PREPA COURS COULEUR 1.1.1. Définition de la lumière : La lumière est considérée comme un phénomène ondulatoire périodique pouvant se propager dans le vide avec une vitesse finie. Sa nature électromagnétique a été établie par James Maxwell. Une lumière est une onde électromagnétique (onde transversale composée d'une onde de champ électrique et d'une onde de champ magnétique). Sa propagation est perturbée, aussi bien par la présence d'obstacles matériels (entrainant des réflexions, des diffractions, des interférences, des réfractions) que par celle de champs électriques ou magnétiques. La vitesse de la lumière est de : 300 000 km/s En 1 seconde, la lumière parcourt le rayon de la Terre plus de 7 fois. Elle effectue le trajet Terre-Soleil en 8 minutes. En interaction avec la matière, la lumière peut être: absorbée: corps noir réfléchie: miroir déviée: verre émise par la matière: filament d'une ampoule o Classification des ondes La lumière est, pour rappel, l'ensemble des ondes électromagnétiques visibles, c'est-à-dire susceptibles d'être perçues directement par un oeil humain. Mécanique, Ch2 Equilibre d’un solide 1 Dans le spectre, les longueurs d'Onde leur correspondant sont comprises entre 400 et 780 nm. 1.1.2. Explications de la loi de la reflexion et refraction Considérons deux milieux transparents d’indices de réfraction respectifs n1 et n2 ; En faisant référence à la figure ci-dessus : 1 :1: est appelé la surface de séparation 2 :1: est la normale au point d’incidence 3 :1: est le rayon incident En rencontrant la surface de séparation selon l’angle représenté par a1 (angle d’incidence), le rayon incident se divise en deux nouveaux rayons : 4 :1: est le rayon réfléchi (selon l’angle de réflexion a2) 5 :1: est le rayon réfracté (selon l’angle de réfraction a3) De cette observation découlent les deux lois fondamentales de l’optique géométrique : :1: Loi de la réflexion : a1 = a2 :1: Loi de la réfraction : n1 sin(a1) = n2 sin(a2) 1.1.3. Présentation de la courbe d'émission La courbe d’émission est un système de données qui a : :1: Pour abscisse : longueur d'onde de la lumière visible :1: Pour ordonnées : intensité relative: I = 100% correspond à l'intensité maximum atteinte Les courbes spectrales sont les seuls moyens de mettre en évidence la composition spectrale de la lumière c’est-à-dire la qualité de la lumière. Mécanique, Ch2 Equilibre d’un solide 2 Les courbes d’émission peuvent être discontinues :1: spectre de raies On en distingue deux types : :1: les spectres d’émission :1: les spectres d'absorption 1.2. L'onde 1.2.1. Définition de l'onde : Perturbation qui se propage soit à la surface de l’eau, dans l’air ou une perturbation du champ électromagnétique qui nous entoure. Cette perturbation se déplace sans se déformer et sans emporter de matière. Les ondes apportent des informations à distance. Vitesse de propagation d’une onde éléctro-magnétique = 300 000 Km/s 1.2.2. Caractéristiques : l, g l :1: unités : le mètre g :1: unités : g = 1/T = s-1 Mécanique, Ch2 Equilibre d’un solide 3 1.3. La couleur 1.3.1. Qu'est ce que la couleur? La lumière résulte de la sensation produite par les ondes électromagnétiques dans un domaine spectral allant des infrarouges aux ultraviolets (appelé "spectre visible" ou "spectre des couleurs"). Une couleur correspond à une longueur d'onde appartenant au spectre visible. Celui ci est constitué des couleurs suivantes: :1: rouge, jaune, vert, cyan, bleu, indigo, violet 1.3.2. Une couleur est définie par : :1: sa teinte :1: sa luminosité :1: sa saturation Stimulus lumineux : rayon lumineux susceptible d’être mesuré qui provoque chez l’individu la sensation chromatique par l’intermédiaire de processus physiologiques = toute onde électromagnétique visible qui déclenche dans l’œil de l’être vivant le processus de la vision. Sensation chromatique : impression de la couleur qui naît dans le cerveau du spectateur dès que le processus de la vue a été déclenché par le stimulus psychologique. Classification des colorants utilisés : :1: colorants solubles Mécanique, Ch2 Equilibre d’un solide 4 :1: pigments insolubles :1: substances utilisées pour teindre les matières par mélange 1.4. Synthèse additive et soustractive 1.4.1. Synthèse additive : La synthèse additive est utilisée par nos écrans et est constituée des trois lumières de base. Les couleurs primaires qui sont le rouge, le vert et le bleu. RVB Sur Photoshop, les images peuvent ainsi être décomposées en couches et on peut alors ainsi voir l’affichage des couches rouge, verte et bleue séparément, soit en niveaux de gris, soit dans leur propre couleur. Sur ces couches, les parties sombres correspondent à l’absence de lumière. 1.4.2. Synthèse soustractive : La synthèse soustractive est utilisée dans l’imprimerie, les couleurs primaires sont le cyan, le magenta, le jaune et le noir (que l'on est obligé de rajouter car sa formation à partir des trois autres couleurs est, pour des raisons d’impureté, impossible). CMJN L’affichage des différentes couches des couleurs primaires en niveaux de gris est utilisé en quadrichromie afin de devenir des films offset. Si nous mélangeons deux couleurs primaires, le résultat sera une couleur secondaire plus sombre qui absorbera donc plus de lumière à c’est pour cette raison que cette synthèse est nommée soustractive. En RVB, les couleurs secondaires sont plus claires que les primaires, c’est pour cela que leur synthèse est appelée additive. Mécanique, Ch2 Equilibre d’un solide 5 Afin de mieux visualiser ces deux synthèses, vous pouvez les essayer dans nos différents laboratoires : Mécanique, Ch2 Equilibre d’un solide 6 1) Introduction : L’oeil reçoit et transmet la lumière en influx nerveux par le nerf optique jusqu’au cerveau. L’oeil joue le rôle de capteur et convertisseur. Le nerf optique transporte les signaux convertis jusqu’au cerveau. Le cerveau traite les informations provenant de chaque oeil et les interprète en image et en relief. 2) Description de l’oeil : a) schéma de l’oeil : Après la traversée de la cornée (assurant 80% de la réfraction), la lumière entre par la pupille (trou), traverse le cristallin (lentille de focale variable permettant de faire la mise au point) et arrive sur la rétine. L’iris joue le rôle de diaphragme et fait ainsi rentrer plus ou moins de lumière. (La couleur de l’iris est déterminée par la quantité de mélanine (pigment) : si elle est peu concentrée, l’iris est bleu). __________ b) La rétine : La rétine est composée de cônes (130 millions) et les bâtonnets (6 à 7 millions), le diamètre des cônes étant plus petit que celui des bâtonnets, plus on s’éloigne de la partie centrale plus les cônes sont rares. La macula (2 à 3 mm) essentiellement constituée de cônes permet la vision de jour. La fovéa (1,3 à 1,5 mm) est une région de la rétine située dans la macula près de l’axe optique de l’oeil où l’acuité y est maximale. (= tâche jaune) Les cônes sont sensibles aux couleurs et sont responsables de la vision de jour = vision diurne = vision photopique.Ils sont de trois types : les cônes contenant le pigment érythropsine sont sensibles au rouge, ceux contenant la chloropsine sont sensibles au vert et ceux contenant de la cyanopsine sont sensibles au bleu. Il y a environ 40 verts pour 20 rouges et pour un bleu. Les bâtonnets sont sensibles à la variation de clarté (clair, sombre) et sont responsables de la vision de nuit = vision scotopique. Ils se situent à la périphérie de la rétine. Ils contiennent de la rhodopsine (substance chimique générant un faible courant électrique qui est transmis aux cellules nerveuses de la rétine). (Bâtonnet achromate.) c) Conversion des couleurs : Le signal Rouge Vert Bleu à la sortie des cônes est convertit en signal Luminosité (noir-blanc), BleuJaune et Rouge-Vert à la sortie du nerf optique : vision des couleurs opposées Mécanique, Ch2 Equilibre d’un solide 7 1.5. 2. Le cerveau 1.5.1. PRECISION SUR LA RETINE La rétine est une mince surface d'environ 0,5 mm d'épaisseur située au fond de chaque œil, couvrant environ 75 % du globe oculaire sensible à la lumière grâce aux photorecepteurs (les batonets et les cônes). La rétine d'un oeil humain comporte environ 130 millions de cellules sensibles à la lumière ( photorécepteurs ) : 125 millions de bâtonnets et 5 millions de cônes. Les deux types de photorécepteurs sont complémentaires et transmettent l'information lumineuse à des cellules de traitement de l'information lumineuse qui vont permettre au cerveau d'interpréter l'image formée sur la rétine. ___> LES BÂTONNETS De forme allongée, ils doivent leur nom à leur forme, ils sont environ 130 millions. Ils sont absents de la fovéa et se logent à la périphérie. Ils ont une très grande sensibilité à la lumière, d'où leur capacité à percevoir de très faibles lueurs la nuit : vision de nuit. Ainsi ils ont une très faible perception des détails et des couleurs car plusieurs dizaines de bâtonnets ne sont liés qu'à une seule fibre du nerf optique. Ils contiennent une substance chimique appelée rhodopsine ou pourpre rétinien. Quand la lumière frappe une molécule de rhodopsine, celle-ci génère un faible courant électrique. Les signaux ainsi recueillis forment un message qui est transmis aux cellules nerveuses de la rétine. ___> LES CÔNES Ils sont environ 5 à 7 millions à se loger dans la fovéa. Leur sensibilité à la lumière est très faible mais leur perception des détails est très grande pour deux raisons : il y a une densité très élevé de cônes dans la fovéa et surtout chaque cône de la fovéa transmet son information à plusieurs fibres du nerf optique : la vision est donc de jour. Ainsi ils ont une très bonne sensibilité aux couleurs. L'oeil humain percevant la couleur à partir de trois types de cônes, ont dit qu'il est trichromate. Ils sont de trois types selon le pigment qu'ils contiennent et ont donc une sensibilité à des ondes lumineuses de longueurs différentes : cônes contenant de l'erythropsine (sensibles au rouge), de la chloropsine (vert), de la cyanopsine (bleu). 1.5.2. CREATION DE L'IMAGE : ECHELLE CELLULAIRE, au niveau de la rétine Pour voir, l'oeil créer une image à partir des photos recepteurs de la rétine, afin que l'intensité lumineuse soit transmis au cerveau sous forme d'influx nerveux. Les neurones de la rétine sont organisés en trois couches principales séparées par 2 couches intermédiaires où se font surtout des connexions entre les différents neurones. La première couche contient les photorecepteurs qui vont transformer l'energie lumineuse en influx nerveux. L'influx nerveux est ensuite transmise aux neurones bipolaires situés dans la seconde couche de la rétine, puis aux neurones ganglionnaires situés dans la troisième couche. Mécanique, Ch2 Equilibre d’un solide 8 En plus de ces trois couches principales, il existe deux autres sortes de cellules qui participent au traitement de l’information visuelle dans la rétine: - les cellules horizontales qui reçoivent les informations des photorecepteurs et qui ont pour rôle de les transmettre aux neurones bipolaires qui se sitent autour d'elles. - les cellules amacrines qui reçoivent les information des neurones bipolaires et qui ont pour rôle de les transmettre aux neurones ganglionnaires qui se situent autour d'elles. Les axones** des neurones ganglionnaires vont sortir de l'oeil pour rejoindre le cerveau. ______________ ** Axone : Long prolongement fibreux du neurone, qui conduit l'influx nerveux. L'axone est un long prolongement qui émerge du corps cellulaire du neurone. Sa longueur est variable et peut atteindre plus d'un mètre. Son extrémité se divise en "branches" qui se connectent à d'autres neurones par l'intermédiaire d'une structure particulière : la synapse (endroits où il se connecte ). L'axone transmet les messages de notre organisme (une douleur, un mouvement), sous forme de signaux de nature électrique, ou chimique ( à l'aide de molécules particulières ). ______________ Mécanique, Ch2 Equilibre d’un solide 9 1.5.3. Système de la rétine 1.5.4. CREATION DE L'IMAGE : Au niveau du cerveau Les axones de la rétine se rassemblent pour former le nerf optique. C'est grâce à lui que l'influx nerveux accèdera aux différentes partie du cerveau qui traite la vision. STRUCTURE : Les nerfs optiques quittent donc les deux yeux au niveau des disques optiques et se réunissent pour former le chiasma optique juste en avant de l’hypophyse. Le chiasma optique permet la décussation d’un certain nombre d’axones en provenance de la rétine, c’est-à-dire leur changement de côté pour assurer le traitement croisé de l’information visuelle. Les axones en provenance du côté nasal de la rétine vont changer de côté au niveau du chiasma optique pour faire en sorte que la moitié gauche du champ visuel soit perçue par l’hémisphère cérébral droit, et viceversa. Comme la partie de la rétine du côté des tempes reçoit déjà son information du champ visuel qui lui est opposé, ses axones n’ont pas besoin de changer de côté et continuent tout droit dans le tractus optique. La grande majorité des fibres nerveuses du tractus optique projette sur le corps genouillé latéral (CGL) dans la partie dorsale du thalamus, le relais principal de la voie qui mène au cortex visuel primaire. Cette Mécanique, Ch2 Equilibre d’un solide 10 projection du CGL vers le cortex visuel porte le nom de radiation optique. Comme une lésion à quelque site que ce soit le long de la voie qui va de la rétine au cortex entraîne des cécités plus ou moins importantes, il est clair que c’est par cette voie que se fait la perception visuelle consciente chez l’humain. LE CORTEX VISUEL PRIMAIRE : Aussi appelé cortex strié ou simplement V1, le cortex visuel primaire se situe dans la partie la plus postérieure du lobe occipital du cerveau. En fait, une grande partie du cortex visuel primaire n’est pas visible quand on regarde le cerveau de l’extérieur parce qu’elle se trouve de chaque côté de la scissure calcarine. Cette scissure est toutefois bien visible sur une coupe sagittale entre les deux hémisphères cérébraux. C’est là que l’image va commencer à être reconstituée à partir des champs récepteurs des cellules de la rétine. L’analyse des stimuli visuels amorcée dans V1 et V2 se poursuit ensuite à travers deux grands systèmes corticaux de traitement de l’information visuelle. La première est une voie ventrale qui s’étend vers le lobe temporal et serait impliquée dans la reconnaissance des objets. La seconde est une voie dorsale qui se projette vers le lobe pariétal et serait essentielle à la localisation de l’objet. I. La structure de l'oeil L'oeil, ou globe oculaire, est une structure creuse de forme globalement sphérique. Il se compose de tuniques, d'un cristallin et de liquides. La tunique la plus externe est la sclérotique, qui est formée d'un tissu conjonctif dense et peu vascularisé, et rempli ainsi un rôle de protection de l'oeil. Du côté antérieur, cette sclérotique est remplacée par la cornée, transparente. C'est cette cornée qui permet la pénétration des rayons lumineux dans le globe oculaire. Elle est de plus riche en fibres nerveuses nociceptives : le contact avec un objet induit le clignement de l'oeil et la sécrétion lacrymale ("larmes"), protégeant ainsi l'oeil des contacts et des attaques bactériennes. Plus interne que ces enveloppes essentiellement protectrices se trouve la tunique vasculaire, formée de trois parties : la choroïde, le corps ciliaire et l'iris. La choroïde est une membrane fortement vascularisée, et pigmentée en brun par des mélanocytes. Le corps cilaire est essentiellement formée de muscles lisses qui, grâce à leurs contractions, modifient la forme du cristallin et permettent ainsi l'accomodation. L'iris est la partie colorée et visible de l'oeil ; composé de muscles lisses, il permet de contrôler la taille de la pupille (qui est son ouverture centrale) et donc les rayons lumineux pénétrant dans le globe oculaire : il joue un rôle de diaphragme. La tunique la plus interne est la rétine, composée de deux couches. La couche pigmentaire (externe) empêche la lumière de diffuser dans l'oeil. La couche interne est une structure nerveuse, composée de nombreux photorécepteurs (cônes et bâtonnets) et de cellules traitant et acheminant l'information visuelle vers le cerveau. Cette structure fait partie du système nerveux central. Les fibres nerveuses efférentes sortent de l'oeil par le nerf optique. Au niveau de ce point de sortie, la rétine est tout naturellement interomptue : c'est la tache aveugle (car ne pouvant capter aucun stimulus lumineux, de part l'absence de photorécepteurs). A proximité de cette tache aveugle se trouve la tache jaune Mécanique, Ch2 Equilibre d’un solide 11 (comportant une fossette centrale, la fovéa), qui est le point de la rétine avec la meilleure acuité visuelle : c'est là que les rayons lumineux arrivent directement, avec le moins d'interférences, et c'est là que la densité de photorécepteurs est la plus importante. Le cristallin est une capsule mince et élastique, composée de cellules anuclées et de fibres spécifiques. Elle joue le rôle d'une lentille biconvexe. Le cristallin et son ligament suspenseur divisent le globe oculaire en deux chambres. La chambre antérieure est remplie d'un liquide, l'humeur aqueuse, qui est continuellement renouvellée. La chambre postérieure est remplie d'une substance gélatineuse transparente, le corps vitré, ou humeur vitré. Le corps vitré contribue à la pression intra-oculaire, et ainsi à la forme de l'oeil. Schéma simplifié de la structure d'un oeil humain. L'oeil est représenté en coupe sagittale. La structure de l'œil Coupe longitudinale de l'oeil Le premier instrument d'optique dont nous nous servons constamment est l'œil. L'œil est un globe d'environ 25 millimètres de diamètre. Il est enveloppé, sauf au niveau de la Mécanique, Ch2 Equilibre d’un solide 12 cornée, d'une membrane blanche résistante, appelée la sclérotique. Derrière la cornée se trouve l'humeur aqueuse. Ce liquide fournit l'oxygène, le glucose et les protéines. Ensuite, est située la pupille ayant un diamètre pouvant varier de 2 à 8 millimètres, suivant l'intensité lumineuse. Celui-ci est déterminé selon l'ouverture de l'iris coloré (vert, marron, bleu…). L'iris est un diaphragme. Il est suivi du cristallin, un organe élastique. Sa forme peut être modifiée grâce aux muscles situés à son pourtour. Ces muscles sont aux nombres de six. Ils commandent le mouvement des yeux. Quatre sont droits et deux sont obliques. Le muscle droit supérieur permet à l'œil de se déplacer vers le haut, et le muscle droit inférieur vers le bas. Le muscle droit interne permet le déplacement de l'oeil vers le nez, et le muscle droit externe vers la tempe. Les muscles obliques le font bouger en oblique par rapport à ces quatre directions. Ces six muscles permettent à l'œil de regarder très rapidement dans toutes les directions. Situés dans l'orbite, ils partent du fond de l'œil et s'attachent sur les côtés du globe oculaire. La récéption d'une image sur la rétine L'image d'un objet perçue par notre œil est constituée par la multitude de rayons lumineux que celui-ci reflète. Les rayons lumineux se propagent de façon rectiligne. Simplifions l' œil en un montage d'optique. En effet l' œil peut se ramener à un montage simple constitué d'une lentille convergente, d'un écran, d'un pinceau lumineux de taille ajustable via un diaphragme. Ces éléments seraient alignés suivant un axe : l'axe optique principal. Cet axe est la droite passant par le centre optique (centre de la lentille) et par le centre de courbure d'une des faces sphériques de la lentille. Toute autre droite passant par le centre optique est un axe optique secondaire. Remarque: Un rayon lumineux passant par le centre optique d'une lentille convergente n'est pas dévié. Mécanique, Ch2 Equilibre d’un solide 13 L'axe optique Un faisceau incident constitué de rayons parallèles à l'axe optique émerge de la lentille en convergeant en un point de l'axe optique principal, c'est le foyer image. La distance séparant le centre optique du foyer image est appelée distance focale. De même il existe un point appelé foyer objet, celui-ci correspond au symétrique du foyer image par rapport au centre optique. Ainsi tout rayon incident passant par le foyer objet d'une lentille convergente émerge parallèlement à son axe optique. Formation d'une image. Dans le montage décrit précédemment, les rayons issus d'un objet, après avoir traversés la lentille convergente, forment une image renversée sur l'écran, à condition que l'objet se trouve au delà du foyer objet. Dans le cas contraire (l'objet se trouve entre le foyer objet et la lentille), l'image de l'objet ne peut se former sur l'écran, on dit qu'elle se forme à l'infini. Formation d'une image à l'infini ou image virtuelle La distance focale dépend de la vergence de la lentille. Afin d'obtenir une image plus ou moins nette sur l'écran, on peut déplacer ce dernier en fonction du foyer image ou bien modifier la vergence de la lentille. Cet effort équivaut à l'accommodation. Il a pour but de ramener sur la rétine l'image des objets les plus proches, image qui, en l'absence d'accommodation se forme derrière la rétine, entraînant une vision floue. Dans l'œil, ceci s'effectue par la déformation Mécanique, Ch2 Equilibre d’un solide 14 du cristallin par les muscles ciliaires. L'accommodation commence à se produire à partir d'une distance de 60 mètres : cette distance constitue le Ponctum remotum. Pour des distances de plus en plus petites, l'effort d'accommodation devient de plus en plus grand ; il est maximal lorsque l'objet est situé à 15 cm de l'œil : cette seconde distance constitue le Punctum proximum. Pour des distances inférieures, le pouvoir d'accommodation est dépassé, l'image se projette en arrière de la rétine, l'image est floue. L'œil est capable de modifier ses propriétés optiques et donc la position de son foyer image. Dans notre montage, la lentille correspond donc au cristallin, l'écran à la rétine (plus particulièrement à la fovéa), et le diaphragme à l'iris. Dans le cas où l' objet se trouve à l'infini son image se forme de façon spontané sur la rétine exactement au niveau de la macula, elle est alors petite, nette et tout cela ne nécessitant aucun effort de la part de l'œil. L' œil En effet, en tirant ou en poussant sur les bords du cristallin, les muscles du corps ciliaire le font se bomber ou s'aplatir. Ainsi, l'angle de réflexion des rayons lumineux qui le traversent est modifié en fonction de la distance de l'objet regardé afin d'en recréer une image nette sur la rétine. Afin de ne pas voir double les deux yeux doivent converger vers le même objet fixé. Pour voir un objet simple, il faut que les champs visuels puissent se superposer. L'estimation de la taille d'un objet et de la distance à laquelle il se trouve résulte d'un principe d'optique simple. En effet, si un objet est plus grand qu'un autre la taille de son image sur la rétine sera plus grande que celle de l'objet comparé. Si la distance se réduit entre l'objet et l'oeil, la taille de l'image grandit. Une augmentation de la taille de l'image rétinienne est donc généralement interpretée par le cerveau comme un rapprochement de l'objet. La notion de distance est donc un phénomène cérébral : elle est jugée sur la netteté de l' image et sa grandeur par rapport à des objets voisins connus. Mécanique, Ch2 Equilibre d’un solide 15 Transmission de l'image rétinienne au cerveau Si nous assimilons notre organe visuel, l'œil, à un appareil photo, la rétine correspondrait à la pellicule de l'appareil. Comme celle-ci, la rétine reçoit une image inversée des objets. Au niveau de la rétine, deux phénomènes se réalisent : dans un premier temps, la traduction de l'énergie de la lumière contenue dans l'image en signaux électro -chimiques puis le traitement de ces signaux pour coder l'image sous forme d'un ensemble d'impulsions électriques propagées par les fibres du nerf optique. La rétine se compose de 3 couches de cellules : la première est formée de cellules nerveuses spécialisées, les photorécepteurs. Ceux-ci génèrent et transmettent les signaux électriques, supports de l'information nerveuse. Il existe 2 formes de photorécepteurs : les premiers (en forme de bâtonnets) permettent de reconnaître uniquement l'intensité lumineuse et les secondes (en forme de cônes) les couleurs. Chaque cône ou bâtonnet contient un pigment qui est frappé par la lumière ce qui provoque un changement de forme puis une réaction chimique dans les photorécepteurs. Ceux-ci émettent ensuite un signal nerveux (électrique) qui est transmis aux cellules de la couche intermédiaire. les cellules bipolaires, qui forment cette deuxième couche, servent à réunir les messages venus de plusieurs photorécepteurs pour ensuite les envoyer vers la dernière couche. Celle-ci est constituée de cellules ganglionnaires, prolongées par des fibres nerveuses qui en se réunissant forment le nerf optique. Mécanique, Ch2 Equilibre d’un solide 16 Structure de la rétine Enregistrée au niveau de la rétine, l'image décomposée en messages visuels aboutit donc en passant par la région de croisement des deux nerfs, le chiasme, à une région du cerveau qui recompose l'image : le cortex visuel. Le passage du chiasme au cortex visuel situé dans le lobe occipital, est possible grâce aux corps grenouillés latéraux, qui trient plus finement les fibres nerveuses selon la zone visuelle qu'elles couvrent. Hémisphères cérébraux vus du dessous Le cortex est divisé en aires corticales spécialisées et hiérarchisées. Elles travaillent toutes de manière complémentaire pour élaborer une image unique et nette. Les messages visuels, transmis sous forme d'activité neuronale, sont donc tout d'abord dirigés dans le premier étage du traitement cortical, l'aire V1, où les informations recueillies sont analysées puis distribuées aux autres aires. Les étages supérieurs, constitués d'aires fonctionnelles, permettent d'extraire différents paramètres simultanément. La deuxième aire, V2, trie de façon encore plus fine les nombreuses informations reçues de V1. Elle joue un rôle très important dans la perception des contours mais elle traite également l'orientation, les textures et les couleurs. Les autres aires sont ensuite stimulées ; chacune ayant sa spécialité. L'aire V3 analyse les formes en mouvement et les distances tandis que V4 s'occupe du traitement des couleurs et des formes immobiles. Enfin, V5 joue un rôle dans la perception des mouvements. Mécanique, Ch2 Equilibre d’un solide 17 Le cerveau vu de profil Après avoir traversé ces différentes aires corticales, les informations sont dirigées vers deux grands ensembles qui les séparent. Tout d'abord, la voie dorsale, qui se termine dans le lobe parétial, est impliquée dans la perception visuelle de l'espace. Ensuite, la voie ventrale terminée dans le lobe temporal est essentielle dans la reconnaissance d'objets ou de personnes. Mécanique, Ch2 Equilibre d’un solide 18