme le montre la libération dans le milieu de LDH, il serait judicieux de ne conserver que la
stimulation basale. La mise au point du modèle se poursuit.
Conflits d’intérêts: Aucun conflit à déclarer
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