progressive du pays.
- Le littoral et la pêche : l'avantage que tire le Maroc de sa position privilégiée du fait de
son littoral de 3.500 km, peut devenir un handicap du fait des risques de l'élévation du
niveau de la mer. Ces risques sur les espaces côtiers comprennent la submersion des
côtes basses, l'érosion côtière et la salinisation des estuaires et des aquifères côtiers. Ils
sont d'autant plus prégnants que le littoral concentre une grande partie des
infrastructures et des activités économiques du pays ainsi que les plus fortes densités de
population. Selon le professeur Khattabi « la biodiversité marine et côtière ainsi que les
activités économiques qui en dépendent, par exemple la pêche et l'aquaculture, seront
aussi susceptibles d'être affectées négativement par le réchauffement des eaux et par
leur acidification. ». Les villes les plus vulnérables sont Tanger, Casablanca,
Mohammedia et Agadir.
- La santé : avec un risque de réactivation des foyers de maladies telles que le
paludisme, la bilharziose, la typhoïde et le choléra.
Quelles décisions pour limiter l'impact du réchauffement ?
Le Maroc a ratifié les accords de Kyoto en 2002. En 2009, le pays s'est doté d'un Plan
national contre le réchauffement climatique (http://www.ccmaroc.ma/maroc/pnrc.pdf).
Le pays a élaboré une nouvelle stratégie énergétique qui comprend notamment le
développement des énergies renouvelables pour atteindre 42% de la puissance totale
installée d'ici 2020, la promotion de l'efficacité énergétique pour réaliser des économies
de l'ordre de 20% en 2030, etc. Il a mis en place une nouvelle stratégie de
développement des ressources en eau fondée notamment sur une meilleure gestion de
l'offre et de la demande, la protection des ressources en eau, la lutte contre les
inondations et les effets de la sécheresse.
Le Programme national d'économie d'eau en irrigation intégré au Plan Maroc Vert
participe à cet effort de gestion des ressources en eau. Il s'est également doté de
stratégie de gestion des déchets, des écosystèmes naturels, marins, etc.
Selon Abdellatif Khattabi, « actuellement le Maroc fournit des efforts louables en
matière d'adaptation au changement climatique et aussi en matière d'atténuation
volontaire. Cependant, une meilleure intégration de la dimension de moyen-long terme
des changements climatiques dans les politiques est souhaitable ».
Malgré toutes ces stratégies, le Maroc reste tributaire des décisions internationales
sur lesquels son influence est bien mince. D'autant plus que certains pays, comme les
Etats-Unis pourtant responsables d'environ 30% des émissions de gaz à effet de serre,
n'ont toujours pas ratifié le protocole de Kyoto.
Pour plus d'information sur cette question, consultez le site dédié aux changements
climatiques : http://www.ccmaroc.ma/index.html
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