Référentiel OncoCentre : tumeurs thoraciques –réunion du 1er juillet 2013 4
Voir les Recommandations de prise en charge spécialisées de l’INCa :
« Cancer du poumon – Bilan initial (juin 2011) »
Lien Internet : http://www.e-cancer.fr/soins/recommandations/cancers-bronchopulmonaires-et-pleuraux
Bilan pré-opératoire en cas de VEMS limite :
Une scintigraphie pulmonaire sera effectuée avec une acquisition tomoscintigraphique, associée si
possible à une TDM, sur une camera hybride TEMP-TDM. La tomoscintigraphie sera en double isotope
avec un traceur de perfusion pulmonaire technécié (99mTc-Lyomaa®, 99mTc-Pulmocis®) et un gaz
inhalé, Krypton 81. Si le 99mTc-Technegaz est utilisé, deux tomoscintigraphie seront effectuées
successivement. Le Technegaz n’est pas toujours adéquat chez des patients ayant des pathologies
bronchiques car il peut entraîner des phénomènes de « clusters ».
Cette tomoscintigraphie avec TDM (correction d’atténuation, localisation anatomique) permet de préciser
le retentissement de la tumeur sur la perfusion et sur la ventilation. Elle permet également de déterminer
l’existence de pathologies associées: emphysème, embolie pulmonaire.
La quantification des défects de perfusion et de ventilation sera effectuée selon la segmentation
pulmonaire et selon les guidelines de la SFMN (Société Française de Médecine Nucléaire).
Suivi des patients ayant un CBNPC par Imagerie :
En France les critères RECIST sont la référence. Les patients doivent donc avoir :
en bilan initial, une TDM thoraco-abdominale avec injection de produit de contraste et une TEP-
TDM avec 18F-FDG. Ces deux examens permettent de faire un bilan loco-régional et
d’extension exhaustif. L’importance du SUV (supérieur à 9 ou 10 sur les cameras actuelles)
semble être un indicateur d’agressivité de la tumeur et nécessite d’intensifier la surveillance en
cas de bonne réponse thérapeutique.
en suivi, une TDM thoraco-abdominale qui permettra de déterminer la réponse loco-régionale
selon les critères RECIST. En cas de très bonne réponse, une TEP-TDM avec le 18F-FDG peut
être discutée pour déterminer la réalité du reliquat tumoral. De même en cas d’atélectasie, une
TEP-TDM avec le 18F-FDG peut-être discutée pour faire la part entre tumeur et atélectasie.
Enfin en cas de traitement par RTE et CT, l’évaluation du traitement entre 3 et 6 mois associe
TDM et TEP-TDM avec le 18F-FDG pour faire la part entre séquelle de RTE et tumeur et
éventuellement diagnostiquer l’apparition de métastases précoces.
Au cours des dernières années, la cytoponction ganglionnaire transbronchique (Transbronchial Needle
Aspiration, TBNA) a connu un grand essor dans le « staging » loco-régional du cancer bronchique non à
petites cellules (CBNPC). Historiquement réalisée à l’aveugle (aiguille de Wang), cette cytoponction est
désormais réalisable sous guidage échographique endobronchique en temps réel (EndoBronchial
UltraSound, EBUS) [1].
L’EBUS-TBNA permet d’échantillonner de nombreuses aires ganglionnaires médiastinales et hilaires
dont certaines sont inaccessibles à la médiastinoscopie (notamment certaines 7, 4 L, 10 et 11 R et L).
Bien que l’EBUS-TBNA produise des échantillons cytologiques exigus, ils sont généralement
exploitables pour les analyses de biologie moléculaire.
De manière intéressante en pratique clinique, l’EBUS-TBNA peut aussi permettre d’obtenir un diagnostic
cytologique positif de CBNP avec métastases ganglionnaires N1 à N3 quand la tumeur primitive n’est
pas accessible de manière simple, par exemple en endoscopie bronchique conventionnelle.
Pour le diagnostic de métastase ganglionnaire intra-thoracique des CBNPC, la spécificité de l’EBUS-
TBNA est de 100% et sa sensibilité moyenne est de l’ordre de 75% (selon les séries, l’expérience de
l’opérateur et de la taille du ganglion). Il s’agit d’une technique peu invasive et réalisable en ambulatoire,
sous anesthésie locale et/ou sédation vigile [2]. Des études exploratoires montrent également que
l’EBUS-TBNA est coût-efficace vs la médiastinoscopie [3].