Concours du second degré
Rapport de jury
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Quel que soit le choix du niveau d’enseignement opéré, collège ou lycée, la
connaissance précise des programmes et la maitrise des enjeux didactiques et pédagogiques
sont des préalables incontournables pour l’élaboration de cette séquence.
Il est clair qu’un candidat se doit de savoir construire une séquence et de réfléchir à ses
contenus culturels et linguistiques. Le jury rappelle qu’il dispose de documents institutionnels
et de ressources en ligne (Eduscol, Bulletins Officiels, sites académiques) représentatifs de ses
attentes. Toutefois, il met tout particulièrement en garde les candidats sur la tentation de
vouloir reproduire des séquences déjà publiées, quelle qu’en soit la source.
Par ailleurs, comment évaluer la qualité de la démarche d’une séquence si le candidat
omet d’inclure dans ses annexes les supports qui ont servi à la construire ? De la même façon,
il veillera à ce que le projet final soit en cohérence avec la progression de la séquence. Peut-on
concevoir raisonnablement, par exemple, qu’un projet final oral soit préparé par des tâches
intermédiaires axées sur l’écrit ?
Afin de gagner en cohérence et en clarté dans l’exposé, peut-être conviendrait-il que le
candidat s’interroge d’emblée sur le niveau cible visé, suivant la classe.
Nous regrettons que l’étude du sens des documents ait été parfois escamotée ou
survolée tant sur le plan thématique que notionnel au risque de ne faire de ces derniers que
des prétextes à échanges stériles et de perdre de vue leur sens premier.
Est-il par ailleurs raisonnable de consacrer à une séquence un nombre trop important
de séances ou plusieurs heures à l’étude d’un même document. Que dire aussi des catalogues
de faits de langue proposés dans certains dossiers qui trahissent une incapacité à opérer la
moindre discrimination au regard du sens du document et qui rendent l’apprentissage de la
langue totalement artificiel ?
Le jury a cependant apprécié la démarche de certains candidats qui, ayant joint à leurs
annexes des productions d’élèves, se sont interrogés sur les enjeux de l’évaluation et sur la
manière de les mettre au service des apprentissages. Il a également valorisé l’aptitude du
candidat à prendre du recul par rapport au manuel car il est difficile d’évaluer le niveau de
réflexion menée et les capacités à enseigner si les choix didactiques n’ont pas été réfléchis.
Il est clair que l’enseignement des langues repose, entre autres, sur le choix de
documents pertinents porteurs d’une dimension culturelle qu’il conviendra de faire découvrir
aux élèves. Celle-ci participe à l’éveil d’une curiosité intellectuelle propice aux apprentissages
et à la prise de parole. Dans le même ordre d’idées, pourquoi s’interdire l’étude de la poésie ou
de la peinture sous prétexte que nous serions au début des apprentissages ?
L’évaluation des dossiers RAEP a pu mettre en évidence chez de nombreux candidats
certaines maladresses plus ou moins pénalisantes : ainsi, le thème de la famille dans une
séquence relève-t-il uniquement de la culture hispanique ? Certains sujets d’actualité ne
risquent-ils pas de donner lieu à des dérives incontrôlables au sein d’une classe ? Est-il
raisonnable, par exemple, d’amener les élèves à se positionner sur des sujets (très) sensibles ?
Il est également essentiel de ne pas oublier que la langue est avant tout au service du
sens du document proposé et qu’elle ne saurait être une fin en soi.
Il appartient au candidat de veiller à ce que son exposé soit clair et concret. Il évitera
tout jargon pseudo didactique qui ne ferait qu’alourdir son propos et perdre le jury. Celui-ci
attend une démarche personnelle et réfléchie fondée sur la justification à chaque étape des
choix didactiques opérés et qui permettent de mesurer véritablement le niveau d’acquisition
des élèves. En fonction du projet final visé, il mettra en évidence la corrélation qui existe entre