L’espace supra littoral et l’espace médiolittoral Vivre dans des conditions difficiles Sommaire • Définition • Espace supralittoral (un exemple biocénose des sables supralittoraux) • Espace médiolittoral= l’estran - Répartition des organismes Résister au choc hydrique Résister au choc thermique Résister aux vagues Respirer DEFINITION DEFINITION • Biotope : ensemble des caractéristiques physiques, chimiques et biologiques où vit une espèce (= habitat) • Biocénose : c’est un ensemble d’espèces partageant des conditions écologiques moyennes à un moment donné. Un ensemble d’espèce habitant le même biotope (=assemblage) • Biotope+biocénose=écosystème DEFINITION: étage supralittoral • partie la plus haute du littoral, cet étage n’est humecté que par les embruns, les marées d’équinoxe ou les plus hautes vagues des tempêtes • Transition entre le domaine marin et terrestre • Beaucoup de lichens DEFINITION: étage médiolittoral • Partie du littoral de zone de balencement des marées, alternance immersions et émersions • Délimité vers le haut par le niveau moyen des hautes mers de vive eau, vers le bas par le niveau moyen des basses mer de vive-eau ESPACE SUPRALITTORAL: • Zone adlittoral : jamais recouvert par l’eau mais influence des embruns, êtres vivants ne supportent pas l’immersion mais ont besoin de la forte salinité pour leur développement, ex arméria et perce pierre (espèces végétales halophiles) • Zone supralittoral: émersion prolongée mais supportent une courte immersion pendant les marées vives, surtout lichens (algue+champignons) sur les roches et puces de mer sur le sable ESPACE SUPRALITTORAL:les différentes biocénoses • • • • • • • • • • • • • • • VASES Biocénose des laisses à dessication lente sous les salicornes SABLES Biocénose des sables supralittoraux Faciès des sables sans végétation, avec débris dispersés Faciès des dépressions à humidité résiduelle Faciès des laisses à dessication rapide Faciès des troncs d'arbres échoués Faciès des phanérogames échouées (partie supérieure) CAILLOUTIS et GALETS Biocénose des laisses de mer à dessication lente FONDS DURS et ROCHES Biocénose de la roche supralittorale Association à Entophysalis deusta et Verrucaria amphibia Flaques à salinité variable (enclave médiolittorale) ESPACE SUPRALITTORAL: Un exemple: biocénose des sables supralittoraux Espace supralittoral: biocénose des sables supralittoraux • Substrat: sable fin +- enrichi en particules fines • Hydrodynamisme: faible à fort • Salinité normale • Température normale mais variations fortes • Humecté que pendant les tempêtes • Humidité en surface par les embruns, en profondeur par nappe phréatique Espace supralittoral: biocénose des sables supralittoraux • Apport exogène de matières organiques: par la mer lors de tempête, par la terre (troncs, morceaux de bois, laisses des mers, organismes marins morts feuilles, insectes…) • Détritus humain biodégradable ou non • Espèces caractéristiques: • • • • les insectes : Phaleria provincialis, Cicindela sp, Bledius arenarius, Bledius juvencus, Tridactylus variegatus, l’arachnide : Arctosa perita, Les crustaces isopode : Porcellio sp et amphipodes : Talitrus saltator, Orchestia stephenseni. Il peut s’ajouter des insectes exogenes trouvant un abri, ainsi que des xylophages. Espace supralittoral:biocénose des sables supralittoraux Espace supralittoral: biocénose des sables supralittoraux • • • Milieux de transition avec le milieu terrestre. Zone de transfert de matériel et de polluants entre la terre et la mer par l’intermédiaire de la pluie, du vent et des organismes vivants (animaux et homme). La production de cet habitat est très mal connue mais probablement non négligeable a cause des transferts terre-mer qui s’effectue par cette zone. Zone de nourrissage des oiseaux grâce a la présence des nombreux crustacés. Zone particulièrement affectée par le piétinement et les rejets anthropiques. Le piétinement modifie la compacité des sédiments et le pouvoir de rétention ou de drainage du sable. Zone susceptible d’être atteinte lors des accidents provenant de la mer (nappes d’hydrocarbures). Cette zone fait l’objet de nettoyage massif détruisant non seulement la faune associée aux laisses mais privant le milieu de l’apport de matériel organique qui lui est nécessaire (voir a ce sujet l’importance des banquettes de Posidonie). Zone de transfert et de percolation de certaines pollutions de la partie terrestre. Intervenir le moins possible, limiter le nettoyage, protéger si pollutions L’ESTRAN: différents écosystèmes • Vases, vases sableuses et sables (associations à halophytes, faciès des salines) • Cailloutis et galets (faciès des banquettes de feuilles mortes de Posidonia oceanica et autres phanérogames) • Fonds durs et roches (biocénose de la roche médiolittorale supérieure, biocénose de la roche médiolittorale inférieure, grottes médiolittorales) L’ESTRAN L’ESTRAN: des conditions de vie difficile • La salinité de l’eau peut être très variable : très forte avec le phénomène d’évaporation ou faible à cause des apports des pluies, et de nouveau forte avec le retour de la marée. • L’immersion, puis quelques heures après, l’exondation. • Les écarts de température très importants en quelques minutes (dans une flaque au soleil et ensuite recouvert par la marée). • L’exposition aux vents et à la force des vagues. L’ESTRAN: des conditions de vie difficile • • • • Les êtres vivants sont soumis à différents chocs: Choc thermique (variation brutale de température dans les flaques) Choc hydrique (déshydratation pendant l’émersion,…) Choc osmotique (salinité forte avec évaporation puis faible avec apports des pluies) • Choc mécanique (force des vagues surtout sur les estrans rocheux exposés au vent • Risque de prédation accrue pour les animaux prisonniers des flaques L’ESTRAN: répartition des organismes Gradient vertical: entre terre et mer, créé par l’interface entre l’air et l’eau, amplifiée par la marée L’ESTRAN: répartition des organismes L’ESTRAN: répartition des organismes L’ESTRAN: répartition des organismes L’ESTRAN: répartition des espèces L’ESTRAN: répartition des organismes Gradient horizontal: l’exposition aux vagues, va modifier la zonation des espèces L’ESTRAN: répartition des organismes L’ESTRAN: résister au choc thermique • Forme du corps adapté patelle pied et coquille large chauffe, bigorneaux pied petits et coquilles • Couleur claire zone chaude, foncée zone froide L’ESTRAN: résister au choc thermique • Texture du corps rugueuse (augmentation surface) pour perdre de la chaleur L’ESTRAN: choc hydrique et osmotique L’ESTRAN: choc hydrique et osmotique • Lutter contre la déssication: abri dans les algues, rochers, rétractation dans la coquille et fermeture de l’opercule • Excrétion des substances azotées: animal aquatique rejette de l’ammoniaque+eau, animal subaquatique rejette urée et un peu d’eau, en milieu sec rejet acide urique sans eau • Variation de salinité augmente le risque de déssication • Excès d’eau lors d’immersion peut être mortel: les bigorneaux se noient, les balanes se meurent, les fucus dépérissent L’ESTRAN: praire Balanes capturant du plancton avec son panache brachial Etoile de mer dans zone humide L’ESTRAN: résister aux vagues • Abrasion par les particules en suspension par le contact avec la roche • Pression hydrostatique due aux vagues qui brisent • Force directionnelle due au mouvement d’eau latéraux L’ESTRAN: résister aux vagues • Ancrage solide en étant encroutant (bryozoaires, éponges), en fabricant un processus d’ancrage, en collant au substrat L’ESTRAN: résister aux vagues • Espèces des côtes battues ont un corps plus compact • Etre flexible permet de résister L’ESTRAN: résister aux vagues • Se développer en groupe protège contre le choc des vagues L’ESTRAN: résister aux vagues L’ESTRAN: respirer autrement • Animaux aquatiques uniquement branchies pour respirer • Bigorneau noir (Littorina littorea) branchies remplacés par une cavité palléale qui fonctionnent comme des poumons primitifs à marée basse • Mordocet (poisson) à capable à marée basse d’avaler de l’air et de le transférer dans son œsophage richement vascularisé jouant le rôle d’organe respiratoire secondaire • Poissons comme gonelle et motelle à 5 barbillons peuvent utiliser la respiration cutanée comme l’anguille Encorbellement à Litohyllum lichenoides • Références et sources • http://pst.chez-alice.fr/svtiufm/zoninter.htm • http://haliotis.free.fr/articles/biologie/estran.html http://membres.multimania.fr/tpesurlesmarees/newpage1 .html http://sm-wimereux.univlille1.fr/enseignement/DocPeda/documents/StageLE/Zonat ionIntertidale.pdf http://www.jpa02.fr/classes_decouvertes/aidepedagogiqu eMER/estranmarees.pdf http://www.littoral.ifen.fr/Les-invertebres-continentauxdes-laisses-de-mer.221.0.html