L`essentiel sur… le changement climatique - Entreprise

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le
RECYCLAGE
CHANGEMENT
CLIMATIQUE
carbone
catastrophes naturelles
L’essentiel sur…sur…
LE CHAN
E M E NT CLI MATI QU CLIMATIQUE
E
L’essentiel
LEGCHANGEMENT
Quelle attitude face au changement climatique ?
Pour que chacun se forge une opinion, nous avons demandé
à Frédéric Denhez de dresser un état des lieux de la connaissance.
Ce dont il s’acquitte ici avec beaucoup de pédagogie. Quinze questions,
autant de réponses argumentées. Certaines inquiètent, d’autres
bousculent des idées reçues. De cette lecture, une certitude surgit :
oui, il faut agir ! Parfois en profondeur, tant le changement climatique
questionne nos modes de vie occidentaux, nos façons d’aménager
le territoire ou de nous déplacer... Simple citoyen, élu local ou national,
enseignant, dirigeant, chacun trouvera matière à alimenter sa réflexion.
Sans limite d’âge. Il n’est jamais trop tôt ni trop tard pour prendre
conscience et agir. La MAIF ne se saisit pas du sujet par hasard.
Depuis 1982, la part des catastrophes naturelles dans les cotisations
d’assurance n’a cessé d’augmenter. Nos trois millions de sociétaires,
tout autant assureurs qu’assurés, doivent se sentir concernés.
Tous ensemble, ambassadeurs de la solidarité climatique !
Dominique Mahé, président de la MAIF
Pascal Demurger, directeur général de la MAIF
2
3
1
pages
Sommaire
Le changement climatique en quinze questions… 6
> Quelle est la différence entre la météo et le climat ?
6
> Le temps a toujours changé, pourquoi s’inquiéter ?
6
> Le CO2, qu’est-ce que c’est ? Et le méthane ? 6
> L’effet de serre, c’est comme dans une serre ?7
> Il fera plus chaud, demain ?
7
> Est-ce qu’on manquera d’eau ?
8
> La mer va-t-elle nous submerger ?
8
> Y aura-t-il beaucoup de réfugiés climatiques ?
8
> Est-ce qu’il y a plus de catastrophes naturelles ?
9
> Le pôle Nord va-t-il disparaître ?
9
> La biodiversité est-elle déjà en train de disparaître ?
10
> À quoi a servi la Cop21 ?
10
> Le Giec, qu’est-ce que c’est ?
11
> Pourquoi parle-t-on de la limite des 2 °C ?
11
> La loi de transition énergétique sera-t-elle efficace ?
11
2
Des preuves… devant chez nous ! 12
> Les assureurs paient de plus en plus… 12
> Les maires ne savent plus comment gérer la pluie
12
> Les vignerons récoltent plus tôt
12
> Les éleveurs ont plus de fourrage au printemps
13
> Les oisillons naissent parfois trop tôt13
> Les cigognes ne migrent plus
14
> Dans la Manche, le hêtre part, la mante religieuse arrive
14
> Le jambon des Pyrénées ne sèche plus
14
> Les asthmatiques toussent plus tôt
15
4
pages
3
Des élus, des entreprises et des citoyens qui agissent…
16
> Les documents d’urbanisme, une arme essentielle
> Réduire le CO2, ou comment optimiser les entreprises
> Deux mots-clés : massification, mutualisation
> En finir avec l’étalement urbain
> Vers une agriculture… au sol
> Des villes plus vertes
> Une nouvelle façon de se nourrir
> Produire sa propre énergie, est-ce possible ?
> De nouvelles façons de se déplacer
> Recycler, réutiliser, partager
> Les Espaces info énergie : informer sans faire peur
> Les Scop, l’économie sociale et solidaire, une économie moins polluante ?
> Les circuits courts pour raccourcir le carbone
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21
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5
16
… et un quiz
22
Les solutions MAIF
24
5
L’essentiel sur… LE CHAN G E M E NT CLI MATI QU E
1 - Le changement climatique en quinze questions…
> Quelle est la différence entre
la météo et le climat ?
La météorologie, c’est le temps qu’il fait, qu’il a fait
hier, qu’il fera demain. C’est toutes les manifestations
du ciel devant chez soi, tout ce qui se passe dans le
jardin, c’est l’alternance des saisons.
La météo ? C’est l’habitude, la moyenne à laquelle
on est habitué. Une moyenne qui fluctue parfois.
En effet, il peut faire doux en hiver, ou il peut y avoir
un coup de gel fin avril. La météo est intimement liée
à notre mémoire affective.
La climatologie, c’est la météo à une plus grande
échelle. C’est le temps moyen d’une région sur
trente ans au minimum. Elle est liée à la mémoire
historique et préhistorique de chacun. Le climat, c’est
le temps de la vie, celui auquel les espèces vivantes
sont adaptées. Imposé par la latitude, la distance aux
océans et les grands vents, le climat est la fondation
de la maison dans laquelle on vit. L’Europe est dans
un climat tempéré, la France se partage entre des
versions océanique, continentale, méditerranéenne
et montagnarde. Chacune se montrant chaque jour
avec le visage de la météo.
> Le temps a toujours changé,
pourquoi s’inquiéter ?
À n’importe quelle échelle temporelle, le temps, ou
plutôt le climat, a toujours changé. Depuis qu’une
atmosphère la protège de l’espace, la Terre n’a cessé
d’osciller entre périodes chaudes et périodes froides.
Entre glaciations et interglaciations. Pourquoi ? Parce
que le mouvement des plaques tectoniques modifie
le rapport entre la surface des océans et celle des
terres, ce qui bouleverse les courants et les vents.
Parce que des montagnes naissent ou disparaissent,
modifiant la teneur de l’atmosphère en carbone.
Parce que l’axe de rotation de la Terre et les caractéristiques de sa révolution autour du Soleil connaissent
des variations cycliques : l’origine des périodes glaciaires préhistoriques est astronomique. Parce que
le Soleil lui-même a des humeurs, et que les éruptions
volcaniques peuvent le masquer : voilà pourquoi l’histoire humaine de telle ou telle région du monde a été
marquée de réchauffements ou refroidissements.
Le réchauffement actuel ne correspond à aucune de
ces variations connues. Il est tout sauf naturel : il est
artificiel, car dû aux actes de l’homme. Et il est aussi
rapide que planétaire. Une singularité, comme disent
les scientifiques.
> Le CO2, qu’est-ce que c’est ?
Et le méthane ?
Dioxyde de carbone, gaz carbonique. Cette molécule,
composée de deux atomes d’oxygène (dioxyde) reliés
à un atome de carbone, est familière. C’est elle qui
est expirée, car elle est un déchet fabriqué par les
cellules après qu’elles aient utilisé l’oxygène.
Parfaitement naturel, le CO2 n’est pas un polluant,
car il n’est pas toxique. Dans l’atmosphère, il est rare,
bien que ses concentrations augmentent depuis deux
siècles et demi. Mais la configuration de la molécule
suffit à la faire interagir avec les rayonnements infra-
Le climat,
6
©
c’est le temps
de la vie.
Le réchauffement actuel
est tout
rouges diffusés par la Terre réchauffée par le Soleil.
Après avoir absorbé l’infrarouge, le CO2 vibre et diffuse vers la Terre des infrarouges à plus basse fréquence. Plus caloriques.
Pire encore : le méthane. Produit par fermentation
– dégradation de matières organiques par des
micro-organismes, sans oxygène – le méthane, c’est
quatre atomes d’hydrogène encadrant un seul de
carbone. Émis entre autres au niveau des rizières et
de la bouche des ruminants, il s’agite beaucoup plus
que le CO2 quand un infrarouge le rencontre. Son
pouvoir de réchauffement global est plus important.
Et quand il est brûlé, le méthane se transforme en
partie en dioxyde de carbone !
sauf naturel !
> L’effet de serre, c’est comme
dans une serre ?
Dans une serre, le verre est, comme le CO2 et le
méthane, opaque aux rayonnements infrarouges. Il ne
vibre pas comme ces deux molécules, mais
il s’échauffe et rayonne lui aussi d’autres rayons infrarouges vers l’intérieur de la serre. Il fait ainsi rapidement plus chaud à l’intérieur qu’à l’extérieur, car le
verre ou le plastique transparent d’une simple bâche
empêche l’air réchauffé de s’échapper. Une différence avec l’atmosphère, car les gaz à effet de serre
(GES) – CO2, méthane et quelques autres dont le
principal en volume, la vapeur d’eau – ne sont pas
des barrages aux mouvements de l’air ! L’image de la
serre est donc un peu trompeuse. Mais le résultat est
le même : si l’atmosphère n’avait pas la capacité de
retenir une partie de la chaleur rayonnée par la surface
de la Terre, conférée par des gaz à effet de serre
opaques aux infrarouges, il ferait en moyenne – 18 °C,
contre 15 °C aujourd’hui. Exemple : sur Mars, il n’y a
pas d’effet de serre et il y fait très froid. Sur Vénus,
au contraire, il y fait trop chaud : l’effet de serre y est
considérable.
> Il fera plus chaud, demain ?
Quoi qu’il en soit, qu’on y croit ou pas, qu’on accuse
l’homme ou des processus naturels, le réchauffement
climatique est là. Les températures s’élèvent partout
dans le monde et ne peuvent que continuer à s’élever.
Parce que, quand bien même il n’y aurait plus d’émission de gaz à effet de serre, ceux déjà présents dans
l’atmosphère continueraient d’agir. Le méthane est
éliminé en une dizaine d’années, mais
le dioxyde de carbone demeure environ cent ans. L’effet de serre ne peut
donc que s’accentuer et les températures augmenter. Concrètement, cela
signifie que les étés seront plus
chauds, les hivers plus doux, et partout
dans le monde où il fait déjà chaud, il
fera encore plus chaud.
2014,
année la plus
chaude depuis
1880.
7
L’essentiel sur… LE CHAN G E M E NT CLI MATI QU E
> Est-ce qu’on manquera d’eau ?
> Y aura-t-il beaucoup
de réfugiés climatiques ?
D’après les météorologues qui voient, année après
année, les pluies changer de calendrier, le changement climatique est déjà en marche. Il y a toujours
autant de précipitations, mais elles s’étalent différemment ; plus en hiver, moins en été. Avec des étiages
(niveaux les plus bas) des rivières plus précoces et
des risques de débordements plus importants le
reste de l’année. Demain, les quantités d’eau mises
en jeu par les pluies pourraient diminuer par endroits.
Mais, il y aura toujours largement assez d’eau pour
s’abreuver, se laver et cuire ses aliments. En revanche,
il n’y en aura pas forcément en quantité suffisante
pour tous les usages au moment où chacun en aura
besoin, c’est-à-dire en été dans les régions déjà
sèches. Le changement climatique pourrait se traduire par une moindre disponibilité de l’eau durant
les vacances estivales et par des choix politiques
difficiles : il n’est pas sûr que demain, dans le SudOuest de la France, on puisse conjuguer arrosage
des grandes cultures et multiplication des résidences
touristiques.
Fantasme de nos sociétés en crise, le réfugié climatique est au départ une création des services secrets
américains pour justifier le renforcement de la logique
sécuritaire. Or, s’il est vrai qu’inondations et canicules
ont de tout temps envoyé l’être humain sur les routes,
celui-ci est presque toujours resté sagement dans
son pays, préférant se réfugier dans les villes.
La grande sécheresse est-africaine des années 1980
n’a pas déclenché de migrations internationales.
Aujourd’hui, les migrants qui meurent en Méditerranée
fuient ce qui faisait déjà fuir leurs prédécesseurs :
la misère, la guerre, la dictature ; en définitive l’absence d’espoir. Bref, les réfugiés climatiques
n’existent pas en tant que tel, ce qui n’empêche pas
d’en imaginer si d’aventure des régions entières du
globe devenaient invivables.
3,3 mm/an,
hausse du niveau
des mers
> La mer va-t-elle nous submerger ?
8
depuis 1993.
DR
On imagine volontiers la hausse du niveau de la mer
comme une gigantesque déferlante, destructrice et
mortelle. Pourtant, ce phénomène naturel, amplifié par
le changement climatique (l’eau se réchauffant, elle
perd en densité et monte) est lent. Plus rapide qu’avant,
mais de l’ordre de quelques millimètres par an. On sait
ce qu’il adviendra longtemps à l’avance. On sait ainsi
que les basses côtes – la Camargue, l’île de Ré, ou
encore la dune du Pyla – sont condamnées à l’échelle
du siècle. Parce que là où les côtes s’érodent déjà,
naturellement, elles s’érodent plus vite à mesure que
l’eau, montant, accède chaque année a un peu plus
de surface de littoral. Comme si la mâchoire de l’érosion s’allongeait. L’eau de mer s’infiltre également
par-dessous, menaçant certaines plages de déstabilisation et les nappes phréatiques situées en arrière
de salinisation… Un vrai souci dans l’Hérault. Enfin,
une mer plus élevée, c’est une mer qui se soulève plus
haut à la faveur d’une tempête et qui a plus de chance
de déborder sur les terres. Phénomène lent mais inéluctable, la hausse du niveau moyen de l’eau va pousser l’homme à reculer là où elle désigne sa plus grande
vulnérabilité.
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À l’horizon 2040,
le pôle Nord
©
pourrait perdre toute
sa glace en été.
> Est-ce qu’il y a plus
de catastrophes naturelles ?
La météorologie étant affaire de mémoire, on ne
retient que le bon temps des vacances, de l’enfance,
et les catastrophes qui ont affecté nos vies ou notre
sensibilité. Or, ce que l’on apprenait avant par la
radio ou la presse écrite, on le sait aujourd’hui instantanément par internet. Forcément, il y a plus de
catastrophes naturelles. Les statistiques n’en disent
rien, pourtant. En revanche, les assureurs affirment
qu’il y a bien plus d’indemnisations liées à ces catastrophes, car de plus en plus de personnes vivent
dans le confort de maisons et de villes pas toujours
conçues pour affronter des aléas climatiques, ni
même bien respectueuses des réglementations.
La vulnérabilité de l’humain n’a jamais été aussi
grande ! En revanche, il est évident que l’emballement de la machine climatique ne peut qu’accroître
les turbulences de l’air et de l’eau, et donc la probabilité et l’intensité des tempêtes, des coups de
mer et des inondations.
> Le pôle Nord va-t-il disparaître ?
Chaque année, la glace de l’Arctique se fait plus tard
et disparaît plus tôt. Elle est moins étendue, moins
épaisse. Le suivi par satellite, comme les observations
maritimes et celles des peuples de cette région, est
édifiant. Si cela se poursuit, à l’horizon 2040, le pôle
Nord pourrait perdre toute sa glace en été. Voire, plus
tôt encore, car moins il y a de glace, moins les rayons
du soleil sont réfléchis. Et plus il y en a qui frappent le
sol nu, plus le sol accumule de la chaleur, laquelle
réchauffe à son tour l’air, qui accentue la fonte de la
glace… Cet effet boule de neige, difficile à mesurer, ne
peut qu’amplifier et accélérer le phénomène de fonte
engagé par le réchauffement climatique. Aubaine pour
les transporteurs maritimes, la fonte estivale de l’Arctique serait une aubaine autant pour les transporteurs
maritimes que pour les prospecteurs – miniers, pétroliers et gaziers : la région regorgerait de matières premières. Quant aux effets sur l’écosystème marin si
particulier et sur les courants, et les vents du nord de
l’Atlantique, dont le climat dépend en partie, mystère !
9
L’essentiel sur… LE CHAN G E M E NT CLI MATI QU E
En 2100,
50 % des espèces
auront disparu.
> La biodiversité est-elle déjà
en train de disparaître ?
Tout comme le changement climatique, il y a toujours
eu des périodes d’extinction et d’apparition d’espèces. Mais ce qui se passe aujourd’hui est d’une
ampleur inédite, parce que l’érosion actuelle de la
biodiversité est formidablement plus rapide que ce
qui s’est passé auparavant. Le changement climatique n’en est pas la cause, il est un stress supplémentaire exercé sur des populations amoindries
d’abord par l’urbanisation, puis par l’agriculture intensive. À part pour certaines espèces, la chasse n’est
pas responsable de la chute de la biodiversité. C’est
vraiment la disparition des habitats sous le macadam
et le tracteur qui explique le drame actuel. Un drame
pour l’homme, car la vie et la planète s’en remettront
toujours. Mais compte tenu du fait que l’existence sur
Terre est un gigantesque réseau de relations entre
espèces, la disparition de quelques-unes risque, de
fil en aiguille, d’altérer le bon fonctionnement de ce
réseau, jusqu’à menacer le premier service que
l’homme en retire : son alimentation. Et le bien-être
psychique ; car aucun être humain, même très urbain,
n’est capable de vivre dans un monde sans nature
sauvage. La menace de compter, en 2100, 50 %
d’espèces en moins par rapport à aujourd’hui n’est
donc pas à prendre à la légère.
> À quoi a servi la Cop21 ?
La Cop21 a occupé l’actualité durant tout l’automne
2015. Mais qu’est-ce qu’une Cop ? Lors de ces
« conférences des parties » – les 196 pays signataires
de la convention-cadre des Nations unies sur les
changements climatiques – les États tentent de définir ensemble des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Sur le principe de 1
pays = 1 voix, quel qu’il soit. Avec ce conflit récurrent
entre pays riches et pays émergents : les seconds
affirment ne pas être tenus de réduire leurs émissions,
car ce sont celles des premiers qui sont à l’origine
du réchauffement climatique. Ce à quoi les intéressés
répondent que certes, mais qu’ils ont engagé des
efforts considérables de réduction et, qu’à l’avenir,
ce seront bien les émergents, dont l’économie monte,
qui seront les responsables du problème… Quant
aux pays pauvres, ils réclament de l’argent pour produire autrement. À Paris, des avancées symboliques
importantes ont été réalisées. Tous les pays ont signé
10
et tous se sont engagés à respecter l’objectif des
2 °C, voire, celui de 1,5 °C auquel tenaient les États
insulaires. Pour ce faire, le principe d’une « neutralité
carbone » a été acté (pas d’augmentation nette du
CO2 dans l’atmosphère), ainsi qu’une aide de
100 milliards de dollars par an aux pays pauvres.
L’Histoire dira si la réussite diplomatique de cette Cop
en aura été vraiment une pour l’Humanité.
> Le Giec, qu’est-ce que c’est ?
Fondé en 1988, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat n’est ni un organisme
de recherches ni un cabinet de lobbyistes, mais un
groupe informel de scientifiques dont le mandat,
défini par l’ONU, est d’évaluer les publications scientifiques traitant de près ou de loin du changement
climatique. Plusieurs milliers de chercheurs lisent
et relisent chaque année des milliers de documents.
Leurs notes permettent de constituer des rapports
(cinq depuis l’origine) qui disent à la fois l’état des
connaissances en matière de réchauffement climatique et ce qu’on peut imaginer pour l’avenir. La formule, unique dans l’histoire, fonctionne, car un équivalent « biodiversité » a été créé en 2014 : l’IPBES
(plateforme intergouvernementale sur la biodiversité
et les services écosystémiques).
> Pourquoi parle-t-on de la limite
des 2 °C ?
Cette convention est née il y a vingt ans de discussions entre décideurs politiques. À l’époque, le Giec
estimait que la hausse de la température moyenne
du globe ne dépasserait pas 2 °C en 2100 si les
choses continuaient. Depuis, ce chiffre sert de ligne
de conduite. Les scientifiques pensaient aussi que
jusqu’à + 2 °C, ils pouvaient à peu près évaluer comment plantes, animaux, écosystèmes allaient réagir.
En dessous, on savait à peu près, au-delà, on était
dans le flou. Ce chiffre, devenu un peu mythique, n’est
basé sur rien de concret. Les
connaissances s’étant accumulées
au même rythme que les preuves
du changement climatique, un
nombre croissant de spécialistes
limite à ne pas
estiment aujourd’hui que cette
dépasser
barre des 2 °C est trop optimiste. Il
en 2100.
vaudrait mieux l’abaisser à 1,5 °C,
ne serait-ce que pour faire pression sur les politiques
afin qu’ils légifèrent. Et mieux prendre en compte les
inévitables effets boule de neige.
> La loi de transition énergétique
sera-t-elle efficace ?
Votée en 2015, la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte engage la France dans
une politique de réduction des émissions de gaz
à effet de serre, en calculant pour chaque secteur
son bilan carbone et en lui attribuant des objectifs de
réductions à atteindre. En clair, le but est de diviser
par deux la consommation totale d’énergie d’ici 2050
et, à l’horizon 2025, la part de l’énergie tirée du
nucléaire ; faire baisser également de 30 % l’usage
des énergies fossiles d’ici 2030. Tout en faisant monter, sur la même période, jusqu’à 32 % la part des
énergies renouvelables dans notre consommation.
Ces objectifs très ambitieux pèchent au moins par un
point : les transports, qui comptent pour 28 % des
émissions nationales, ne sont quasiment pas pris
en compte.
D’ici 2030,
les énergies renouvelables
devront représenter
32 % de notre
consommation.
2 °C,
11
L’essentiel sur… LE CHAN G E M E NT CLI MATI QU E
2 - Des preuves… devant chez nous !
> Les assureurs paient de plus
en plus…
Les chiffres s’envolent vers des sommets chaque
année dépassés. Les années à moins de 150 milliards de dollars US se font rares… Depuis le début
du xxe siècle, la courbe est exponentielle et, depuis
le milieu des années 1970, elle ressemble un peu
à celle dite « en crosse de hockey », qui illustre
la hausse des émissions de gaz à effet de serre. Sans
qu’il y ait pour autant de lien de cause à effet entre
réchauffement climatique et sinistralité. Il n’en reste
pas moins que le nombre de catastrophes assurées
croît. Moins par la hausse du nombre d’événements
que par celle des tempêtes ou des inondations d’ampleur exceptionnelle. Les chiffres montrent aussi une
formidable augmentation de notre vulnérabilité.
De plus en plus de gens, avec toujours plus de biens,
s’installent dans des zones soumises à de forts aléas
naturels. Cela a un coût : en 1982, la case «catastrophes naturelles» de notre police d’assurance maison comptait pour 2 % du montant du contrat,
aujourd’hui, elle est de 12 %.
> Les maires ne savent plus
comment gérer la pluie
Tout le monde le constate aujourd’hui : il ne pleut plus
comme avant. La quantité d’eau n’a pas beaucoup
12
changé à l’année, contrairement à la variabilité des
pluies. Et certaines de nos villes prennent des allures
tropicales… Lorsqu’il pleut, l’abat d’eau est massif.
Il tombe en quelques jours ce qu’il tombait en
quelques semaines. Du coup, les réseaux d’eau pluviale, ces gros tuyaux de plus de 2 m de diamètre, les
bassins de rétention creusés aux abords des routes
et des zones d’activités débordent. Dans le Sud de
la France, c’est très frappant. Que faire ? Changer
les réseaux est une dépense que peu de villes
peuvent s’autoriser. Alors elles multiplient les bassins
de rétention et redécouvrent les bienfaits de la végétation et des sols de qualité. Car la pluie ne ruisselle
pas – ou peu – sur une prairie ou une terre peu labourée, elle est retenue par les arbres et les haies…
L’évolution des précipitations interroge l’aménagement du territoire : le réchauffement climatique rendra
de plus en plus insupportable l’artificialisation des
sols, le tout-macadam et le tout-béton.
> Les vignerons récoltent plus tôt
Partout le raisin se récolte de deux à trois semaines
plus tôt qu’il y a une trentaine d’années. Dans le
même temps, le titrage moyen (le degré d’alcool) a
augmenté. Les vins à 11° ne sont plus qu’un souvenir ! Aujourd’hui on est plutôt à 13 ° , 14 ° dans le Sud,
où les crus à 15 ° , voire 15,5 ° ne sont plus rares.
Dans le Bordelais, les professionnels s’attendent à
un titrage moyen de 15 ° d’ici 2050… En réalité, c’est
la typicité des vins qui est modifiée. Car la chaleur
accrue des jus modifie l’équilibre entre leurs composants. Jusqu’à présent, cela a permis une augmentation de la qualité gustative, mais cela ne durera pas :
le goût de fruit rouge brûlé, flatteur, lasse et ruine la
subtilité des AOC et IGP en conduisant les vins vers
le monde des vins cuits. Les vignerons ont déjà changé
leurs pratiques. Ils « conduisent » leurs
vignes différemment, de façon à ce
qu’elles s’assoiffent moins, récoltent
semaines de nuit afin d’avoir des jus moins
c’est la durée
chauds, plus faciles à travailler. Ceux
des vendanges
du Sud-Ouest envisagent aussi de
en Champagne
planter des cépages méditerranéens,
depuis 1987.
plus résistants.
2
> Les éleveurs ont plus
de fourrage au printemps
Plus de chaleur et de CO2, c’est tout bénéfice pour
la photosynthèse. Son rendement augmente ! Et la
productivité des plantes suit le même chemin. Tant
qu’il y a de l’eau dans le sol… C’est ce que tous les
éleveurs observent. La pousse de l’herbe au printemps est plus précoce, voire ne s’arrête pas en
hiver. Elle est aussi plus importante qu’avant en
début d’automne. En revanche, en été – entre mai
et août – les rendements diminuent, parce qu’il y a
moins d’eau dans le sol. Concrètement, la production annuelle de fourrage par une prairie devrait
Les oiseaux marins
doivent aller de plus
en plus loin pour
trouver leurs proies.
DR
Que fais tu, la mor
ue ?
Je remonte vers le
nord,
au-delà de Terre-N
euve .
Et toi l’espadon ?
Je remonte vers le
nord, j’ai
passé Gibraltar, j’a
vais trop chaud, je
perds mon
accent du midi, je
remonte l’Atlantiq
ue
, je vais
apprendre le bret
on. Et toi la vigne ?
Je remonte
vers le nord, je vais
champagniser l’A
ngleterre
puisque le sol se ré
chauffe, je vais cé
pa
ger
la Suède. Et toi l’o
iseau, le hêtre, l’our
s blanc,
l’humain ?... Notre
boussole, c’est le
Nord.
Comment désirez
-vous ce XXIe siècle
? Chaud,
très chaud, mi-cui
t, à point ou juste
viv
able pour
tous. Si oui, faut to
ut changer et nous
ne serons
pas forcément moi
ns heureux.
Denis Cheissoux
président de la Comm
ission nationale
de terminologie de l’e
nvironnement,
animateur de l’émiss
ion CO2 mon amour
rester stable dans un premier temps, puis baisser
lentement. À l’avenir, elle sera encore plus variable
qu’elle ne l’est déjà. Les éleveurs devront, en conséquence, adapter la gestion de l’alimentation de leurs
cheptels : pâturage possible en hiver, récolte au
printemps, et stockage pour affronter les sécheresses estivales.
> Les oisillons naissent parfois
trop tôt
Le réchauffement climatique a des effets en cascade.
Les arbres sortent de leur dormance hivernale plus
tôt. Leurs feuilles poussent précocement. Les
insectes qui le peuvent en profitent. Par exemple,
certains papillons pondent plus tôt, de façon à ce que
leurs chenilles profitent de la manne foliaire avant les
autres. Mais certains oiseaux, dont les petits mangent
les chenilles, sont des organismes plus complexes,
qui ne peuvent adapter leur rythme de reproduction
aussi vite. Les oisillons apparaissent alors à un
moment où il n’y a déjà plus assez de chenilles pour
les nourrir, car celles-ci se sont déjà transformées en
papillons. Sur nos rivages, on constate aussi que des
oiseaux marins doivent aller de plus en plus loin pour
trouver leurs proies, qui se déplacent vers le Nord
pour suivre la température qui leur convient le mieux.
Cela les épuise, et beaucoup d’entre eux ne reviennent
pas au nid pour nourrir les petits… Le réchauffement
climatique entraîne déjà un bouleversement écologique de grande ampleur.
13
L’essentiel sur… LE CHAN G E M E NT CLI MATI QU E
planète
Les sols de notre
fois plus
contiennent trois
tmosphère
de carbone que l’a
2. Voilà un
sous forme de CO
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Claire Chenu,
France à la FAO
ambassadeur de la
tions Unies
(Organisation des Na
l’agriculture)
pour l’alimentation et
> Les cigognes ne migrent plus
Autre signe qui ne trompe pas : certaines espèces
d’oiseaux bougent. L’hirondelle annonce de moins en
moins le printemps car, comme la cigogne, elle est
moins tentée de migrer. Il fait plus chaud en France…
Les oiseaux du Sud en profitent pour voir si, au Nord,
il ne fait pas bon vivre. C’est le cas de la spatule
blanche, de l’ibis sacré et du héron garde-bœuf. Des
espèces méditerranéennes ou africaines qui
aujourd’hui nichent et se plaisent jusqu’en baie de
Somme ! En fait, les oiseaux suivent la hausse de la
température moyenne. Ils élargissent vers le nord leur
aire de répartition, modifient si besoin
leur route migratoire. Pourtant, ils
sont en retard : on estime que par
degré supplémentaire et selon les
espèces, ils sont 212 km derrière leur
c’est l’augmentation
température idéale. Si le réchauffede la température
ment s’accélère, ils risquent d’en
moyenne depuis
laisser – trop – loin derrière.
1900 dans
dans le Nord-Est de la France. En montagne, les
résineux s’implantent sur les prairies, toujours plus
hauts. Le pin maritime, propre à la côte Aquitaine,
gagne le centre-ouest du pays. Quant au chêne vert,
méditerranéen, il remonte le Rhône et le LanguedocRoussillon. Les arbres profitent du changement climatique. Comme les oiseaux et les papillons, ils
tentent de le suivre pour vivre avec la température
moyenne qui leur convient le mieux. En fait, c’est un
peu comme si la France descendait vers le sud.
Comme si, en 2100, un bon 40 % du territoire se
retrouvait sous le climat méditerranéen. En attendant,
les arbres font la course avec leurs parasites, rendus
plus actifs par le climat.
> Le jambon des Pyrénées
ne sèche plus
Des éleveurs de porcs basques se plaignent que
leurs jambons ont de plus en plus de mal à sécher.
En effet, les lieux où ils sont pendus, en altitude, ne
sont plus aussi secs qu’avant, car les hivers sont plus
doux, donc humides. L’anecdote en dit long sur l’évolution en cours en France. Celle-ci descend vers le
sud, selon le climatologue. En 2050, Paris pourrait
+ 1,1 °C
le Sud-Ouest.
> Dans la Manche, le hêtre part,
la mante religieuse arrive
Forestiers, agriculteurs, chasseurs et agronomes sont
unanimes : les forêts changent. Le hêtre, arbre emblématique de la Normandie, se plaît de mieux en mieux
14
Tous les 10 ans,
la saison pollinique
gagne de 3 à 5 jours.
être au niveau d’Avignon, et Bordeaux, de Barcelone.
Demain, les étés ont toute chance d’être beaucoup
plus secs, et même caniculaires une année sur deux.
Les hivers seront en revanche plus doux. Pluvieux.
Déjà, on constate partout en France une diminution
du nombre de jours en gel, et une hausse concomitante du nombre de jours qualifiés de chauds et de
très chauds (à plus de 25 °C). Le fameux adage « Y’a
plus de saisons » semble pour une fois vérifié.
D’autant que les printemps et les automnes se font
de plus en plus discrets, car l’hiver commence plus
tôt, comme l’été qui se termine plus tard. Il n’en reste
pas moins que les coups de vent et les averses caractéristiques des intersaisons sont là et bien là !
> Les asthmatiques toussent
plus tôt
Tous les dix ans, la saison pollinique gagne de trois à
cinq jours. Puisque les plantes incriminées sortent de
l’hiver et fleurissent plus tôt, le pollen gagne l’air en
avance. Il gagne aussi le Nord, à mesure que des
espèces allergènes méridionales, favorisées par la
hausse de la température, étendent leur aire de répartition. Ajoutez à cela des hivers plus humides, qui favorisent les terrains infectieux, et la pollution
atmosphérique qui irrite
les muqueuses en les
rendant plus sensibles,
et vous obtenez un
cocktail détonant : pour
les personnes allergiques ou simplement
hyper-sensibles, la
période risque de s’allonger. Dans le domaine
de la santé comme
dans celui de la météorologie ou de l’érosion
des côtes, le réchauffement climatique n’invente rien, il ne fait
qu’accentuer l’existant.
Les villes polluées, allergènes, le sont naturellement plus avec un air
plus chaud.
L’essentiel sur… LE CHAN G E M E NT CLI MATI QU E
3 - Des élus, des entreprises et des citoyens
qui agissent…
> Les documents d’urbanisme,
une arme essentielle
Depuis le Grenelle de l’environnement, les documents
d’urbanisme par lesquels les élus déterminent l’usage
des sols, leur destination et leur usage (agriculture,
espaces naturels, de loisir, immobilier, zones commerciales, routes, etc.), ont été sérieusement renforcés.
Les Plans locaux d’urbanisme (PLU) et, à l’échelle du
pays ou de la communauté d’agglomération, les schémas de cohérence territoriale (Scot), sont bien plus
contraignants qu’avant. Ajoutons les audits carbone,
les Schémas régionaux climat air énergie (SRCAE),
les Schémas régionaux de cohérence écologique
(SRCE), et voilà la France avec un cocktail de documents de planification territoriale qui ont obligation de
prendre en compte le changement climatique, la qualité de l’eau, la biodiversité et, de façon plus récente,
la sauvegarde de certains sols agricoles.
> Réduire le CO2, ou comment
optimiser les entreprises
De façon générale, le monde des transports et de la
logistique n’était pas contre l’écotaxe. De même, peu
d’entreprises râlent à l’idée d’une taxe carbone.
D’abord parce qu’elles savent que la taxation des énergies fossiles et de certaines matières premières, selon
les émissions de carbone qu’elles entraînent, est iné-
40 %,
concentration
de CO2 dans l’air
depuis 1750.
16
vitable. Elles s’y préparent. Ensuite parce qu’elles se
sont vite rendu compte qu’apprendre à émettre moins
de CO2 exige, pour les améliorer, de connaître parfaitement leurs procédés, leur organisation, leurs filières,
leurs produits. Moins émettre de gaz à effet de serre,
c’est produire autant avec moins d’énergie consommée, c’est faire mieux avec moins. C’est être plus efficace en optimisant la tournée de livraison, en remplissant le camion à l’aller comme au retour, au besoin en
le partageant avec des confrères ou des concurrents.
Des économies qui peuvent aller jusqu’à 30 % !
> Deux mots-clés :
massification, mutualisation
On le mesure tous les jours : acheter en gros revient
moins cher, par unité de mesure, qu’acheter en petite
quantité. Imprimer un livre à plusieurs milliers d’exemplaires revient moins cher à l’unité, qu’à le faire à
quelques centaines. Pour les gaz à effet de serre,
c’est la même chose. Un avion long-courrier rempli
émet bien moins de CO2 par passager et kilomètre
parcouru qu’un court-courrier. Un mouton congelé
néo-zélandais transporté par porte-container émet
moins que la carcasse descendue de la montagne
en camionnette. Un colis véhiculé sur autoroute par
une semi-remorque contribue moins au réchauffement climatique que le même transporté sur son
DR
dernier kilomètre par un scooter. L’économie de bassin, bien connue en économie, est en fait très souvent
aussi une économie de gaz à effet de serre. On
appelle cela la massification : plus un moyen de transport est gros, moins il consommera par unité transportée, s’il est plein. Voilà pourquoi les compagnies
maritimes et fluviales sont lancées dans une course
au gigantisme afin de diminuer leurs coûts énergétiques et leurs émissions de GES. Mais puisque
remplir n’est pas toujours simple, massification rime
de plus en plus avec mutualisation : mieux vaut se
mettre à plusieurs pour charger un véhicule pour être
certain de toujours le remplir.
L’Institut région
al du
développemen
t a initié le proj
et
« Sol contre tous
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les décideurs lo
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susceptibles de
stocker du carb
one et donc
de participer à
l’atténuation du
changement
climatique.
Sophie Raous,
pédologue, coordi
natrice du réseau
IRD2
> En finir avec l’étalement
urbain
L’étalement des villes se fait toujours au détriment des
terres agricoles. In fine, des citoyens en profitent. Car
ce qu’ils gagnent en capacité d’achat immobilière, ils
le perdent en partie avec l’augmentation du budget
automobile. Plus on habite loin, plus les temps de trajet augmentent. Les pouvoirs publics décident de tracer voies rapides et bretelles d’accès ; les temps de
trajet diminuent alors par augmentation de la vitesse
moyenne. Mais, pour le budget de ménages comme
pour celui de l’atmosphère, le bilan est voisin : la facture
est lourde. La moitié du budget énergie des ménages
est absorbée par le réservoir de la voiture. Réduire
cette part très importante, c’est réduire les distances
physiques et rapprocher les habitations de moyens
massifiés de transport que sont les trains, autocars,
tramways et métros. Ou bien développer des activités
économiques, commerciales et culturelles près des
lieux d’habitations nouvelles. Dans tous les cas, cela
veut dire en finir avec l’étalement urbain.
> Vers une agriculture… au sol
En France, l’agriculture compte pour 20 % des émissions de gaz à effet de serre. À l’échelle du monde,
c’est un peu moins : 14,5 %. La majorité (60 %) de
nos émissions agricoles est liée à l’élevage bovin (9 %
seulement à l’échelle du monde). Pourquoi ? Parce
que les vaches mangent, digèrent, défèquent et
urinent. Surtout, elles ruminent. Or, en ruminant, elles
fabriquent du méthane, qui rejoint l’atmosphère par les
rots. Les compléments alimentaires et les déjections
sont aussi des sources de dioxyde de carbone et de
protoxyde d’azote. Beaucoup de solutions existent.
La méthanisation, technique de transformation des
déjections en méthane, est utilisée pour chauffer les
bâtiments ou fabriquer de l’électricité. Incorporer du
lin dans la ration alimentaire diminue les émissions de
méthane. Augmenter la production de lait par vache
fait baisser la part de CO2 de chaque litre produit :
c’est la massification appliquée au vivant. Il y a moins
cher et plus rentable pour l’environnement : maintenir
au maximum les vaches au pré, car les prairies sont de
très efficaces puits de carbone. Bien pâturées, régulièrement fauchées, elles peuvent stocker en une vingtaine d’années un bon tiers du méthane émis au niveau
de l’exploitation. Un simple calcul montre qu’en augmentant un peu (0,4 %) la teneur en carbone des sols,
ceux-ci avaleraient la quasi-totalité de celui qui est émis
chaque année dans l’atmosphère.
17
L’essentiel sur… LE CHAN G E M E NT CLI MATI QU E
1/3
du CO2 émis par
l’homme est absorbé
par les forêts.
> Des villes plus vertes
On le sait intuitivement, les chercheurs le démontrent :
plus une ville est verte et aérée, mieux elle résiste aux
températures élevées; voire mieux, elle réduit la température de l’air. Par quel miracle ? Les plantes et les
sols bien verts s’échauffant sous le soleil perdent de
l’eau sous forme de vapeur, ce qui a deux vertus : la
première est que le processus consomme directement de la chaleur ; la seconde est que la vapeur
d’eau, réduisant la clarté du ciel, fait un peu écran au
soleil. Cette « évapotranspiration » est d’autant plus
forte que les surfaces sont nombreuses et occupées
par un grand nombre d’espèces végétales de tailles
et d’enracinement différents. Et qu’il y a de l’eau dans
le sol, évidemment. Mais mieux un sol est couvert,
moins il s’échauffe, mieux il est travaillé par des
racines et des animaux tels que les vers de terre, plus
il stocke de l’eau. Quant aux arbres, leur hauteur crée
de l’ombre et leur feuillage amplifie le moindre courant
d’air. Été après été, le constat est identique : en
Europe, les villes les plus insupportables sous la chaleur sont les plus minérales comme Paris, alors que
les villes les plus agréables sont les plus vertes.
Berlin, par exemple.
18
> Une nouvelle façon
de se nourrir
Manger, c’est réchauffer le climat. Car tout aliment
est l’aboutissement d’une chaîne de fabrication qui,
ayant consommé de l’énergie, a diffusé des gaz
à effet de serre. Il en existe tout de même qui ont
moins d’impact. Il ne faut pas oublier que manger,
c’est vivre. C’est surtout du plaisir. Acheter des
cerises du Chili ou des ananas du Gabon transportés
par avion a plus de poids en carbone que croquer
des pommes venues du producteur local. Un plat
préparé congelé n’a pas le même impact que le
même composé à la maison, à partir de produits frais.
Quant à la viande, c’est simple : mieux vaut le poulet
que le cochon, et le cochon plutôt que le bœuf. Cela
dit, la viande de races françaises, élevées surtout à
l’herbe (c’est le cas d’une bonne moitié du cheptel),
est bien moins émettrice que celle venue d’Argentine
ou d’Australie, ou de vaches gavées de tourteaux de
soja importés du Brésil. Manger en faisant attention
au climat, c’est finalement manger en faisant attention
à ce qu’on mange et aux agriculteurs qui travaillent
correctement. C’est plus cher, mais on n’a pas forcément besoin de manger de la viande tous les jours !
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n n’était
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mettre en œuvre
Jean Jouzel,
logue français,
climatologue et glacio
Laplace
l’Institut Pierre Simon
directeur au CEA de
> Produire sa propre énergie,
est-ce possible ?
En théorie, tout est possible. En pratique, il y a loin
de la promesse à la réalité. Car le soleil ne brille pas
partout de la même façon, et les éoliennes ne peuvent
être implantées n’importe où. La biomasse nécessite
des tonnages considérables, difficilement accessibles pour chacun de nous. Enfin, vent et soleil sont
des sources d’énergie intermittentes : la nuit, les
nuages, un anticyclone, et voilà que panneaux photovoltaïques et éoliennes ne fonctionnent plus. Pallier
l’intermittence est réalisable s’il est possible de stocker l’énergie produite inutilisée ou, dans l’hypothèse
où tout le monde est producteur, s’il est fait en sorte
que les déficits des uns soient compensés par la
production des autres. Des options encore théoriques, car les batteries coûtent aussi cher qu’elles
sont lourdes et peu pérennes, tandis que relier entre
eux d’innombrables sites de production nécessite un
appareillage technique et informatique pas tout à fait
au point. Prenons le problème à l’envers : s’il ne faut
pas compter sur la production pour assurer ses
propres besoins, il est possible de commencer par
réduire ses propres besoins afin qu’ils s’approchent
de ce qui peut être produit. Consommer moins, c’est
la clé de la transition énergétique.
Plus on est
dans une auto,
moins on émet de gaz
à effet de serre
et moins ça coûte.
> De nouvelles façons
de se déplacer
Se transporter coûte cher pour le budget familial et
la planète. Alors pourquoi ne pas appliquer les règles
de la logistique ? Celles de la massification ? Plus
on est dans une auto, moins on émet de gaz à effet
de serre, et moins ça coûte cher. Plus longtemps on
utilise son auto, moins elle émettra par kilomètre parcouru. Le covoiturage, l’autopartage, bref, l’auto à
plusieurs passagers ont un bel avenir devant eux. Les
transports publics également. Ils sont en soi des
moyens massifiés qui, parce qu’ils portent bien plus
d’usagers par mètre carré qu’une auto et travaillent
bien plus longtemps (une auto ne sert réellement à
rouler que 1 % de son temps de vie…) sont énergétiquement plus efficaces. Mais voilà, les transports
en commun, comme le covoiturage ne sont pas toujours agréables. La promiscuité est une contrainte,
alors que dans l’auto, on est chez soi. Toutefois, le
mouvement est lancé : demain, la voiture partageable
fera partie d’un système de transport intégré où on
pourra trouver tous les moyens possibles, depuis
l’avion jusqu’au vélo en libre-service.
19
L’essentiel sur… LE CHAN G E M E NT CLI MATI QU E
> Recycler, réutiliser, partager
Moins on achète, moins on émet de gaz à effet de
serre. Car avant même d’être utilisé, un produit, quel
qu’il soit, a émis par sa fabrication et son transport
jusqu’au point de vente. Utiliser jusqu’au bout, réutiliser les produits des autres, les recycler in fine (ou
leurs composants de base) en des produits différents
sont des façons de consommer qui, logiquement, ont
un bilan carbone moins lourd. Une sorte d’économie
partagée qui privilégie l’usage sur la possession,
l’achat de renouvellement sur l’achat impulsif, le produit de qualité qui dure sur le tout-venant sans âme,
qui tombe vite en panne et dont on se lasse. Une
économie très différente qui est basée sur l’accumulation par le renouvellement permanent de la consommation. Il n’est pas certain que même en recyclant
massivement, le mode de vie actuel soit tenable : en
2050, beaucoup plus vondront consommer comme
aujourd’hui, sur une planète dont les matières premières seront, de toute façon, limitées.
> Les Espaces info énergie :
informer sans faire peur
Financés par l’Ademe (Agence de l’environnement
et de la maîtrise de l’énergie), l’État et les collectivités
locales et territoriales, les Espaces info énergie sont
des structures qui conseillent gratuitement particuliers, petites entreprises et collectivités sur les économies d’énergie et sur les techniques pour émettre
moins de gaz à effet de serre. Objectifs, bien distribués sur l’ensemble du territoire, les Espaces info
énergie souffrent d’une relative discrétion. C’est pourtant vers eux qu’il faudrait se tourner avant de commencer tout projet de rénovation thermique, pour
ausculter des devis, savoir où et quel type de maison
acheter, évaluer le montant des travaux, trouver les
bons artisans.
> Les Scop, l’économie sociale
et solidaire, une économie
moins polluante ?
L’économie sociale et solidaire (ESS) – dont les coopératives (Scop et Scic), les mutuelles, les fondations
et les associations sont des éléments moteurs – n’est
a priori pas meilleure pour le climat. Mais dans la
mesure où l’ESS est fondée sur la solidarité de ses
acteurs et est orientée vers l’utilité sociale de ses
20
Utiliser jusqu’au bout,
réutiliser les produits
des autres, les recycler…
sont des pratiques qui
génèrent un bilan carbone
moins lourd.
entreprises et projets, elle s’inscrit dans un temps
plus long et un espace plus court que l’économie
classique. Or, penser au moins à moyen terme,
à l’échelle d’un territoire, au bénéfice du bien-être de
ses salariés et de ses clients est la garantie d’un
fonctionnement moins avide en ressources naturelles
et moins émetteur en gaz à effet de serre. Aujourd’hui,
10 % des salariés français travaillent dans des entreprises répondant au cahier des charges de l’ESS.
Avant tout orientées vers l’enseignement, la formation,
la santé et l’action sociale, les structures de l’économie sociale et solidaire se développent d’ailleurs dans
l’économie verte. En particulier dans les « ressourceries » (centres de récupération et de recyclage d’objets), le maraîchage non conventionnel (voire bio), les
circuits courts alimentaires (Amap…), l’éducation à
l’environnement, le conseil en mobilité et habitat
durable (moins consommateur d’énergie), ainsi que
l’habitat participatif, en plein développement.
> Les circuits courts
pour raccourcir le carbone
DR
Réduire les distances physiques pour mieux livrer et
consommer semble une bonne idée pour moins
émettre de gaz à effet de serre. À ce – gros – bémol
près que la massification laisse porte-containers et
semi-remorques loin devant tout autre moyen de
transport – y compris sur très courte distance – en
matière d’émissions par kilogramme transporté.
La logique des circuits courts implique de regrouper
les commandes, de diminuer les points de livraison
(sur des marchés, dans des relais installés en ville…),
et d’imposer des livraisons à dates fixes, ce qui va
dans le bon sens. En réalité, l’intérêt des circuits
courts est ailleurs : acheter directement aux producteurs leur permet d’être rémunérés selon leurs coûts
réels de production. Ce qui leur donne plus de marge
de manœuvre pour investir dans une production
moins préjudiciable au climat et à l’environnement.
Mais l’agriculteur qui saute le pas doit
s’attendre à exercer un métier supplémentaire : celui de commerçant. Les
journées n’étant pas extensibles à l’intonnes,
fini, un nombre croissant de producémissions
teurs se regroupent donc pour embaude chaque
cher qui un vendeur sur le marché, qui
Français.
un boucher pour livrer à domicile.
7,3
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Le climat change
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21
L’essentiel sur… LE CHAN G E M E NT CLI MATI QU E
4 - Le quiz
Testez vos connaissances en répondant à ce quiz.
Les réponses se trouvent page 23. Si vous obtenez seulement 25 % de bonnes réponses, relisez la brochure.
Si vous atteignez 50 % de bonnes réponses, des progrès sont à faire.
Avec un score d’au moins 75 % de bonnes réponses, vous êtes un bon mutualiste ! Bravo.
100 % de bonnes réponses ou approximativement, la MAIF vous offre votre contrat maison.
22
OUI
NON OUI et NON
1. La météo et le climat, c’est la même chose 2. Un hiver sans gel, c’est anormal 3. La France vit sous un climat tempéré
4. Le temps a toujours changé
5. Les éruptions volcaniques peuvent modifier le climat
6. Les glaciations, un phénomène astronomique
7. Le réchauffement d’aujourd’hui est un cycle naturel
8. Le CO2 est un polluant de l’atmosphère
9. Le méthane est pire que le CO2
10. Les vaches pètent le méthane
11. La vapeur d’eau est un gaz à effet de serre
12. L’effet de serre, c’est comme dans une serre
13. Sans l’effet de serre, on ne pourrait pas vivre sur Terre
14. Demain, nous manquerons d’eau
15. L’approvisionnement en eau sera plus difficile en été
16. Le réchauffement climatique fait monter le niveau des mers
17. En France, des côtes vont disparaître
18. La mer va nous submerger
19. Les réfugiés climatiques vont nous envahir
20. Il y a plus de catastrophes naturelles 21. Les assureurs indemnisent de plus en plus
22. Le pôle Nord va disparaître
23. La fonte de la banquise s’entretient d’elle-même
24. Le réchauffement climatique détruit la biodiversité
25. On pourrait perdre la moitié des espèces d’ici 2100
26. Les Cop ne servent à rien
27. Si rien n’est décidé à l’échelle internationale, on va à la catastrophe
28. Le Giec est un organisme de recherche
29. La limite des 2 °C est scientifiquement irréfutable
30. Au-delà de + 2 °C en 2100, ce sera la catastrophe
?
OUI
NON OUI et NON
31. Le vrai problème des climatologues, les effets boules de neige
32. La transition énergétique, c’est l’arrêt du nucléaire
33. Il pleut de plus en plus fort
34. Le réchauffement climatique n’est pas bon pour nos villes
35. On n’a jamais vendangé aussi tôt
36. Demain, on pourra faire du vin en Pologne
37. Le réchauffement climatique a amélioré la qualité des vins
38. Les cultures n’ont jamais autant donné
39. Les animaux s’adaptent au réchauffement
40. Certains oiseaux migrateurs ne migrent plus
41. Le hêtre est devenu une espèce menacée en France
42. Le réchauffement, c’est un peu comme si la France s’installait en Espagne
43. Y’a plus de saisons
44. Le réchauffement crée des allergies
45. Les asthmatiques souffrent de plus en plus
46. Le Grenelle n’a servi à rien
47. Scot, PLU, vous savez ce que c’est
48. Les entreprises sont contre la réduction des gaz à effet de serre
49. Moins émettre de carbone, c’est être plus efficace
50. Une semi-remorque, ça pollue
51. Pour sauver le climat, il ne faut acheter que local
52. Le transport par bateau est un gouffre énergétique
53. La voiture électrique est la solution
54. Le covoiturage est un gadget
55. Les sols sont un puits de carbone impressionnant
56. L’élevage bovin est une catastrophe climatique
57. L’évaporation, vous savez ce que c’est
58. La nature en ville, c’est juste pour faire beau
59. Manger mieux, c’est une façon de sauver le climat
60. En hiver, la cerise est une aberration énergétique 61. Il faut produire sa propre énergie
62. Il faut consommer le moins possible d’énergie 63. Le recyclage, ça ne sert à rien
64. Vous connaissez les Espaces info énergie
65. L’économie sociale et solidaire est moins énergivore
?
Les bonnes réponses :
1 : NON - 2 : NON - 3 : OUI - 4 : OUI - 5 : OUI - 6 : OUI - 7 : NON - 8 : NON - 9 : OUI - 10 : NON - 11 : OUI - 12 : OUI et NON - 13 : OUI
14 : NON - 15 : OUI et NON - 16 : OUI et NON - 17 : OUI - 18 : NON - 19 : NON - 20 : OUI et NON - 21 : OUI - 22 : NON - 23 : OUI
24 : OUI et NON - 25 : OUI - 26 : OUI et NON - 27 : OUI - 28 : NON - 29 : NON - 30 : OUI et NON - 31 : OUI - 32 : NON - 33 : OUI - 34 : OUI 35 : OUI - 36 : OUI - 37 : OUI et NON - 38 : OUI et NON - 39 : OUI et NON - 40 : OUI - 41 : OUI - 42 : OUI - 43 : OUI et NON - 44 : NON
45 : OUI - 46 : NON - 47 : ? - 48 : NON - 49 : OUI - 50 : NON - 51 : NON - 52 : NON - 53 : NON - 54 : NON - 55 : OUI - 56 : OUI et NON
57 : ? - 58 : NON - 59 : OUI - 60 : OUI - 61 : OUI et NON - 62 : OUI - 63 : NON - 64 : ? - 65 : OUI et NON
23
L’essentiel sur… LE CHAN G E M E NT CLI MATI QU E
5 - Les solutions MAIF
La MAIF est impliquée sur le sujet du climat à plusieurs titres : en veillant à minimiser
les impacts de ses activités, en soutenant des initiatives permettant de sensibiliser le grand
public et de développer des technologies innovantes respectueuses du climat.
Ces actions entrent fortement en résonance avec le nouvel axe d’engagement sociétal :
MAIF pour une société collaborative.
La MAIF intègre dans son offre les nouveaux usages
de la mobilité. Elle assure sans surprime les équipements écologiques dans l’habitation et propose
toute une gamme de services d’accompagnement
responsables.
Accompagner l’émergence de l’économie collaborative
et les nouveaux besoins d’assurance des usagers sont
autant de questions qui amènent la MAIF à travailler
avec ses partenaires de l’économie collaborative pour
faire évoluer ses offres (exemple : assurance de la personne pratiquant la mobilité multimodale, assurance
d’un logement ou d’objets pouvant être partagés temporairement avec d’autres personnes).
Pourquoi croire en
une
> Réparer en tenant compte
de l’impact carbone des travaux
engagés
L’utilisation des pièces auto de réemploi (hors éléments de sécurité) est encouragée et valorisée par
les experts pour réparer les véhicules sinistrés. Cela
favorise le développement durable (écologie + emploi
local) et permet de mieux maîtriser les coûts. Cette
opération ne se réalise qu’avec l’accord du sociétaire.
Les réparateurs partenaires sont sélectionnés sur
la base d’engagements environnementaux : tri
des déchets, recyclage, peinture à l’eau, expertise
à distance.
Pièce de réemp
loi
VAM
ma
borative ?
- J’ai lu un truc
sur l’économie
collaborative,
je connaissais pas.
- Ça ne va pas
durer un truc comme
ça.
- Tu rigoles ? Si
la MAIF s’est déjà
engagée à leurs
c’est pas pour rien,
côtés,
tu peux leur faire
confiance.
- En parlant de
confiance…
si tu pouvais mieux
tenir l’échelle…
MAIF - société d’assurance
mutuelle à cotisations
Filia-MAIF - société
variables
4217PR - 09/2015 anonyme au capital de 114 337 500 - CS 90000 - 79038 Niort cedex
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MAIF - Société d’assura
nce mutuelle à cotisatio
Filia-MAIF - Société
ns variables - CS
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de 114 337 500 €
cedex 9.
par le Code des
assurances. Concept entièrement libéré - RCS Niort :
B 341 672 681 ion : DDB° Paris
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- Illustration : Joris
Niort cedex 9.
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régies par le Code
des assurances.
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Aujourd’hui, on cohabit
e et on covoiture,
on coinvente et on
des connaissances,
cofinance. On partage
des expériences
des idées,
et des biens. La
où les gens se font
MAIF s’engage pour
confiance pour mieux
cette société collabor
vivre ensemble. Par
ative
d’autopartage
exemple, la MAIF
, afin d’inventer et
s’investit avec la
société
développer ensemb
responsables et
le des modes de
plus durables. On
déplacement plus
a tout à gagner à
se faire confiance.
rendez-vous sur
f
CHOISIR
DES PIÈCES
DE RÉEMPLOI,
C’EST AGIR POUR
LE DÉVELOPPEMEN
T
DURABLE
société plus colla
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peu… Perso, je
trouve ça vraime
comme principe.
nt bien
Des gens qui se
font confiance,
qui échangent,
ça va dans le bon
sens…
Pour tout savoir,
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> Une offre de produits
et services pour accompagner
l’évolution des comportements
et les besoins des sociétaires
POUR EN SAVOIR PLUS
avoiture
www.maif.fr/recyclerm
> Travailler sur la connaissance,
la prévention et la mesure
des risques climatiques
> Écoresponsabilité : mesurer
et réduire l’empreinte carbone
de notre activité
Depuis plusieurs années, Fondation MAIF finance
des recherches sur les risques climatiques.
Depuis 2006, la MAIF mène une démarche environnementale globale et transverse. Ainsi, l’ensemble
des métiers et des acteurs internes est impliqué dans
la limitation de son empreinte carbone. Nous travaillons sur l’ensemble des postes d’émissions (achats,
consommables, déplacements, énergie...).
R AP PO RT
AN N U E L
2014
L’essentiel sur…
environnement
exemplarité
transparence
responsable
réglementation
Soutenir
Développement du
rable :
la recher
che pour
prévenir les
risques
RESPONSABILITÉ
SOCIALE
de l’ENTRE
PRISE
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la
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progrès
respect de la pe
rsonne
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25
L’essentiel sur… LE CHAN G E M E NT CLI MATI QU E
> Investissements et placements
> La politique environnementale
MAIF
La démarche d’investissement responsable entreprise par la MAIF depuis 2008 prend en compte
l’impact environnemental des placements financiers.
Notre démarche d’investissement socialement responsable (ISR) est globale (intégration de critères
environnemental, social et de gouvernance dans
toutes les classes d’actifs) et reconnue : la MAIF a
reçu le prix de l’ISR en 2013. La mutuelle investit
dans des projets favorables à la transition énergétique: infrastructures énergétiques, immobilier
basse consommation d’énergie et green bonds (obligations environnementales). De plus, en 2015, la
MAIF a financé une méthodologie d’évaluation de
l’impact carbone de ses placements.
NOUS, ASSUREUR MUTUALISTE
Être un assureur toujours plus écorespondable
1- Prendre en compte l’environnement dans notre
offre et dans la gestion des sinistres.
2- Investir en respectant l’environnement.
3- Soutenir la recherche sur les risques environnementaux.
NOUS, ENTREPRISE
Améliorer nos performances environnementales
et maîtriser nos impacts
4- Être en conformité avec la réglementation.
5- Réduire notre empreinte environnementale.
NOTRE MANAGEMENT
Se donner les moyens d’agir
6- Associer les acteurs internes à cette démarche.
7- Impliquer toutes les parties prenantes externes de
l’entreprise.
8- Mesurer, suivre et rendre compte des résultats.
Pour en savoir plus sur
les projets
Les chiens guides
d'aveugles
de l’Ouest
Aidez-nous à form
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d’un chien guide,
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de communication
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MAIF - Société d’assura
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