Physiologie du Système Nerveux et de l`Oreille

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Physiologie du Système
Nerveux et de l’Oreille
Pour le Guide de Palanquée
Thierry KRUMMEL
MF2, BEES1 & Médecin Fédéral
Pourquoi parler du système
nerveux et de l’oreille ???

Comprendre certains accidents :
 Accident de désaturation
 Barotraumatismes de l’oreille

Comprendre certaines modifications liées à
l’immersion
 Narcose
 Audition
Fonctions du
système nerveux

Motricité :
 Mouvements
 Coordination des mouvements
 Équilibre

Percevoir l’environnement :
 Audition, vue, sensibilité
 Température, goût, odorat
Fonctions du
système nerveux

Contrôle des fonctions vitales (système végétatif) :
 Fréquence cardiaque, tonus vasculaire
 Ventilation, digestion, température, Etc.

Contrôle des sentiments :
 Humeur (peur, rire….), stress

Fonctions cognitives : calcul, mémoire
Anatomie du
système nerveux
Neurone
SN Central : cerveau + moëlle épinière
SN Périphérique : nerfs
Mécanismes succincts du fonctionnement
normal
 Modifications en plongée & conséquences
pour le GP




Le Neurone

C’est la principale cellule neurologique

Ne se régénère pas

Le corps de la cellule reçoit les information par
les dendrites
Le Neurone

Synthèse de substances, génération d’un influx
électrique qui cheminent par l’axone

L’axone est entouré de myéline (riche en lipides)

Au bout de l’axone, le signal est transmis par des
synapses
Neurones
Neurone et synapse
Anatomie du
Système nerveux

Cerveau latéralisé :
 Hémisphère droit 
membre sup et inf
gauche
 Hémisphère gauche
 membre sup et inf
droit
Anatomie du
Système nerveux

Moëlle épinière =
zone de passage
de toutes les fibres
nerveuses sorties
du cerveau en
direction du corps
Anatomie du
Système nerveux

Sur toute la hauteur
de la moëlle épinière
naissent des nerfs en
direction des
différents membres
et organes
Cerveau

Dans la boite crânienne

Composé de 2 hémisphères

Chaque hémisphère est découpé en lobes
avec chacun une spécialisation
Cerveau

Les hémisphères communiquent et ont
chacun un rôle un peu différent

Cortex = matière grise = siège des neurones

Substance blanche = zone de passage des
axones
C
h
a
q
u
e
p
a
r
Les 2 hémisphères communiquent et collaborent
Cervelet

Situé dans la boite crânienne, à l’arrière et sous le
cerveau

Organe de contrôle de l’équilibre et de la coordination
des mouvements
Tronc cérébral

Situé à la base du cerveau

Siège du contrôle des fonctions végétatives

Comprend le bulbe rachidien qui contrôle la
circulation et la ventilation

Se prolonge par la moelle épinière
Moëlle épinière

Chemine dans le canal rachidien délimité par
les vertèbres

Lieu de passage des information sensitives,
motrices ou végétatives entre le cerveau et
les organes ou les membres

Siège des réflexes
Moëlle épinière
Ve
in
es
de
la
M
oe
lle
ép
Nerfs

Transportent les informations entre la moëlle
épinière et les récepteurs sensitifs ou les
effecteurs

12 paires de nerfs crâniens :
 Vue, ouïe, gout…
 Face
 Déglutition, phonation
Nerfs

31 paires de nerfs rachidiens :
 Organes thoraciques et abdominaux
 Motricité et sensibilité
 Fonctions végétatives
Nerfs
Nerfs sensitifs
Peau
Œil
Oreille
Articulation
Etc.
neu
r
one
u
ne
ne
o
r
neur
one
information
ne
o
ur
e
n
Nerfs moteurs
Muscles
neu
r
one
u
ne
ne
o
r
neur
one
commande
ne
o
ur
e
n
Cheminement du signal nerveux

Signal de départ au niveau d’un « capteur »

Transmis sous forme chimique aux dendrites
d’un neurone

L’influx du neurone chemine le long de l’axone
sous forme électrique, dans des nerfs sensitifs
Cheminement du signal nerveux

Transmission de l’information à un autre
neurone, par un neurotransmetteur chimique

Jusqu’au cortex cérébral où l’information est
intégrée, une décision est prise

puis une commande est envoyée à un effecteur
par d’autres neurones dans des nerfs moteurs
Sensibilité
Tactile
À la position
À la pression
Sensibilité
À la température
À la douleur
Ch
e
mi
ne
m
en
t
du
sig
Système végétatif

Ne passe pas par le cortex cérébral, le signal reste
sous-cortical

Reflexes innés :
 Une information induit une réponse automatique,
inconsciente
Système végétatif

Contrôle des fonctions vitales :
 Circulation sanguine (contractilité cardiaque, dilatation ou
constriction des vaisseaux, pression artérielle)
 Ventilation, motricité intestinale
 Dilatation des pupilles, érection, etc.

Un contrôle partiel du cortex sur ces fonctions est possible
Sy
st
è
m
e
vé
gé
ta
Applications en plongée

Accidents de désaturation

Narcose

Réaction à une situation

Stress
Accidents de désaturation

Formation de bulles qui peuvent :
 Obstruer une artère :
▪
▪
Dans le cerveau il n’y a pas de suppléance, la zone en
aval va se détruire par manque d’oxygène
cela va se manifester par des troubles sensitifs ou
moteurs unilatéraux
Accidents de désaturation
 Obstruer des veines médullaires
▪
▪
La zone médullaire dépendante des veines obstruées va également
souffrir et les fibres nerveuses qui passent vont être détruites
Les signes seront bilatéraux le plus souvent et limités à la partie du
corps inférieure à la zone lésée
 Être intra-tissulaires et comprimer un nerf
▪
Les signes sensitifs et moteurs seront limités au territoire du nerf
Accidents de désaturation

Vocabulaire :
 Plégie = paralysie complète
 Parésie = paralysie partielle
 Paresthésie = fourmillements
 Hémi = moitié droite ou gauche
 Tetra = 4 membres
 Para = 2 membres inférieurs
ADD cérébral

Troubles moteurs :
 Hémiplégie = paralysie totale hémicorporelle
 Hémiparésie = paralysie partielle hémocorporelle
 Peut ne toucher que la face et le membre supérieur
ADD cérébral

Troubles sensitifs unilatéraux :
 Fourmillements = paresthésies
 Perte sensibilté

Troubles de la parole (aphasie), de la vue, de
l’équilibre
ADD médullaire

Troubles moteurs et/ou sensitifs de la moitié
inférieure du corps

L’étendue du trouble dépend de la hauteur de
l’obstruction bullaire
ADD médullaire

Moelle cervicale :
 Tetraplégie ou tetraparésie
 Troubles de la ventilation

Moëlle thoracique ou lombaire :
 Paraplégie ou paraparésie
 Troubles mictionnels (difficultés à uriner)
plications
Plongée
sie
oplegie
iplegie
auche / droit)
plegie
aplegie
f cassé / écrassé
e
Narcose

L’azote a une forte affinité pour les graisses

Il y a des lipides en quantité dans la paroi
cellulaire, notamment au niveau de la
synapse où le signal chimique peut être
perturbé en présence d’une pression partielle
d’azote élevée
Narcose

La transmission est donc ralentie et
perturbée :
 Pb de concentration, de mémoire, de calcul, de
coordination des mouvements, de lenteur
d’analyse, etc.

Les capacités d’analyse et la vitesse de
réaction sont réduites
Adaptation aux situations

Il faut donc avoir rencontré toutes les
situations à risque pendant l’entrainement
pour limiter la nécessité d’analyse :
 Difficultés personnelles : stabilisation, gestion
consommation (runtime)
 Repérer des troubles du comportement,
assistance, sauvetage
Réaction à une situation
Le Stress

Réaction de défense de l’organisme face
à une situation nouvelle, jugée comme
potentiellement dangereuse

Activation du système sympatique
(adrénaline)
Le Stress

Prépare l’organisme à lutter : dilatation pupilles,
accélération du cœur et de la ventilation,
augmentation du glucose sanguin, etc.

Bénéfique lorsqu’il est maitrisé

Exagéré il est dangereux : réactions inopportunes,
panique, consommation excessive, etc.
Le Stress

Signes de stress à repérer chez les autres
membres de la palanquée :
 Sécheresse buccale : n’arrive pas à cracher dans le
masque
 Mictions répétées (uriner souvent)
 Pupilles dilatées
 Ventilation rapide
Oreille





Anatomie générale
Barotraumatismes
Fonction auditive
Physiologie de l’équilibre
Implications pour le GP
Anatomie des oreilles
Barotraumatismes
L’oreille externe est remplie d’eau
L’oreille moyenne est remplie d’air
Le tympan les sépare, c’est une membrane
souple
 La variation de pression fait varier le volume
de l’oreille moyenne se qui déforme le
tympan et peut être lésé voire se rompre



Barotraumatismes
Barotraumatismes
Barotraumatismes
Equilibration
On est pas tous égaux…

La trompe l’Eustache peut avoir une
conformation différente selon les individus
Plonger enrhumé…
Vertige alternobarique
si 1 seul côté
Barotraumatisme de l’oreille
interne

L’hyperpression peut être transmise à la fenêtre
ovale par la chaine des osselets = coup de piston

Cela peut léser l’étrier et aller jusqu’à la rupture de la
fenêtre ovale
Barotraumatismes

Conséquences pour le GP :
 Vigilance avec le reste de la palanquée :
▪
▪
▪
Rhume
Vitesse de descente raisonnable
Ne pas insister en cas de difficulté
Audition

L’oreille externe et le conduit auditif servent
d’ « entonnoir »
Audition

L’onde du son est
transmise au
tympan qui vibre

La vibration est
transmise aux
osselets
Audition

Les osselets
propagent la
vibration jusqu’à
la fenêtre ovale
Audition

La fenêtre
ovale vibre et
transmet la
vibration au
liquide de la
cochlée
Audition

Le liquide fait
bouger des cils
qui transforment
l’information en
signal électrique
transmis au
cerveau par le
nerf cochléaire
Trajet du son
Localisation de la source sonore

Vitesse du son = 340 m/sec

Différence entre les 2 oreilles ≈ 25cm
 Donc le son arrive avec 0,5 msec de décalage

Différence d’intensité du son
Conduction osseuse

La vibration de la boite crânienne est
transmise rapidement aux 2 oreilles internes

Cette voie de propagation des sons ne joue
pas un rôle important à l’air
En immersion

La vitesse de propagation des sons dans l’eau
est de ≈ 1500 m/sec
 L’intervalle de perception entre les 2 oreilles n’est
plus perceptible

La conduction osseuse prend de l’importance

Impossibilité de déterminer l’origine d’un son
En immersion
A p p l i c a t i o n s : [6]
Les sons émis sur le bord de la piscine sont perçus faiblement dans l'eau. Si l'on frappe une
échelle métallique hors de l'eau, toute l'échelle vibre y compris la partie qui se trouve dans l'eau,
ces vibrations sont alors transmises au liquide et s'y propagent. Le son est très bien entendu sous
l'eau.
De même, deux objets métalliques frappés sous l'eau sont entendus et peuvent servir à attirer
l'attention (en plongée, signal de détresse).

Les sons provenant de la surface sont
réfléchis et se diffractent
b) Diffraction [4]
; la diffraction
est donc en contradiction avec la propagation rectiligne des rayons.
-être considéré comme la source
 L’intensité du son arrivant à votre oreille est très diminuée
tensité des
ondelettes est maximale dans la direction de propagation et décroit graduellement dans la
revienne pas en arrière ». Les interférences
 Il est quasiment impossible
ce qui se passe ànel’extérieur
multiples
énèrent un champ acoustique
La déviation que subissent les rayons sonores trouve une explication dans le principe de
hétérogène. Le faisceau sonore est alors limité par un obstacle, la propagation rectiligne des
ondes est perturbée principalement dans les basses fréquences
riations dues aux interférences. Lorsque le son est complexe,
 Seuls les sont émis sous l’eau son perceptibles
ormées par chacun des composants fréquentielles du son.
La diffraction joue un rôle important en acoustique.
Figure I-4 Diffraction d' une onde acoustique [11]
En immersion

La propagation de l’onde sonore est
différente

On arrive pas à identifier le son
En immersion

Conséquences pour le GP :
 Moyens de communication
▪
Planification
▪
Codification
▪
Visuelle
 Champ de vision, tour d’horizon
 Moyens de rappel
L’équilibre

L’oreille n’est qu’un des organes de l’équilibre

Coopération de :
 L’oreille interne (labyrinthe)
 Yeux
 Sensibilité proprioceptive (position des articulations,
tension dans les muscles et tendons, voute plantaire)
L’équilibre

Intégration dans le tronc cérébral

Le cervelet coordonne les effecteurs pour garder
l’équilibre : oculomotricité, motricité posturale
Le labyrinthe

Composé de :
 3 canaux semi-circulaires
 Vestibule, composé lui-même de :
▪
Utricule
▪
Saccule
Canaux semi-circulaires



Sont disposés dans les 3 plans de l’espace
Remplis de liquide qui fait bouger des cils
Permettent de détecter les mouvements de
rotation
Vestibule

Utricule et saccule sont remplis de liquide ainsi que
des cils baignant dans un gel (membrane otolithique)
Permettent de détecter les accélérations
linéaires et la position dans l’espace :
 Utricule : mouvements avant-arrière
 Saccule : mouvements verticaux

Anatomie de l’organe de
l’équilibre
Avant la plongée

Le mal de mer :
 Conflit entre les informations :
▪
L’oreille interne dit qu’on bouge
▪
Les yeux ne perçoivent pas les mouvement si on
regarde le fond du bateau
▪
La proprioception : ca dépend de la position
Pendant la plongée
 La vision est perturbée :
 Luminosité réduite
 Champ de vision réduit
 Absence de point fixe dans le bleu
ØDifficulté à se situer
Pendant la plongée

Proprioception :
 Combinaison, froid : modif des sensations
 Absence de gravité

Vestibule :
 L’absence de gravité modifie le
fonctionnement du système otholitique :
sensation d’impesanteur
Equilibre

Conséquences pour le GP :
 Point d’appui pour les débutants :
▪
Bout, main, soutenir le bloc
▪
Remplacer les mains par les palmes
 Consignes pour éviter le mal de mer
 Manque de luminosité en plongée
profonde : éclairage
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