Descartes était-il schizophrène

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Article 18
Descartes était-il schizophrène ?
1. Dualisme & croyances cartésiennes… métaphysiques !
- De l’omnipotence du monisme à la tolérance du pluralisme
- Descartes et son dualisme… intellectuel voire mystique
- Conséquences sur notre pensée contemporaine.
2. Dualité & postulats : habitudes, craintes et intolérances culturelles.
- Une croyance symptomatique : la « dualité onde-corpuscule »
- Le règne des postulats, axiomes et autres conjectures
- Conséquences sur notre culture scientifique et sociale.
3. Sortir de la pensée statique, pour une vie plus consciente.
- Comment avons-nous réussi à penser le monde en 3D ?
- Toutes les expériences vivent de mémoire et de matière
- Rien à « croire », mais tout à vivre : une psychologie du « réel ».
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Notre mode de pensée occidental, devenu très largement majoritaire pour l’ensemble de
l’espèce humaine, a été fortement modelé par le travail et les idées de René Descartes. Certes,
de nombreux scientifiques, philosophes et intellectuels ont apporté depuis leurs propres
hypothèses et affirmations sur ce qu’il est bon de penser, ou non. Cependant, tous ces
successeurs de Descartes se sont inspirés de ses travaux et de ses méthodes réputées
scientifiques, pour avancer chacun dans leurs propres spécialités. C’est ainsi que depuis le
18ème siècle aucun domaine de vie n’échappe aux fondations cartésiennes : la « logique », les
sciences expérimentales en général, leurs applications technologiques, la philosophie, et l’idée
même de nos pensées et comportements sociaux.
Les prédispositions cartésiennes de notre pensée sont tellement établies, que la simple
question de les remettre en cause… ne se pose pas. Cette question pourtant s’est posée pour
NW Science, qui vérifie ici que Descartes, tel un dictateur de la pensée, a largement participé à
encourager notre civilisation vers la voie des croyances,… une voix qui s’assombrit de plus en
plus. Son travail a certes stigmatisé de nombreuses réflexions philosophiques et surtout
métaphysiques, tout comme celui d’Aristote à son époque. Cependant, ce qui fut retenu
comme fondation de notre science moderne, son Discours de la méthode (en particulier la
quatrième partie, « Fondements de la métaphysique »), repose en fait sur la source dormante… de
notre dérive psychologique ! Une dérive a priori géniale, car métaphysique, mais d’une
dynamique mentale plutôt souterraine et agressive, d’apparence ouverte mais au fond… en
repli vers elle-même. Qui plus est, une dérive qui a fourni depuis une caution indéniable aux…
intellectuels ! (Notons que Fernand Hallyn avait mis le doigt sur ce dédoublement mental de
Descartes, dans le cadre de son essai « Descartes : dissimulation et ironie » - Librairie Droz, 2006).
Notre but n’est absolument pas de faire un procès à Descartes car, au même titre qu’Aristote,
il restera une figure essentielle des fondements de la science dite moderne et de ses concepts.
Ce qui nous semble le plus important durant les prochaines pages, est de mettre en lumière les
énormes erreurs d’orientation qu’il a induites, concernant en particulier les notions de pensée
et d’esprit, de raisonnement scientifique et d’expérience. Nos explications ne pourront laisser
personne indifférent, du lecteur simplement motivé pour mieux comprendre sa vie, ou de
l’élite scientifique non résignée… aux mystères cultivés par notre société. Seul le visiteur
hostile à l’évolution des idées acquises poursuivra sa route sans se sentir inquiété. Pour ce
dernier, nous ne pouvons que lui laisser ses propres certitudes… provenant de son héritage.
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Nota : de nombreux liens hypertextes sont proposés, tant vers wikipédia que vers nos précédentes
publications. Etant donné le contenu totalement inédit de notre exposé, il nous semble important que
vous ayez à portée de main les ingrédients principaux étayant nos propos.
1) Dualisme & croyances cartésiennes… métaphysiques !
Comprendre la nature même de « l’esprit » humain et des processus qui le sous-tendent
constitue une quête ancestrale. Nous pouvons même dire que cette recherche coïncide avec le
développement de la philosophie, donc celui de la science occidentale et de sa métaphysique.
Anaximandre fut probablement le premier à proposer une explication sur la relation entre la
nature de la vie et l’idée que nous nous en faisons (Cf. article 16). Essayons maintenant de situer
notre esprit dans le contexte dynamique… de notre temps (issu de notre mémoire) et de l’espace
(porté par sa matière).
. De l’omnipotence du monisme à la tolérance du pluralisme.
Que nous soyons physicien, astrophysicien, physiologiste, psy ou qui que ce soit d’autre, notre
regard sur le monde du vivant dépend du point de vue que nous utilisons pour le… regarder.
Un des regards les plus répandu sur le monde se résume par la philosophie du monisme. Sa
nature est empreinte d’un ésotérisme ambiant, plus encore depuis le développement
généralisé de la culture occidentale. Pourtant le monisme provenait à l’origine d’une véritable
quête métaphysique, que ce soit en Orient (taoïsme, bouddhisme, soufisme, …), ou en
Occident (kabbale, holisme, …). Ce mouvement de pensée
collective, pour ne pas dire cette doctrine, définit « le monde »
comme un « grand tout » qui existe ainsi par et en lui-même !
Rappelons-nous que la notion d’Apeiron, développée par
Anaximandre, sous-tend la prééminence et l’omnipotence de ce
grand tout, une sorte d’atmosphère composée d’une seule
« substance ».
Bien entendu, le monisme se distingue des philosophies monothéistes, tout en proposant une
démarche mystique assez proche. Par exemple, ces deux représentations du monde se
construisent au travers de cette notion de substance en quelque sorte « universelle ». A
contrario, et concrètement parlant, le monothéisme induit une coexistence (un dieu et « son »
monde), alors que le monisme évoque plutôt un « dieu-monde » unique. Notons également ce
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surprenant paradoxe apparent : nos sociétés occidentales adhèrent de plus en plus à une
vision moniste de la vie,… alors même que l’Extrême Orient évolue de plus en plus vers un
mode de vie occidental (matérialisme, capitalisme, …), cultivant depuis des siècles une
séparation de l’esprit et de la matière ! (Nous y reviendrons dans quelques lignes). Quoiqu’il en soit,
monisme et monothéisme encouragent tous les deux au recueillement, à la contemplation et à
la vénération, à la méditation… et ainsi au repli en soi. Eh oui, une des plus grandes
problématiques de ces deux visions de la vie consiste en leur faible tolérance vis-à-vis des
autres modes de vie et de pensée. Pour trouver des conceptions plus tolérantes dans nos vies
communes, il est nécessaire d’adopter d’autres compréhensions. Dans une certaine mesure, le
polythéisme a été ou est plus tolérant. Mais d’une façon générale, seul le pluralisme des
pratiques et des idées permet d’apporter bien plus d’ouverture et de respect entre les
individus et les groupes d’individus. Quand on passe en revue l’évolution globale des cultures
humaines sur quelques milliers d’années, il en ressort effectivement que le pluralisme est
probablement le mode de cohabitation qui tend à orienter nos civilisations vers le plus de…
démocratie !
. Descartes et son dualisme… intellectuel voire mystique.
" Il y a peu de gens qui osent dire ce qu'ils croient", écrit Descartes dans son Discours de la
méthode : il justifie par cette affirmation que sa pensée serait plus libre
et efficace… que sa parole. Mais c’est ignorer la nature même de la
pensée, c'est-à-dire celle de la « parole à soi-même » ! Nous verrons à
de multiples reprises que ce célèbre scientifique, faisant pourtant
référence, introduit fréquemment dans son discours des affirmations
gratuites, voire contradictoires ou potentiellement… dissociées. Par
exemple :
-
il annonce aisément comme validé par tous, ce que lui-même élabore mentalement. Or,
les assertions tenues pour évidentes peuvent devenir sources de confusion (« Je me
plaisais surtout aux mathématiques, à cause de la certitude et de l’évidence de leurs raisons, … »).
-
« croire » lui semble une activité mentale très aboutie. Ce qui est faux. Pour NW
Science, « croire » reste une simple hypothèse de pensée, éventuellement un alibi qui
autorise l’individu à ne pas exister mentalement dans le domaine de cette pensée.
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Cette autolimitation mentale a favorisé, et favorise encore, le développement de
nombreuses générations de mystiques,… accompagnés de leurs fans.
Nous y
reviendrons plus précisément à la fin de cet article.
-
la « méthode » (« pour bien conduire sa raison et chercher la vérité dans les sciences »), qu’il
prétend redéfinir, ne l’empêche nullement de privilégier ses théories plutôt que de se
fier à la réalité des résultats expérimentaux ! Cette attitude mentale reste ainsi de
nature intellectuelle.
La revue exhaustive des croyances cartésiennes mériterait probablement un ouvrage à part
entière. Nous nous limiterons cependant à trois affirmations de Descartes, fondamentales
(métaphysiques, au sens littéral du terme), mais gratuites. Notons que nous pouvons les retrouver
toutes les trois dans les « Fondements de la métaphysique », quatrième partie de son Discours.
a) « cogito, ergo sum » : « je pense donc je suis ».
Descartes, dans un souci de refonder de nouvelles bases d’analyse scientifique, et de sortir de
la pensée scolastique ambiante, émit l’idée de mettre en doute systématiquement les
connaissances officiellement reconnues. Sa démarche correspondait alors à développer, à
juste titre, l’esprit critique. Cependant, il poursuivit cette démarche constructive à l’excès, vers
un doute hyperbolique, à partir duquel plus aucune réalité ne devient envisageable, aucune
expérience de pensée… objectivable !
Mais le plus problématique n’est pas là : la philosophie de Descartes se veut trop analytique, et
le conduit à un manque de vision globale. Par exemple, il considère l’individu humain tel une
« substance pensante », voire une substance intelligente, par opposition à sa « substance
matérielle », de nature physiologique. Ainsi, par le doute systématique (mais ici …non
hyperbolique), Descartes prend conscience de sa pensée, donc de son « être » exclusivement
pensant. Ce faisant, il ignore volontairement toutes ses autres aptitudes conscientes, en
particulier celles fédérées par ses propres fonctions sensorielles du toucher, du goûter, de
l’odorat et de la vue. Cette limitation volontaire de sa conscience de vie est, de fait, issue tout
droit de sa morale religieuse. En soi, elle ne fait que résulter de sa psychologie personnelle, de
ses propres croyances en des « idées innées ». Mais ce qui est plus regrettable est que cette
affirmation autocentrée « je pense donc je suis » a, de par la forte influence culturelle de
Descartes, largement atténué la conscience du corps physique,… un corps à la physiologie
bien vivante ! Au-delà de leur refus extrémiste d’estimer la vie animale (Cf. notion d’animal5
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machine), les pensées de Descartes ont ainsi officiellement renforcé ce « malaise mystique » des
sens, déjà préexistant au sein de nos sociétés occidentales. A titre d’exemple, il suffit de
vérifier qu’aujourd’hui encore, le médecin spécialiste des sens possède une très faible
conscience de leurs fonctions psychophysiologiques !
b) « Dualisme » du corps et de l’esprit.
Descartes a été l’acteur le plus fervent et le plus
convaincant de cette apparente différence de nature, qui
consiste à affirmer que la « substance corporelle » est
matérielle et la « substance mentale » immatérielle.
Or, rien n’est plus faux ! Et cette erreur de Descartes
s’avère lourde de conséquences. En effet, notre « esprit »
se construit, se nourrit de nos propres pensées, et nos
pensées sont constituées d’une « substance dynamique »
issue d’interactions… aériennes. Et cela au même titre que nos actes physiques sont constitués
de substances dynamiques relatives aux interactions physiologiques. Nos différentes fonctions
corporelles sont ainsi toutes reliées entre elles via des fonctions sensorielles, ou quasisensorielles (les premières correspondent à nos cinq sens, et les secondes à nos autres fonctions
organiques). Par exemple, relier consciemment une de nos pensées avec un de nos gestes
consiste à utiliser consciemment, en les synchronisant en 2x3D (dans notre temps et dans
l’espace), notre écoute et notre toucher. Ou encore : relier consciemment notre imaginaire avec
une de nos pensées (action nommée à tort « expérience de pensée »), consiste à synchroniser notre
visualisation et notre écoute.
Notas : il est intéressant de constater l’approche très fertile de l’enseignement religieux soutenant
l’affirmation du dualisme cartésien. Par exemple, les catholiques parlent de « transsubstantiation » pour
la conversion d’une substance corporelle en une autre ! Notons également que la position de NW
Science possède un lien très indirect avec celle de Henricus Régius, qui s’opposa à Descartes (« L'esprit
humain, quoique ce soit une substance distincte du corps, est cependant organique dans toutes ses
actions, du moins pendant qu'il réside dans le corps… Il ne peut accomplir aucune de ses actions sans le
secours d'organes corporels. »).
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Comprendre que notre pensée est également une dynamique matérielle, est essentiel. A ce
titre, nous développerons bien plus en détail ce thème inédit au cours de la troisième partie,
tant dans son descriptif physiologique (spatial), que dans sa nature phylogénétique (temporelle).
c) Selon Descartes, notre imagination serait fantaisiste !
Pour ce scientifique illustre, « l’esprit » et « l’âme » de l’homme étaient indépendants de ses
fonctions sensorielles. Il affirmait également que la pensée humaine n’avait nul besoin de ses
mouvements matériels pour se formaliser. Quant à sa capacité d’imagination, il s’agissait selon
lui d’une aptitude qui nécessitait une action conjointe du corps et de « l’âme » ! Ces
affirmations du 17ème siècle, tout à fait intellectuelles et mystiques, ignoraient totalement le
fonctionnement de notre cerveau tri-unique, et plus encore l’initiative sensorielle (article 11) à
partir de laquelle se développe chaque niveau mental (reptilien, limbique et/ou néocortical). Qui
plus est, chacune de nos expériences individuelles ne prend forme que via une perception de
dynamique temporelle « futur-passé-présent ». Une perception qui est toujours issue d’une triexpérience continue, à la fois relativement au déploiement spatial collectif (3S) et à notre
propre déroulement individuel (3T). Enfin, l’expérience « penser », de phylogénèse auditive, n’y
fait pas exception. L’expérience « imaginer », de phylogénèse visuelle, non plus : l’imagination
est une fonction créative à part entière, d’émergence néocorticale, et nécessaire pour orienter
nos vies futures ! En effet, chacun de nous peut le valider consciemment à chaque instant : il
suffit de vérifier que pour apprendre à penser, il est nécessaire d’apprendre à écouter les
paroles environnantes, puis la sienne par écoute rétroactive. De la même manière, développer
son imagination demande en amont l’expérience d’une libre observation 3S, puis en aval (et
avant même de « réfléchir »), un travail d’observation 3T… en soi-même !
Nous venons d’évoquer trois affirmations gratuites de René Descartes, dont la plus lénifiante a
consisté à se rassurer en réinventant un dualisme de la « matière du corps physique » avec
« l’immatériel du corps mental ». Comment un
penseur aussi brillant et reconnu peut-il à ce point
se dédoubler intérieurement ? Pourquoi n’a-t-il pas,
sûrement inquiété par l’intolérance de l’Inquisition,
cherché
à
comprendre
en
lui-même
cette
expérience permanente reliant son physique et son
mental, à savoir celle de… l’émotion ? N’y aurait-il
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pas dans cette attitude anti-expérimentale de l’interdit culturel ? Pour NW Science, ce
comportement hypo-fonctionnel est tout droit issu de notre culture judéo-chrétienne, voire
abrahamique (article 16), dont Descartes devint in fine l’un des porte-paroles des plus ardents.
Plus étonnant encore : le dualisme, postulé depuis Platon dans sa « théorie des formes », puis
repris par l’ensemble de ses successeurs (tous sous emprise religieuse), fut le fruit d’une intuition
géniale… mais totalement détournée par notre interdit historique sur la vie intime ! En effet, ce
dualisme aurait pu, pourquoi pas, se décrire au cœur de nos vie corporelles, mais en se référant
alors exclusivement à cette relation duale et réciproque entre l’activité du « dehors » corporel
(interactions extérieures, perçues comme spatiales 3S) et celle du « dedans » corporel (interactions
intérieures, vécues comme temporelles 3T). Un pseudo-dualisme que nous vivons tous à chaque
instant conscient, sous la forme d’une vie dynamique 2x3D, que celle-ci soit physiologique
(« physique »), psychologique (« mentalisée »), ou néo-mentalisée (« imaginée »). Seule cette
interaction inter-spatiale rend possible la vitalité du corps ou du corpuscule. Enfin, rappelonsnous que « dualisme » signifie étymologiquement « situation de deux états opposés », que ces
états soient de nature physiologique, mentalisée ou imaginée.
. Conséquences sur notre pensée contemporaine.
La notion de « dualisme » sous-tend l’idée d’un état, d’une situation immuable, d’un constat…
postulé par la doctrine dominante ! Malheureusement, notre culture contemporaine supporte
encore ce fatalisme conceptuel, ce conditionnement collectif. En effet, la conception monospatiale des vies corporelles (extérieures) est socialement héritée de la visualisation (intérieure)
d’un « dieu », ou d’un « grand tout » bien mystérieux ou, plus scientifiquement, de « variables
cachées » toutes aussi mystérieuses. Suivant notre histoire personnelle et notre spécialisation
culturelle (littéraire, manuelle, scientifique, …), nous avons tous développé des interdits
individuels et/ou collectifs, des conceptions de vie que nous ne pouvons tolérer (concepts hallal,
kascher), ou à l’inverse atteindre (concepts haram, tabou, interdit). Dans les faits quotidiens (que
les médias exposent en permanence), nos vies individuelles sont en majorité vécues comme
difficiles, lourdes, laborieuses, surchargées, …, compliquées. Prenons un peu de recul pour
vérifier, qu’effectivement, il n’est pas aisé de se sentir libre dans un espace collectif unique,
statique et imposé, dont les règles d’interaction sont totalement dictées par d’autres. C'est-àdire, soit par des coutumes cultivées et apprises, soit par des lois imposées.
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Un peu d’uchronie : et si Descartes avait vraiment appliqué à lui-même son Discours de la
Méthode, en critiquant méthodiquement le dualisme… hérité de Platon et de la dogmatique
ambiante ? Il se serait posé de nombreux « pourquoi ? » et « comment ? » : comment l’action de
« mon esprit » peut-elle ignorer à ce point les actes de « mon corps » ? Pourquoi telle ou telle
émotion bouleversant mes pensées agit-elle sur mon physique ? … ? Pourquoi cette douleur
aiguë influe-t-elle à ce point sur mon état « d’âme » ?
Or, par la simple expérience de nos propres vies, nous pouvons tous vérifier que notre mental
vit également ce que vit notre physique, et réciproquement ! Seul notre dédoublement
intellectuel, formaté par un très long apprentissage culturel (onto et phylogénétique, institué
depuis cinq à six mille ans !), peut parvenir à nous dissocier « des autres ». Cette affirmation peut
sembler accablante pour notre culture abrahamique, et pourtant elle est facile à vérifier
chaque jour. Un exemple parmi tant d’autres : comment puis-je verser une larme devant la
scène d’un film émouvant, puis sortir du cinéma en chevauchant le corps d’un mendiant
mourant… sans sourcilier ?! Au risque de choquer le
philosophe, l’humaniste qui est en vous : le « dualisme
corps-esprit » constitue une des pires dérives
idéologiques, voire pathologiques, de tous les
temps !
2) Dualité & postulats : habitudes, craintes et intolérances culturelles.
Pourquoi René Descartes est-il la star de cette publication, dont l’objectif principal est en fait
de mettre à nu notre confusion historique sur la nature de la pensée humaine ? En voici les
principales raisons :
-
la tragique erreur sur la croyance d’un dualisme corporel remonte à minima à Platon.
Mais après avoir traversé toute la période de l’Antiquité jusqu’à la Renaissance, ce
déficit de conscience soutenant l’immatérialité de la pensée… aurait pu s’écrouler
rapidement. Encore un peu d’uchronie : si nos héros de l’héliocentrisme (G. Bruno,
Copernic, Galilée) n’avaient pas subi les foudres de l’Inquisition, Descartes aurait très
probablement poursuivi son œuvre scientifique, et ne se serait pas réfugié dans un
travail frileux mais agressif entre philosophie et…théologie.
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au sortir des ravages de la Guerre de trente ans, la philosophie mécaniste de Descartes a
pris le pas sur une Révolution copernicienne finalement avortée, alors que celle-ci (grâce
à sa conscience d’un « changement de point de vue spatial » accessible à chacun), aurait pu
réveiller toutes les consciences, scientifiques en particulier. A défaut d’esprits
scientifiques suffisamment libres, et critiques, notre star a donc « pris la main »
(également celle d’un dieu), et réussit ainsi à imposer sa vision mécaniste de la vie et des
sciences… à la veille du Siècle des lumières ! De plus, il réussit à insuffler dans l’esprit de
ses contemporains la notion « d’animal-machine », ce qui abonde dans le sens d’une
réelle difficulté psychologique à accepter… le vécu émotionnel.
-
le siècle des Lumières a, dans ce contexte, rapidement pris son essor vers plus
d’ouverture aux débats intellectuels et politiques, en usant et… abusant (déjà !) des
multiples découvertes exotiques et avancées techniques. Des avancées issues d’une
science au sein de laquelle la pensée reste immatérielle, pieuse… ou non, rarement
consciente de ses actes. La motivation pour l’astronomie, dopée par les progrès de
l’optique, a suffi pour faire passer le point de vue de
Copernic à une postérité… mono-spatiale. Personne,
absolument personne ne s’est plus jamais demandé
pourquoi et comment il est possible d’imaginer notre
Terre… du dehors ! De nos jours cette question semble
dépassée, car les satellites rendent cette question
technologique, et non plus fondamentale comme à
l’époque de… Giordano Bruno.
Nous voici donc arrivés au 21ème siècle, siècle où nous économisons nos lumières (dans tous les
sens du terme), un siècle de tous les dangers, où prévaut ce dualisme étonnant, où la
technologie matérielle est reine et notre mental immatériel, roi ! En effet, il y a encore quelques
siècles, la force physique était une garantie essentielle pour l’individu. Aujourd’hui, celui-ci peut
dominer son environnement avec ses seules « aptitudes mentales », fonctions corporelles de
substance apparemment immatérielle. Mais ce dualisme, qui semble exprimer une différence
de nature, a souvent été assimilé à la « dualité » qui, pour sa part, sous-tend une relation
réciproque entre les deux parties d’une même entité ! Essayons alors de mieux comprendre les
conséquences intellectuelles de cette confusion contemporaine entre les termes « dualisme »
et « dualité ».
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. Une croyance symptomatique : la « dualité onde-corpuscule »
La notion de « dualité » a été, bien avant son adoption par les sciences modernes, un concept
fondamental utilisé par l’ancienne Egypte. La dualité entre deux parties d’une même entité,
d’un même phénomène, implique une coexistence obligée, que ces deux parties soient
complémentaires ou antithétiques. Par exemple, le jour et la nuit, le nord et le sud, … . Cette
notion de dualité s’était également développée en Chine sous l’appellation « yin et yang ».
Nous voyons ainsi que cette philosophie duale ne distingue pas deux parties de natures
différentes (comme le fait un dualisme), mais plutôt deux expressions différentes de la même
substance, associées et mues par une dynamique réciproque. A partir de ce constat, nous
pouvons en déduire que la notion de « dualisme corps-esprit » est une double erreur :
-
une erreur d’appellation, car l’expression « dualité corps-esprit » eût été bien plus
adaptée, en particulier pour la vie humaine,
-
une erreur de principe car, comme nous le reverrons en détail dans quelques pages,
corps et esprit fonctionnent tous les deux suivant les mêmes processus duaux 2x3D, et
se construisent sur des fondations analogues de matières et… de mémoires !
L’exemple de dualité scientifique le plus connu est sans
conteste celui de la « dualité onde-corpuscule », chère à la
physique théorique. NW Science a exposé son point de
vue sur ce sujet à plusieurs reprises (article 11, par ex.).
Néanmoins, nous allons préciser encore plus en
profondeur en quoi cette notion de science physique a été si peu comprise, tant par chacun
d’entre nous que par les spécialistes de physique quantique. Pour simplifier notre exposé,
nous nous limitons à trois constats fondamentaux, vérifiables via des concepts préalablement
décrits mais, surtout, au travers de notre vie quotidienne :
a) Chacune de nos expériences, scientifique ou non, privilégie dans son instant présent
l’usage d’une fonction sensorielle (ex. : une mesure visuelle, une prise en main, …). Cette
expérience est de nature 2x3D, sinon elle ne constitue pas une « réalité ». Un film,
même en 3D, ne peut constituer la réalité expérimentale… de la scène qu’il décrit : il
n’est qu’une succession de 25 à 100 images fixes par seconde ! De la même façon, la
trace observée d’une interférence sur un écran ne constitue pas un morceau
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d’expérience présente, mais reflète une interférence du passé (de l’observateur) ! Ainsi,
quelle que soit la façon de l’étudier, toute expérience en cours est portée par sa propre
dynamique duale 2x3D, présente à elle-même (Cf. Article 10).
b) Le principe de relativité, initié par Galilée (expérience vécue physiquement), puis repris
par Einstein (via une expérience imaginaire), n’a jamais été vraiment compris (Article 10, p.
10). En effet, chaque « référentiel inertiel » utilisé est inhérent à une seule de nos
fonctions sensorielles. Au sein de ce référentiel sensoriel, l’inertie absolue correspond
ainsi à la perception d’une dynamique corporelle nulle (vitesse apparemment nulle, et
température égale au T0 de la bande passante sensorielle). A l’opposé, l’inertie nulle identifie
une dynamique ondulatoire, absolue (à la « vitesse limite » du champ sensoriel considéré - par
exemple, la « vitesse du son » dans l’air, ou la « vitesse de la lumière » dans l’héliosphère -, et à une
température incluse dans la bande passante sensorielle – exemple visuel : de l’IR à l’UV). Ainsi,
Galilée et Einstein se sont conceptuellement égarés, par ignorance de la nature
sensorielle de chaque référentiel inertiel 2x3D (article 10, p. 27) : le premier n’avait pas
conscience de recourir à son référentiel visuel, et le second n’avait pas conscience que
sa « relativité restreinte » utilise deux référentiels duaux (l’un visuel et l’autre visualisé),…
mais aucun référentiel haptique !
c) Ces erreurs conceptuelles de relativité inertielle ont induit de nombreuses lacunes
théoriques. Mais la difficulté la plus fondamentale reste la suivante : nous continuons à
envisager chaque expérience du seul « point de vue » visuel (point de vue collectif,
unilatéralement humain). Cette « attitude anthropocentrée » est irréaliste. En effet,
chaque individu possède une ou plusieurs fonctions sensorielles, donc un ou plusieurs
référentiels inertiels qui lui sont propres ! Ainsi, deux corps en expérience peuvent
utiliser des fonctions sensorielles différentes, donc des
observations de dynamiques ondulatoires distinctes.
Par exemple : si nous frôlons du doigt un lombric avec
une vitesse relative de l’ordre de 3 cm/sec, celui-ci
percevra une onde haptique (une caresse !),… et non un
corps. En intégrant cette conception sensorielle 2x3D,
et en l’appliquant au quotidien, nous pouvons progressivement vérifier que :
-
toute expérience en cours est celle d’un corps lorsqu’elle exprime de l’inertie, que celleci soit cinétique ou thermique (Cf. Article 11, Annexe 2),
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toute expérience est de nature ondulatoire lorsque sa cinétique correspond à la limite
imposée par son référentiel inertiel (son « atmosphère » de référence), à savoir… celui de
la fonction sensorielle qui « observe » cette expérience.
Doppler a été le premier à expérimenter sans le savoir cette dualité onde/corpuscule :
-
un corps mobile (un « solide » de référentiel inertiel haptique) peut être suivi par la variation
du son observé, car dans le référentiel auditif, ce corps exprime de l’inertie (relative).
-
par contre, le son du corps en mouvement ne subit aucune inertie dans son propre
référentiel inertiel gazeux (acoustique), car ce son y constitue une onde (non inertielle).
La dualité onde/corpuscule reflète un simple changement du référentiel sensoriel, alternant
entre inerties atmosphérique et corporelle. Très souvent, il s’agit d’une inversion de « point de
vue », entre « l’observation » d’une onde (sens visuel), et la « perception » du corps (sens physique,
haptique). En d’autres termes, cette dualité associe deux substances distinctes, mais de même
nature (au sens de leurs « composants élémentaires »), et de dynamiques indissociables : la partie
« corporelle » apparait inertielle (relativement), et l’onde, « atmosphérique », se perçoit sans
inertie apparente. Entre ces deux points de vue réciproques, seule la densité de substance
change : la densité corporelle bascule en densité atmosphérique… et inversement !
Ayant commencé à tomber le masque quantique de la célèbre « dualité onde/corpuscule », nous
verrons bientôt que la non moins fameuse « décohérence » quantique, n’est in fine qu’une
seconde théorie mise au point… pour démontrer la première. Nous vérifierons également que
la « réduction du paquet d’onde » représente en fait une simple dynamique de « matérialisation
inertielle », ce qui rend ainsi inutile la quête officielle de « transition quantique entre le micro et
le macroscopique ». En voici une illustration basique du quotidien : lorsqu’après avoir mâché et
broyé une bouchée de pain, nous l’avalons, l’onde masticatrice « s’effondre » dans la gorge
car, en cet instant précis, ce pain est transféré vers une nouvelle expérience d’inertie moins
dense,… celle du transit digestif !
. Le règne des postulats, axiomes et autres conjectures.
Ce type de conditionnement culturel que nous dénonçons pour la « dualité onde/corpuscule »
se retrouve dans la plupart de nos actes sociaux. Au cours de notre prochaine publication,
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nous étudierons pourquoi les processus de « croyance » ont largement incrusté nos activités
mentales. Pour le moment, limitons-nous aux domaines scientifiques.
Quand le scientifique ne sait pas prouver une hypothèse de base, alors qu’elle lui est
nécessaire pour une démonstration plus large, il n’est pas rare qu’il « décide unilatéralement »
(pour une durée officielle… provisoire), que cette hypothèse devient… valide. Certes, ce type de
décision ressemble à un acte social autoritaire, cependant il semble être régulièrement
accepté par la communauté scientifique. Peut-être que cette soumission mentale, en quelque
sorte cette « inhibition néocorticale » collective, simplifie l’investissement des membres de
cette communauté, et permet éventuellement de se soutenir entre soi… ? Ce commentaire
critique pointe cette hypocrisie historique qui consiste à émettre une règle provisoire dans une
« intention subliminale » pour qu’elle devienne… définitive. Nous pouvons ainsi vérifier que de
nombreuses conjectures mathématiques ne sont toujours pas résolues après plusieurs
générations de chercheurs. La situation est encore plus dramatique face aux nombreux
postulats pour lesquels le « dictateur mental », qui l’impose à la communauté, n’a jamais
suscité, contrairement aux conjectures, la moindre intention de démonstration ! C’est ainsi que
notre science dite moderne s’est sclérosée par
soumission aux postulats d’Euclide, d’Einstein, …. La
physique quantique est même totalement construite
sur des postulats ! Si le moindre doute vous apparait, il
est très facile de vérifier que notre liberté de pensée
scientifique est loin d’être acquise.
Il y a plus grave encore que la posture postulée : l’axiome constitue l’arme fatale du diktat de
la pensée depuis l’Antiquité (Euclide, Aristote, …), car il est en soi une affirmation d’évidence qui
ne demandera jamais aucune démonstration ! Convenons que toutes ces convictions
scientifiques, construites sur de très nombreuses assertions gratuites, mais largement
enseignées et même idolâtrées, sont trop souvent des convictions… endoctrinées et
doctrinaires !
Bien entendu, dénoncer les excès de postulats et conjectures nécessite de proposer d’autres
solutions pour faire progresser une science. NW Science suggère ici deux axes de réflexion
principaux :
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NW Science
-
Article 18
quand un scientifique perçoit une difficulté durable à démontrer une notion nouvelle
(théorie, concept, formulation, …), une prise de recul devient nécessaire. Dans le champ
du scientifique, la « prise de recul » correspond essentiellement à un point de vue plus
fondamental, une vision qui englobe souvent plusieurs domaines scientifiques, voire
l’ensemble des activités expérimentables. Telle fut la raison existentielle de la
philosophie des sciences. Le scientifique ancestral ressentait cette nécessité de
confronter sa réflexion particulière à « la vie en général ». Mais depuis la fin de la
Renaissance, période des premiers calculs différentiels (1700, Varignon – Cf. article 7), les
moyens théoriques du scientifique se sont développés de façon exponentielle.
Conséquence : la seule confrontation théorique à la matière 3D suffit pour convaincre
ses pairs. A partir de là, il a suffi de construire de nouvelles théories, pourquoi pas
probabilistes, puis d’attendre la première expérience empirique validant ce qui était
probable. Convenez que cette démarche intellectuelle est devenue très consommatrice
de moyens… économico-empiriques !
-
toutes nos sociétés, y compris occidentales, ont évolué au travers de croyances
diverses, de conditionnements multiples, et de beaucoup d’interdits (de pensée). Pour
pallier cet énorme obstacle à la résolution d’hypothèses scientifiques, il est nécessaire
d’ouvrir notre champ mental des hypothèses (notre fonction imaginaire), tout en se
libérant des tabous. Pour ce faire, seule une culture créative, structurée et enseignée,
pourra nous éviter de renouveler des siècles de conjectures et de postulats.
En
reliant
ces
deux
types
de
démarches,
l’une
fondamentale, l’autre créative, NW Science s’est ainsi
donné les moyens, certes critiques (mais moins coûteux), de
réexaminer
notre
itinéraire
culturel
et
scientifique
officiel,… pour éventuellement proposer un nouveau
parcours de pensées rénovées. En quelque sorte, une cure
de jouvence épistémologique, une science plus démocratique,… sans dieux, ni rois !
. Conséquences sur notre culture scientifique et sociale.
La rigidité de nos certitudes culturelles, s’exprimant sous forme d’habitude sociale ou de
croyance postulée, porte une grande part de responsabilité dans la situation actuelle de notre
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NW Science
Article 18
monde soit disant civilisé. Sans pour autant chercher à « tirer sur l’ambulance », nous allons
simplement prendre un peu de recul sur les conséquences contemporaines de deux de nos
dédoublements cartésiens : l’immatérialité de nos pensées, et le refus de la dualité vivante
« matière – mémoire ».
En langage familier, nous pourrions résumer notre situation d’homme moderne par cette
formule : « nous sommes paumés ». En effet, si l’on écoute tous les « sachants », les dirigeants
et les savants, le quidam « ne sait plus à quel saint se vouer » : tantôt il possède un esprit
immatériel qui le torture, et un corps matériel qui le fait souffrir, … ou l’inverse ; tantôt il doit
croire à ce qu’il voit, mais ne peut se fier à ce qu’il visualise,… ou inversement ; ou encore : il ne
s’intéresse pas à ce qu’on lui explique, mais au même moment… il écoute « une » petite voix
lui parler ! Sans oublier qu’il se parfume régulièrement pour masquer les bonnes informations
provenant de sa propre odeur, etc.. .
En langage NW Science : sous l’impulsion de nos activités, et surtout de nos apprentissages,
nous développons une frénésie de variations inertielles… apte à induire un vertige continu ! En
effet, ne pouvant culturellement identifier le support-référence et la substance de chacun de
nos actes, c'est-à-dire leur repère inertiel (qu’il soit physique, mental ou imaginaire), nous ne
sommes pas capables d’orienter aisément nos actions personnelles, de piloter chacune de nos
expériences via notre « gyropilote individuel »… pourtant prédisposé (Cf. article 11, p. 25 à 28). Eh
oui, nos prédispositions humaines, tant onto que phylogénétiques, devraient spontanément
induire un « développement personnel » pour chacune de nos capacités de pilotage sensoriel ;
pour autant que les consignes culturelles… ne s’y opposent pas :
-
au sortir du ventre de notre mère, ayant définitivement perdu nos repères amniotiques,
nous devons urgemment retrouver de nouveaux repères… haptiques, c'est-à-dire via
un contact « physique ». Cette priorité est connue de tous : un bébé ne pouvant accéder
aux interactions tactiles (et bienveillantes), ne peut survivre très longtemps. En effet, le
nouveau-né poursuit le développement intérieur du fœtus qu’il vivait (espace 3T), mais
rencontre à sa naissance un bouleversement radical d’un nouvel espace extérieur (3S) :
d’une atmosphère liquidienne confortable, il passe à une atmosphère tactilement
« vide », tel un véritable précipice kinesthésique,… mais sonore !
-
le cadre maternel rassure ainsi le bébé, et son aptitude tactile reprend le dessus quand
en plus elle lui permet de retrouver sa nourriture par la voie buccale. Sans entrer ici
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NW Science
Article 18
dans les détails physiologiques : téter le sein
maternel est un acte salvateur. En effet, il comble
le vide tactile et nutritionnel, active les différents
actes buccaux et digestifs, régularise la fonction
respiratoire par les narines (donc la fonction
olfactive), ainsi que celle des trompes d’eustache
(donc la fonction auditive).
-
dans la foulée, environnements lumineux aidant, l’enfant déploie ses nouvelles
fonctions visuelles pour compléter son aptitude au repérage sonore, déjà plus éveillée.
Puis, suivant des processus qui lui sont de plus en plus élaborés, le futur adulte affine
ses aptitudes dynamiques, essentiellement construites sur ses apprentissages culturels.
Face au déploiement potentiel de ces capacités sensorielles, de toutes ces « constructions
inertielles 2x3D » (toutes construites avec de la matière… et de la mémoire !), il devient plus facile de
comprendre à quel point le « développement personnel » de l’enfant est extrêmement
fragile… face aux influences et aux interdits sensoriels de son environnement : « fais ou ne fais
pas ceci, dis ou ne dis pas cela, … attention à ce qui va t’arriver si…, etc.. ». Qui plus est, cette
enfance se poursuit jusqu’à l’autonomie « suffisante » de ce futur adulte. Une autonomie bien
sûr sensorielle, qualifiée de physique, de mentale… et de créative ! Effectivement, nous y
revenons : l’adulte officiel ne devient objectivement un « adulte autonome » que lorsque ses
propres aptitudes créatives sont devenues suffisantes pour assumer ses propres actes
physiques, mais surtout… ses propres pensées !
Nous faire comprendre intimement que nos esprits n’ont rien d’immatériel, et que tout ce que
nous vivons se développe au travers de substances matérielles et mémorielles, est un des axes
majeurs du travail NW Science. Bien entendu, pour les esprits les plus conservateurs, cette
conviction peut sembler friser l’hérésie. Rendez-vous est donc pris… pour un avenir proche :
nous constaterons alors que notre culture sociale historique, dont notre culture scientifique
officielle, a été essentiellement menée par une démarche plus limbique et inquisitrice que
créative et progressiste !
3) Sortir de la pensée statique…
.. dans quelques jours !
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